Analyse de la Situation de la Securite des Produits de Sante de la Reproduction

Publication date: 2006

REPUBLIQUE DU SENEGAL FONDS DES NATIONS UNIES Un Peuple- Un But - Une Foi POUR LA POPULATION (UNFPA) MINISTERE DE LA SANTE ET DE LA PREVENTION MEDICALE [image: image1.png] [image: image2.png] DIRECTION DE LA SANTE SENEGAL ----------------------- DIVISION DE LA SANTE DE LA REPRODUCTION Sénégal Analyse de la Situation de la Sécurité des Produits de Santé de la Reproduction Ministère de UNFPA Consultants John Snow, Inc. (JSI) la Santé Ousseynou Faye Isabelle Moreira Touty Diack Youssouf Ouedraogo Fatou Nar Mbaye Penda Ndiaye Ndiouga Diallo Armand Utshudi Demba Anta Dione Pape Ndao Décembre 2006 [image: image3.jpg] UNFPA / John Snow, Inc. (JSI) Comme partie intégrante de sa stratégie en sécurité des produits de santé de la reproduction (SR), UNFPA a pour objectif l’amélioration de l’accès et de l’utilisation des produits en SR dans les pays en voie de développement. De ce fait, UNFPA apporte son appui et son assistance pour l’approvisionnement en produits de SR et pour le développement des capacités au niveau des pays pour la gestion des systèmes de produits de SR; UNFPA pourvoit des approches efficaces pour l’offre des services des composantes prioritaires en SR incluant la disponibilité et l’accès aux produits de qualité en SR. Le département de gestion des produits de UNFPA à New York en collaboration avec les bureaux régionaux et pays de UNFPA avec l’assistance technique de John Snow, Inc. (JSI) seront responsables pour l’identification des besoins détaillés relatives à l’offre des produits de SR au niveau des pays, dans le cadre d’un programme conjoint. John Snow, Inc. (JSI) est une firme Américaine spécialisée dans le domaine de la santé et qui est engagée pour l’amélioration de la santé de l’individu et de la communauté à travers le monde. Son staff technique, spécialisé dans plusieurs domaines, travaille en partenariat avec des experts locaux, les organisations internationales et nationales, et les officiels du gouvernement afin de promouvoir l’accessibilité des populations (des femmes, hommes et enfants) dans le monde aux soins de santé de qualité. Le siège de JSI est à Boston, Massachusetts ; JSI a aussi des bureaux techniques à Washington, D.C.; Concord, New Hampshire; et à Denver, Colorado et des bureaux de représentation dans plus de 20 pays en voie de développement. Extrait La sécurisation des produits SR (SPSR) garantit à chaque personne de pouvoir choisir, obtenir, et utiliser des contraceptifs de qualité et / ou d’autres produits de santé de la reproduction à chaque fois qu’il ou elle en manifeste le besoin. Le but de la SPSR est donc de s’assurer que l’offre correspond à la demande. Le Sénégal s’est engagé à travers les programmes de SR et de VIH/SIDA à assurer une disponibilité des produits de SR en adéquation avec la demande. Dans le cadre de son programme d’activité, le Ministère de la Santé a entrepris une étude pour apprécier la sécurité. Cette analyse de la situation de la sécurisation des produits SR fourni des données pour intensifier l’intérêt porté aux efforts d’amélioration de la SPSR. Elle fourni les informations nécessaires à l’élaboration du plan stratégique de sécurisation des produits de planification familiale, de soins obstétricaux et néonataux, et de VIH/SIDA. John Snow, Inc. UNFPA Sénégal 1616 North Fort Myer Drive, 11th Floor Immeuble Fayçal Rue 19 Parchappe Arlington, VA 22209 USA Dakar, Sénégal Phone: 703-528-7474 Tel : (221) 822 67 67 Fax: 703-528-7480 Fax : (221) 822 42 98 Internet: www.jsi.com Internet : www.unfpa.sn Email: unfpasn@undp.org Table des Matières iiiTable des Matières vAbréviations viiRemerciements 1Résumé 4Contexte 6Le but et les objectifs de l’étude 6Méthodologie 6Equipe de recherche 7Les produits concernés par l’étude 8Revue bibliographique 8Les sites et les sources de collecte des informations 9Les groupes de discussions au niveau central 10Les groupes de discussions dirigées régionaux 10Les entretiens avec les informateurs clés au niveau central et régional 10L’analyse des données 11Limites de l’étude 12LA SECURITE DES PRODUITS DE PLANIFICATION FAMILIALE 12A. Contexte 13B. Coordination 14C. Engagement 16D. Capital 17E. Produits 18F. Demande et utilisation par le client 19G. Capacité 26LA SECURITE DES PRODUITS DES SOINS OBSTETRICAUX ET NEO NATAUX 26A. Contexte 27B. Coordination 28C. Engagement 29D. Capital 30E. Produits 31F. accès aux services et leur utilisation 32G. Capacité 35LA SECURITE DES PRODUITS DE VIH/SIDA 35A. Contexte 36B. Coordination 37C. Engagement 39D. Capital 39E. Produits 40F. Demande et utilisation par le client 41G. Capacité 45Conclusion et Recommandations générales 45Conclusion générale 46Recommandations générales 47Réferences Bibliographiques 49ANNEXE 1 : Points forts, points faibles et recommandations par composante de SR évaluée 74ANNEXE 2 : Liste des consultants et enquêteurs 76ANNEXE 3 : Liste des participants aux GDD du niveau central 78ANNEXE 4 : Liste des structures visitées et des GDD au niveau des régions 80ANNEXE 5 : Liste des produits SR à sécuriser par composante Abréviations ADEMAS Agence pour le Développement du Marketing Social AMIU Aspiration Manuelle Intra-utérine ARV Anti Rétro Viraux ASBEF Association sénégalaise de bien être familiale BM Banque Mondiale CAP Couple-Année de Protection CMM Consommation Moyenne Mensuelle CNLS Comité National de Lutte contre le SIDA CPN Consultation Prénatale CS Centre de Santé CTA Centre de Traitement Ambulatoire DIU Dispositif Intra-utérin DLSI Division de Lutte contre le SIDA et les IST DPL Direction de la Pharmacie et des Laboratoires DSRP Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté DSR Direction de Santé de la Reproduction EAT Equipe d’Appui Technique ECD Equipe Cadre de District EDS Enquête Démographique et de Santé FPLM Family Planning Logistics Management Project/ Projet de Gestion de la Logistique pour la Planification Familiale FS Formation Sanitaire GDD Groupes de Discussions Dirigées IO Infections Opportunistes ISAARV L’Initiative Sénégalaise d’accès aux Antirétroviraux IST Infection Sexuellement Transmissible JICA Japan International Cooperation Agency JSI John Snow, Inc. LNME Liste Nationale des Médicaments Essentiels MEG Médicaments Essentiels et Génériques MCD Médecin Chef de District MCR Médecin Chef de Région NV Naissances Vivantes OBC Organisation à Base Communautaire OMS Organisation Mondiale de la Santé ONG Organisation Non-Gouvernementale PF Planification Familiale PNA Pharmacie Nationale d’Approvisionnement PNLS Programme National de Lutte Contre le SIDA PNP Politique, Normes, et Protocoles PPS Point de Prestation de Services PRA Pharmacie Régionale d’Approvisionnement PS Poste de Santé PTME Prévention de la Transmission Mère-Enfant du VIH PvVIH Personnes Vivant avec VIH RTS Rapport Trimestriel de Stock SDV Service de Dépistage Volontaire SIGL Système d’Information de Gestion de la Logistique SIDA Syndrome Immunodéficience Acquise SIS Système d’Information Sanitaire SP Soins Pré-natale SON Soins Obstétricaux et néonataux SPSR Sécurité des Produits de Santé de la Reproduction SR Santé de la Reproduction SLC Système Logistique de Contraceptifs TEC Tarif Extérieur Communautaire UEMOA Communauté Economique Monétaire Ouest Africain USAID Agence des Etats-Unis d’Amérique pour le Développement International UNFPA United Nations Population Fund (Fond des Nations Unies pour la Population) VIH Virus de l'immunodéficience humaine Remerciements Les auteurs remercient sincèrement les représentants du Ministère de la Santé et de l’UNFPA du niveau national et régional pour leur disponibilité et appui pendant la période des études et ateliers qui ont été organisés au niveau national et régional du pays. Ils profitent de l’occasion pour reconnaître les contributions des partenaires, des ONGs nationales et internationales, de la Direction de Santé de la Reproduction, des directions régionales de la santé, des districts dont les représentants ont participés à l’enquête. Une attention particulière va à leurs représentants qui ont pris part aux travaux des ateliers. Ils voudrons aussi reconnaître les efforts et contributions des participants et professionnels de la santé qui ont investi du temps dans l’élaboration des rapports des composantes PF, VIH/SIDA et de SON de ce rapport. Ils saisissent cette opportunité pour remercier les médecins chefs des régions et districts visités ainsi que leurs équipes qui ont participé aux groupes de discussions dirigées et qui ont contribué à l’analyse de la sécurisation des produits de santé de la reproduction. Résumé Contexte  Le Sénégal a élaboré et mis en œuvre un Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP) couvrant la période 2003-2005. Les résultats obtenus par le Sénégal sur cette période sont jugés satisfaisants. Estimé à 6 896 000 habitants en 1996, la population sénégalaise est passée à 8,6 millions en 1998, puis 10 564 300 en 2004 et 11 077 484 en 2006 et taux d’accroissement annuel national de 2.4%. L’épidémie du VIH / SIDA au Sénégal paraît aujourd’hui contrôlée : le taux de prévalence du VIH (proportion de personnes infectées) se situe aux alentours de 0,7% de la population générale (avec toutefois certaines inégalités régionales). Une des stratégies allant dans le sens de l’amélioration des conditions de vie des populations est la sécurisation des produits de santé de la reproduction (SR). La sécurisation des produits SR (SPSR) garantit à chaque personne de pouvoir choisir, obtenir, et utiliser des produits de qualité de santé de la reproduction à chaque fois qu’il ou elle en manifeste le besoin. Le but est donc de s’assurer que l’offre correspond à la demande. Le Sénégal s’est engagé à travers les programmes de SR et de VIH/SIDA à assurer une disponibilité des produits de SR en adéquation avec la demande. Dans le cadre de son programme d’activité, le Ministère de la Santé a entrepris une étude pour apprécier la sécurité. Objectifs  Afin de procéder à une planification plus stratégique des besoins, cette analyse de la situation de la sécurisation des produits SR a été conduite afin de disposer de données pour intensifier l’intérêt porté aux efforts d’amélioration de la SPSR et bâtir un consensus entre les différents intervenants sur les priorités à prendre en compte pour assurer la sécurisation effective des produits SR qui seront identifiés. La finalité de cet exercice est de fournir des informations nécessaires à l’élaboration du plan stratégique de sécurisation des produits SR. Méthodologie  L’équipe de recherche pluridisciplinaire était constituée par des représentants du Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale, de John Snow, Inc. (JSI), de UNFPA et d’autres organismes et institutions intervenant dans le domaine de la planification familiale (PF), des soins obstétricaux et néonataux (SON), et du VIH/SIDA et de la gestion des médicaments. Le ministère a choisi d’analyser la SPSR nécessaire pour l’offre des services: De planification familiale (tous les produits offerts) Des soins obstétricaux et néonataux De VIH/SIDA Les données ont été collectées au niveau central et dans 5 des 11 régions incluant la région de Dakar. Des entretiens individuels (47), des groupes de discussions dirigées (7) et des visites de sites (43) ont été menés. Le choix des sites a tenu compte de la répartition géographique afin d’avoir une tendance plus juste répondant à l’accès géographique. Aussi, le choix de ces régions a pris en compte la couverture géographique assurant ainsi une représentation des zones du Sud, de l’Est, de l’Ouest, du Nord et la capitale. Il a été organisé deux groupes de discussion dirigée (GDD) au niveau central qui se sont situés au début et à la fin de l’évaluation et 5 GDD au niveau des régions. Ces GDD avaient un double objectif de collecte de données et analyse de donnée et de plaidoyer pour renforcer l’engagement et la participation des parties prenantes pour la sécurité des produits de SR au Sénégal. Résultats La sécurisation des produits de la PF est en bonne voie mais des lacunes notoires sont à combler. Ainsi le mécanisme de coordination des parties prenantes sur la base d’une stratégie commune fait défaut. En outre, le financement est jusqu’ici assuré en grande partie par des partenaires. Il est aussi à noter la faiblesse du plaidoyer et de l’engagement de la société civile en faveur de la SPSR. De même, la gestion logistique demande à être améliorée. La mise en œuvre des stratégies et des activités relatives aux soins obstétricaux et néonataux exige la sécurisation des produits de santé de la reproduction. Ces produits sont déjà inscrits dans la liste des médicaments essentiels du pays et ceux-ci doivent être achetés par la Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (PNA) et gérés de la manière qui garantisse la disponibilité des produits à tous les niveaux du système sanitaire du pays. Sans la disponibilité des produits, les secteurs public et privé ne seront pas en mesure de satisfaire les besoins de la population en soins obstétricaux et néonataux. L’étude révèle que la politique menée par l’état dans le cadre de la lutte contre les IST/VIH/SIDA est bien élaborée malgré certaines limites dans la mise en œuvre des stratégies. Les programmes sont bien structurés au niveau national et le processus de décentralisation qui est entrain d’être mené par la Division de Lutte contre le SIDA et les IST (DLSI) et la Division de Santé de la Reproduction (DSR) permettra une meilleure couverture de l’ensemble du territoire. L’engagement noté des acteurs de la société civile et du secteur privé au niveau national est tout de même peu senti au niveau des régions et constitue une limite á l’efficacité des programmes. Les efforts consentis par la DLSI dans l’approvisionnement en ARV et réactifs ont servis de leçon et la PNA avec la réglementation de ses procédures est entrain d’améliorer le système d’information de gestion de la logistique (SIGL) sur l’ensemble du territoire. Seulement la limite dans la couverture de la prise en charge á cause du nombre limité de prestataires formés est aussi un blocage pour la disponibilité des produits. Recommandations Créer un comité sur la SPSR et assurer la coordination au niveau national et régional. Engager l’Etat à apporter une plus grande participation financière pour l’achat des produits de SR en général et en particulier les produits contraceptifs. Susciter l’engagement des OBC, les leaders d’opinions et les hommes dans la sensibilisation en faveur de la SPSR en PF. Amener les élus locaux à contribuer avec leur propre budget sur le secteur de la santé de la reproduction. Renforcer les capacités d’offre de services de SR et de supervision. Conduire des supervisions régulières et fréquentes sur les normes et procédures de prestation de services de SR. Améliorer le système de reportage des données logistiques pour une meilleure gestion des produits de SR. Supprimer la taxe communautaire de 2,5% sur les médicaments importés afin d’alléger le coût des médicaments sur le marché. Renforcer les moyens de la coordination régionale sur la sécurité des produits de SR. Coordonner les activités de VIH/SIDA avec celles des autres composantes de SR pour faciliter l’intégration et la pérennisation du programme. Intégrer la gestion des ARVs et des fournitures de laboratoire au niveau du comité de gestion mis en place par la DLSI pourra faciliter la gestion et rendre le programme plus opérationnel. Contexte Le Sénégal a élaboré et mis en œuvre un Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP) couvrant la période 2003-2005. Les résultats obtenus par le Sénégal sur cette période sont jugés satisfaisants. En effet, la croissance économique s’est maintenue sur une pente positive avec une moyenne annuelle d’environ 5% (6,7% en 2003 après le ralentissement de 2002, 5,6% en 2004 et 6,1% en 2005) dans un contexte d’amélioration de la gestion des finances publiques, de maîtrise de l’inflation (moins de 2% par an) et de consolidation des autres agrégats macroéconomiques fondamentaux . Estimé à 6 896 000 habitants en 1996, la population sénégalaise est passée à 8,6 millions en 1998 puis 10 564 300 en 2004 et 11 077 484 en 2006 et taux d’accroissement annuel national de 2.4%. Cette population est extrêmement jeune avec plus de 50% d’individus âgés de moins de 20 ans. Le Sénégal a une population inégalement répartie dans les 11 régions administratives et la région de Dakar qui est la moins étendue avec 0,3% de la superficie nationale abrite 23% de la population totale et 75% de la population urbaine. Pendant ce temps, la population la plus étendue, celle de Tambacounda abrite environ 6% seulement de la population. Le taux d’accroissement rapide de la population est principalement du à la forte fécondité qui est passé de 6,7 en 1997 à 5,3 en 2005. Malgré une mortalité en baisse sensible mais toujours élevée (510 en 1999 à 401 en 2005) . Les taux de mortalité infantile et infanto-juvéniles sont encore à un niveau très élevé. Sur 1000 naissances vivantes (NV), 61 meurent avant l’âge de cinq ans soit une nette amélioration par rapport au taux de 143 pour 1000 NV en 1997. Le taux d’alphabétisation est fortement corrélé au degré d’urbanisation avec une moyenne nationale d’analphabètes de 40,9% cachant des disparités entre les sexes avec respectivement 31,7% pour les hommes et 49,7% pour les femmes. La proportion de femmes en âge de reproduction est de 48,2%. En terme d’état matrimonial et de nuptialité, la proportion de célibataires parmi les personnes âgées de 12 ans et plus est de 43,3%, la proportion de femmes mariées âgées de 15-19 ans est de 32%, l’âge moyen au premier mariage chez les 15-54 ans est respectivement de 21,9 ans chez les femmes et 29 ans chez les hommes . L’épidémie du VIH / SIDA au Sénégal paraît aujourd’hui contrôlée : le taux de prévalence du VIH (proportion de personnes infectées) se situe aux alentours de 0,7% de la population générale (avec toutefois certaines inégalités régionales ). Chez les travailleuses du sexe, les taux de prévalence apparaissent également relativement bas pour ce groupe à risque, de l'ordre de 15 à 30% selon les régions. Cette prévalence faible résulte d’une situation de départ certes favorable (facteurs socio comportementaux notamment), mais également d’une prise de conscience précoce de la réalité de l’épidémie par les autorités nationales. Certaines interventions déterminantes ont ainsi été entreprises dès la fin des années quatre-vingt, telles la prise en charge sanitaire et sociale de la prostitution (du fait notamment d'une législation antérieure à l'émergence du VIH rendant obligatoire un suivi médico-social pour les travailleuses du sexe enregistrées au fichier sanitaire et social), la prise en charge syndromique des infections sexuellement transmissibles au niveau des centres de santé périphériques , ainsi que la mise en œuvre d’un programme de sécurité transfusionnelle dans les Centres de Transfusion Sanguine. Ce profil démographique de la population sénégalaise présage des problèmes de population qui contribueront à l’aggravation de la situation de pauvreté si les tendances actuelles ne sont pas inversées. On observera entre autres maux une augmentation de la population, une mortalité maternelle et néonatale élevée et un risque d’augmentation de la prévalence du SIDA si toutefois des mesures ne sont pas prises. Une des stratégies allant dans le sens de l’amélioration des conditions de vie des populations est la sécurisation des produits de santé de la reproduction (SR). La sécurisation des produits SR (SPSR) garantit à chaque personne de pouvoir choisir, obtenir, et utiliser des contraceptifs de qualité et / ou d’autres produits de santé de la reproduction à chaque fois qu’il ou elle en manifeste le besoin. Le but est donc de s’assurer que l’offre correspond à la demande. Cette SPSR est donc influencée par : Les politiques en matière de population, SR et Médicaments et le contexte démographique, sanitaire et de développement Le contexte économique et social Le niveau de coordination des intervenants La réforme du secteur de la santé Le niveau de financement : Public, Privé et partenaires au développement L’accroissement de la demande en services SR Les capacités des systèmes logistiques (prévision des besoins, achat de produits de qualité, stockage, livraison et suivi de la chaine) Le Sénégal s’est engagé à travers les programmes de SR et de VIH/SIDA à assurer une disponibilité des produits de SR en adéquation avec la demande. Dans le cadre de son programme d’activité, le Ministère de la Santé a entrepris une étude pour apprécier la sécurité. Le but et les objectifs de l’étude Afin de procéder à une planification plus stratégique des besoins, cette analyse de la situation de la sécurisation des produits SR a été conduite afin de disposer des données pour intensifier l’intérêt porté aux efforts d’amélioration de la SPSR et bâtir un consensus entre les différents intervenants sur les priorités à prendre en compte pour assurer la sécurisation effective des produits SR qui seront identifiés. La finalité de cet exercice est de fournir des informations nécessaires à l’élaboration du plan stratégique de sécurisation des produits SR. Les objectifs spécifiques de cette étude sont : Procéder à une analyse du contexte politique, réglementaire, démographique et sanitaire. Analyser l’accès géographique, socio culturel et financier, ainsi que l’utilisation et les besoins non satisfaits. Analyser l’offre de produits SR : disponibilité des produits, prestation et continuité des services (personnel, compétence, types de prestations de services, infrastructures et équipements). Analyser le système logistique en termes de prévision, circuit d’approvisionnement, stockage, distribution, et système d’information et de gestion logistique ; analyser les points forts et les principales contraintes du système. Analyser le financement des produits SR à travers l’identification des sources de financement (gouvernement, partenaires, ménages), du budget alloué (fonds alloués et recouvrés). Evaluer les mécanismes de coordination de la sécurisation des produits SR, les partenaires impliqués et le leadership. Méthodologie Equipe de recherche L’équipe de recherche pluridisciplinaire était constituée par des représentants du Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale (DSR, DLSI, PNPL, PNA, DPM), de John Snow, Inc. (JSI), de UNFPA et d’autres organismes et institutions intervenant dans le domaine de la planification familiale (PF), des soins obstétricaux et néonataux (SON), et du VIH/SIDA et de la gestion des médicaments. Au total, 5 superviseurs/enquêteurs et 11 enquêteurs ont pris part à la collecte des données au niveau central et régional. Cinq équipes de 3 à 4 personnes ont été constituées. Les membres constitutifs de chaque équipe réunissaient les compétences relatives à la gestion logistique des produits de SR et à la connaissance des programmes de PF, SON et VIH/SIDA. Les produits concernés par l’étude Le ministère a choisi d’analyser la SPSR nécessaire pour l’offre des services: De planification familiale (tous les produits contraceptifs offerts) Des soins obstétricaux et néonataux De VIH/SIDA La liste exhaustive des produits se trouve en annexe avec les composantes des aspects spécifiques observés sur les sites. Ces aspects inclus entre autre leur disponibilité pour l’offre des services et la capacité du système logistique à les gérer convenablement. Graphique 1 : Le Système d’Approvisionnement (SA) des ME et des contraceptifs Le Revue bibliographique La revue bibliographique a consisté à l’analyse des différents documents de politique et réglementation, de cadres d’orientation dans le domaine de la santé de la reproduction, des études, des enquêtes démographiques ou autres réalisées dans le domaine SR. Elle a aussi pris en considération les documents de planification et plan d’action déjà existantes dans le cadre des programmes de PF et SON. Les sites et les sources de collecte des informations L’outil utilisé pour l’enquête est une combinaison de deux outils bien testés : l’Approche stratégique pour la sécurité des produits de santé de la reproduction (SPARHCS) et l’Outil d’Evaluation du Système Logistique (OESL). Cet outil, le Guide d’évaluation de la sécurité des produits de santé de la reproduction (RHCSAT), couvre toutes les composantes clées de la sécurisation des produits SR. Il a été déjà utilisé dans beaucoup de pays en Afrique et partout dans le monde où UNFPA travail en SPSR. Utilisant cet outil qualitatif, les données ont été collectées au niveau central et dans 5 régions que sont Dakar, Tambacounda, Saint Louis, Kaolack, Diourbel. Des entretiens individuels, des groupes de discussions dirigées et des visites de sites ont été menés. Tableau 2: Sources d’information regions entrepôts Structures sanitaires nombre de GDD nombre d’informants clés Dakar 3 5 1 régional + 2 centraux 15 Tambacounda 2 6 1 10 Saint Louis 2 5 1 7 Kaolack 2 5 1 7 Diourbel 2 5 1 8 Total 11 25 5 régionaux + 2 centraux 47 Le choix des sites a tenu compte de la répartition géographique afin d’avoir une tendance plus juste répondant à l’accès géographique. Aussi le choix de ces régions a pris en compte les zones d’intervention des partenaires clés en santé de la reproduction que sont USAID et UNFPA et aussi de régions n’ayant aucune présence de bailleurs. De façon générale, il a été visité dans chaque région les structures suivantes: La pharmacie régionale d’approvisionnement (PRA) 1 magasin de district L’hôpital régional (le magasin de la pharmacie de l’hôpital et le service de la maternité) Le district sanitaire Le centre de santé de référence de SR 1 poste de santé en zone urbaine (chef lieu de district) 1 poste de santé en zone rurale 1 case de santé (dans certaines régions) Les groupes de discussions au niveau central L’organisation de deux groupes de discussion dirigée au niveau central se sont situés au début et à la fin de l’évaluation. La Division de la Santé de la Reproduction a clairement défini ses attentes de l’évaluation dans des termes de référence pourvue à l’équipe de recherche. Elle a ensuite convoqué une réunion au niveau central avec toutes les parties prenantes en SR pour présenter la problématique de la SPSR, avoir la contribution du groupe et son engagement à joindre le processus initié, sachant qu’une telle initiative ne peut aboutir qu’avec l’engagement de tous. Premier GDD du niveau central Cette rencontre a été une opportunité d’avoir un groupe de discussion où les partenaires ont commencé à faire l’analyse de la situation de SPSR en répondant aux questions du guide de recherche, à la définition des besoins d’information complémentaires à rechercher et à la formulation préliminaire des forces et faiblesses connues par leur expérience du milieu. Cette rencontre préliminaire a permis de mieux centrer l’évaluation pour satisfaire aux attentes. Cette rencontre, quoi que technique, avait pour objectif de renforcer l’engagement des parties prenantes, d’avoir leur adhésion au processus et surtout de consolider leur sentiment de responsabilité et d’acteur du processus en court. Environ 35 représentants d’organisations et d’institutions impliqués dans les programmes de SR ont participé à cette première rencontre. Second GDD du niveau central  La deuxième rencontre du niveau central était en droite ligne avec la première tenue au début du processus. Les parties prenantes ont été réunies pour prendre connaissance des résultats de l’évaluation. Ils ont ensuite travaillé en groupe restreint pour l’analyse des conclusions de l’étude et la formulation des points forts et faibles et recommandations pour la SPSR. Lors de la rencontre, les prochaines étapes dont l’élaboration d’un plan stratégique de SPSR a été agréent de façon consensuelle. Environ quarante participants ont débattus des questions critiques pour la SPSR lors de cette rencontre. Les groupes de discussions dirigées régionaux Des groupes de discussions dirigées ont été organisés dans chacune des 5 régions visités. Chaque groupe de discussion a réuni les parties prenantes au niveau de la région en matière de SPSR. Les participants incluaient des décideurs, des responsables de magasins de gestion des produits SR et des prestataires de service. Les profils suivants ont été réunis par session. Le Médecin chef de région Le Médecin chef de district (du chef lieu de la région) 1 Pharmacien régional d’approvisionnement 3 médecins chefs de districts de district La Coordinatrice régionale SR 2 coordinatrices SR de district 3 dépositaires de district 1 représentant d’une des régions voisines Une telle constitution du groupe de discussion au niveau régional avait pour objectif d’avoir un consensus autour de la tendance général qui se dégage non seulement des observations de terrain et de l’analyse documentaires mais aussi et surtout d’avoir un accord sur les acquis, les points à améliorer, et les actions à entreprendre pour réaliser la SPSR. Les entretiens avec les informateurs clés au niveau central et régional Des entretiens: avec les responsables des différents services au niveau du MSPM (DS, DSR, DLSI, PNLP, DRH, DANSE, PNA, Direction de la Pharmacie, etc.); du Ministère de l’économie et finances; des partenaires au développement (USAID, JICA, UNFPA, BM, OMS, etc.); les acteurs de terrain (ASBEF, ADEMAS, les grossistes privés, etc.) ont été conduits. Environ 47 personnes ont été interviewées au niveau central et régional pour la collecte des données. L’analyse des données L’analyse des données se faisait de façon continue. Elle se faisait au fur et à mesure que les données se collectaient dans la revue documentaire ou lors des entretiens individuel ou de groupe. Les groupes de discussions offraient l’opportunité de discuter les conclusions des observations de terrain et de l’analyse des données bibliographiques. Le premier niveau d’analyse pour la collecte des données de terrain s’est situé au niveau régional. Chaque équipe de recherche a tenu compte des différentes composantes (contexte, coordination, capital, clients, produits, engagement, capacité) de la SPSR par discipline (PF, SON, VIH/SIDA) dont elle a tiré les points forts, points faibles et recommandations au regard des informations collectées. Au niveau central, une fusion de la base des données par discipline des 5 régions a permis de faire le point de la SPSR pour la PF, les SON, le VIH/SIDA et aussi d’avoir les perspectives communes à toutes. Cette option d’analyse a été choisie de commun accord par les groupes de travail au regard du profil actuel des programmes, de leur source de financement, de la diversité de leur système de gestion des produits et du besoin d’obtention de conclusions directement accessibles par les responsables respectifs de programme tout en gardant le souci d’intégration de ces 3 volets. Limites de l’étude L’évaluation de la SPSR est une étude qualitative. Elle ne prétend pas apporter des résultats quantitatifs de l’objet d’étude. C’est pourquoi elle ne fourni donc pas d’information chiffrées suite à la visite des sites, ni ne donne des informations sur les indicateurs quantitatifs logistiques, excepté ceux provenant d’études antérieures. Aussi, l’étude s’est plus focalisée sur le secteur public. Le secteur privé n’a pas fait l’objet d’une étude approfondie et pourrait faire à l’avenir l’objet d’une analyse au regard des attentes programmatiques d’interventions. LA SECURITE DES PRODUITS DE PLANIFICATION FAMILIALE A. Contexte A.1. Politiques et Règlementations Le Sénégal a adopté un ensemble de politiques et de réglementations favorables à la disponibilité des services de PF et autres services de SR. En 2002 une déclaration de politique de population a été adoptée avec comme centre d’intérêt une politique en matière de SR. La même année, l’assemblée nationale a adopté la loi sur la SR. On note également l’adoption des Objectifs du Millénaire pour le Développement et le développement d’un document de politique de réduction Stratégique de la Pauvreté II en 2006. Sur le plan opérationnel, le Sénégal a aussi développé un document de politique, normes et protocoles (PNP) pourvoyant l’orientation nécessaire pour l’offre des services de PF sous la coordination de la Division de Santé de la Reproduction (DSR), direction dont la création est l’expression d’une volonté politique pour la promotion de la SR dans le pays. La Stratégie Nationale d’égalité et d’équité de genre du Ministère de la Famille est une expression de l’engagement politique pour la SR. En 2006, l’Etat a encore une feuille de route incluant un objectif visant à la relance de la PF pour la réduction de la mortalité maternelle et infantile. La DSR est l’unité de coordination opérationnelle pour la mise en œuvre des politiques et réglementations en SR dans un processus interactif avec la participation des autres parties prenantes telles que les autres ministères, les bailleurs, les ONG et le secteur privé. Le Ministère de la Santé a inclus les produits contraceptifs dans la liste des médicaments essentiels et génériques et de ce fait, favorisant ainsi leur importation avec des exemptions des taxes et autres avantages propres aux MEG. L’offre des services ne souffre pas de limites règlementaires à l’accès aux contraceptifs relatives à l’âge, à la parité, au consentement parental ou du conjoint conformément a la loi sur la SR adoptée en 2004 En dépit de ce contexte politique favorable, force est de noter l’existence de textes sur la restriction de la publicité des médicaments qui affecte le marketing social des produits contraceptifs. Recommandations: Elaborer une stratégie nationale commune des parties prenantes sur la SPSR. Réviser la loi sur la publicité des médicaments et permettre la promotion des produits contraceptifs B. Coordination La DSR est l’unité ayant la responsabilité de coordination de l’ensemble des activités et des parties prenantes en PF. Les institutions que sont l’UNFPA, la JICA, l’USAID, l’OMS, la BAD, l’UNICEF, les autres ministères plan, économie et finance, santé, femme, jeunesse, collectivité locale, CNLS, programme de renforcement de la nutrition (PRN), et les ONG (Intrahealth, le Pop Council, ADEMAS) sont des acteurs concernés par la coordination. Il faut aussi noter qu’une instance de coordination, quoique non formelle, réunit les différents partenaires intervenant dans la PF 2 fois par an sous la direction de la DSR pour la planification des besoins en contraceptifs. Au niveau opérationnel, la coordination dans la prestation des services existe sous forme d’un cadre de coordination régionale sur les questions de santé, composée des équipes sanitaires cadres de région et de districts ainsi que des partenaires dans les activités de santé (ONG et comités de santé). Il consiste à des réunions trimestrielles de coordination convoquées et présidées par le médecin chef de région. On note l’existence d’une coordinatrice régionale en santé de la reproduction chargée des questions de SR/PF. L’étude révèle que quoique des cadres de coordination existent au niveau central et régional les activités et les réunions de coordination restent en souffrance. Sur le plan opérationnel, il y a manque de préparation du personnel pour la pérennisation du programme. Aussi il a été notifié une absence de coordination efficace entre les bailleurs. La régularité des réunions de coordination (trimestre) n’est pas respectée. En plus, les questions de SPSR ne sont pas spécifiquement et conséquemment prises en charge lors de ces réunions de coordination lorsqu’elles se tiennent. En 2004 le Sénégal a mis en place une unité de coordination des activités SPSR. Cette unité a développé un plan d’action qui est resté à l’état conceptuel. Léthargique depuis lors, son existence est ignorée de la majorité des parties prenantes interviewées, état de fait interpellant à repenser son mandat, sa mission ses termes de référence et son plan stratégique devant guider ses futures actions. Le sentiment qui se dégage et l’observation des faits est que la coordination existante semble être plus informelle et situationnelle pour apporter de façon spécifique des solutions à des problèmes programmatiques. En matière d’approvisionnement en produits contraceptifs on note aussi une manque de coordination entre donateurs dans le processus de prévision, quoique les différentes parties prenantes s’accordent plus tard après coup de l’engagement des uns et des autres sur l’assistance financière apportée. Il existe une unité de gestion logistique. Cette unité coordonne l’approvisionnement et l’expédition des contraceptifs avec les donateurs. L’implication de la PNA et de la Direction de la Pharmacie dans la coordination des achats n’existe pas. Recommandations: Dynamiser les structures existantes de coordination au niveau national et régional et assurer la prise en compte de la SPSR lors des rencontres. Assurer une coordination effective des bailleurs, de la PNA, et de la Direction de la Pharmacie et des Laboratoires (DPL) dans la prévision et l’approvisionnement des contraceptifs. Assurer une meilleure prise en charge des questions de la SPSR lors des réunions de coordination. Veiller au respect de la régularité des réunions de coordination au niveau central. Créer un comité sur la SPSR et assurer la coordination au niveau national et régional. C. Engagement C.1 Engagement dans les secteurs public et privé L’engagement du gouvernement du Sénégal pour les services de PF s’est traduit par l’adoption d’un ensemble de politiques favorables. L’état a une fois de plus marqué son engagement par la définition d’un poste budgétaire pour l’achat des contraceptifs depuis 2006 qui a été jusque là assuré par les bailleurs. On note aussi la mise en place d’un laboratoire de contrôle de qualité. Aux côtés du Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale ( MSPM), il y a un engagement des ONG (ASBEF, Aquasur, Medicos del Mundo) qui pourvoient en produits et services. La visite des cinq régions a révélé l’engagement des comités de santé pour la rendre disponible les produits et les équipements. La communauté musulmane a fait preuve d’engagement par des activités de plaidoyer visant à montrer la compatibilité entre la pratique de la contraception et les prescriptions de l’Islam. On note au niveau national la dynamique du réseau des journalistes. Des questions sur le planning familial sont souvent abordées par les médias. Le réseau des parlementaires apporte une touche à la dynamique d’ensemble pour supporter et faire avancer la planification familiale par l’accompagnement pour l’adoption des lois favorables à la PF. On note cependant que, bien que le thème de la PF soit abordé par ces différents groupes, la question de la sécurisation des produits en tant que telle n’est pas au centre des discussions. C.2 La réforme du secteur santé et l’aide au développement Le document de réduction de la pauvreté II intègre les services de santé de la reproduction y compris la PF qu’elle n’a pas singularisé. De même, le document sur l’approche sectorielle inclus la SR. Les programmes des Nations Unies ont de façon explicite des rubriques relatives aux services de PF et de SR. Dans le cadre de la réforme du secteur de santé l’état alloue à chaque district la somme de 18 000 000 de FCFA pour l’achat des médicaments. A la date de l’enquête, la totalité de ces fonds n’ont pas été décaissé. A Tambacounda, les participants au groupe de discussions dirigées affirment recevoir de façon itérative, ce qui leur revient sous forme matérielle suite à leur requête. Cette micro gestion et le non décaissement effectif des fonds ne permettent pas aux districts de planifier leurs dépenses en général. Le programme de marketing social rend disponible le condom (Protec) aussi bien dans les officines que dans les structures commerciales. La pilule (Sécuril) vendu par le programme de marketing social n’est disponible que dans les officines. Cette limitation ne rapproche pas au maximum les produits des clients. Les produits contraceptifs tels que le Norplant et le DIU ne sont pas offerts dans le secteur privé. Le ministère est actuellement engagé dans un processus de réflexion pour pouvoir faire commander ces produits par la PNA et les rendre disponible dans le secteur privé. Les contraceptifs sont donnés gratuitement. Cependant, les populations participent au recouvrement des coûts ; les fonds recouvrés ne sont pas réinvestis dans l’achat des contraceptifs par les structures de santé. On observe aussi sur le terrain une diversité de la marge bénéficiaire ajoutée sur le prix d’acquisition obtenu au niveau central. Recommandations: Permettre l’utilisation des recettes de vente des contraceptifs pour le réapprovisionnement des produits contraceptifs Encourager et susciter un plus grand engagement de l’état dans l’achat des produits contraceptifs. Susciter l’engagement des OBC et leaders d’opinions dans la sensibilisation en faveur de la SPSR en PF. Renforcer les activités démarrées par les acteurs de la société civile comme la SWAA. Créer un cadre de partenariat avec la société civile et le secteur privé pour la promotion de la PF. Impliquer les autorités religieuses, les leaders d’opinions, les hommes, les parlementaires et les conseillers de la république dans le processus de promotion de la PF. Subventionner des temps d’antenne radio et télévision sur le PF. Amener les élus locaux à contribuer avec leur propre budget sur le secteur de la santé. D. Capital D.1. Financement assuré par le gouvernement et les donateurs Le gouvernement du Sénégal a marqué son engagement par l’inclusion d’une ligne budgétaire de 45 000 000 FCFA qui a été créée pour l’achat des contraceptifs sur les 71 milliards du budget 2007 santé (71 054 237 000) ; de ce montant, 439 millions sont alloués pour la gratuité des césariennes et accouchements et 50 millions pour l’appui des hôpitaux pour la SR. Ces figures marquent la volonté de l’état à soutenir la SR, quoi que le montant alloué pour la planification familiale soit encore modeste. On note selon le tableau ci-dessous que le plus grand bailleur depuis 20004 à nos jours reste l’USAID ($3,776, 018) suivi de l’UNFPA ($285,222). En 2005 et 2006 la JICA aussi apporté une contribution respective d’environ 80 000 000 CFA et 200 000 000 CFA. Tableau 3: Montant des financements des produits par bailleur de 2004 à 2006 2004 2005 2006 Total IPPF - - $ 22,276 $ 22,276 UNFPA $ 62,320 $ 180,402 $ 42,500 $ 285,222 USAID $ 1,166,723 $ 1,562,079 $ 1,047,216 $ 3,776,018 Total $ 1,229,043 $ 1,742,481 $ 1,111,992 $ 4,083,516 RH Interchange database Il existe au niveau opérationnel un mécanisme de recouvrement de coûts dont les fonds sont gérés par les comités de santé. Les fonds générés par les contraceptifs sont confondus dans une caisse commune. Ils sont utilisés selon des directives bien établies n’incluant pas l’achat des contraceptifs. Les couches les plus démunies sont traitées gratuitement dans le cadre de l’assistance des cas sociaux. Un programme de marketing social de produits contraceptifs pourvoit des produits contraceptifs (condom, pilule). Les budgets font l’objet d’accord de subvention entre les donateurs et l’Etat. Le ministère envisage l’intégration de l’achat et la gestion des contraceptifs par la Pharmacie Nationale d’Approvisionnement. A ce jour, l’état n’a pas de certitudes sur l’apport des bailleurs. Aussi, on note une insuffisance dans la circulation de l’information sur les capitaux pour la PF. A cela s’ajoute une insuffisance de la participation des collectivités locales au financement de la SR en générale et de la PF en particulier. Quoi que l’état ait alloué une ligne budgétaire pour l’achat des contraceptifs, force est de constater l’insuffisance du montant accordé. On note aussi que la gestion globale des fonds générés par la vente des produits n’est pas utilisée pour le renforcement du système de gestion des contraceptifs. D.2. Financement actuel et futur Le financement du gouvernement pour l’achat des contraceptifs, quoi que insuffisant, marque cependant la volonté politique de l’état. Actuellement, le Sénégal a une dépendance très grande vis-à-vis des bailleurs, tant pour les services de PF dans le secteur public que pour l’offre des méthodes par le programme de marketing social. Dans le court terme, les donateurs sont encore présents. Dans le long terme, on s’attend à une participation plus importante de l’Etat. Recommandations : Encourager une implication plus grande des collectivités locales dans le financement de la SR à travers leur budget. Accroître l’engagement et la participation de l’état pour l’achat des produits contraceptifs. Obtenir des bailleurs leur participation continue pour l’achat des contraceptifs tant que l’état a une participation réduite. Veiller au réinvestissement des fonds recouvrés par la vente des produits contraceptifs dans l’achet de produits au niveau central et opérationnel. E. Produits E. 1 Provenance des produits de PF La distribution des produits contraceptifs est assurée en majorité par le secteur public qui couvre 73,24% des pilules et 91,79% des injectables . Le programme de marketing social est plus présent pour l’offre des condoms a 52,79 %. Les restrictions imposées pour la publicité de la pilule et des injectables dans les secteurs uniques de santé fait que les produits ne sont pas très accessibles dans ce secteur. Ainsi, seulement 22,52% du marché des pilules et 7% de celui des injectables est couvert par le programme de marketing social. Le secteur public et les ONG offrent les méthodes suivantes : Condom Lo-féménal Ovrette Conceptrol Copper Tcu 380 A Dépo-Provéra Norplant Collier En plus, on note la disponibilité du Pregnon dans le secteur public et celle du Norlevo et Noristerat dans le secteur privé (les ONG) . Le programme de marketing social offre le condom (Protec) et la pilule (Sécuril). Tous les produits sont subventionnés par les partenaires. En matière de PF, les services sont peu accessibles en milieu rural et les services à base communautaire sont encore peu développés les efforts de l’état ne sont pas bien perceptibles auprès des campagnes. Recommandations : Assurer une meilleure promotion de la contraception d’urgence, de condom féminin, et du DIU. Amener les partenaires à se conformer aux normes et procédures d’importation des médicaments (produits PF). Intégrer les achats et la distribution des condoms féminins au niveau national, régional et des districts. F. Demande et utilisation par le client F.1 Utilisation de la contraception L’Enquête Démographique et de Santé (EDS) 2005 révèle une prévalence contraceptive moderne parmi les femmes en union de 10 %. On note une utilisation plus grande prévalence des méthodes modernes de contraception dans les zones urbaines que dans les zones rurales. Les méthodes les plus utilisées chez les femmes en union sont la pilule (3,6%), les injectables (3,2%) et le condom (1,5%). Les méthodes long terme connaissent une acceptation plus réduite. La comparaison des résultats des EDS précédents à l’EDS de 2005 montre une augmentation de la prévalence contraceptive moderne parmi les femmes en union. La proportion d’utilisation est passée de 5% en 1993 (EDS II) à 8% en 1997 (EDS III) pour atteindre 10% en 2005. F.2 Les besoins non satisfaits de contraception L’EDS de 2005 révèle que les besoins non satisfait en matière de planification familiale restent encore très important. Ainsi, on note que plus du tiers (32%) des femmes ont un besoin non satisfait de contraception et la majorité de celles-ci aurait besoin d’utiliser la contraception comme moyen d’espacement des naissances. Selon la même étude, l’utilisation de méthode par cette tranche de la population amènerait le taux de prévalence contraceptive a 43%, soit quatre fois le taux de prévalence contraceptive actuelle. F.3.Accès aux services et utilisation On note une couverture nationale de l’offre des services de PF. On note au niveau national une disponibilité globale de toutes les méthodes, quoique les centres urbains soient mieux desservis que les centres ruraux. Le manque d’information sur la PF, la compétence des prestataires dans l’offre des méthodes, la gestion des effets secondaires et le manque de matériel d’offre des services constituent des aspects importants contribuant aux besoins non satisfaits. L’accès des services par les populations est réduit par l’inaccessibilité financière et géographique, l’analphabétisme et les obstacles socio-culturels et religieux. Recommandations : Promouvoir l’alphabétisation des femmes et créer des activités génératrices pour les femmes pour contribuer au renforcement de leur pouvoir de décision. Renforcer les compétences des prestataires pour l’offre des services de planification familiale notamment des méthodes de longue durée. Impliquer les hommes, les communautés locales, et les leaders d’opinion dans la promotion de la PF. Améliorer la coordination des activités de planification familiale entre les différents acteurs. Harmoniser les prix de vente des produits PF sur l’ensemble du territoire national. Etendre l’offre de service de toutes les méthodes en zone rurale. Etendre la disponibilité des produits PF dans le secteur privé. Renforcer la collaboration multi sectorielle pour l’amélioration de l’accessibilité géographique. G. Capacité G.1.Utilisation des produits Le Sénégal a développé en 2000 un document de politique, normes, et protocoles (PNP) pour l’offre des services de planification familiale. Ce document décrit les conditions dans lesquelles les services doivent être offerts ainsi que les qualifications et profil des prestataires de services. Ce document de référence est l’outil non seulement pour l’offre des services mais aussi de supervision. Ce document est en cours de pour répondre à la dynamique du contexte d’offre de services. Aussi, ce document quoi que existant n’est pas toujours disponible au niveau des structures sanitaires. Lorsque dans une structure elle est existante, le personnel n’est pas capable de le retrouver. Quelques prestataires ont reçu la formation en prévention des infections, ce qui témoigne de l’existence de directives écrites de sécurité d’offre des services. La DSR s’assure à travers les formations qu’elle conduit avec l’appui des partenaires et la supervision de l’application de ces principes. Il faut noter cependant l’insuffisance de supervision à tous les niveaux du système sanitaire. Les médicaments sont fournis en fonction du plateau technique de la structure. Il est à noter que dans certains hôpitaux un nombre réduit de spéculums pour la pose de DIU. Ceci a pour conséquence de ne pas pouvoir prendre beaucoup de clientes voulant la méthode le même jour si jamais elles se présentaient. L’utilisation des produits et des services de planification familiale par la population cible est encore faible à cause d’un ensemble de facteurs qui sont : Les facteurs religieux Les facteurs culturels Les ruptures fréquentes de stocks des produits L’inaccessibilité financière L’inaccessibilité géographique Le mauvais accueil dans la structure L’accès est aussi affecté par la qualité réduite de la gestion des effets secondaires. Recommandations : Diffuser et doter les prestataires de la politique et normes de prestation de services de SR pour s’assurer de la qualité. Faire des supervisions régulières et fréquentes sur les normes et procédures de prescription et d’utilisation des produits de la PF. Mettre en œuvre des activités de sensibilisation en faveur de l’utilisation des méthodes modernes de PF. Accélérer la formation des prestataires aux nouvelles méthodes. Améliorer l’état des structures sanitaires grâce au génie civil. Accroître l’implication des partenaires et de la communauté. G.2 Système d’information et gestion logistique Le Ministère dispose des directives écrites sur l’offre des services de PF. Un ensemble d’outils de formation et de gestion des produits contraceptifs est disponible tant au niveau central, régional que district. La visite des structures a montré la disponibilité de fiche de stock, de rapport trimestriel de stock, de carnet de bon de commande, de cahier de distribution journalière, de fiche d’inventaire dans les PRA (à Kaolack où il y a une intégration), les dépôts de district et de postes de santé. La gestion des produits de PF n’est pas intégrée avec la gestion des autres médicaments essentiels. La DSR reçoit les produits et les distribue vers les districts et les formations sanitaires sur base de leur état de besoins de façon verticale. Ainsi, le SIGL pour les produits de PF est parallèle à celui des autres produits. Le reportage des données logistiques se fait tous les trimestres. Un rapport trimestriel de stock (RTS) est envoyé de chaque niveau vers le niveau supérieur pour les besoins de réapprovisionnement et de prévision des produits du système. Les rapports sont reçus à une date arrêtée par consensus et toutes les structures ont l’obligation de soumettre les rapports à temp. Les structures dont les rapports ne sont pas parvenus à échéance, sont rappelées par les différents moyens de communication existants. Si non, les rapports manquants sont extrapolés. L’enquête de terrain révèle que, quoi que le système de reportage soit en place, le reportage sur les quantités consommées n’est pas toujours disponible au niveau des districts et régions pour permettre la planification adéquate des besoins. La disponibilité des données de consommation varie d’une localité à une autre. Les données essentielles de logistique que sont le stock disponible, les quantités consommées, les pertes et ajustement ne sont pas toujours disponibles. Ceci a pour conséquence que le niveau central n’est pas suffisamment informé sur l’état de stock au niveau des districts. En plus de cela, il y a manque de qualité dans le remplissage du rapport et des fiches. De façon estimative, le taux de transmission des rapports reçus est de l’ordre de 55% de la région vers le niveau central et de 60% du niveau district ver le niveau régional. Les districts extrapolent leurs besoins au regard des rapports incomplets des PPS. Les PPS mettent plus l’accent sur les quantités dont elles ont besoins que sur le reportage des données essentielles de logistique. Les districts extrapolent à leur tour pour placer leurs commandes. Les dépositaires de districts pour la plupart attendent la coordinatrice de SR de district pour élaborer les RTS alors que cette dernière est souvent indisponible pour des raisons de service. Cet état de faits amène le niveau central à mener deux fois par an un inventaire national pour avoir des données fiables à des fin de prévision. Lors des supervisions semestrielles ou à d’autres occasions de supervisions commanditées par les équipes cadre de district (ECD), les inventaires des stocks physiques sont comparés au stock théorique. Le SIGL est informatisé dans les dépôts du niveau central et au niveau régional à Kaolack. Les PRA sont dotés d’un logiciel de gestion logistique Sari 14 utilisé pour les MEG. Cependant, les dépôts de districts et des PPS n’en ont pas. Le niveau central de la DSR utilise le système informatisé et l’application Pipeline pour contrôler et évaluer la performance du programme, quoi que cela se fasse avec des insuffisances. L’analyse des données logistique permet de suivre les mouvements de stock, les consommations, les stocks disponibles, les pertes et les transferts qui sont par la suite reportés tous les six mois aux bailleurs que sont l’USAID, UNFPA et la JICA. Recommandations : Mettre en place un système de reportage des données logistiques pour améliorer le fonctionnement du SIGL. L’amélioration de transfert d’information entre la PNA et la PRA. Etablir un système de reportage des données logistiques entre les districts et la PRA. Former, recycler, et superviser le staff à tous les niveaux de gestion de stock. Systématiser le remplissage de la fiche de stock. Informatiser le système d’information à tous les niveaux. Intégrer la PF dans le SIGL. Intégrer la pharmacie de l’hôpital dans le SIGL. Recrutement de personnel qualifié. Renforcer la supervision au niveau des points de prestation de service. G.3. Prévision Les agents de l’unité logistique de la division SR sont chargés de faire des projections. Ils sont formés en gestion logistique et à l’utilisation du logiciel de planification des approvisionnements (Pipeline). Le processus de prévision est initié par la DSR tous les six mois en collaboration avec le niveau régional et les districts. Il consiste à collecter les données, les analyser, projeter les tendances de consommation sur une période de deux ans et présenter les besoins aux partenaires. Les données historiques de distribution sont utilisées par la DSR et les partenaires avec une validation en utilisant les statistiques de services, les prévisions sont faites avec les données de distribution des dépôts de districts du fait de l’insuffisance notée dans le reportage des données de consommation des PPS. Elles sont validées par la consommation estimée antérieurement et la consommation effective. Elles prennent en compte toutes les activités et initiatives visant à accroître la demande : formation des prestataires et des dépositaires, campagnes d’IEC, construction des nouveaux postes, etc. On note cependant un manque de coordination entre les bailleurs dans le processus de prévision. Chacun d’eux s’engage dans les prévisions en partenariat avec le Ministère qui ajuste autant que faire se peut l’engagement des bailleurs.  Recommandations : Renforcer la coordination pour la prévision et l’approvisionnement en produits contraceptifs avec les partenaires. Acheminer à temps les RTS des PPS pour une quantification trimestrielle des besoins des districts basée sur les consommations. G.4 Approvisionnement/Achat Le jour de l’enquête de terrain, il a été constaté que le gouvernement du Sénégal n’est pas en charge de l’achat et de l’approvisionnement des contraceptifs. Chaque bailleur place ses commandes en fonction du plan de livraison agréer avec l’unité logistique du Ministère de la Santé. Les approvisionnements sont soumis à un rythme planifié en accord avec le donateur. Le rythme d’approvisionnement des contraceptifs est réajusté chaque 6 mois suite à l’évolution de la consommation. Au niveau central, les quantités reçues correspondent aux quantités commandées ; il en est de même au niveau régional mais pas au niveau district et au niveau des PPS. Chaque bailleur assure la qualité des contraceptifs avant leur livraison. Certains répondants ont mentionné que les commandes placées par la JICA ont été faites par une structure inexpérimentée en matière de gestion de produits et de ce fait pose le problème de l’assurance qualité. Par ailleurs, au niveau central la qualité des stocks est vérifiée au moins 2 fois par an à l’occasion des visites de supervision par l’unité logistique de la DSR en collaboration avec la région médicale. Recommandations : Utiliser le système d’approvisionnement de la PNA pour l’achat des contraceptifs à bon prix et en quantité suffisante pour le programme. Intégrer totalement les produits PF dans le système des ME géré par la PNA. Respecter le système de commande des contraceptifs a tous les niveaux. Augmenter les capacités de stockage des PRA. G.5. Procédure de contrôle de l’inventaire Les produits contraceptifs sont stockés au niveau du magasin central de la DSR sis à la PNA et sont gérés par l’unité logistique. Le gestionnaire est basé à la DSR et se rend à la PNA pour la réception ou la sortie des produits. Le système de réquisition est la règle admise à tous les niveaux. Les districts consolident les besoins des structures sanitaires à partir des RTS qu’ils transmettent à la région qui les achemine au niveau central. Le niveau central constitue des colis par districts qu’il livre soit aux régions ou aux districts. Selon les occasions, certains districts viennent eux même chercher leurs produits. Le niveau régional n’a pas de magasin en tant que tel mais garde à son niveau un stock de sécurité que les districts peuvent demander en cas de besoin urgent. Les directives existantes établissent les niveaux maximum et minimum de stock suivants : Central : Max 12 mois, Min 6 mois Région : Max 2 mois District : Max 7 mois, Min 4 mois PPS : Max 5 mois, Min 3 mois Le système périodique de vérification des niveaux de stock existe, mais n’intègre pas un contrôle du respect des quantités de stock maximum et minimum. Lorsque les quantités à pourvoir aux PPS arrivaient à être réduit pour des raisons d’erreur de prévision les districts appliquent le système d’allocation en rationalisant les quantités. Par ailleurs, on constate l’inexistence de dispositions écrites pour la redistribution des produits sur stockés à tous les niveaux : PPS, districts et central. Les visites de terrain ont montré une disponibilité de l’ensemble des produits contraceptifs dans les sites ou ils sont offerts le jour de la visite à l’exception du conceptrol. Ces produits est en voie de retrait progressif ; l’USAID qui pourvoyait ce produit n’en commande plus. Des cas de péremption du même produit ont été constatés sur le terrain à tous les niveaux. Quoique le DIU soit disponible, on a observé dans certaines structures sanitaires les quantités réduites de matériel de pose et de retrait tel que le spéculum. Cet état de fait amène les prestataires à reprogrammer les rendez vous avec les clientes ayant opté pour la méthode, courant ainsi le risque de ne pas les voir revenir. Recommandations : Assure une disponibilité permanente des produits au point de prestation. Former le personnel au niveau de CS pour que ce personnel puisse dispenser les contraceptifs de longue durée à des clientes. Elaborer une procédure écrite nationale d’inventaires de distribution des produits sur stockés. G.6. Entreposage et stockage La DSR dispose de procédures pour le stockage et la manutention des produits. Ces principes de stockage et de manutention sont enseignés aux dépositaires lors des formations en gestion logistique. Aussi, un inventaire physique se fait de façon régulière à tous les niveaux. Les visites de supervision assurant une inspection visuelle des produits se fait aussi à tous les niveaux pour s’assurer de la qualité des produits. Des efforts ont été notes par les districts et PPS dans l’amélioration des conditions de stockage (ventilateurs, extincteurs, etc.) Les gérants de dépôts affirment en majorité respecter le principe de ‘’premier périmé premier sorti’’ (PPPS) à tous les niveaux. Aussi, l’observation directe de l’équipe de recherche a révélé que les produits périmés sont séparés des bons stocks. Au niveau central et opérationnel, il y a une procédure de destruction des produits périmés qui inclut la présence de l’autorité administrative et de l’autorité nationale de réglementation. Un procès verbal est établi avec les numéros de lot des produits périmés. Au niveau des PPS et des dépôts de districts les espaces de stockage sont suffisants. Par contre, les magasins de PRA et le dépôt central accusent un manque crucial d’espace. Recommandations : Aménager des locaux fonctionnels pour le stockage aussi bien pour le District que pour la PRA. Promouvoir l’assurance qualité des contraceptifs à tous les niveaux du système logistique. Mettre à la disposition du Laboratoire National de Qualité des Médicaments des substances de référence pour le contrôle des produits PF. Mis en place des directives écrites sur la gestion des périmés. Pourvoir les procédures écrites sur la distribution et le stockage des produits de SR. Renforcer la formation des dépositaires sur les normes de gestion des produits PF. Assurer l’augmentation des aires de stockage dans les PPS pour contenir les niveaux de stocks recommandés par le système. G.7 Transport et distribution La DSR a un budget pour le transport des produits contraceptifs avec l’appui des partenaires. Ce budget couvre les coûts relatifs aux véhicules, au carburant et à la prise en charge salariale pour la livraison des produits au niveau décentralisé. La DSR approvisionne la Région Médicale. Les formations médicales viennent s’approvisionner à la Région par leurs propres moyens, lesquels moyens proviennent du budget de fonctionnement qui leur est alloué. Le parc auto de l’Etat pourvoie les véhicules pour la supervision et pour assurer le transport des médicaments en général et les produits PF en particulier, du niveau central aux régions. Aussi, les districts et PPS disposent de moyens de transport propre pour leur approvisionnement. En général, les produits sont disponibles dès que le RTS est transmis et les structures se présentent pour l’enlèvement dans un délai court. On note aussi la participation des Comités de santé aux dépenses inhérentes au transport. Il faut cependant relever que les régions médicales n’ont pas de moyens de transport pour s’occuper de la distribution des produits PF. Ceci se comprend par le fait que le niveau régional constitue un niveau de transit pour les produits, ne gardant à son niveau qu’un stock d’urgence pour pourvoir aux districts en cas de rupture de stock. Actuellement, il faut aussi noter que les moyens de transport de la DSR quoi que existant sont vétustes et les moyens d’entretien du parc automobile sont insuffisants. Les produits sont alors enlevés par les destinataires lorsqu’ils viennent au niveau central s’approvisionner pour les autres produits. On note aussi l’utilisation de transports en commun, de l’ambulance pour enlever les commandes. Recommandations : Renforcer le parc auto de la DSR. Doter la DSR d’un moyen de transport en attendant l’intégration des programmes de la SR Renforcer le parc automobile pour le transport des produits au niveau de la PRA Allouer un budget suffisant pour le transport des produits et l’entretien des véhicules Prévoir les livraisons des produits par la PNA au niveau de l’hôpital et du district LA SECURITE DES PRODUITS DES SOINS OBSTETRICAUX ET NEO NATAUX A. Contexte A.1. Politiques et règlementations Un ensemble de stratégies, politiques et réglementations sont en vigueur au Sénégal et cela influe positivement ou négativement sur la sécurisation des produits pour les soins obstétricaux et néonataux. Ainsi il est à souligner avec satisfaction que la Liste Nationale des Médicaments Essentiels (LNME) renferme tous les produits à sécuriser dans le cadre des soins obstétricaux et néonataux (SON). Ceci a pour conséquence l’obligation pour la Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (PNA) de rendre ces produits disponibles et sous forme «générique» qui permettent d’avoir des prix moindres qui sont à la porté de la majorité de la population. Dans le cadre de la lutte contre le paludisme, une politique de gratuité de la sulfadoxine pyrimethamine (SP) chez les femmes enceintes pour la prévention des accès palustres est mise en œuvre. Il en est de même pour la subvention des moustiquaires imprégnées. Toutes ces actions visent à réduire la morbimortalité palustre dans les groupes vulnérables en particulier les femmes et les enfants. Le gouvernement prend en charge les coûts entièrement pour les césariennes (gratuité) et en partie pour les accouchements (subvention) dans les structures de santé du secteur public. Cependant cette politique de gratuité et de subvention ne concerne que cinq régions médicales sur les onze que compte le Sénégal. En outre, l’application dans ces cinq régions concernées n’est pas toujours effective du fait de la difficulté des structures sanitaires de recouvrer auprès du gouvernement les coûts de la gratuité et de la subvention dont l’évaluation est en cours. Pour veiller sur la bonne qualité le gouvernement a adopté une obligation d’obtention au préalable d’une autorisation de mise sur le marché des produits pharmaceutiques utilisés au Sénégal délivrée par le Ministère de la Santé après vérification. De même les normes de fonctionnement et de qualité des pharmacies, des dépôts pharmaceutiques, et des laboratoires de fabrication sont codifiées et leur application est sous la tutelle de la direction de la pharmacie et du médicament du Ministère de la Santé. Seulement cette direction technique du Ministère de la Santé ne dispose pas des moyens matériels et des ressources humaines nécessaires pour mener à bien sa mission. Pour alléger les coûts des médicaments sur le marché, le gouvernement exonère ces derniers de toute taxe à l’exception de celle dite communautaire de 2,5% qui est reversée à UEMOA pour le fonctionnement de cet organisme. Recommandations : Pour une résolution des points faibles notés, il faudra : Assurer le sui vide la mise ne œuvre des recommandations de l’évaluation de la politique de gratuite Vulgariser la réglementation sur les normes de fonctionnement et de qualité des pharmacies, des laboratoires, et des dépôts pharmaceutiques à tous les niveaux. Pourvoir des moyens financiers et humains à la Direction de la Pharmacie pour rendre fonctionnel les inspections et supervision des structures telles que les pharmacies, les laboratoires, et les dépôts pharmaceutiques du pays. Supprimer la taxe communautaire de 2,5% sur les médicaments importés. B. Coordination La coordination des stratégies et activités est une action critique pour la réussite de la sécurisation des produits des soins obstétricaux et néonataux. Cette coordination doit se faire tant au niveau national qu’au niveau décentralisé, dans les régions médicales et au niveau des districts. Le Sénégal a élaboré une stratégie commune avec les différentes parties prenantes de la santé maternelle et infantile dite «feuille de route multisectorielle pour accélérer la réduction de la mortalité et de la morbidité maternelles et néonatales au Sénégal4» pour la période 2006-2015. Il est prévu dans le cadre de l’exécution de cette «feuille de route» la mise en place d’un comité national multisectoriel présidé par le premier ministre et de comités régionaux multisectoriels présidés par les gouverneurs. De plus, une coordination technique nationale présidée par la division de la santé de la reproduction et regroupant les différentes organisations parties prenantes existe. Au niveau régional, des réunions de coordination trimestrielles, regroupant les équipes cadres de la région médicale et des districts sanitaires, sont convoquées par le médecin chef de région pour la planification et le suivi des programmes de santé. L’équipe de région compte en son sein une ccordonatrice chargé de santé de la reproduction, qui en générale est une sage femme. Cependant, il est à déplorer que les questions relatives à la sécurisation des produits en général et ceux des soins obstétricaux et néonataux ne sont pas traitées conséquemment par les cadres nationaux et régionaux de coordination sur la santé maternelle et infantile. En outre, la coordonatrice SR régionale ne dispose pas de moyens matériels et financiers adéquats pour une coordination et une supervision efficace des activités, ni parfois de leadership pour garantir une bonne prise en compte de la SR au niveau des régions. . Recommandations : Il faudra pour une bonne coordination des activités: Garantir une meilleure prise en charge des questions de la sécurisation des produits par les cadres de coordination existantes. Renforcer les moyens logistiques et financier de la coordinatrice régionale des soins obstétricaux et néonataux pour s’assurer d’un meilleur accomplissement de ses fonctions. C. Engagement L’engagement du secteur public et privé en faveur de la sécurisation des produits est fondamental pour le succès de la sécurisation des produits. C.1. Engagement dans les secteurs public et privé Des actes d’engagement sont posés par les acteurs du secteur public et privé, mais des insuffisances sont encore notées: Le gouvernement du Sénégal fait montre d’un engagement politique réel par la mise en place de ligne budgétaire pour les produits de la santé maternelle et infantile en général et ceux des soins obstétricaux et néonataux (SON) en général. Cet engagement politique se traduit aussi par l’inscription des produits des SON sur la Liste Nationale des Médicaments Essentiels (LNME). A côté du gouvernement s’engagent des organisations non gouvernementales (ONGs), telles que ASBEF, AQUASUR, Medicos Del Mundo, etc., qui pourvoient en produits et services. Le secteur privé (pharmacies privées) s’est engagé dans la sécurisation des produits des soins obstétricaux en adoptant la commercialisation des médicaments génériques à moindre coût. Par contre l’insuffisance d’engagement des organisations à base communautaire (OBC), en particulier les associations des femmes et des leaders d’opinion sur les questions relatives aux SON est générale. C.2. Les activités de plaidoyer Les activités de plaidoyer sont surtout menées au niveau des districts sanitaires par les ONG et les partenaires au développement qui appuient les programmes de santé de la reproduction. Les raiseaux d’organisations communautaires de bases qui appuient les structures de santé constituent des opportinuités pour les activités de plaidoyer et de mobilisation sociale dans le cadre de la SR. Certes ces activités de plaidoyer en faveur de la santé maternelle et infantile sont menées mais elles restent ponctuelles et épisodiques et en plus ne soulignent pas suffisamment les questions de sécurisation des produits SON. C.3. La réforme du secteur santé et l’aide au développement Le secteur de la santé a connu une réforme caractérisée par la décentralisation d’une partie des financements. Cette réforme vise une plus grande autonomie de gestion et de mobilisation de ressources financières. La réforme a aussi pour objet de transférer une bonne partie du budget national de la santé vers les collectivités locales pour une meilleure administration de proximité. Cependant, dans la mise en œuvre, la mobilisation des financements de la santé auprès des collectivités locales par les services de santé des régions, districts et communautés rurales s’est avérée difficile. La mobilisation de ces ressources financières peut connaître des retards de quelques mois à deux ans. Recommandations : L’optimisation de l’engagement des parties prenantes nécessitera de : Susciter l’engagement des OBC et leaders d’opinions dans la sensibilisation en faveur de la sécurisation des produits de santé de reproduction pour s’assurer de la meilleure prise en charge des soins obstétricaux et néonataux. Encourager l’engagement du secteur privé en faveur de la sécurisation des produits Créer un cadre de partenariat avec la société civile et le secteur privé pour la promotion des activités de plaidoyer en faveur de la sécurisation des produits des SON Réglementer pour faciliter la mobilisation à temps et en entier des financements de la santé auprès des collectivités locales par les services de santé des régions, districts et communautés rurales. D. Capital Le gouvernement assure le financement direct des coûts de césarienne, d’une partie des coûts des accouchements et des produits des SON dans le secteur public à travers le programme pour un montant qui est passé de 645 590 000 F CFA en 2005 à 763 590 000 F CFA en 2006 (Budget Ministère de la Santé). Ce dernier montant est maintenu pour 2007. De plus, le gouvernement octroie un important budget pour les médicaments en général dont ceux des SON (10 000 000 F CFA à 25 000 000 F CFA par district et par hôpital). Des ONG partenaires, participent au financement des SON en achetant directement les produits mais leur valorisation fait encore défaut. La participation financière des populations par le système de recouvrement des coûts reste la principale source de financement des produits des SON. Mais le recouvrement du coût de césarienne et de la subvention des accouchements pour les structures de santé auprès du gouvernement est parfois difficile à cause de la difficulté de mise oeuvre de la décision relative à la gratuité. En outre, vu l’état avancé de la pauvreté de la population, ce large financement des produits par les populations sans système de remboursement peut constituer un obstacle à l’accessibilité des services. Recommandations : Pour améliorer le financement des produits des soins obstétricaux et néonataux, certaines actions devraient être prises : Augmenter le financement du gouvernement en produits des SON pour les district et les hôpitaux ou/et fixer un quota obligatoire réservé aux produits SON sur la ligne budgétaire générale de médicaments. Veiller au remboursement par le gouvernement à temps des frais de césarienne et de subvention des accouchements aux points de prestation de services. Utiliser les recommandations de l’évaluation en cours de la politique de gratuité des césariennes et de subvention des accouchements pour sa meilleure mise en oeuvre. E. Produits La Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (PNA) est la centrale d’achat du secteur public pour les médicaments essentiels y compris les produits des SON. Les produits sont essentiellement d’importation et sont génériques. La disponibilité des produits pour les SON est en générale bonne mais des insuffisances sont notées: Des ruptures de stocks de médicaments ont été notées sur plusieurs points de prestation de services sur certains types de médicaments que sont: Le kit médicaments césariennes et urgences Le collyre nouveau né La vitamine k orale Le méthotrexate Le misoprostol De même le matériel est en général absent ou incomplet dans les points de prestation de service sauf à l’hôpital. Il s’agit en particulier des produits suivants: Les seringues d’aspiration manuelle intra-utérine (AMIU) Les ventouses obstétricales Les sondes nasogastriques L’ambu Le masque L’aspirateur de mucosités Certains de ces produits et matériels sont même indisponibles à la Pharmacie Régionale d’Approvisionnement (PRA) du fait qu’ils ne sont pas achetés par la PNA bien qu’étant sur la liste des médicaments et produits essentiels. Ce sont : Les seringues AMIU Les ventouses obstétricales L’ambu Les masques Les aspirateurs de mucosités Le méthotrexate Le misoprostol Le secteur privé dispose de produits de marque en général chers mais aussi de produits génériques à moindre coût. Les produits de marque viennent des trois grossistes répartiteurs pharmaceutiques du secteur privé ainsi que certains génériques. Mais, il est à souligner que de plus en plus des génériques commercialisés par le secteur privé sont fournis par la PNA et sont revendus au même prix homologué dans le secteur public. Recommandations : La PNA doit veiller à la disponibilité de tous les produits SON inscrits sur la LNME en assurant leur approvisionnement. Elargir la liste des produits génériques commercialisés par le secteur privé et fournis par la PNA. F. accès aux services et leur utilisation Il y a une amélioration notable de l’accessibilité géographique aux consultations pré-natales (CPN) du fait de la carte sanitaire qui fait que toutes les communautés rurales disposent d’une ou de plusieurs points de prestation de service. En plus, les stratégies avancées sont mises en œuvre et une décision de décentralisation et de délégation des compétences pour les SON, AMIU, échographie, et ventouses a été prise. De même, il y a une amélioration de l’accessibilité financière pour les césariennes (gratuité), le traitement des fistules (gratuité), l’accouchement (subventionné) et les médicaments (génériques à bas prix ) Cependant, l’accessibilité financière reste difficile pour les accouchements dans les hôpitaux (jusqu’à 25000 Francs CFA). Il est aussi noté un faible taux d’accouchements assistés qui se traduit par la faiblesse de l’utilisation des services. La faiblesse de l’utilisation des services concerne aussi la prise en charge du nouveau né due à l’insuffisance de compétences de beaucoup de prestataires de service (zone rurale) et de manque de matériels adéquats (partogrammes) dans ce domaine. Recommandations : L’amélioration de l’accès aux services et leur utilisation demandera de: Compléter l’équipement des structures en matériel pour la prise en charge du nouveau né. Affecter du personnel qualifié pour s’assurer de la meilleure prise en charge du nouveau né et des accouchements en zone rurale. Organiser des campagnes médiatiques sur la SR renfermant des messages en faveur des accouchements assistés. G. Capacité G.1. Utilisation des produits La prescription et l’utilisation des produits des SON doivent se conformer aux protocoles de prise en charge des cas dans le cadre du programme de SON. Dans la pratique, on note l’existence de protocoles intitulés politique, normes et protocoles (PNP) pour favoriser une meilleure utilisation des produits. Cependant il y a insuffisance de la disponibilité des formulaires de PNP de prescription et d’utilisation des produits des SON au niveau des PPS. En plus, les supervisions sur la mise en œuvre de ces PNP ne sont pas assez fréquentes et régulière. Recommandations : Produire et rendre disponibles les documents de PNP auprès des prestataires de service. Evaluer l’état de besoin en formation du personnel et organiser le recyclage du personnel pour s’assurer d’une meilleure prise en charge des urgences obstétricales. Former et superviser le personnel fréquemment et régulièrement pour s’assurer de la mise en œuvre des PNP. G.2. Système d’information en gestion logistique (SIGL) Un système d’information et de gestion logistique (SIGL) efficace est la base de toute stratégie de sécurisation des produits des SON. Il existe des outils de gestion logistique (fiches de stocks, registre sortie journalière des médicaments, registre sortie médicaments par malade) mais leur tenue montre des déficiences au niveau des structures de santé (fiches des stocks pas à jour, non définition des stocks min et max et de la CMM) Aussi l’informatisation de la gestion des stocks au niveau national et régional (PNA et PRA) est effective. La direction de la pharmacie et du médicament a élaboré un module national de formation sur la gestion des produits dont le SIGL, mais il reste peu diffusé et peu appliqué; ainsi le personnel chargé de la gestion des médicaments est en général formé mais souvent de façon informelle et/ou partielle et sommaire. Pire, il n’existe pas un système de reportage vertical (du niveau périphérique des PPS vers le niveau centrale) sur les stocks, les consommations et ainsi les stocks disponibles au niveau des PPS ne sont pas connus au niveau régional et central de la gestion. En outre, les outils de gestion sont disparates d’un district à l’autre (fiches de stocks et supports de rapports). Recommandations : Assurer une tenue correcte des outils de gestion logistique (tenue à jour des fiches de stocks, définition des stocks min et max et de la consommation moyenne mensuelle à l’instar des produits contraceptifs. Mettre en place un système de rapports vertical sur les consommations et stocks disponibles Assurer une des formations formelles aux gestionnaires de stocks sur le SIGL en utilisant le module déjà élaboré par la direction de la pharmacie et du médicament. Harmoniser les outils de gestion pour pouvoir recueillir le même type de données. G.3. Prévision La PNA qui fait les prévisions dispose du personnel qualifié pour cette tâche.Cependant, les prévisions sont faites essentiellement sur la base des sorties de stock de la PNA qui ne sont pas en réalité les besoins en consommation du niveau périphérique et sans tenir compte des stocks disponibles au niveau des districts et PPS. Il y a aussi une insuffisance de collaboration entre la PNA et le programme dans le cadre de l’information et données requises pour une meilleure prévision des besoins en médicaments pour les SON. Recommandations : Faire les prévisions sur la base des consommations du niveau des PPS et de l’état des stocks aux niveaux des districts et des PPS en se basant sur un SIGL performant. Mettre en œuvre le système de pharmacovigilance. G.4. Approvisionnement/achat Le système d’approvisionnement du secteur public est bien structuré. Les points de prestation de services s’approvisionnent en achetant les produits auprès des dépôts de districts qui achètent à leur tour au niveau de la PRA qui est l’agence régionale de la PNA. Il faut cependant noter que le système de pharmacovigilance n’est pas fonctionnel. Recommandations : La PNA, en collaboration avec le programme, devra mettre en place des normes et procédures sur le réapprovisionnement en médicaments basé sur un SIGL performant. Veiller à l’achat de tous les produits de la liste des médicaments essentiels par la PNA. G.5. Procédures de Contrôle de l’Inventaire Les outils de gestion à des fins de contrôle de stocks existent (bon de commandes, fiche de stock). Seulement le reportage sur les fiches de stock n’est pas tout le temps à jour, pouvant entraîner des oublis et omissions de même que des ruptures surprises. En outre il n’existe pas une procédure codifiée unique pour le système d’approvisionnement du secteur public sauf au niveau interne de la PNA et des PRA. Recommandations : Elaborer une procédure écrite nationale d’inventaires. G.6. Entreposage et Stockage La capacité de stockage est suffisante en général exceptées pour certaines PPS de la région de Dakar et celle de Kaolack. L’état physique des produits est bon en général mais il y a parfois défaut de stockage dans la chaîne de froid de certains produits indiqués notamment dans la région de Kaolack. Recommandations : Aménager des lieux de stockage à capacité suffisante. Mettre sous réfrigération les produits soumis à pareille réglementation. G.7. Transport et Distribution Le transport des produits ne pose pas de problèmes majeurs au niveau des PRA. Ainsi, la PNA dispose suffisamment de véhicules pour ses livraisons vers ses agences régionales que sont les PRA. Ce système par contre est un vrai casse tête au niveau des districts qui sont obligés d’utiliser même parfois leur ambulance pour l’enlèvement des produits au niveau des PRA ; d’autres utilisent leurs véhicules de liaison ou louent des taxi brousse pour leur approvisionnement. LA SECURITE DES PRODUITS DE VIH/SIDA A. Contexte A.1. Politiques et règlementations Dès les premiers cas de VIH/SIDA au Sénégal en 1986, les autorités ont mis en place un comité pluridisciplinaire et multisectoriel en Octobre 1986 qui était chargé d’élaborer et de mettre en œuvre un programme national de lutte contre le SIDA (PNLS). Au même moment les partenaires ont réagit face à la gravité de la situation par la mise en place d’une commission mixte de suivi et de coordination. Le programme national de lutte contre le SIDA prend en compte tous les aspects liés à une riposte efficace contre la pandémie. Parmi ceux-ci, la lutte contre les infections sexuellement transmises, la prévention de la transmission sanguine, la prévention de la transmission mère enfant du VIH (PTME) et le conseil dépistage volontaire. Cette politique coordonnée au niveau du Ministère de la Santé par la Division de Lutte contre le SIDA et les IST (DLSI) est mise en œuvre á travers les plans locaux des régions et des districts sanitaires. Il s’agit aussi de la prise en charge médicale, complétée depuis 1998 par l’accès aux ARV dans le cadre de l’Initiative sénégalaise d’accès aux antirétroviraux (ISAARV), ayant abouti aujourd’hui à la gratuité des ARV, au renforcement de la prévention de la transmission mère enfant. Les autres interventions telles que la surveillance épidémiologique au niveau des sites sentinelles en 1989, les évaluations successives de la sérosurveillance par site ont permis d’initier et de mettre en place un système renforcé de surveillance dite de seconde génération en 2001. Un comité consultatif sur les aspects éthiques et juridiques est mis en place depuis 1990 pour une meilleure réglementation. L’engagement de l’état à rendre gratuit les ARV et les médicaments contre les infections opportunistes (IO) a conduit à leur inclusion dans la liste nationale des médicaments essentiels (LNME). Ceci traduit l’existence dans la pratique d’éléments de la politique sur les médicaments à travers la Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (PNA) qui n’achète que les produits qui sont sur cette liste nationale des médicaments essentiels. La Direction de la Pharmacie et des Laboratoires (DPL) gère le processus d’enregistrement des médicaments et des principes directeurs sont clairement définis, surtout pour les protocoles sur le traitement du VIH/SIDA. Il existe un règlement restrictif sur la distribution des ARV et le traitement du SIDA. Mis à part les ARV qui sont gratuits, de même que certains médicaments contre les IO, les prix des médicaments sont contrôlés et sont homologués par le Ministère de la Santé. Seulement ces restrictions ont conduit à des limites sur la prescription de certains produits (ARVs);  il n y a que certaines formations sanitaires qui sont autorisées et équipées à les dispenser. De plus, la politique nationale n’est toujours pas explicite en matière de condom féminin. Les actions menées vont dans le sens du renforcement de la SPSR et sont liées formellement à la politique en matière de population et planning familial. Toutes les informations utiles arrivent directement aux décideurs qui participent au financement des programmes. L’unique souci dans l’opérationnalisation est la verticalisation du programme au niveau central. L’implication du secteur privé même s’il est ressenti au niveau national est faiblement notée au niveau des régions. Recommandations : Rendre gratuit tout le paquet de services de santé pour les personnes vivant avec le virus de VIH/SIDA (PVVIH). B. Coordination La coordination des stratégies est assurée par le Comité National de Lutte contre le SIDA (CNLS) qui a décentralisé ses unités au niveau régional et départemental. Au niveau régional, le conseil de lutte contre le SIDA présidé par le gouverneur et regroupant les ministères impliqués ainsi que des groupements vulnérables, coordonnent les activités dans le cadre des plans régionaux intégrés. Dans le domaine de la prise en charge, le Ministère de la Santé joue un rôle important dans la collaboration avec les partenaires par le biais des divisions SIDA et SR. Cette prise en charge est sous la responsabilité d’une sous commission technique de coordination de l’ISAARV qui s’occupe de la sécurisation des produits SIDA et de la fonctionnalité des Centres de Traitement Ambulatoire (CTA) au niveau des régions . Ainsi tous les partenaires au programme ont besoin de coordonner leurs actions. Il s’agit principalement des organisations de la société civile, des secteurs publiques et privés ainsi que des partenaires au développement qui malheureusement ne sont pas présents au niveau de toutes les régions. Tous ces secteurs se réunissent de manière trimestrielle au niveau des unités de coordination mais tiennent parfois des rencontres occasionnelles. Il est important de noter que les groupes marginalisés sont aussi représentés. Les partenaires au programme ont la capacité de développer une stratégie pour la SPSR comme à travers le Programme de lutte contre la transmission Mère/Enfant en collaboration avec la DSR. Seulement les décisions sur les activités du programme se prennent au niveau central avec moins d’implication des structures périphériques de prise en charge. Le processus de décentralisation semble accuser des lenteurs ce qui fait que l’offre de service ne couvre pas suffisamment les régions, d’autant plus que le personnel formé est le seul qui est autorisé à consulter et à dispenser les ARVs. Pour la disponibilité des médicaments et réactifs, l’approvisionnement/achat est une activité dont la coordination est assurée entre la PNA et les partenaires. Il existe ainsi une unité de gestion logistique en matière d’ARV au niveau de la Division SIDA qui coordonne actuellement l’approvisionnement et l’expédition des produits avec les prestataires. Recommandations : Promouvoir les efforts de coordination entre la composante VIH/SIDA et les autres composantes de SR Renforcer le processus de décentralisation des programmes relatifs à la SR afin d’augmenter le nombre de points de prestation de services. C. Engagement C.1. Engagement dans les secteurs public et privé Les succès enregistrés dans la réponse nationale au VIH/SIDA ont été sous tendus par l’engagement du Chef de l’Etat et du Gouvernement dès 1986 et celui des leaders religieux, des experts médicaux et des communautés dès 1988. Le bilan de la riposte nationale contre le VIH/SIDA fait lors de la revue à mis parcours du Programme national de lutte contre le SIDA 2002-2006 a fait ressortir les principaux éléments institutionnels suivants : Effectivité de l’approche multisectorielle avec l’implication de huit (8) ministères, 816 organisations communautaires de base et organisations non gouvernementales et 65 entreprises du secteurs privé, Décentralisation de la lutte contre le SIDA effective et fonctionnelle avec la mise en place de onze (11) Comités régionaux de lutte contre le SIDA, trente-quatre (34) Comités départementaux de lutte contre le SIDA et onze (11) Unités d’appui régionales, Renforcement du partenariat avec la mise en place et le fonctionnement d’instances de coordination au niveau national (notamment le Conseil national de lutte contre le SIDA, présidé par le Premier ministre) et avec les partenaires techniques et financiers (Groupe thématique ONUSIDA, CCM Fonds mondial de lutte contre le SIDA, le paludisme et la tuberculose…). L’engagement du gouvernement a conduit à la création d’un poste budgétaire pour l’approvisionnement en ARV et leur gratuité de même que les tests de dépistage et le suivi immunobiologique sur l’ensemble du territoire national. Cependant cet engagement au niveau central n’est pas ressenti au niveau des Médecins Chefs de District et de Région pour une augmentation de sites de prise en charge des PvVIH. Ces fonds alloués par l’Etat aux ARV ont augmenté au fil du temps. Cet engagement politique implique le secteur privé dans la lutte contre le VIH/SIDA mais ce secteur est jusqu’ici timidement engagé dans le processus de gestion des ARV que ce soit au niveau des entreprises ou des prestataires privés. C.2. Les activités de plaidoyer La réponse est ainsi donnée par des plaidoyers forts des leaders d’opinions et des techniciens. Le réseau des parlementaires très engagés dans les activités de plaidoyers est un exemple réel pouvant faire tache d’huile au niveau national. Le rôle joué par les communicateurs traditionnels a aussi été très déterminant. Des tranches horaires sont même animées par les prestataires au niveau des différentes radios mais la couverture médiatique est encore faible. La société civile s’est beaucoup impliquée dans la sensibilisation des groupes vulnérables. Ces organisations ont fourni des informations nécessaires à la prise de décision et peuvent jouer un rôle de sentinelle pour assurer la sécurité des ARV d’autant plus que même les organisations des personnes vivant avec le VIH plaident en faveur de cette sécurité des ARV et des médicaments contre les IO. Fort heureusement, les données prévisionnelles assurent la continuité des fournitures en ARV jusqu’à présent. C.3. La réforme du secteur santé et l’aide au développement La politique sanitaire a connu une importante réforme dans le cadre de la décentralisation en 1996 et les décrets d’application ont permis leur mise en œuvre. Cependant les collectivités locales n’ont jusque là pas joué leur vrai rôle dans le cadre de cette politique de décentralisation en matière de santé. Il y a une très grande insuffisance de contribution des collectivités locales à travers leur propre budget (fonds propres) et les comités de gestions mis en place ne fonctionnent toujours pas. L’impact de la réforme du secteur santé sur la délivrance de produits et de services, notamment en terme de décentralisation a conduit à une plus grande implication des PRA et des pharmaciens de régions médicales. La lutte contre le VIH est ainsi une priorité au niveau des régions mais il n’a pas de partenariat secteur public/secteur privé dans la délivrance d’ARV ou dans le traitement de la maladie. L’intégration du programme VIH/SIDA n’est pas encore largement acquise à tous les niveaux du système sanitaire et il n’y a toujours pas de transfert de compétence pour le financement. Recommandations : Renforcer les activités démarrées avec les acteurs de la société civile et susciter l’engagement du secteur privé. Améliorer la couverture médiatique avec le soutien des radios communautaires pour augmenter le niveau de sensibilisation des bénéficiaires. Encourager les élus locaux à contribuer avec leur propre budget dans le secteur de la santé et du VIH/SIDA à rendre fonctionnel les comités de gestion. Renforcer le développement d’un partenariat avec le secteur privé pour la santé des populations au niveau régional. D. Capital L’Etat assure la mise en œuvre des programmes à travers le CNLS et la DLSI. Il est la principale source de financement appuyée par les partenaires au développement. Ce qui a permis d’assurer la gratuité des ARV, des réactifs pour les tests de dépistage et du suivi immuno biologique. Tableau 4: Financement des ARV en CFA de 2003 à 2006 Désignation An 2003 An 2004 An 2005 An 2006 BCI Etat 500, 000,000 500, 000,000 500, 000,000 500, 000,000 Fonctionnement Etat 575, 000,000 975, 000,000 975, 000,000 975, 000,000 Banque mondiale 0 1, 014, 979,931 0 0 Fonds mondial 0 349, 948,775 99, 995,140 472, 957,118 Esther   147, 752,145 0 0 Total 1, 075, 000,000 2, 987, 680,851 1, 574, 995,140 1, 947, 957,118 Des systèmes de recouvrement des coûts ne sont malheureusement pas mis en place pour les services et les produits du secteur public, c’est l’état qui assure toute cette protection sociale des groupes vulnérables. Seulement, la faiblesse de la part des budgets alloués à la lutte contre le VIH par certains ministères ne garantirait pas la performance de l’approche multisectorielle. Heureusement qu’une opportunité se présente à travers les financements du Fond Mondial. Recommandations : Accroître la participation du secteur privé dans le financement de la santé et pérenniser les ressources octroyées par l’état afin de couvrir les besoins actuels et futurs du programme (VIH/SIDA). L’augmenter la part des budgets alloués à la lutte contre le VIH des autres ministères concernés. E. Produits La PNA collabore avec les partenaires (CNLS, DLSI) dans la planification des achats des ARVs et il existe une structure régionale pour la distribution des médicaments (PRA). Cependant les régions de Thiès, Fatick et de Louga n’ont pas encore de PRA. La Pharmacie Nationale d’Approvisionnement achète par appel d’offre international, elle obtient des prix très intéressants. Les médicaments sont exonérés de taxes, seul le TEC (Tarif extérieur commun zone UEMOA) est appliqué et s’élève à 2,5%. Le Sénégal possède un système d’enregistrement des médicaments bien structuré et performant. Cependant, la commission nationale du visa manque de moyens pour être plus efficace dans le traitement des dossiers de demande d’autorisation de mise sur le marché. Le système est rodé et le secteur privé s’est très bien conformé et le trouve normal. F. Demande et utilisation par le client F.1. Utilisation des ARV Le traitement des PvVIH se fait sur l’ensemble des régions à travers la standardisation des protocoles sous le contrôle de l’ISAARV. Au niveau des régions, la gestion des ARV est centralisée au niveau du pharmacien de l’hôpital (médecin au niveau du district) qui en assure la dispensation. En matière de dépistage, des services de dépistage volontaires (SDV) sont intégrés au niveau des structures hospitalières comme au niveau des districts et ceci est redynamisé à travers le programme PTME. Les IST sont traités selon l’approche syndromique telle que définie dans les normes et protocoles nationale. F.2. Les besoins non satisfaits Les différents programmes mis en œuvre ont permis d’assurer une bonne couverture des besoins en matière de dépistage et de prise en charge. Cependant dans beaucoup de régions, il y a un déficit en personnel qualifié pour la prise en charge. Ceci est dû à la fois à l’insuffisance du nombre de prestataires formés et à l’instabilité du personnel. Pour la disponibilité des produits, on note une faiblesse de la diffusion des supports de communication pour le condom féminin. La couverture de la prise en charge des groupes vulnérables est très faible en ce qui concerne les hommes qui ont des rappports sexuels avec des hommes. F.3. Accès aux services et leur utilisation La peur de se faire dépister avec des conséquences comme la stigmatisation est l’une des principales raisons pour lesquelles il existe un besoin non satisfait. Il y a aussi l’insuffisance de l’offre car toutes les structures sanitaires ne sont pas impliquées surtout au niveau des districts avec la limitation de la dispensation des ARV au niveau des centres de santé. Pour le traitement des IST, il est difficile d’appliquer l’approche syndromique telle que recommandée par la DLSI de part les ruptures ou l’indisponibilité de certaines molécules comme l’érythromycine. Recommandations : Soutenir et maintenir les efforts pour la lutte contre la stigmatisation. Promouvoir les activités de dépistage volontaire. Promouvoir l’accès à l’information et la disponibilité pour augmenter l’utilisation du préservatif féminin. Former le personnel pour augmenter les compétences de counseling des couples et la prestation des services intégrés de SR. Assurer la disponibilité des produits recommandés dans l’approche syndromique G. Capacité G.1. Utilisation des produits Pour le SIDA, il existe des protocoles de traitement standardisé disponibles à tous les points de prestation de service. Ces directives sont disséminées à tous les niveaux et sont suivies lors des supervisions menées par la Division de la Santé de la Reproduction et la Division de Lutte contre le SIDA et les IST au niveau des régions. Dans les laboratoires d’analyse médicale et lieux de prestation, il existe des directives écrites sur les précautions de sécurité mais elles peuvent ne pas être suivies surtout par négligence ou par habitude. Au niveau de la prise en charge médicale, les ARV sont fournis aux établissements dans le cadre de la décentralisation du traitement du SIDA et le personnel est progressivement formé. Pour renforcer les activités de sensibilisation, plusieurs campagnes visant à obtenir un changement de comportement sont réalisées et continuent toujours. L’approche syndromique dans le cadre de la lutte contre les IST est de mise au niveau des districts et la DLSI assure le suivi par la supervision et la dotation de médicaments, Toutefois, beaucoup de problèmes sont notés dans l’utilisation des produits. Il s’agit entre autre des difficultés d’observance, de la non disponibilité de certains réactifs pour le typage de la sérologie, de la non disponibilité de certaines formes pédiatriques des ARV et du manque de disponibilité du lait de substitution pour les nourrissons de mères séropositives. Recommandations : Améliorer la disponibilité des formes pédiatriques des ARV, des réactifs et des laits au niveau des points de prestation. Rendre disponible le condom féminin. Renforcer la dotation en médicaments de lutte contre les IO. Augmenter les commandes des médicaments contre les IST. G.2. Système d’information en gestion logistique (SIGL) Il existe un système d’information en gestion logistique. Le SIGL est informatisé au niveau régional (non à Tambacounda, Kaolack) et district mais non au niveau des dépôts des Centres de Santé et des Postes de Santé qui utilisent seulement les outils de gestion manuelle. Pour les ARV la gestion est faite de manière harmonisée avec les PRA et la DLSI à l’aide d’un logiciel. Ce logiciel n’arrive pas au niveau des prestataires et cela contribue à la limitation du nombre d’acteurs qui connaissent le SIGL. Le déficit de communication entre la PRA et les prestataires de même que l’absence de supervision régulière pour une meilleure tenue des outils de gestion sont des manquements pour une bonne performance du SIGL. Le circuit d’approvisionnement qui se faisait directement de la DLSI aux PPS passe maintenant par les PRA. Il faut cependant remarquer que des dotations en médicaments contre les IO et les IST sont parfois envoyés par la DLSI directement au niveau des districts via la Région Médicale sans passer par les PRA. En ce qui concerne les rapports c’est seulement les mouvements des réactifs et des ARV qui sont transmis régulièrement. L’inventaire des stocks se fait annuellement dans toutes les PRA et les fiches de stocks sont effectivement comparées avec le compte physique. Recommandations : Former le personnel pour une meilleure tenue des outils de gestion. Améliorer la communication entre la PRA et les structures sanitaires. Informatiser le Système d’Information et de Gestion Logistique. Former les dispensateurs sur les supports de gestion logistique à utiliser. G.3. Prévision Les prévisions sont faites par le niveau central (PNA et Division SIDA). Les données historiques de distributions sont utilisées pour la quantification et la planification des ARVs se fait sur base des quantités distribuées au niveau régional. A ce niveau, la prévision est faite par le pharmacien de l’hôpital pour les ARV. Les estimations sont basées sur les quantités distribuées, le nombre de mois de stock disponible, le stock de sécurité, le stock maximum et stock minimum. Mais, le reportage sur l’utilisation des produits n’est pas régulier et ne contribue pas dans la planification des besoins en ARVs. Il n’existent pas de locaux spéciaux pour la protection des ARVs. En ce qui concerne les médicaments contre les IST et les autres médicaments contre les IO non distribués par la DLSI, les prévisions sont intégrés dans le circuit de routine. Recommandations : Assurer un stockage adéquat des produits ARV au niveau des magasins Veiller à un reportage régulier des données essentielles de logistiques pour leur utilisation dans le cadre des prévisions G.4. Approvisionnement/achat Au Sénégal la centrale d’achat (Pharmacie Nationale d’Approvisionnement) procède par appel d’offre international pour l’achat de produits. Toutes les compétences du secteur sont cooptées dans le dépouillement des dossiers des soumissionnaires. La performance des fournisseurs et la conformité aux procédures internationales d’appel d’offre sont étudiés. La Pharmacie Nationale d’Approvisionnement en collaboration avec les acteurs du traitement (le médecin chef de district, les médecins d’hôpitaux) est responsable de la planification de l’approvisionnement. Au niveau décentralisé, les acteurs responsables du traitement des IST/SIDA expriment les besoins aux Pharmacies Régionales d’Approvisionnement et gèrent les stocks avec ses dernières. Les besoins sont transmis à la Pharmacie Nationale d’Approvisionnement qui se charge de la planification de l’approvisionnement, de passer les commandes, de régler les délais d’expédition. Les achats de la Pharmacie Nationale d’Approvisionnement se limitent sur la liste nationale des médicaments essentiels. Elle achète avec des fournisseurs préqualifiés. L’état des approvisionnements est contrôlé pour les décisions d’achat. La DLSI, la PNA, les partenaires sont les responsables. L’approvisionnement en ARV assuré par le gouvernement a été perturbé à cause des retards d´approvisionnement. Il faut que les acteurs coopèrent efficacement. L’autorisation de mise sur le marché garantit les normes de qualité aux produits. Recommandations : Assurer une parfaite coordination entre PNA, PRA et sites de dispensation. G.5. Procédures de Contrôle de l’Inventaire La DLSI a élaboré un guide sur la gestion des stocks (calculs, stockage, passation de commande, entreposage). Un inventaire annuel est fait au niveau de la PRA et un inventaire mensuel au niveau de l’hôpital. Au niveau régional, l’état préparatoire d’inventaire est fait avec les pharmaciens de l’hôpital mais en général au niveau du district, il n’y a pas de procédures pour l’expression des besoins et fixation des commandes. Le médecin passe des commandes selon la demande d’utilisation et les contacts avec le pharmacien de l’hôpital. Il faut cependant noter que dans beaucoup de points de prestation, il y a une tenue irrégulière des supports de gestion. Au niveau des districts, les espaces de stockage sont souvent inadéquats. L’absence de directives écrites sur les procédures d’inventaire de même que sur la gestion des produits périmés est une limite dans la gestion des stocks. Recommandations : Intégrer le reportage des produits ARVs pour que les quantités réelles de ces produits soient incluses dans la planification des besoins en médicaments. Mettre en place des directives écrites sur la gestion des produits périmés. Mettre en place de directives sur les procédures d’inventaire. G.6. Entreposage et Stockage La politique d’entreposage et de sortie se fait selon la procédure premier périmé, premier sorti á tous les niveaux. Les produits périmés sont retirés du stock et mis à part en vue d’être détruits. Les normes et procédures de stockage des ARVs sont en cours d’élaboration en conformité avec celles déjà élaborées dans le cadre des médicaments essentiels. L’inventaire physique de tous les produits est fait á tous les niveaux. Parfois les locaux ne sont pas adéquats faute d’espace. Au niveau central, il y a une procédure de destruction des produits périmés qui inclut la présence de l’autorité administrative, de l’autorité nationale de réglementation. Un procès verbal est établi avec les numéros de lot des produits périmés. Recommandations : Finaliser les bonnes pratiques de distributions. Aménager des locaux fonctionnels (PRA de Kaolack et Tambacounda) G.7. Transport et Distribution La PNA assure le transport des produits du niveau central au niveau régional (PRA). Le transport des produits de la PRA aux Points de Prestation de Services (PPS) revient aux différentes structures et cela est souvent fait avec le moyen de transport disponible qu’il s’agisse d’ambulance, de taxi brousse ou de véhicule de liaison. Cependant, les responsables des PPS ne semblent accorder de l’importance à l’approvisionnement en produits VIH/SIDA qui seraient perçus comme non rentables financièrement (ces produits sont gratuits pour les malades). Par ailleurs, il faut noter l’insuffisance dans les procédures d’assurance qualité et dans le système de transport des commandes. La Direction de la Pharmacie et des Laboratoire (DPL) est entrain d’élaborer actuellement un guide sur les bonnes pratiques de distribution (en cours finalisation). Recommandations : Amener la PRA à assurer la distribution des ARV aux hôpitaux. Conclusion et Recommandations générales Conclusion générale La sécurisation des produits de la PF est en bonne voie mais des lacunes notoires sont à combler. Ainsi le mécanisme de coordination des parties prenantes sur la base d’une stratégie commune fait défaut. Il est aussi à noter la faiblesse du plaidoyer et de l’engagement de la société civile en faveur de la SPSR. De même la gestion logistique demande à être améliorée. La mise en œuvre des stratégies et des activités relatives aux soins obstétricaux et néonataux exige la sécurisation des produits de santé de la reproduction. Ces produits sont déjà inscrits dans la liste des médicaments essentiels du pays et ceux-ci doivent être achetés par la PNA et gérés de la manière qui garantie la disponibilité des produits à tous les niveaux du système sanitaire du pays. Sans la disponibilité des produits, les secteurs public et privé ne seront pas en mesure de satisfaire les besoins de la population en soins obstétricaux et néonataux. L’étude révèle que la politique menée par l’état dans le cadre de la lutte contre les IST/VIH/SIDA est bien élaborée malgré certaines limites dans la mise en œuvre des stratégies. Les programmes sont bien structurés au niveau national et le processus de décentralisation qui est entrain d’être mené par la DLSI et la DSR permettra une meilleure couverture de l’ensemble du territoire. L’engagement noté des acteurs de la société civile et du secteur privé au niveau national est tout de même peu senti au niveau des régions et constitue une limite à l’efficacité des programmes. Les efforts consentis par la DLSI dans l’approvisionnement en ARV et réactifs ont servis de leçon et la PNA avec la réglementation de ses procédures est entrain d’améliorer le SIGL sur l’ensemble du territoire. Seulement la limite dans la couverture de la prise en charge á cause du nombre limité de prestataires formés est aussi un blocage pour la disponibilité des produits. Recommandations générales Pour une SPSR efficace, les recommandations suivantes ont été formulées au regard des résultats de la présente analyse situationnelle : . Créer un comité sur la SPSR et assurer la coordination au niveau national et régional. Renforcer les moyens de la coordination régionale sur la sécurité des produits de SR. Coordonner les activités de VIH/SIDA avec celles des autres composantes de SR pour faciliter l’intégration et la pérennisation du programme. Mener une analyse institutionnelle de la PNA pour évaluer ses capacités d’intégration du système logistique de produits SR Engager l’Etat à apporter une plus grande participation financière pour l’achat des produits de SR en général et en particulier les produits contraceptifs. Susciter l’engagement des OBC, les leaders d’opinions et les hommes dans la sensibilisation en faveur de la SPSR en PF. Amener les élus locaux à contribuer avec leur propre budget dans le secteur de la santé de la reproduction. Renforcer les capacités d’offre de services de SR et de supervision. Conduire des supervisions régulières et fréquentes sur les normes et procédures de prestation de services de SR. Améliorer le système de reportage des données logistiques pour une meilleure gestion des produits de SR. Supprimer la taxe communautaire de 2,5% sur les médicaments importés afin d’alléger le coût des médicaments sur le marché. Prévoir les besoins en médicaments sur la base des informations sur les consommations du niveau des PPS et de l’état des stocks au niveau des districts. Harmoniser les prix de vente des produits PF sur l’ensemble du territoire national. Etendre l’offre de service de toutes les méthodes en zone rurale et dans le secteur privé. Assurer que la PNA, en collaboration avec le programme, procède à la mise en place des normes et procédures sur le réapprovisionnement en médicaments et sur le reportage du système logistique pour suivre l’utilisation des produits par les PPS. Assurer la décentralisation des unités de la PNA au niveau de toutes les régions et harmoniser les directives en terme de système d’information et de gestion logistique jusqu’au niveau des points de prestation de service pour faciliter les efforts de prise en charge et du suivi des patients. Renforcer et informatiser le SIGL du niveau central jusqu’aux PPS. Réferences Bibliographiques Babacar Mane et Michèle Razanamparany. Enquête sur les connaissances, Attitudes et Pratiques en Matière de Santé de la Reproduction dans les Régions de Koalda et de Tambacounda. UNFPA Sénégal, 2002. Becker, C., et Collignon, R. 2001. Répertoire des textes législatifs et réglementaires relatifs à l’histoire de la santé au Sénégal de 1822 à 2000. Budget Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale 2005/2006/2007. Gilles Pison, Belco Kodio, Emmanuelle Guyavarch, Jean-Francois Etard. La mortalité maternelle en milieu rural au Sénégal Population (French Edition). 55e Année, No. 6 (Nov. - Dec., 2000). Hare, L., Hart, C., Scribner, S., Shepherd, C., Pandit, T. (ed.), et Bornbusch, A. (ed.). 2004. SPARHCS : Approche stratégique pour la sécurité des produits de santé de la reproduction. Un outil pour l’évaluation, la planification et la mise en oeuvre. Baltimore, MD : Information and Knowledge for Optimal Health (INFO) Project/Center for Communication Programs, Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health. Ministère de la Santé, Direction de la Santé de la Reproduction. Politique et Normes des Services de Santé de la Reproduction. Sénégal, 2000. Ministère de la Santé et de la Prévention médicale. Cadre de dépenses Sectoriel à moyen Terme (CDSMT). 2007-2009, Juillet 2006. Ndiaye, Salif et Mohamed Ayad. 2006. Enquête Démographique et de Santé au Sénégal 2005. Calverton, MD, USA: Centre de Recherche pour le Développement Humain [Sénégal] et ORC Macro. Ndiaye Salif, Sarr Ibrahima, Ayad Mohamed. Enquête Démographique et de Santé au Sénégal 1986. Division des Enquêtes et de la Démographie et Institute for Resource Development/Westinghouse. Dakar, Mars 1988. Outil Evaluation des Indicateurs Logistique (OEIL). 2005. Arlington, VA: John Snow, Inc./DELIVER, pour l’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID). Outil d’Evaluation du Système Logistique (OESL). 2005 Arlington, VA: John Snow, Inc./DELIVER, pour l’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID). Population Reference Bureau. 2006. 2006 World Population Data Sheet. www.prb.org. République du Sénégal document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DRSP II). Juin 2006. République du Sénégal, Ministère des Finance, DPRH. Déclaration de politique de Population, Version révisée. 2001. République du Sénégal, Ministère des Finance, Cellule de suivi du Programme de lutte contre la pauvreté. Rapport d’avancement de la mise en œuvre de la stratégie de réduction de la pauvreté. 2004. République du Sénégal, Ministère de la Santé, 2000. — Assises Nationales sur la Santé. Rapport général. Tome 1. Dakar, MSPAS. République du Sénégal, Ministère de la Santé, 2000. — Assises Nationales sur la Santé. Rapport général. Tome 2. Dakar, MSPAS. UNFPA. Guide d’évaluation de la sécurité des produits de santé de la reproduction (RHCSAT), Outil d’évaluation, de planification et de mise en oeuvre de la sécurité des produits de santé de la reproduction. 2006. ANNEXE 1 : Points forts, points faibles et recommandations par composante de SR évaluée FICHE DE SYNTHESE NATIONALE DES POINTS FORTS, POINTS FAIBLES ET RECOMMANDATIONS SUR LA SECURISATION DES PRODUITS DE PLANIFICATION FAMILIALE AU SENEGAL Composantes du Questionnaire Points Forts Points Faibles Recommandations A. Contexte A.1. Politiques et règlementation Existence de politique et de réglementation bien définie en matière de SR. Gratuité de certains produits SR (ARV, SP) LME qui englobe tous les produits à sécuriser Existence d’un CNLMMN Il y a une législation qui encourage la disponibilité de l’information sur les médicaments Absence de comité formel pour la SPSR Limite sur la prescription de certains produits SR (ARV et certains produits PF pas au niveau poste) Léthargie du comité informel des bailleurs Les produits PF qui sont offerts à la DSR échappent au contrôle de qualité et aux normes d’importation et mise sur le marché Créer un comité sur la SPSR et assurer la coordination au niveau national et régional Continuer le processus de décentralisation de certains produit SR jusqu’au niveau communautaire Elaborer une stratégie nationale commune des parties prenantes sur la SPSR B. Coordination B. 1 Qui coordonne, comment et pourquoi Existence de la DSR au niveau national facilite la coordination avec les partenaires L’idée de coordination est appuyée par les responsables des programmes au niveau du Ministère de la Santé Au niveau opérationnel, la coordination dans la prestation des services existe Existe un cadre de coordination régionale sur les questions de santé composé des équipes sanitaires cadres de région et de districts ainsi que des partenaires dans les activités de santé (ONG et comités de santé). Ce cadre consiste à des réunions trimestrielles de coordination convoquées et présidées par le médecin chef de région Existe une coordinatrice régionale en santé de la reproduction chargée des questions de PF Sur le plan opérationnel, il y a manque de préparation du personnel pour la pérennisation du programme Absence de coordination efficace -entre les bailleurs La régularité des réunions (trimestre) n’est pas respectée Les questions de SPSR ne sont pas spécifiquement et conséquemment pris en charge lors de ces réunions de coordination La coordinatrice régionale n’exerce pas pleinement ses fonctions du fait de manque de moyens Dès le début du programme, il faut encourager la sensibilisation et l’orientation du personnel, des partenaires pour faciliter la pérennisation du programme Recycler, former et superviser le personnel et les ONGs pour s’assurer de la meilleure coordination des activités du programme Veiller au respect de la régularité des réunions de coordination Meilleure prise en charge des questions de la SPSR lors des réunions de coordination Renforcer les moyens de la coordinatrice régionale en SR pour un meilleur accomplissement de ses fonctions C. Engagement C.1. Engagement dans les secteurs public et privé Lancement consensuel des initiatives (Etat, Partenaires) Engagement progressif Etat dans approvisionnement Mécanisme de coordination gestion logistique existe Il y a un engagement politique dans la sécurisation des produits SR par la mise en place d’un laboratoire de contrôle de qualité A côté MSPM, il y a un engagement des ONG (Asbef, Aquasur, Medicos del mundo) qui pourvoient en produits et services. Engagement des comités de santé pour la disponibilité des produits, et des équipements. Engagement des média Dynamisme des relais Engagement des associations de femmes (SR) Nomination d’une coordinatrice régionale SR Existence du collectif des associations de femmes qui luttent pour les activités de la SR Le renforcement des capacités des prestataires par le projet Belge Les officines participent á l’offre de service des produits Trop grande dépendance de l’apport des partenaires. Pas de pool de financement Pas de recouvrement des coûts des produits et pas d’intégration dans circuit ME (logistique, approvisionnement, injection des fonds de recouvrement dans achat produits PF) sauf achat opérationnel Ce laboratoire national de contrôle de qualité ne dispose pas de substances de référence pour la validation des produits Il est noté l’absence d’engagement des OCB (associations de femmes) et des leaders d’opinion sur les questions de PF Absence d’engagement des acteurs du secteur privé et du public mis à part les prestataires L’absence d’implication des élus locaux L’insuffisance d’implication des médecins sur la SR comparativement aux autres maladies (Palu, Sida, PNT) du fait de l’existence d’une coordonnatrice SR Absence du fonctionnement du cadre de concertation sur la SR (existait) La coordonnatrice SR n’a pas de mains mises sur la communauté (ignore certaines activités organisées) Intégration circuits ME, Plus grand engagement Etat achat Faciliter achat/état en faisant bénéficier facilement achat des partenaires (protocoles d’accord) Mettre à la disposition du laboratoire les substances de référence pour le contrôle de qualité Susciter l’engagement des OCB et leaders d’opinions dans la sensibilisation en faveur de la SPSR en PF Renforcer les activités démarrées par les acteurs de la société civile comme la SWAA La mise en place d’un cadre de concertation fonctionnelle Le MCR coordonne sous la direction du gouverneur Implication des élus locaux (il existe une commission santé) C.2. Les activités de plaidoyer La participation active des médecins et infirmiers est en cours dans la prestation des services de SR (PF, SON, et IST/SIDA) Mobilisation sociale (gratuité des soins) RM (forum sur la SR) Médias sur la SR ARPV Il y a des tranches horaires animées par les prestataires au niveau des différents programmes à la radio La mobilisation de la population n’a pas encore atteint son objectif pour s’assurer de l’expansion du programme de SR Pas de participation active des médecins dans la PF La couverture médiatique est encore faible La mobilisation n’est pas encore sentie AWA fait la distribution de condom seulement pour les TS Il y’a une certaine peur de parler des contraceptifs dans la région la SR est le parent pauvre dans cette région Manque d’informations de la société civile sur les programmes SR L’insuffisance de l’implication des parlementaires Non implication des hommes Non intégration des activités de sensibilisation sur le PF dans le système éducatif et le mouvement associatif Créer un cadre de partenariat avec la société civile et le secteur privé pour la promotion de la PF S’assurer de l’implication continue des médecins dans les activités de la SR impliquer les autorités religieuses tenir un CRD spécial pour la relance des activités SR au niveau de la région Impliquer les parlementaires Sensibiliser les conseillers de la République Impliquer les leaders d’opinion et les hommes Renforcer les activités des ARPV Subvention des temps d’antenne sur le PF Intégration des mouvements associatifs de jeunes C.2. La réforme du secteur santé et d’aide au développement Lancement consensuel des initiatives (Etat, Partenaires) Engagement progressif Etat dans approvisionnement Mécanisme de coordination gestion logistique existe Le même logiciel est utilisé pour la gestion au niveau des districts (Diourbel). C’est donc un outil de sécurisation et de gestion de la distribution Existence de textes sur la décentralisation (loi 2207 du 22/03/96 relative aux compétences transférées), suivi des décrets d’application Appui de l’USAID à travers DISC (matching pour le financement local) intégration des services et des produits de planning familial dans le document de stratégie de la réduction de la pauvreté bonne couverture des medias des problèmes du planning familial et de la santé de la reproduction Trop grande dépendance de l’apport des partenaires. Pas de pool de financement pas de recouvrement des coûts des produits et pas d’intégration dans circuit ME (logistique, approvisionnement, injection des fonds de recouvrement dans achat produits PF) sauf achat opérationnel Difficultés de mobilisation des financements de la santé auprès des collectivités locales par les services de santé des régions, districts et communautés rurale les lourdeurs administratives la non maîtrise des textes par les collectivités locales il n’y a pas de transfert de compétence pour le financement absence de contribution des collectivités locales à travers leur propre budget (fonds propres) absence de fonctionnement des comités de gestion Intégration circuits ME, Plus grand engagement Etat achat Faciliter achat/état en faisant bénéficier facilement achat des partenaires (protocoles d’accord) amener les élus locaux à contribuer avec leur propre budget sur le secteur de la santé pousser les élus à prendre leur responsabilité appropriation du secteur santé par les élus rendre fonctionnel les comités de gestion développer un partenariat avec le secteur privé pour la santé des populations D. Capital D.1. Financement assuré par le gouvernement et les donateurs L’existence d’une ligne budgétaire dans le budget du gouvernement. Le financement des achats des produits PF est assuré par les partenaires (USAID, UNFPA, JICA, IPPF) Participation des comités de Santé Participation des partenaires Participation de la communauté (système de recouvrement des coûts L’insuffisance dans la circulation de l’information sur les capitaux. Insuffisance de la participation des collectivités locales au financement de la SR. Engagement timide de l’état sur le PF Gestion globale des fonds générés par la SR Une plus grande implication des collectivités locales dans le financement de la SR à travers leur budget. Engagement plus accru de l’Etat Soutien encore des bailleurs Contribution des populations D.2. Financement actuel et futur participation des populations par les tickets modérateurs insuffisance des crédits alloués aux contraceptifs Assurer la disponibilité de fonds nécessaire pour l’achat des produits contraceptifs E. Produits E. 1 Provenance des produits de SR Diversité de la provenance : Etat et partenaires Meilleure coordination entre états et partenaires (réunions périodiques) Il existe des normes sur l’importation des produits pharmaceutiques au Sénégal Les produits PF sont subventionnés par les partenaires (USAID, UNFPA, JICA) Existence de la structure régionale pour la distribution des médicaments Non disponibilité des certaines méthodes par manque de formation du prestataire La Direction de la Pharmacie est sous informée sur la provenance des produits PF L’état n’a pas encore pris en charge les achats des produits PF Le condom féminin est toujours absent dans les structures appuyées par l’état Meilleure promotion de la Contraception d’urgence, de condom féminin, et du DIU Les partenaires doivent se conformer aux normes et procédures d’importation des médicaments (produits PF) L’état doit créer une ligne budgétaire pour garantir les achats et la sécurité des produits de SR Intégrer les achats et la distribution des condoms féminins au niveau national, régional et des districts F. Demande et utilisation par le client F.1 Utilisation de la contraception Formation en gestion de la logistique Repositionnement du DIU (+ de 200 de sage femmes formées) Promotion du Contraception d’Urgence et du condom féminin Adoption de la loi SR Formation contenue du personnel Disponibilité des produits PF Circuit d’approvisionnement intégré et facile Coût abordable des produits Non disponibilité des certaines méthodes par défaut de qualification des prestataires Absence de régularité dans la tenue des supports de gestion et des outils Défaut d’uniformisation du prix des méthodes contraceptives au niveau des points de prestation Les réalités socio culturelles L’accès aux médias: déficit de campagne d’IEC/CC en faveur de l’utilisation de méthodes modernes de contraception Insuffisance en personnel Manque d’informations Non implication des élus locaux Accessibilité géographique Rupture des produits Limite de la gamme de produits au niveau PS Mobilité du personnel Organiser la formation des prestataires qualifiés sur la technologie des implants, DIU et la démonstration des condoms féminins Recruter du personnel qualifié Renforcer la sensibilisation Assurer la formation continue des prestataires Implication des collectivités et des médecins sur le PF Coordination entre les différents acteurs Elargir la gamme au niveau des produits PF (au niveau PS car présence de Sage femme) F.2 Le besoin non satisfait de la contraception Les efforts sont en cours au sein de DSR et de la PNA pour améliorer la sélection, l’approvisionnement et la distribution des produits de la SR (PF) Les produits de toutes les méthodes sont disponibles dans la région Vente non organisée des produits PF dans le secteur privé et public Harmoniser les prix de vente des produits PF sur l’ensemble du territoire national. F.3 Accès aux services et leur utilisation Formation en gestion de la logistique Repositionnement du DIU (+ de 200 de sage femmes formées) Promotion du Contraception d’Urgence et du condom féminin Adoption de la loi SR Accès géographique facile pour les méthodes les plus utilisées (orale, injectable, barrière) Accessibilité financière des produits Elargissement de la gamme de produits Disponibilité des produits Formation continue des prestataires Non disponibilité des certaines méthodes par défaut de qualification des prestataires Absence de régularité dans la tenue des supports de gestion et des outils Défaut d’uniformisation du prix des méthodes contraceptives au niveau des points de prestation Les réalités socio culturelles L’accès aux médias: déficit de campagne d’IEC/CC en faveur de l’utilisation de méthodes modernes de contraception insuffisance de thèmes de sensibilisation sur la PF taux d’abandon élevé Mouvement du personnel Disponibilité du personnel Insuffisance de la collaboration multisectorielle pour améliorer l’accessibilité géographique La continuité des services n’est pas assurée au delà d’une certaine heure certaines zones ne sont pas couvertes le niveau de sensibilisation très faible en matière de SR l’offre de services est séparée dans une même structure (CDS Diourbel) le non respect des droits des clients Organiser la formation des prestataires qualifiés sur la technologie des implants, DIU et la démonstration des condoms féminins Etendre l’offre de service de toutes les méthodes en zone rurale Etendre la disponibilité des produits PF dans le prive assurer la disponibilité des services aux heures ouvrables et assurer une permanence augmenter le nombre de points de prestation Implication des MCD pour la SR depuis le niveau central Renforcement des capacités de tous les acteurs Renforcer la sensibilisation et le plaidoyer sur la SR Renforcer la collaboration multi sectorielle pour l’amélioration de l’accessibilité géographique intensifier les causeries en PF améliorer le counseling sensibiliser les époux G. Capacité G.1.Utilisation des produits Existence des normes pour prestations des services de SR en utilisant les produits disponibles Les produits PF et de SMN sont disponibles au niveau central, régional et des structures sanitaires Produits disponibles seulement dans les pps avec personnel qualifié Activité de sensibilisation en faveur des méthodes modernes de PF à travers les média par ADEMAS en début d’année 2006 Les normes de prestation des services ne sont pas largement diffusées à tous les niveaux Manque de supervisions régulières et fréquentes sur la mise en œuvre des normes et procédures de prescription et d’utilisation des produits de la PF Faiblesse des activités de sensibilisation en faveur de l’utilisation des méthodes modernes de PF les fausses représentations des clients les habitudes des prestataires qui proposent la même gamme Le manque de formation de certains prestataires, manque de locaux, l’adéquation des locaux Les effets secondaires des produits contraceptifs Insuffisance du nombre de prestataires formés Structures non fonctionnelles : en l’absence de poupinel ou d’électricité il est impossible de stériliser (pas de norplant) Absence de directives écrites pour la gestion logistique des produits contraceptifs Diffuser et doter les prestataires de la politique et normes de prestation de services de SR pour s’assurer de la qualité Faire des supervisions régulières et fréquentes sur les normes et procédures de prescription et d’utilisation des produits de la PF Mettre en œuvre des activités de sensibilisation en faveur de l’utilisation des méthodes modernes de PF Accélérer la formation des prestataires aux nouvelles méthodes Améliorer l’état des structures sanitaires grâce au génie civil Accroître l’implication des partenaires et de la communauté G.2 SIGL Existence d’outil de gestion (Fiches de stock, Registres) des produits de SR Le niveau central (PNA) et régional (PRA) du système de gestion sont informatisés Les normes de destruction des produits périmés existent à tous les niveaux Le personnel est suffisamment formé sur le tas en gestion des médicaments existence d’un système d’information en logistique Collecte régulière des données essentielles de logistique (stock disponible, quantités distribuées, pertes et ajustements) Envoi de rapports trimestriels de stock SIGL renforcé par l’amélioration du logiciel de la PNA la maîtrise du SIGL par les dépositaires Formation des prestataires en IMAT Formation continue des prestataires Régularité de l’activité (rapports sont faits) Disponibilité des outils de gestion PRA non plus n’a pas d’information sur l’état de stock au niveau des structures des districts fiches de stock non a jour le système n’est pas intégré au niveau de l’hôpital absence d’intégration de la PF dans le système les prestataires non formés dans le SIGL La complétude et la promptitude dans la transmission des rapports trimestriels de stocks sont défaillantes Il n’existe de stratégie efficace de recouvrement des RTS au niveau régional Déficit de ressources humaines pour la tenue des outils Absence de système informatique au niveau du District Insuffisance de supervision Mettre en place un système de reportage des données logistiques pour améliorer le fonctionnement du SIGL L’amélioration de transfert d’information entre la PNA et la PRA Etablir un système de reportage des données logistiques entre les districts et la PRA Former, recycler, et superviser le staff à tous les niveaux de gestion de stock systématiser le remplissage de la fiche de stock informatiser le système d’information à tous les niveaux intégrer la PF dans le SIGL intégrer la pharmacie de l’hôpital dans le SIGL Recrutement de personnel Qualifié Renforcer la supervision au niveau des points de prestation de service G.3. Prévision Existence de ressources à tous les niveaux Au niveau central, les prévisions sont faites par des pharmaciens logisticiens utilisant un logiciel de planification Existence d’une ligne budgétaire réservée aux contraceptifs en 2006 opérationnalité d’une unité de gestion logistique Utilisation des données logistiques pour les prévisions Existence d’un plan de prévision allant jusqu’en 2008 Absence de rupture de stock de produits contraceptifs au niveau national la maîtrise du système d’approvisionnement par les dépositaires et l’appui des MCD et du pharmacien régional Insuffisance dans la remontée des informations ; RTS des PPS Insuffisance dans la transmission d’information Prévision de stock faite sans la responsable du programme Insuffisance dans les quantifications des besoins au niveau des PPS Les prévisions se font encore en tenant compte des quantités distribuées vers les districts Difficulté à respecter les niveaux de stock prévus par les prévisions (stock max) Réception de stock non planifiés pourvus par des Bailleurs les retards accusés dans l’envoi des RTS Absence de l’outil informatique Espace de stockage réduit ne permet pas de stocker Renforcer la coordination pour la prévision et l’approvisionnement en produits contraceptifs avec les partenaires faire les prévisions en collaboration avec les responsables de programme PF acheminer à temps les RTS des PPS pour une quantification trimestrielle des besoins des districts basée sur les consommations Informatiser le système de gestion Assurer l’augmentation des aires de stockage dans les PPS pour contenir les niveaux de stocks édictes par le système G.4. Approvisionnement /achat Utilisation du logiciel Pipeline dans le cadre de la PF. Délais de commande réduits Commandes honorées intégralement Contrôle régulier de l’état des approvisionnements Les procédures sont maîtrisées et bien respectées Existe un système d’approvisionnement clair : le gouvernement alloue à chaque district son stock gracieusement et chaque district approvisionne ses pps sur la base de bon commande accompagnée du RTS Gestion intégrée des produits à ceux des médicaments de la LME (région de Kaolack) Accessibilité géographique (PRA) Adhésion du comité de santé pour l’achat des produits Disponibilité financière Il y a de retard dans l’exécution des commandes planifiées par les partenaires Absence de moyens d’approvisionnement de l’état Les produits PF ne sont pas intégrés dans le circuit normal d’approvisionnement tel que décrit par le Ministère Pas de procedure etablie pour les commandes d’urgence Le respect de cette procedure (presentation de rts a la commande) n’est pas toujours applique- Rupture de certains produits La mobilite du logisticien de la dsr peut entrainer des retards dans la livraison des produits Le defaut de livraison par la pra Utiliser le système d’approvisionnement de la PNA pour l’achat des contraceptifs à bon prix et en quantité suffisante pour le programme Intégrer totalement les produits PF dans le système des ME gère par la PNA Respecter le système de commande des contraceptifs a tous les niveaux Renforcer le parc auto de la DSR Augmenter les capacités de stockage des PRA Assure une disponibilité permanente des produits au point de prestation G.5. Procédure de contrôle de l’inventaire Disponibilite des outils permettant un controle de stocks (bon de commandes, fiche de stock). La rotation des produits (la pratique du ppps) est suivie a tous les niveaux et le reportage est fait sur la fiche de stock. Utilisation du systeme max/min Bien maîtrisée Les fiches de stock a jour Respect de la reglementation pour la destruction des produits perimes Le logiciel de gestion prend en compte tous les elements de l’inventaire Régularité des inventaires Ruptures periodiques des stocks des produits pf(condom feminin,pregnon Le reportage sur les fiches de stock ne se fait pas d’une façon ponctuelle Absence de produits contraceptifs de longue duree au niveau de quelques structures (cs, postes de sante) Pas de disposition ecrites pour la redistribution des produits sur stockes Non disponibilite certains outils de gestion (stock max, stock min) Absence de directives sur la gestion des perimes Espace de stockage exigu Il faudra integrer la planification et gestion des produits du programme de sr pour eviter les ruptures de stock Former le personnel au niveau de cs pour que ce personnel puisse dispenser les contraceptifs de longue duree a des clientes Elaborer une procedure ecrite nationale d’inventaires distribution des produits sur stockes Amenager des locaux fonctionnels pour le stockage aussi bien pour le district que pour la pra Mis en place des directives ecrites sur la gestion des perimes G.6. Entreposage et stockage Disponibilité des procédures pour le stockage et de manutention des produits. Inventaire physique effectifs à tous les niveaux Inspection visuelle des produits se fait aussi à tous les niveaux pour s’assurer de la qualité des produits respect des délais de contrôle de l’inventaire Respect du PPPS a tous les niveaux Produits périmés sont séparés des bons stocks -espace disponible pour les dépôts district ; capacité d’emmagasinage importantes Toutes les structures n’ont pas la capacité de stockage des produits de SR Dates de péremption non matérialisées de façon visible Cartons de produits à même le sol étroitesse des dépôts des CDS non respect des directives de conservation pour certains produits (Syntocynon) Non respect de la chaîne de froid de la PRA au District Absence de directives sur les normes de stockage Locaux vétustes Pourvoir les procédures écrites sur la distribution et le stockage des produits de SR Encourager la mise en place des entrepôts et du matériel qui permet le stockage approprié des produits de SR respecter la chaîne de froid a tous les niveaux pour une bonne conservation des produits thermolabiles Renforcer la formation des dépositaires sur les normes de gestion des produits PF G.7 Transport et distribution La DSR approvisionne la Région Médicale. Les formations médicales viennent s’approvisionner à la Région par leurs propres moyens. Disponibilité des véhicules pour la supervision Le programme assure le transport des produits PF du niveau central aux régions Les districts et pps disposent de moyens de transport propre pour leur approvisionnement. Délai de livraison très court Comité de santé adhère aux dépenses inhérentes au transport de la PRA au district, CS ou au PS La Région Médicale n’a pas de moyens de transport pour s’occuper de la distribution des produits PF. La DSR n’a plus de moyen de transport pour réapprovisionner la région.( vétusté des véhicules de transport des contraceptifs) Défaut de livraison des produits par la PNA Location de taxi ou utilisation de l’ambulance pour enlever les commandes ou même utilisation de chariot Que la DSR soit doté d’un moyen de transport en attendant l’intégration des programmes de la SR renforcer le parc automobile pour le transport des produits au niveau de la PRA Allouer un budget suffisant pour le transport des produits et l’entretien des véhicules Prévoir les livraisons des produits par la PNA au niveau de l’hôpital et du district FICHE DE SYNTHESE DES POINTS FORTS, POINTS FAIBLES ET RECOMMANDATIONS SUR LA SECURISATION DES PRODUITS DES SOINS OBSTETRICAUX ET NEONATAUX AU SENEGAL Composantes du Questionnaire Points Forts Points Faibles Recommandations A. Contexte A.1. Politiques et règlementation La LME englobe tous les produits à sécuriser dans le cadre de SON Il existe une réglementation sur les normes et fonctionnement des pharmacies, des dépôts pharmaceutiques, et des laboratoires de fabrication La gratuité sur les accouchements et césariennes ne concerne pas toutes les régions et il existe des difficultés dans la mise en oeuvre La Direction de la Pharmacie chargée de l’application des normes et règles de fonctionnement des pharmacies et laboratoires de fabrication ne dispose pas des moyens matériels et en ressources humaines pour mener à bien sa mission Etendre la gratuité des accouchements, césariennes, et dans toutes les régions en tirant les leçons de l’évaluation en cours Pourvoir la direction de la pharmacie des moyens nécessaires pour rendre fonctionnel les inspections et supervision des pharmacies, laboratoires, et des dépôts pharmaceutiques du pays. B. Coordination B.1. Qui coordonne, comment et pourquoi Il est prévu dans le cadre de la feuille de route la mise en place d’un comité national présidé par le PM et un comite régional multisectoriel de lutte contre la mortalité maternelle et néonatale présidé par le gouverneur Existence d’une « feuille de route multisectorielle pour accélérer la réduction de la mortalité et de la morbidité maternelles et néonatales au Sénégal » qui est une stratégie commune des parties prenantes Les questions de SPSR ne sont pas spécifiquement et conséquemment pris en charge lors de ces réunions de coordination La coordinatrice régionale n’exerce pas pleinement ses fonctions du fait de manque de moyens et de leadership Meilleure prise en charge des questions de la SPSR lors des réunions de coordination Renforcer les moyens de la coordinatrice régionale en SR pour un meilleur accomplissement de ses fonctions C. Engagement C.1. Engagement dans les secteurs public et privé Il existe un engagement de l’état par la mise en place de ligne budgétaire et l’inscription des produits des SON sur la liste des médicaments essentiels A côté MSPM, il y a un engagement des ONG (ASBEF, AQUASUR, MEDICOS DEL MUNDO etc…) qui pourvoient en produits et services. Il est noté l’insuffisance d’engagement des OCB en particulier les associations de femmes et des leaders d’opinion sur les questions relatives aux SON Insuffisance d’engagement du secteur prive dans la SPSR Susciter l’engagement des OCB et leaders d’opinions dans la sensibilisation en faveur de la SPSR pour s’assurer de la meilleure prise en charge des SON. Encourager l’engagement du secteur prive C.2. Les activités de plaidoyer Faiblesse des activités de plaidoyer (trop ponctuelles et épisodiques) Créer un cadre de partenariat avec la société civile et le secteur privé pour la promotion des activités de SPSR Développer des activités de plaidoyer C.2. La réforme du secteur santé et d’aide au développement Difficultés de mobilisation des financements de la santé auprès des collectivités locales par les services de santé des régions, districts et communautés rurales Faciliter la mobilisation à temps et en entier des ressources financières par les services de santé de régions et des districts auprès des collectivités et communauté rurales D. Capital D.1. Financement assuré par le gouvernement et les donateurs Le gouvernement octroie un budget important pour les médicaments dont produits des SON aux points de prestation de services (10 à 15 millions des Francs CFA par district) Le gouvernement prend en charge entièrement les coûts de la césarienne dans les structures publiques de 10 régions officiellement Ce financement du gouvernement pour les produits des SON est très faible, Difficulté pour les structures de santé de recouvrer les frais de césariennes et accouchement auprès du gouvernement Augmenter le financement du gouvernement en produits des SON ou/et fixer un quota sur le budget des médicaments alloués aux districts en vue de couvrir les besoins Remboursement par le gouvernement à temps des frais de césariennes et accouchements aux structures de santé D.2 Financement actuel et futur E. Produits E. 1 Provenance des produits des SON La PNA est la centrale d’achat du secteur public pour les médicaments essentiels y compris les produits des SON Ruptures fréquentes et prolongées de certains produits des SON Qualité douteuse de certains produits Assurer une meilleure évaluation des consommations et des besoins Assurer un meilleur suivi des stocks Assurer un contrôle de qualité des produits commandés. F. Demande et utilisation par le client F.1 Utilisation des produits de la SMN F.2 Le besoin non satisfait de la SMN F.3 Accès aux services et leur utilisation Amélioration de l’Bonne accessibilité géographique aux CPN du fait de la carte sanitaire et des stratégies avancées et aux soins en SR (décentralisation et délégation des compétences en SOU, AMIU, Echographie, Ventouses) Amélioration de l’Bonne accessibilité financière pour les césariennes (gratuité), le traitement des fistules (gratuité), médicaments génériques (prix bas) L’absence d’utilisation du partogramme par les prestataires Insuffisance de compétences des prestataires dans la prise en charge du nouveau né surtout en zone rurale Affectation de personnel qualifié en prise en charge du nouveau ne et des accouchements en zone rurale G. Capacité G.1.Utilisation des produits Insuffisance de supervision sur la mise en œuvre des protocoles et normes Assurer des supervisions régulières sur la mise en œuvre des protocoles et normes G.2 SIGL L’informatisation du SIGL est acquise au niveau national et régional (PNA et PRA) de la gestion des produits des SON Assurer une tenue correcte des outils de gestion logistique (tenue à jour des fiches de stocks, définition des stocks min et max et de la cmm) G.4 Approvisionnement /achat Existe un système d’approvisionnement du secteur public : les points de prestation de services s’approvisionnent en achetant les produits auprès des dépôts de districts qui achètent à leur tour au niveau de la PRA qui est l’agence régionale de la PNA G.5. Procédure de contrôle de l’inventaire Les ruptures/absences aux pps et PRA notées sont: kit médicaments césariennes et urgences collyre nouveau né vit k oral méthothrexate misoprostol seringues AMIU ventouses obstétricales sondes nasogastriques ambu masque aspirateur mucosités Améliorer le système logistique pour ces médicaments et produits essentiels FICHE DE SYNTHESE DES POINTS FORTS, POINTS FAIBLES, ET RECOMMANDATIONS SUR LA SECURISATION DES PRODUITS VIH/SIDA AU SENEGAL Composantes du Questionnaire Points Forts Points Faibles Recommandations A. Contexte A.1. Politiques et règlementation Existence de politique et de réglementation bien définie en matière de dépistage et de prise en charge des personnes atteintes de VIH/SIDA Gratuité des produits (ARV, IOs) Protection sur la transmission de la mère à l’enfant LME inclus les ARVs B. Coordination B. 1 Qui coordonne, comment et pourquoi Existence du Programme National Multisectoriel de Lutte contre le SIDA pour la coordination des activités. Coordination du programme avec la DSR Existence d’un comité de gestion des ARV à la DLSI Coordination entre la PNA et les partenaires dans l’approvisionnement des ARVs qui se traduit par des réunions périodiques. Existe un conseil régional de lutte contre le SIDA présidé par le gouverneur et regroupant les ministères (de la santé, du développement social …ainsi que des groupements vulnérables). Existe une sous commission technique de coordination d’ISAARV qui s’occupe de la sécurisation des produits de HIVAIDS ; Décision sur les activités du programme se prend au niveau central avec moins d’implication des structures périphériques de santé. La politique de décentralisation limitée des ARV pour l’instant au niveau de quelques districts (Diourbel) Faiblesse du nombre de prestataires formés Le progrès et la pérennisation du programme dépendront des efforts de coordination et d’intégration avec les autres composantes de SR Renforcer le nombre de prestataires formés Renforcer la décentralisation en matière de prise en charge des IST/SIDA dans la région ​Améliorer la coordination au niveau régional C. Engagement C.1. Engagement dans les secteurs public et privé CNLS : Gratuité des ARV et du Dépistage des cas par le secteur public Il y a un engagement politique qui engage le secteur privé dans la lutte contre le VIH/SIDA Fort engagement des parlementaires engagement de la société civile : PVVIH, SWAA, religieux Engagement des médias engagement des guides religieux et des relais Faiblesse du nombre des structures sanitaires (district) chargées de la prise en charge Très faible engagement des prestataires privés Très faible engagement des entreprises privées Généraliser la prise en charge au niveau de tous les districts Renforcer les activités démarrées par les acteurs de la société civile (la SWAA et AWA) Former les prestataires privés : dans la prise en charge et la dispensation Impliquer davantage les entreprises privées C.2. Les activités de plaidoyer Le CNLS peut mener des activités de plaidoyer au plus haut niveau. Implication des acteurs de la société civile dans la sensibilisation des groupes vulnérables Des tranches horaires animées par les prestataires au niveau des différentes radios L’intégration du programme VIH/SIDA n’est pas encore largement acquise à tous les niveaux du système sanitaire du pays La couverture médiatique est encore faible (niveau communautaire) Continuer les efforts d’intégration du programme pour faciliter l’accès et la prise en charge des cas. Améliorer la couverture médiatique C.2. La réforme du secteur santé et d’aide au développement Existence de textes sur la décentralisation (loi 2207 du 22/03/96 relative aux compétences transférées), suivi des décrets d’application Insuffisance de contribution des collectivités locales à travers leur propre budget (fonds propres) Absence de fonctionnement des comités de gestion Amener les élus locaux à contribuer avec leur propre budget sur le secteur de la santé Rendre fonctionnel les comités de gestion Développer un partenariat avec le secteur privé pour la santé des populations D. Capital D.1. Financement assuré par le gouvernement et les donateurs Le gouvernement et les donateurs participent dans le financement des activités relatives au programme de VIH/SIDA Gratuité des ARV et médicaments contre les IO. Financement par le Fonds Global Absence de système de recouvrement des coûts  Insuffisance de la participation des collectivités locales au financement Impliquer les collectivités locales dans le financement de la santé Accroître la participation du secteur privé dans le financement de la santé Engagement plus accru de l’Etat D.2 Financement actuel et futur D’autres produits (ARVs, produits pour traiter les IOs, etc.) sont payés dans le cadre des programmes des médicaments essentiels financés par l’état (CNLS) et les donateurs (Fond Mondial, Banque Mondiale, etc.) Etat (CNLS, DLSI) Le besoin réel du pays en produits ARVs et les kits de dépistage n’est pas encore connu. Faiblesse de la part des budgets alloués à la lutte contre le VIH par certains Ministères Pérenniser les ressources octroyées par l’état afin de couvrir les besoins actuels et futurs du programme (VIH/SIDA) Augmenter la part des budgets alloués à la lutte contre le VIH des autres ministères concernés. E. Produits E. 1 Provenance des ARV Etat : La PNA collabore avec les partenaires dans la planification des achats des ARVs. Existence de la structure régionale pour la distribution des médicaments (PRA) Absence de PRA dans certaines régions à Fatick Renforcer et pérenniser la collaboration avec les partenaires Créer une PRA dans les régions où il n’en existe pas F. Demande et utilisation par le client F.1 Utilisation des ARVs Existence de directives pour la prise en charge La gestion est centralisée au niveau du pharmacien de l’hôpital (médecin au niveau du district) qui en assure la dispensation ​Existence des CDV (hôpitaux, districts autres) La non implication des autres prestataires dans la dispensation La stigmatisation Les ruptures Décentraliser les prises en charge jusqu’au niveau du district Lutter contre la stigmatisation et faire la promotion du dépistage volontaire Renforcer les compétences des prestataires de santé Améliorer la disponibilité des ARV F.2 Le besoin non satisfait Bonne couverture des besoins en dépistage et prise en charge Déficit en personnel qualifié pour la prise en charge Accessibilité géographique Mobilité du personnel Essayer de fixer le personnel en place pendant une certaine période Renforcer la collaboration multi sectorielle pour l’amélioration de l’accessibilité géographique F.3 Accès aux services et leur utilisation Accessibilité financière : gratuité des ARVs et des tests de dépistage existe Le respect de la confidentialité par le nombre limité de prestataires Bonne accessibilité géographique en zone urbaine Stratégie avancée pour le dépistage Formation des médecins chefs de district sur la prise en charge du VIH/SIDA Déficit de prestataires formé en PTME Disponibilité du personnel Stigmatisation des femmes séro positives lors de l’accouchement Déficience de la prise en charge in situ des cas dépistés en stratégie avancée accroître la formation des prestataires en PTME Accroître les points de prestation Décentraliser l’offre de service notamment dans la prise en charge (district et poste) G. Capacité G.1.Utilisation des produits Les produits ARVs sont disponibles au niveau des formations sanitaires (hôpitaux et certains districts) Existence de directives qui sont bien respectées á tous les niveaux Les produits d’urgence sont pré positionné Les supervisions qui sont effectuées régulièrement par le niveau central Les difficultés d’observance Non disponibilité de certains réactifs pour le typage de la sérologie Manque de disponibilité des ARV au niveau des points de prestation (en particulier les formes pédiatriques) Manque de disponibilité du lait Améliorer la disponibilité des ARV , réactifs et des laits et au point de prestation G.2 SIGL Les outils de gestion de stock (Fiches de stock, registres, etc.) existent et facilitent la gestion des ARVs et des kits de dépistage du virus de SIDA ; Formation du pharmacien sur le counseling et sur la tenue des outils de gestion Elaboration mensuelle de rapport sur les malades, les quantités sorties ainsi que sur le stock disponible par le pharmacien de l’hôpital. Le rapport est envoyé à la PRA Pas de supervision régulière pour une meilleure tenue des outils de gestion Le nombre limité d’acteurs qui connaissent le système Déficit de communication entre la PRA et les prestataires Absence de l’outil informatique Former le personnel pour une meilleure tenue des outils de gestion Améliorer la communication entre la PRA et les structures sanitaires Informatiser les données G.3. Prévision Les données historiques de distributions sont utilisées pour la quantification. La PNA et les partenaires collaborent dans la prévision des besoins (selon le nombre de patients actuel et des prévisions futures) La planification des ARVs se fait sur base des quantités distribuées au niveau régional Former les dispensateurs sur les supports de gestion à utiliser G.4 Approvisionnement /achat La PNA collabore avec les partenaires dans l’approvisionnement des ARVs . Elle procède par appel d’offre, et les achats sont faits pour deux années. Au niveau régional les commandes s’effectuent par trimestre Rupture de certaines molécules aux points de prestation Assurer une parfaite coordination entre PNA et PRA pour un approvisionnement correct en ARV G.5. Procédure de contrôle de l’inventaire La DPL a élaboré un guide sur la gestion des stocks (calculs, stockage, passation de commande, entreposage Les inventaires physiques des produits ARVs se fait au niveau des PPS Un inventaire annuel est fait au niveau de la PRA et un inventaire mensuel au niveau de l’hôpital Tenue irrégulière des supports de gestion Espace de stockage inadéquat absence de directives sur les procédures d’inventaire Absence de directives sur la gestion des périmés Intégrer le reportage des produits ARVs pour que les quantités réelles de ces produits soient inclues ans la planification des besoins en médicaments. Mise en place des directives écrites sur la gestion des périmés Mise en place de directives sur les procédures d’inventaire G.6. Entreposage et stockage Les normes et procédures de stockage des ARVs sont en déjà élaborées dans le cadre des médicaments essentiels. Exiguïté des locaux Déficit d’armoires ou d’étagères Finaliser les normes et procédures de stockage et diffuser l’information à tous les niveaux du système de santé du pays. Aménager des locaux fonctionnels (PRA Kaolack et Tambacounda) G.7 Transport et distribution La PNA assure le transport des produits du niveau central an niveau régional (PRA) Livraison immédiate avec les PRA La DPL élabore actuellement un guide sur les bonnes pratiques de distribution (en cours finalisation) Insuffisance dans les procédures d’assurance qualité Le transport des produits de la PRA aux PPS incombent à ces PPS (charriot ou ambulance ou location de véhicules) Amener la PRA à assurer la distribution des ARV aux Hôpitaux. . ANNEXE 2 : Liste des consultants et enquêteurs Nom Prénoms Structures/Fonction Contact PERSONNEL JSI 1 Youssouf Ouédraogo Conseiller en recherche et évaluation JSI/WASHINGTON (01) 703 528 7474 2 Armand Utshudi Conseiller en gestion logistique JSI/WASHINGTON (01) 703 528 7474 CONSULTANTS NATIONAUX 1 Demba Anta Dione Médecin -consultant (221) 642 34 08 2 Ndiouga Diallo Pharmacien-consultant (221) 631 47 54 3 Touty Diack Pharmacienne-consultante (221) 639 39 47 4 Pape Ndao Pharmacien, conseiller en logistique PNA (221) 649 11 47 ENQUETEURS DU MINISTERE DE LA SANTE 1 Mme Kante Ministère de la santé 2 Sidi Fall Ministère de la santé 3 Mme Kanda Khassé Ministère de la santé 4 Seyni Konte Ministère de la santé 5 Ouleye Beye Ministère de la santé 6 Diouma Diouf Ndiaye Ministère de la santé 7 Abdou Khoudia Diop Ministère de la santé 8 Aissatou Sano Coly Ministère de la santé 9 Ndeye Astou Sene Ministère de la santé 10 Ndeye Khary Ndoye Ministère de la santé 11 Fambaye Gueye Ministère de la santé ANNEXE 3 : Liste des participants aux GDD du niveau central Prénom/ nom Structure Contact Email Dr Mariétou DIOP DSR/MSPM 547 84 57 marietou22@yahoo.fr Sidy FALL DSR/logistique 541 15 73 sidi-fall2003@yahoo.fr Mamadou NDIAYE DSR 688 51 11 mndiaye-DSR@yahoo.fr Pape Bocar COLY DSR seniorcoly@yahoo.fr Therese Maye DIOUF JICA jicasn.st@jica.go.jp Aïssatou CISSE Projet genreMPPDSET 842 3312 asyacisse@yahoo.fr Dr Birame DRAME DPL/MSPM 638 55 68 bidrame@yahoo.fr Ouleye TALL DIENG BEYE PNLP/MSPM 869 07 99 ouleye_beye@yahoo.fr El Bachir SOW Réseau des journalistes 637 74 19 elbachirsow@yahoo.fr Babacar DIOUF PLAN SENEGAL 539 69 28 babacar.diouf@plan –international.org Joseph ABRAHAM UNFPA jabraham@unfpa.org Dr Pape Baba Lyssa NDAO PNA 649 11 47 babalyssa@yahoo.fr Dr Daouda DIOP ST/PNA 644 00 33 daoudadr@yahoo.fr Seydou Nourou KOITA ADEMAS 865 01 88 ademas@ademas.sn Seyni KONTE DIOP DSR 525 54 53 Kontediop@yahoo.fr Ndeye Astou SENE DSR 566 23 84 senastou@hotmail;com Sebastiana DIATTA INTRAHEALTH 658 77 22 sdiatta@intrahealth.org Khady SY DSR 632 45 65 dijasy@yahoo.fr Maria FALL DIAW DSR 560 17 94 mamafall47@yahoo.fr Fatou Bintou MBOW POPULATION COUNCIL 631 41 43 falbintu37@yahoo.fr Youmane NIANG FAYE POPULATION COUNCIL 697 85 71 yfaye@pcdakar.org Mathilde LOPY DANSE 565 55 53 victorinelopy@yahoo.fr Marie Simone S SAMOURA DSR 860 19 60 Mariama MBAYE SARR DSR 821 71 55 Hassane YARADOU UNICEF 889 00 03 Dr Ndeye Seune NIANG FHI 869 70 00 Dr Ndeye Khary NDOYE District Dakar Centre 832 36 98 Dr Penda NDIAYE EAT/ UNFPA 889 03 69 Dr Touty DIACK DIA Consultant RHCS/UNFPA 639 39 47 diacktouty@yahoo.fr Dr Demba Anta DIONE Consultant UNFPA 642 34 08 ddione @tulane.edu Dr Isabelle MOREIRA UNFPA/Sénégal 889 67 67 moreira@unfpa.org Aïssatou SARR COLY DSRMSPM 631 82 58 Dr Fatou Nar MBAYE DIOUF DSR/MSPPM 821 71 55 zawdia@yahoo.fr Cheikh Bamba DIEYE DSR 821 71 55 Dr Khoudia DIOKHANE SE/CNLS 569 19 14 kdiokhane@cnls.senegal.org Dr Ndeye Fatou NGOM DSLI Ngomfatou22@hotmail.com Mame Adam D GAYE SF ASBEF Amadou Hassane SYLLA CEFOREP Ndiaga SYLLA ENGENDER HEALTH Symphorien Batippe NDIONE DSR Dr Ndiouga DIALLO Consultant RHCS/UNFPA 631 47 54 Diouma DIOUF NDIAYE DSR Khady SY DSR Khardiata DIENE DSLI Fambaye GUEYE DSR 572 96 67 ANNEXE 4 : Liste des structures visitées et des GDD au niveau des régions regions Liste de presence pour les groupes de discussions dirigees regionaux Structures sanitaires vitees Dakar Médecin chef de région de Dakar Coordinatrice SR de la RM de Dakar MCD Pikine Coordinatrice SR district de Pikine Dépositaire district Pikine MCD Nabil Choucair Coordinatrice SR Nabil Choucair Médecin Gynécologue Nabil Choucair MCD Rufisque Coordinatrice SR Rufisque Pharmacien district Rufisque Pharmacien district Sud (Polyclinique) Coordinatrice SR district Sud Pharmacien district Guediawaye Gestionnaire du district de Guediawaye Coordinatrice SR de la RM de Ziguinchor Dépot de district de Pikine Centre de Santé du district de Pikine Poste de santé urbain de Sandial dépendant du district Sud Poste de santé rural de Sebikotane du district de Rufisque Hôpital de type national Abasse NDAO Pharmacie régionale d’approvisionnement (PRA) de Dakar Pharmacie Nationale d’Approvisionnement ou des entretiens ont eu lieu avec le pharmacien chef du service technique et celui responsable du magasin central Direction de la Pharmacie et des Laboratoires Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale responsables du budget de la DAGE et la cellule archives Magasin central de la DSR Tambacounda Fatou Ndiaye thioub, Coordonatrice SR de Tambacouda Yoro Balde, superviseur Régional des soins de Santé Promaire Amadou Niane, Responsable de l’EIPS du didtrict de Goundiry M Bassirou Ndir MCD de Tambacounda Mamdou Ndiagne MCD de Koumpadoum Arande Bigué Ndaye PRA de Tamba El hadji Toumane Ndiagne district de Tambacounda Pharmacie Regionale de Tamba Dépot de District de Tamba Centre Hospitalier Regional de Tamba Centre de Sante de District de Tamba Centre de Réference de Tamba Poste de Santé Roche sur Yon Poste de Santé de Missirah Case de Santé de Missirah Saint Louis Abibou Diop : Région médicale Saint Louis Atté Diop : Région médicale Saint Louis Seynabou Fall : Région médicale Saint Louis Fatimata Niang : Région médicale Matam Silly Sèye District Saint Louis Dr Khadidia traoré District Saint Louis Fatma touré Tall District Richard Toll Maimouna Dieye District Richard Toll Dr Algaye Ngom District Richard Toll Dr Laity Nging PRA Saint Louis Jeanne Guillabert Région médicale Louga Bureaux région médicale Saint Louis Pharmacie régionale d’approvisionnement de Saint Louis Hôpital régional de Saint Louis District sanitaire de Richard Toll Centre de Santé de Richard Toll Poste de Santé de Guet Ndar Poste de Santé de Bango Kaolack Dr Yaye Fama BA PRA Dr Debe NDIAYE MCR Dr Aliou DIALLO MCD Nioro Dr Aïchatou BARRY MCD Ndoffane Dr Mame Coumba DIOUF MCD Kasnack Seynabou DIAITE Coordonatrice SR RM Fatick Amy MBOW THIAM Coordonatrice SR RM Kaolack Rocky DRAME DIALLO Coordonatrice SR District Nioro Lamine BEYE SSP District Kaolack Pape Ngouye BEYE Dépositaire district Kaolack Aline FALL Dépositaire District Ndoffane Dr Touty DIACK DIA Pharmacien Consultant UNFPA/RHCS Seny KONTE DIOP Division SR Ouley BEYE GUEYE PNLP La PRA : Pharmacie Régionale d’Approvisionnement L’hôpital Régional : nous y avons rencontré le Dr BA point focal du VIH/SIDA, et Dr DIAKHATE pharmacien de l’hôpital, la sage femme de la maternité. Le District de Kaolack Le Centre de santé de Kaolack (Kasnack) Le Centre de référence (PMI) Le Poste de Santé de Gandiaye La Case de santé de Gamboul Diourbel AbdourahimSARR Dépositaire District Diourbel Moustapha FAYE Médecin Chef Adjoint District Bambey Waha FALL KAMARA Superviseur SR District Bambey Malal DIALLO Dépositaire District Mbacké Masse NDIAYE Dépositaire Distrcit Bambey Coumba DIEYE Coordinatrice SR Région Médicale Ndeye Maguette NDIAYE Médecin Chef District District Diourbel Massérigne NDIAYE Médecin Chef Région Région Médicale Talla DIOP Pharmacien Région Médicale Hôpital Régional de Diourbel Centre de Santé de District Sanitaire de Diourbel Médecin Chef de District Dépôt du District Dépôt du centre de santé Maternité / coordinatrice SR Poste de santé urbain Poste de santé rural de Patar ANNEXE 5 : Liste des produits SR à sécuriser par composante Planification Familiale Soins Obstétricaux et Néonataux IST/VIH/Sida Médicaments Matériel Médicaments Matériel Médicaments Matériel Condom masculin et féminin, Lofemenal Ovrette Depo provera Conceptrol Norplant DIU Pregnon/Norlevo collier Boite insertion retrait DIU Boite insertion retrait Norplant Boite LT Fer folique Quinine inject Sulphadoxine Pyrimetamine Ergometrine Kits (médicaments) accouchements, césariennes et Urgence (mise a jour dernière version avec loi du tout ou rien dans l’analyse) Vitamine A collyre NNe antiseptique Vit K orale Diazepam Alpha Methyl Dopa Atropine 0,25 Polyvidone Methothrexate Sulphate de magnesium Misoprostol Salbumol Celestene inj perfuseurs transfuseurs Vivryl Bupivacaine hyperbare ketamine Phentanyl Loxen inj Boite accouchement Seringues AMIU Ventouses obstétricales Sondes naso gastriques Ambu masque Aspirateur mucosites Metronidazole Erythromycine Ciprofloxacine Amoxicilline ARV (AZT et Nevirapine) SGH Test de dépistage SA des contraceptives Projet pilote d’intégration de Kaolack SA des ME SA des contraceptifs Partenaires Partenaires Fournisseurs PRA Clients DSR Clients Clients Districts PPS PRA PPS Districts PNA PNA DSR Region Districts PPS � Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DRSP II), juin 2006 � Ndiaye, Salif et Mohamed Ayad. 2006. Enquête Démographique et de Santé au Sénégal 2005. � Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie, édition novembre 2006 � L’EDS 2005 reporte un taux de 2,2% et 2% respectivement pour Ziguinchor et Koalda. Le taux le plus bas est celui de Diourbel qui est de 0,1%. � Il faut noter que environ une quarantaine de structures au total ont été visité dont 10 à Dakar, 8 à Tambaconda, 7 à Saint Louis, 7 à Kaolack et 8 à Diourbel. La liste détaillée des structures visitées se trouve en annexe. � Ces figures proviennent des données de la dernière EDS � Le Pregno et le Norlevo sont des Pilules contraceptives d’urgence. Le Noristerat est un injectable. � 8 ministères sont impliqués dans la lutte au sein du Secrétariat exécutif national du CNLS (Forces armées, la Femme /Famille, la Jeunesse, l’Education, la Santé, artisanat et industrie, ….) � Un centre de traitement ambulatoire a été créé au niveau de la région de Kaolack dans le service des maladies infectieuses de l’hôpital régional. PAGE 55 Evaluation de la Sécurité des Produits de Santé de la Reproduction au Sénégal

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