Côte d'Ivoire - Demographic and Health Survey - 2001

Publication date: 2001

1998-1999Enquête Démographiqueet de Santé C ô te d’Ivo ire 1998-1999 Côte d’Ivoire Enquête D ém ographique et de Santé INDICATEURS DU SOMMET MONDIAL POUR LES ENFANTS__________________________________________________________________________________________ INDICATEURS DE BASE__________________________________________________________________________________________ Mortalité infantile Quotient de mortalité infantile (pour 1 000 naissances vivantes) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112 Quotient de mortalité infanto-juvénile (pour 1 000 naissances vivantes) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181 Malnutrition des enfants Pourcentage d'enfants de moins de 5 ans accusant un retard de croissance . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 Pourcentage d'enfants de moins de 5 ans présentant une insuffisance pondérale . . . . . . . . . . . . . 21 Pourcentage d'enfants de moins de 5 ans émaciés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Accès à des installations sanitaires d'évacuation des excréments Pourcentage de ménages disposant de chasse d'eau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 Éducation de base Pourcentage de femmes de 15-49 ans ayant achevé l'école primaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 Pourcentage d'hommes de 15-59 ans ayant achevé l'école primaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 Pourcentage de filles de 6-12 ans fréquentant l'école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 Pourcentage de garçons de 6-12 ans fréquentant l'école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59 Pourcentage de femmes de 15-49 ans alphabétisées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39 _______________________________________________________________________________________________________________ INDICATEURS DE SUPPORT _______________________________________________________________________________________________________________ Santé des femmes Espacement des naissances Pourcentage de naissances à moins de 24 mois de la naissance précédente . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Maternité sans risque Pourcentage de naissances dont la mère a bénéficié de consultation prénatale auprès de professionnels de la santé1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 Pourcentage de naissances dont la mère a bénéficié de consultation prénatale au cours du premier trimestre de grossesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 Pourcentage de naissances dont la mère a été assistée par des professionnels de la santé2 au cours de l'accouchement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 Pourcentage de naissances ayant lieu en établissement sanitaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 Pourcentage de naissances à hauts risques3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 Planification familiale Taux de prévalence contraceptive (femmes en union, en pour cent) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 Pourcentage de femmes en union ayant des besoins non-satisfaits en matière de planification familiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 Nutrition Nutrition des femmes de 15-49 ans Pourcentage de femmes de 15-49 ans avec un faible Indice de Masse Corporelle . . . . . . . . . . . . 8 Faible poids à la naissance Pourcentage naissances de faible poids à la naissance4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Allaitement Pourcentage d'enfants de moins de 4 mois qui sont exclusivement allaités . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 Santé de l'enfant Vaccinations Pourcentage d'enfants de moins de 3 ans dont la mère a reçu, au moins, une vaccination antitétanique pendant la grossesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75 Pourcentage d'enfants de 12-23 mois ayant été vaccinés contre la rougeole . . . . . . . . . . . . . . . . 66 Pourcentage d'enfants de 12-23 mois ayant été complètement vaccinés (non compris la fièvre jaune) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 Contrôle de la diarrhée Pourcentage d'enfants de moins de 3 ans ayant eu la diarrhée durant les 2 dernières semaines et qui ont bénéficié d'une Thérapie de Réhydratation par voie Orale (TRO) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 Infections respiratoires aiguës Pourcentage d'enfants de moins de 3 ans ayant eu une infection respiratoire aiguë durant les 2 dernières semaines et qui ont été vu par du personnel médical . . . . . . . . . . . . 35 _______________________________________________________________________________________________________________ 1 Auprès d’un « Médecin », « Sage-femme », « Infirmière ». 2 Par un « Médecin », « Sage-femme », « Infirmière ». 3 Pour la définition des naissances à hauts risques, voir ci-après le tableau 9.4. 4 Voir les explications relatives au tableau 7.6. République de Côte d’Ivoire Enquête Démographique et de Santé Côte d’Ivoire 1998-1999 Décembre 2001 Institut National de la Statistique Abidjan, Côte d’Ivoire ORC Macro Calverton, Maryland USA Les personnes suivantes ont participé à l’analyse des données de l’EDSCI-II et à la rédaction de ce rapport : Lucien Kouassi Grâce Assi Gora Mboup Bernard Barrère El Arbi Housni Monique Barrère Ce rapport présente les principaux résultats de la 2è Enquête Démographique et de Santé (EDSCI-II) réalisée en Côte d’Ivoire en 1998-1999 par l’Institut National de la Statistique. L'enquête a bénéficié de l’appui financier de l’Agence des États Unis pour le Développement International (USAID), du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) et de Tulane University, par l’intermédiaire du projet Santé Familiale et Prévention du Sida (SFPS). L'assistance technique a été fournie par ORC Macro. L'EDSCI-II fait partie du programme mondial des Enquêtes Démographiques et de Santé (Demographic and Health Surveys - DHS) dont l'objectif est de collecter, d'analyser et diffuser des données démographiques portant en particulier sur la fécondité, la planification familiale et la santé de la mère et de l'enfant. Des informations comp lémentaires sur l'ED SCI-II peuvent être obtenues auprès de l’Institut National de la Statistique, B.P. V 55, Abidjan 01 , Côte d’Ivoire (Téléphone (225) 20 21 05 38; Fax (225) 20 21 63 27; e-mail : statistique@aviso.ci). Concernant le programm e DHS, des renseignements peuvent être obtenus auprès de ORC M acro International, 11785 Beltsville Drive, Calverton, MD 20705, USA (Téléphone 301-572-0200; Télex 198116; Fax 301-572- 0999; e-mail : reports@macroint.com; Internet : http://www.measuredhs.com/). Citation recommandée: Institut National de la Statistique [Côte d’Ivoire] et ORC Macro. 2001. Enquête Démographique et de Santé, Côte d’Ivoire 1998-1999. Calverton, Maryland USA : Institut National de la Statistique et ORC Macro. Table de matières * iii TABLE DES MATIÈRES Page Liste des tableaux et des graphiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . vii Préface . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . xii Remerciements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . xv Sigles et abréviations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . xvii Résumé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . xix Carte de Côte d’Ivoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . xiv CHAPITRE 1 CARACTÉRISTIQUES DU PAYS ET MÉTHODOLOGIE DE L’ENQUÊTE 1.1 CARACTÉRISTIQUES DU PAYS 1.1.1 Géographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 1.1.2 Histoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 1.1.3 Économie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 1.1.4 Population . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 1.1.5 Situation Sanitaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 1.1.6 Politique de population et de santé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 1.2 MÉTHODOLOGIE DE L'ENQUÊTE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 1.2.1 Cadre institutionnel et objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 1.2.2 Questionnaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 1.2.3 Échantillonnage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 1.2.4 Recrutement, formation et collecte des données . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 1.2.5 Exploitation des données . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 CHAPITRE 2 CARACTÉRISTIQUES DES MÉNAGES ET DES ENQUÊTÉS 2.1 ENQUÊTE MÉNAGE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 2.1.1 Structure par sexe et par âge de la population . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 2.1.2 Taille et composition des ménages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 2.1.3 Niveau d'instruction de la population . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 2.1.4 Caractéristiques des logements et biens possédés par le ménage . . . . . . . 19 2.1.5 Biens possédés par le ménage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 2.2 ENQUÊTE INDIVIDUELLE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 2.2.1 Caractéristiques socio-démographiques des enquêtés . . . . . . . . . . . . . . . . 22 2.2.2 Caractéristiques des couples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 2.2.3 Accès aux média . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 2.2.4 Activité économique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 iv * Table de matières Page CHAPITRE 3 FÉCONDITÉ 3.1 NIVEAU DE LA FÉCONDITÉ ET VARIATION DIFFÉRENTIELLE . . . . . . . . . . 34 3.2 TENDANCES DE LA FÉCONDITÉ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37 3.3 PARITÉ ET STÉRILITÉ PRIMAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 3.4 INTERVALLE INTERGÉNÉSIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 3.5 ÂGE A LA PREMIÈRE NAISSANCE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 3.6 FÉCONDITÉ DES ADOLESCENTES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 CHAPITRE 4 PLANIFICATION FAMILIALE 4.1 CONNAISSANCE DES MÉTHODES CONTRACEPTIVES . . . . . . . . . . . . . . . . . 49 4.2 UTILISATION DE LA CONTRACEPTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 4.3 NOMBRE D'ENFANTS À LA PREMIÈRE UTILISATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61 4.4 CONNAISSANCE DE LA PÉRIODE FÉCONDE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 4.5 EFFET CONTRACEPTIF DE L’ALLAITEMENT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 4.6 SOURCE D'APPROVISIONNEMENT DE LA CONTRACEPTION . . . . . . . . . . . 64 4.7 UTILISATION FUTURE DE LA CONTRACEPTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 4.8 SOURCES D'INFORMATION SUR LA CONTRACEPTION . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 4.9 OPINIONS ET ATTITUDES VIS-À-VIS DE LA PLANIFICATION FAMILIALE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 CHAPITRE 5 NUPTIALITÉ ET EXPOSITION AU RISQUE DE GROSSESSE 5.1 ÉTAT MATRIMONIAL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73 5.2 POLYGAMIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75 5.3 ÂGE À LA PREMIÈRE UNION ET ÂGE AUX PREMIERS RAPPORTS SEXUELS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 5.3.1 Âge à la première union . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 5.3.2 Âge aux premiers rapports sexuels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 5.4 ACTIVITÉ SEXUELLE RÉCENTE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 5.5 EXPOSITION AU RISQUE DE GROSSESSE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 CHAPITRE 6 PRÉFÉRENCES EN MATIÈRE DE FÉCONDITÉ 6.1 DÉSIR D'AVOIR DES ENFANTS SUPPLÉMENTAIRES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87 6.2 BESOINS EN MATIÈRE DE PLANIFICATION FAMILIALE . . . . . . . . . . . . . . . 91 6.3 NOMBRE TOTAL D'ENFANTS DÉSIRÉS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93 6.4 PLANIFICATION DE LA FÉCONDITÉ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96 Table de matières * v Page CHAPITRE 7 SANTÉ DE LA MÈRE ET DE L’ENFANT 7.1 SOINS PRÉNATALS ET ACCOUCHEMENT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99 7.1.1 Soins prénatals . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99 7.1.2 Accouchement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102 7.1.3 Tendances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106 7.2 VACCINATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 7.2.1 Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 7.2.2 Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 7.2.3 Tendances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111 7.3 MALADIES DES ENFANTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111 7.3.1 Infections respiratoires et fièvre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112 7.3.2 Diarrhée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113 CHAPITRE 8 PRATIQUES D’ALIMENTATION ET ÉTATNUTRITIONNEL DES ENFANTS ET DES FEMMES 8.1 ALLAITEMENT ET ALIMENTATION DE COMPLÉMENT . . . . . . . . . . . . . . . 119 8.2 ÉTAT NUTRITIONNEL DES ENFANTS DE MOINS DE CINQ ANS . . . . . . . . 124 8.2.1 Indices de l'état nutritionnel des enfants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125 8.2.2 Niveaux de l'état nutritionnel des enfants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126 8.3 ÉTAT NUTRITIONNEL DES FEMMES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129 CHAPITRE 9 MORTALITÉ DES ENFANTS DE MOINS DE CINQ ANS 9.1 MÉTHODOLOGIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133 9.2 NIVEAUX ET TENDANCES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134 9.3 MORTALITÉ DIFFÉRENTIELLE ET GROUPES À HAUTS RISQUES . . . . . . . 135 CHAPITRE 10 EXCISION 10.1 CONNAISSANCE ET PRÉVALENCE DE L'EXCISION PARMI LES FEMMES ENQUÊTÉES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143 10.2 PRATIQUE DE L'EXCISION PARMI LES FILLES DES FEMMES ENQUÊTÉES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147 10.3 OPINION DES FEMMES CONCERNANT L'EXCISION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151 10.4 CONNAISSANCE ET OPINION DES HOMMES CONCERNANT L'EXCISION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 158 vi * Table de matières Page CHAPITRE 11 INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES ET SIDA 11.1 COMPORTEMENT SEXUEL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163 11.1.1 Nombre de partenaires sexuelles femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163 11.1.2 Nombre de partenaires sexuelles des hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 165 11.1.3 Rapports sexuels et gratifications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167 11.1.4 Dernière partenaire sexuelle des hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 168 11.2 INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 170 11.2.1 Connaissance des IST . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 170 11.2.2 Épisodes déclarés d’IST . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173 11.2.3 Comportement face aux IST . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173 11.3 CONNAISSANCE, PERCEPTION DU RISQUE ET PRÉVENTION DU SIDA 11.3.1 Connaissance du sida et sources d'information . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174 11.3.2 Connaissance des moyens d’éviter de contracter le sida . . . . . . . . . . . . . 177 11.3.3 Perception du sida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181 11.3.3 Perception du risque de contracter le sida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 184 11.3.4 Raisons de la perception des risques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 186 11.3.5 Changement de comportement pour éviter de contracter le sida . . . . . . . 188 11.4 CONNAISSANCE ET UTILISATION DU CONDOM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 191 11.4.1 Connaissance du condom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 191 11.4.2 Utilisation du condom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 192 RÉFÉRENCES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 197 ANNEXE A PLAN DE SONDAGE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 199 ANNEXE B ERREURS DE SONDAGE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 207 ANNEXE C TABLEAU POUR L’ÉVALUATION DE LA QUALITÉ DES DONNÉES . . . . 217 ANNEXE D PERSONNEL DE L’EDSCI-II 1998-1999 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 223 ANNEXE E QUESTIONNAIRES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 227 Liste de tableaux et des graphiques * vii LISTE DE TABLEAUX ET DES GRAPHIQUES Page CHAPITRE 1 PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU PAYS ET MÉTHOLODOGIE DE L’ENQUÊTE Tableau 1.1 Indicateurs démographiques de base d’après le RGPH de 1988 et le RGPH de 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 Tableau 1.2 Taille et couverture de l’échantillon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 CHAPITRE 2 CARACTÉRISTIQUES DES MÉNAGES ET DES ENQUÊTÉS Tableau 2.1 Population des ménages par âge et sexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 Tableau 2.2 Population (de droit) par âge selon différentes sources . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Tableau 2.3 Composition des ménages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 Tableau 2.4.1 Niveau d’instruction de la population des femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Tableau 2.4.2 Niveau d’instruction de la population des hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 Tableau 2.5 Taux de scolarisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 Tableau 2.6 Caractéristiques des logements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 Tableau 2.7 Biens durables possédés par le ménage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 Tableau 2.8 Caractéristiques socio-démographiques des enquêté(e)s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 Tableau 2.9 Niveau d’instruction des femmes et des hommes enquêtés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 Tableau 2.10 Fréquentation scolaire et raisons de l’abandon de l’école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 Tableau 2.11 Caractéristiques différentielles des couples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 Tableau 2.12 Accès aux média . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 Tableau 2.13 Emploi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 Tableau 2.14 Occupation des femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Tableau 2.15 Occupation des hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 Graphique 2.1 Pyramide des âges de la population . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Graphique 2.2 Taux de scolarisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 Graphique 2.3 Caractéristiques des logements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 Graphique 2.4 État matrimonial (femmes de 15-49 ans et hommes de 15-59 ans) . . . . . . . . . . . . . 24 CHAPITRE 3 FÉCONDITÉ Tableau 3.1 Fécondité actuelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 Tableau 3.2 Fécondité par caractéristiques socio-démographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 Tableau 3.3 Fécondité selon différentes sources . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37 Tableau 3.4 Tendances de la fécondité par âge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39 Tableau 3.5 Tendances de la fécondité par durée de l’union . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 Tableau 3.6.1 Enfants nés vivants et enfants survivants des femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41 Tableau 3.6.2 Enfants nés vivants et enfants survivants des hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 Tableau 3.7 Intervalle intergénésique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43 Tableau 3.8 Âge à la première naissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 Tableau 3.9 Âge médian à la première naissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 viii * Liste de tableaux et des graphiques Page Tableau 3.10 Fécondité des adolescentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 Graphique 3.1 Taux de fécondité générale par âge selon le milieu de résidence . . . . . . . . . . . . . . 35 Graphique 3.2 Indice Synthétique de Fécondité et descendance atteinte à 40-49 ans . . . . . . . . . . . 36 Graphique 3.3 Fécondité par âge selon l'EIF 1980-81, l’EDSCI-I 1994 et l’EDSCI-II 1998-99 . . 38 Graphique 3.4 Tendance de la fécondité par âge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39 Graphique 3.5 Tendances de l’ISF pour les femmes de 15-34 ans, selon l’EDSCI-II 1994 et l’EDSCI-II 1998-99 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 Graphique 3.6 Proportion d’adolescentes ayant commencé leur vie féconde selon l’EDSCI-I (1994) et l’EDSCI-II (1998-99) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 CHAPITRE 4 PLANIFICATION FAMILIALE Tableau 4.1 Connaissance des méthodes contraceptives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50 Tableau 4.2 Connaissance des méthodes contraceptives par caractéristiques socio-démographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 Tableau 4.3 Connaissance des méthodes contraceptives par les couples . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 Tableau 4.4 Utilisation de la contraception à un moment quelconque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54 Tableau 4.5 Utilisation actuelle de la contraception . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55 Tableau 4.6 Utilisation actuelle de la contraception par caractéristiques socio-démographiques (femmes) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 Tableau 4.7 Utilisation actuelle de la contraception par caractéristiques socio-démographiques (hommes) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59 Tableau 4.8 Nombre d’enfants à la première utilisation de la contraception . . . . . . . . . . . . . . . 61 Tableau 4.9 Connaissance de la période féconde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 Tableau 4.10 Effet contraceptif de l’allaitement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64 Tableau 4.11 Source d’approvisionnement en contraceptifs modernes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 Tableau 4.12 Utilisation future de la contraception . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 Tableau 4.13 Raison de non utilisation de la contraception . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 Tableau 4.14 Messages sur la panification familiale diffusés à la radio et à la télévision . . . . . . 69 Tableau 4.15 Messages par écrit sur la planification familiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 Tableau 4.16 Approbation de l’utilisation de la radio et de la télévision pour la diffusion de messages sur la planification familiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71 Tableau 4.17 Discussion sur la planification familiale avec le conjoint . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 Graphique 4.1 Connaissance des méthodes contraceptives par l’ensemble des femmes et des hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50 Graphique 4.2 Connaissance de la contraception moderne par les femmes, EDSCI-I 1994 et EDSCI-II 1998-99 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 Graphique 4.3 Prévalence de la contraception (ensemble des femmes et des hommes) . . . . . . . . . 56 Graphique 4.4 Prévalence de la contraception EDSCI-I 1994 et EDSCI-II 1998-99 (ensemble des femmes) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 Graphique 4.5 Intention d'utiliser la contraception par les femmes et les hommes actuellement en union . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60 Graphique 4.6 Intention d'utiliser la contraception par les femmes en union (EDSCI-I 1994 et EDSCI-II 1998-99) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 Liste de tableaux et des graphiques * ix Page CHAPITRE 5 NUPTIALITÉ ET EXPOSITION AU RISQUE DE GROSSESSE Tableau 5.1 État matrimonial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73 Tableau 5.2 Nombre d’épouses et de co-épouses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76 Tableau 5.3 Âge à la première union . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78 Tableau 5.4 Âge médian à la première union . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79 Tableau 5.5 Âge aux premiers rapports sexuels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 Tableau 5.6 Âge médian aux premiers rapports sexuels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81 Tableau 5.7 Activité sexuelle récente des femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83 Tableau 5.8 Activité sexuelle récente des hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 Tableau 5.9 Aménorrhée, abstinence et insusceptibilité post-partum . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85 Tableau 5.10 Durée médiane de l’insusceptibilité post-partum . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86 Graphique 5.1 Proportion de femmes et d’hommes célibataires selon l’âge . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 Graphique 5.2 Proportion de femmes célibataires par âge selon différentes sources . . . . . . . . . . . 75 Graphique 5.3 Proportion de femmes en union polygame parmi les femmes de 15-49 ans en union . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 Graphique 5.4 Âge médian des femmes et des hommes à la première union . . . . . . . . . . . . . . . . . 79 Graphique 5.5 Âges médians des femmes à la première union et aux premiers rapports sexuels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 CHAPITRE 6 PRÉFÉRENCES EN MATIÈRE DE FÉCONDITÉ Tableau 6.1 Préférences en matière de fécondité selon le nombre d’enfants vivants . . . . . . . . . 86 Tableau 6.2 Préférences en matière de fécondité selon l’âge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89 Tableau 6.3 Désir de limiter les naissances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90 Tableau 6.4 Besoins en matière de planification familiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92 Tableau 6.5 Nombre idéal d’enfants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94 Tableau 6.6 Nombre idéal d’enfants par caractéristiques socio-démographiques . . . . . . . . . . . . 95 Tableau 6.7 Planification de la fécondité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97 Tableau 6.8 Taux de fécondité désirée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97 Graphique 6.1 Désir d'enfants supplémentaires des femmes en union, selon le nombre d'enfants vivants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89 Graphique 6.2 Nombre idéal d'enfants pour les femmes et les hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96 Graphique 6.3 Indice Synthétique de Fécondité et Indice Synthétique de Fécondité Désirée . . . . 98 CHAPITRE 7 SANTÉ DE LA MÈRE ET DE L’ENFANT Tableau 7.1 Soins prénatals . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100 Tableau 7.2 Nombre de visites prénatales et stade de la grossesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101 Tableau 7.3 Vaccination antitétanique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102 Tableau 7.4 Lieu de l’accouchement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103 Tableau 7.5 Assistance lors de l’accouchement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 Tableau 7.6 Caractéristiques de l’accouchement : césarienne, poids et grosseur à la naissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105 x * Liste de tableaux et des graphiques Page Tableau 7.7 Vaccinations selon les sources d’information . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 Tableau 7.8 Vaccinations selon les caractéristiques socio-démographiques . . . . . . . . . . . . . . . 109 Tableau 7.9 Vaccinations avant l’âge de 12 mois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111 Tableau 7.10 Prévalence et traitement des infections respiratoires aiguës et de la fièvre . . . . . . 112 Tableau 7.11 Prévalence de la diarrhée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114 Tableau 7.12 Connaissance du traitement de la diarrhée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115 Tableau 7.13 Traitement de la diarrhée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117 Graphique 7.1 Pourcentage d'enfants de moins de 5 ans pour lesquels la mère a bénéficié de soins prénatals pendant la grossesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100 Graphique 7.2 Soins prénatals et conditions d’accouchement (naissances des cinq dernières années) EDSCI-I 1991 et EDSCI-II 1998-99 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106 Graphique 7.3 Vaccinations des enfants de 12-23 mois selon le type de vaccin et la source d’information . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108 Graphique 7.4 Pourcentage d'enfants de 12-23 mois complètement vaccinés, EDSCI-I 1994 et EDSCI-II 1998-99 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110 Graphique 7.5 Prévalence de la diarrhée chez les enfants de moins de 5 ans et utilisation de la TRO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115 Graphique 7.6 Alimentation des enfants ayant la diarrhée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118 CHAPITRE 8 PRATIQUES D’ALIMENTATION ET ÉTAT NUTRITIONNEL DES ENFANTS ET DES FEMMES Tableau 8.1 Allaitement initial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120 Tableau 8.2 Type d’allaitement selon l’âge de l’enfant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121 Tableau 8.3 Durée médiane et fréquence de l’allaitement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123 Tableau 8.4 Type d’aliments selon l’âge de l’enfant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124 Tableau 8.5 État nutritionnel des enfants par caractéristiques démographiques . . . . . . . . . . . . 126 Tableau 8.6 Indicateurs anthropométriques de l’état nutritionnel des femmes . . . . . . . . . . . . . 130 Tableau 8.7 Indicateurs anthropométriques des femmes selon les caractéristiques socio-démographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131 Graphique 8.1 Pratique de l’allaitement chez les enfants de moins de 3 ans . . . . . . . . . . . . . . . . 122 Graphique 8.2 État nutritionnel des enfants de moins de 3 ans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127 Graphique 8.3 Pourcentage d'enfants de moins de 3 ans présentant un retard de croissance . . . . 128 CHAPITRE 9 MORTALITÉ DES ENFANTS DE MOINS DE CINQ ANS Tableau 9.1 Mortalité des enfants de moins de cinq ans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134 Tableau 9.2 Mortalité des enfants par caractéristiques de la mère . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136 Tableau 9.3 Mortalité des enfants par caractéristiques démographiques de la mère et des enfants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137 Tableau 9.4 Comportement procréateur à hauts risques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140 Graphique 9.1 Tendances de la mortalité infantile et juvénile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135 Graphique 9.2 Mortalité infantile et mortalité juvénile selon les caractéristiques de la mère . . . . 136 Graphique 9.3 Mortalité infantile et comportement en matière de procréation . . . . . . . . . . . . . . . 137 Liste de tableaux et des graphiques * xi Page CHAPITRE 10 EXCISION Tableau 10.1 Connaissance et pratique de l’excision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144 Tableau 10.2 Âge des enquêtées à l’excision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 146 Tableau 10.3 Femmes enquêtées selon que leur fille est excisée ou non . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148 Tableau 10.4 Pratique de l’excision parmi les filles aînées des femmes enquêtées . . . . . . . . . . 149 Tableau 10.5 Âge des filles aînées à l’excision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151 Tableau 10.6 Opinions des femmes sur la pratique de l’excision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 152 Tableau 10.7 Opinions des femmes sur la pratique de l’excision selon certaines caractéristiques socio-démographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153 Tableau 10.8 Raisons pour lesquelles la pratique de l’excision devrait être maintenue (femmes) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 155 Tableau 10.9 Raisons pour lesquelles la pratique de l’excision devrait être maintenue (hommes) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157 Tableau 10.10 Connaissance et opinions des hommes concernant la pratique de l’excision . . . . 159 Tableau 10.11 Raisons pour lesquelles la pratique de l’excision devrait être maintenue (selon les hommes) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160 Tableau 10.12 Raisons pour lesquelles la pratique de l’excision devrait être abandonnée (selon les hommes) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161 Graphique 10.1 Proportion de femmes excisées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145 Graphique 10.2 Proportion de femmes favorables à la continuation de la pratique de l’excision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154 Graphique 10.3 Raisons pour lesquelles la pratique de l’excision devrait être maintenue . . . . . . . 156 Graphique 10.4 Raisons pour lesquelles la pratique de l’excision devrait être abandonée . . . . . . . 158 CHAPITRE 11 INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES ET SIDA Tableau 11.1.1 Nombre de partenaires sexuels : femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164 Tableau 11.1.2 Nombre de partenaires sexuelles : hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 166 Tableau 11.2 Paiement pour rapports sexuels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167 Tableau 11.3 Dernière personne avec laquelle les hommes ont eu des rapports sexuels . . . . . . 169 Tableau 11.4 Connaissance des Infections Sexuellement Transmissibles (IST) . . . . . . . . . . . . . 171 Tableau 11.5 Infections Sexuellement Transmissibles (IST) au cours des 12 derniers mois . . . 172 Tableau 11.6 Infections Sexuellement Transmissibles (IST) et comportement . . . . . . . . . . . . . 173 Tableau 11.7.1 Connaissance du sida par les femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 175 Tableau 11.7.2 Connaissance du sida par les hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 176 Tableau 11.8.1 Connaissance par les femmes des moyens d’éviter le sida . . . . . . . . . . . . . . . . . . 178 Tableau 11.8.2 Connaissance par les hommes des moyens d’éviter le sida . . . . . . . . . . . . . . . . . . 180 Tableau 11.9.1 Perception du sida par les femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 182 Tableau 11.9.2 Perception du sida par les hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 183 Tableau 11.10 Perception du risque de contracter le sida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 184 Tableau 11.11 Perception du risque de contracter le sida par les couples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 186 Tableau 11.12 Raisons selon lesquelles les risques de contracter le sida sont perçus comme nuls/minimes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 187 Tableau 11.13 Raisons selon lesquelles les risques de contracter le sida sont perçus comme modérés/importants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 188 Tableau 11.14.1 Comportement des femmes pour éviter de contracter le sida . . . . . . . . . . . . . . . . 189 xii * Liste de tableaux et des graphiques Page Tableau 11.14.2 Comportement des hommes pour éviter de contracter le sida . . . . . . . . . . . . . . . . 190 Tableau 11.15 Connaissance du condom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 192 Tableau 11.16 Utilisation du condom par les femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 193 Tableau 11.17 Utilisation du condom par les hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 195 Graphique 11.1 Principaux moyens pour éviter de contracter le sida cités par les femmes et les hommes connaissant le sida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 179 Graphique 11.2 Perception du risque de contracter le sida par les femmes et les hommes connaissant le sida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 185 Graphique 11.3 Utilisation du condom à un moment quelconque comme contraceptif et/ou comme moyen de protection contre le sida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 194 ANNEXE A PLAN DE SONDAGE Tableau A.1 Répartition de l’échantillon des femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 200 Tableau A.2 Nombre de grappes et nombre de ménages à tirer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 200 Tableau A.3 Ah et ah . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 202 Tableau A.4 Résultats des enquêtes auprès des ménages et des femmes par milieu de résidence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 204 Tableau A.5 Résultats des enquêtes auprès des ménages et des hommes par milieu de résidence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 205 ANNEXE B ERREURS DE SONDAGE Tableau B.1 Variables utilisées pour le calcul des erreurs de sondage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 210 Tableau B.2 Erreurs de sondage - Échantillon national . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 211 Tableau B.3 Erreurs de sondage - Urbain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 212 Tableau B.4 Erreurs de sondage - Rural . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 213 Tableau B.5 Erreurs de sondage - Abidjan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 214 Tableau B.6 Erreurs de sondage - Autres villes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 215 ANNEXE C TABLEAU POUR L’ÉVALUATION DE LA QUALITÉ DES DONNÉES Tableau C.1 Répartition par âge de la population des ménages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 217 Tableau C.2 Répartition par âge des femmes éligibles et des femmes enquêtées . . . . . . . . . . . . 218 Tableau C.3 Répartition par âge des hommes éligibles et des hommes enquêtés . . . . . . . . . . . . 218 Tableau C.4 Complétude de l'enregistrement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 219 Tableau C.5 Naissances par année de calendrier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 219 Tableau C.6 Enregistrement de l’âge au décés en jours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 220 Tableau C.7 Enregistrement de l’âge au décés en mois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 221 Préface * xiii PRÉFACE La deuxième Enquête Démographique et de Santé (EDSCI-II), initiée par le gouvernement de Côte d’Ivoire, fait partie de la troisième phase du programme mondial des EDS (Demographic and Health Surveys - DHS). Elle a été réalisée par l’Institut National de la Statistique (INS) avec l’appui technique de ORC Macro. Le travail sur le terrain s’est déroulé de septembre à novembre 1998 et de février à mars 1999. Le retour sur le terrain en 1999 dans environ deux cinquièmes des grappes de l’échantillon, a permis d’améliorer la qualité des données de l’enquête, surtout en milieu rural. D’une grande importance pour notre pays, cette deuxième enquête a eu pour objectifs de fournir aux décideurs, aux administrateurs de programmes et aux autres utilisateurs, des informations détaillées sur la fécondité, la santé de la mère et de l’enfant, la mortalité infantile et juvénile, la planification familiale, la nutrition, les IST/sida, les pratiques traditionnelles néfastes, etc. Après l’EDSCI-I réalisée en 1994, l’EDSCI-II vient compléter la liste des opérations socio-démographiques que la Côte d’Ivoire s’est engagée à exécuter en vue d’une bonne connaissance des caractéristiques de sa population. L’INS est disposé à tenir compte de toutes critiques et suggestions sur le présent document afin d’améliorer les études qui seraient issues d’exploitations ultérieures des données de cette enquête. La réussite de l’EDSCI-II a été le fruit d’une collaboration technique entre l’INS et ORC Macro avec le soutien financier de l’Agence des Etats Unis pour le Développement International (USAID), du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) et de Tulane University à travers le projet Santé Familiale et Prévention du Sida (SFPS). À toutes ces institutions, j’adresse mes sincères remerciements. Aussi, souhaiterais-je multiplier de telles collaborations conduisant à une meilleure connaissance de la population de Côte d’Ivoire. Le Directeur Général de l’INS Ibrahima Ba Remerciements * xv REMERCIEMENTS L’Enquête Démographique et de Santé (EDS) est une enquête d’envergure nationale qui a mobilisé pour sa conception et sa réalisation d’importantes ressources financières, matérielles et humaines. L’Enquête Démographique et de Santé de 1998-1999 qui est la deuxième enquête du genre n’échappe pas à cette règle. Sa réussite a dépendu en grande partie du personnel technique et d’encadrement de l’EDSCI-II (directeur technique, superviseurs, responsables régionaux, informaticiens, enquêtrices, agents de vérification et de saisie, comptables, secrétaires, cartographes, agents de reprographie). Tous, à leur niveau, ont donné le meilleur d’eux-mêmes. À toutes ces personnes, nous voudrions adresser nos remerciements les plus sincères pour leur conscience professionnelle aiguë. Nous voudrions également adresser nos remerciements les plus sincères aux autorités administratives (Préfets, Sous-Préfets, Maires et Chefs du village) pour leur implication à l’ensemble de l’opération et aux populations des zones enquêtées, pour leur disponibilité, et plus particulièrement les femmes qui ont accepté de répondre à des questions très intimes et très personnelles. C’est le lieu d’exprimer notre reconnaissance particulière à l’USAID, à l’UNICEF et à Tulane University, à travers le projet Santé Familiale et Prévention du Sida (SFPS), qui ont bien voulu financer l’EDSCI-II. Nos remerciements s’adressent également à ORC Macro pour l’assistance technique apportée pendant toutes les phases de l’enquête, de la conception à la rédaction du rapport final en passant par la formation, l’encadrement du personnel de terrain et de saisie, ainsi que l’exploitation informatique des données. Enfin, nous rendons hommage à feu Guessan Bi Kouassi, ancien Directeur Général de l’INS qui a initié les réflexions et la réalisation de l’EDSCI-II, et qui nous a quitté avant même la fin des travaux de terrain. Le Directeur Général de l’INS Ibrahima Ba Sigles et Abréviations * xvii SIGLES ET ABRÉVIATIONS AIBEF Association Ivoirienne pour le Bien-Être familial AIDS Acquired Immunodeficiency Syndrome BCG Bilié de Calmette et Guérin (vaccin anti tuberculeux) BUNAP Bureau National de Population CDC Centers for Disease Controle (Centre de contrôle des maladies, U.S.A) CNLS Comité National de Lutte contre le Sida CONAPO Conseil National de Population COREPO Conseils Régionaux de Population DHS Demographic and Health Surveys DIU Dispositif intra-utérin DPDRH Déclaration de Politique de Développement des Ressources Humaines DPNP Déclaration de Politique Nationale de Population DPTCoq Diphtérie, Tétanos, Coqueluche (vaccin) DR District de Recensement EDSCI-I Première Enquête Démographique et de Santé en Côte d’Ivoire, 1994 EDSCI-II Deuxième Enquête Démographique et de Santé en Côte d’Ivoire, 1998-99 EIF Enquête Ivoirienne sur la Fécondité EMF Enquête Mondiale Fécondité EPR Enquête Démographique à Passages Répétés ET Écart Type FIT Front Inter-Tropical (FIT) FNUAP Fonds des Nations-Unies pour la Population GPS Geography Position System IDM Indice du Développement Humain IEC Information, Éducation et Communication ILA Institut de Linguistique Appliquée IMC Indice de Masse Corporelle INS Institut National de la Statistique ISF Indice Synthétique de Fécondité ISFD Indice Synthétique de Fécondité Désirée IST Infections Sexuellement Transmissibles NCHS National Center for Health Statistics (Centre National des Statistiques sanitaires,U.S.A) OMS Organisation Mondiale de la Santé ONG Organisations Non Gouvernementales PAN/EPT Plan d’Action National d’Éducation pour Tous PEV Programme Élargi de Vaccination PF Planification Familiale PIB Produit Intérieur Brut PMI Protection Maternelle et Infantile xviii * Sigles et abréviations PNAF Plan National d’Action de la Femme PNDF Plan National de Développement et de la Formation PNLS Plan National de Lutte contre le Sida PNUD Programme des nations Unies pour le développement PROVIFA Promotion de la Vie familiale RGP Recensement Général de la Population RGPH Recensement Général de la Population et de l’Habitat SIDA Syndrome de l’Immuno-Déficience Acquise SFPS Santé Familiale et Prévention du Sida SRO Sels de Réhydratation par voie orale TBN Taux Brut de Natalité TGFG Taux Global de Fécondité Générale TRO Thérapie de Réhydratation par voie orale UNICEF Fonds des Nations-Unies pour l'Enfance UPS Unité Primaire de Sondage USAID U.S. Agency for International Development (Agence Américaine pour le Développement International) VIH Virus de l’Immuno-déficience Humaine ZD Zone de Dénombrement Résumé * xix RÉSUMÉ L’Enquête Démographique et de Santé en Côte d’Ivoire (EDSCI-II) a été exécutée par l’Institut National de la Statistique, avec l’assistance tech- nique de ORC Macro. Il s’agit de la deuxième enquête par sondage de ce genre réalisée au niveau national, la première ayant eu lieu en 1994. L'EDSCI-II fournit des informations détaillées sur les principaux indicateurs démographiques (fécon- dité des femmes, mortalité des jeunes enfants) et sanitaires (santé des enfants, couverture vaccinale, état nutritionnel) ainsi que sur la planification familiale (connaissance et utilisation), la pratique de l’excision, les Infections Sexuellement Trans- missibles (IST) et le sida. Au cours de l'enquête qui s’est déroulée en deux phases, de septembre à novembre 1998 et de février à mars 1999, 2 122 ménages, 3 040 femmes âgées de 15-49 ans et 886 hommes de 15-59 ans ont été interviewés avec succès, soit des taux de couverture respectifs de 98 %, 96 % et 88 %. Dans les 2 122 ménages enquêtés avec succès, 12 912 personnes résidentes de fait ont été dénombrées. Les femmes (6 678, soit 52 %) sont plus nombreuses que les hommes (6 232, soit 48 %). Les résultats concernant la taille des ménages montrent qu’environ un ménage sur huit (12 %) est composé d’une seule personne; les ménages de grande taille (6 personnes ou plus) représentent 46 % dont un peu plus de la moitié (24 %) comptent 9 personnes. La pyramide des âges de la population présente une allure caractéristique des pays à forte fécondité et forte mortalité : une base large qui se rétrécit rapidement au fur et à mesure que l’on évolue vers les âges élevés. Moins d’un ménage ivoirien sur deux (48 %) possède l’électricité. En outre, les résultats mettent en évidence des disparités puisque la quasi-totalité des ménages d’Abidjan (91 %) et plus de quatre ménages du milieu urbain sur cinq (86 %) disposent de l’électricité contre seulement 23 % des ménages du milieu rural. D’autre part, les résultats font apparaître que les trois quarts des ménages ivoiriens ont accès à l’eau potable salubre. Avec 5,2 enfants par femme, la fécondité des femmes ivoiriennes demeure élevée. Cette fécondité se caractérise également par sa précocité, la moitié des femmes de 25-49 ans donnant naissance à leur premier enfant avant l’âge de 20 ans (âge médian à la première naissance de 19,0 ans). Cependant, au cours des dernières années, la fécondité semble avoir amorcé une baisse. En effet, estimé à 7,2 enfants en 1980-1981, l’ISF est passé à 5,7 à l’EDSCI-I pour atteindre 5,2 enfants en 1998-1999. L’augmentation de la prévalence contraceptive dans cette période a certainement contribué à cette baisse du niveau de la fécondité. Cependant, les écarts importants selon les milieux de résidence persistent, les femmes du milieu rural donnant naissance, en moyenne à 6 enfants contre 4 enfants par femme en milieu urbain. Les disparités selon le niveau d’instruction sont également très importantes : les femmes ayant un niveau d’instruction secondaire ou plus (2,3 enfants) ont, en moyenne, 3,8 enfants de moins que celles n’ayant pas d’instruction (6,1 enfants). Bien que le niveau de connaissance des méthodes contraceptives soit très élevé (92 % connaissent une méthode quelconque et 90 % une méthode moderne) et qu’il se soit réellement amélioré depuis 1994, la prévalence demeure faible : en effet, environ une femme sur cinq (21 %) utilise une méthode quelconque et seulement une sur dix une méthode moderne. Malgré cette faible prévalence, la propor- tion des utilisatrices a nettement augmenté : de 17 % en 1994 à 21 % en 1998-99 pour l’ensemble des méthodes, et de 6 % en 1994 à 10 % pour les méthodes modernes. Parmi ces méthodes, le con- dom et la pilule sont les méthodes les plus utilisées. En ce qui concerne les hommes, les résultats mettent en évidence des niveaux de connaissance (95 % pour les méthodes modernes) et d’utilisation (33 % pour l’ensemble des méthodes et 21 % pour les méthodes modernes) plus élevés que chez les femmes. En particulier, le niveau d’utilisation des méthode contraceptives modernes des hommes en union (13 %) est près de deux fois plus élevé que celui des femmes (7 %). xx * Résumé En outre, les résultats montrent que la prévalence contraceptive est plus élevée en milieu urbain (24 %) qu’en milieu rural (10 %), chez les femmes instruites (25 % parmi celles ayant un niveau primaire et 40 % parmi celles de niveau secondaire ou plus) que chez celles n’ayant pas d’instruction (8 %). On observe les mêmes variations chez les hommes. De plus, 47 % des femmes en union et 62 % des hommes en union ont déclaré ne pas avoir l’intention d’utiliser la contraception dans l’avenir. Le désir d’enfants est la raison principale avancée par les hommes (52 %) et par les femmes (40 %). Les hommes et les femmes ivoiriens restent attachés à une descendance nombreuse puisque, pour les hommes, le nombre idéal est de 6,2 (7,5 pour les hommes en union); il est de 5,4 pour les femmes (5,9 pour les femmes en union). D’autre part, parmi les femmes interrogées, six sur dix (61 %) étaient en union au moment de l’enquête. Le célibat concerne trois femmes sur dix (30 %). En outre, un peu plus d’un tiers des femmes mariées (35 %) vit en union polygame. L’entrée en première union a lieu à un âge toujours précoce : à 18,7 ans, la moitié des femmes de 25- 49 ans a déjà contracté une union et à 22 ans, cette proportion atteint 72 %. Cet âge médian à la première union est plus élevé en Abidjan (20,2 ans) et dans les Autres Villes (19,2 ans) qu’en milieu rural (18,2 ans). De même, il semble qu’un niveau d’instruction élevé retarde l’entrée en première union (22,5 ans pour les femmes de niveau secondaire contre 17,9 ans pour celles sans instruction). De plus, on constate que l’âge médian à la première union semble s’être légèrement modifié dans le sens d’un vieillissement des générations les plus anciennes aux plus jeunes. Les hommes entrent en union beaucoup plus tard que les femmes : ce n’est qu’à 25,5 ans que la moitié des hommes de 30-59 ans sont déjà entrés en union. L’activité sexuelle débute très tôt : à 16,1 ans, c’est-à-dire plus de deux ans et demi avant l’âge d’entrée en première union (18,7 ans), la moitié des femmes de 20-49 ans ont déjà eu des rapports sexuels. À l’âge de 20 ans, la grande majorité des femmes (90 %) ont déjà eu des rapports sexuels. Cet âge aux premiers rapports sexuels n’a pratiquement pas varié des générations les plus anciennes aux plus récentes. D’autre part, parmi les hommes de 25-59 ans, la moitié avait déjà eu leurs premiers rapports sexuels à 18,5 ans, soit environ 7 ans avant l’âge d’entrée en première union. Une femme en union sur cinq (21 %) et un homme en union sur cinq (20 %) ont déclaré ne plus vouloir d’enfants. Par rapport à 1994, la proportion de femmes désirant limiter sa descendance n’a pas varié (22 %). Cependant, si les femmes avaient la fécondité qu’elles désiraient, elles auraient un peu moins d’enfants qu’elles n’en ont actuellement (4,5 au lieu de 5,2). Chez les hommes, la proportion de ceux ayant déclaré ne plus vouloir d’enfants a doublé entre les deux enquêtes (10 % en 1994 contre 20 % en 1998-99). Bien que la prévalence contraceptive chez les femmes en union reste faible (15 %), plus d’un quart des femmes en union (28 %) ont des besoins non satisfaits en matière de planification familiale parmi lesquelles la grande majorité (20 %) souhaiterait utiliser la contraception à des fins d’espacement plutôt que de limitation des naissances (8 %). À l’heure actuelle, 35 % de la demande potentielle totale en matière de planification familiale se trouve satisfaite chez les femmes en union. Au cours des cinq années ayant précédé l’enquête, 84 % des naissances ont fait l’objet de consultations prénatales dispensées par des professionnels de la santé. Cette proportion n’a connu aucun changement depuis 1994. Par ailleurs, les trois quarts des naissances (75 %) ont été protégées contre le tétanos néonatal. On constate également que moins de la moitié des accouchements (47 %) se sont déroulés dans un établissement sanitaire; dans une même proportion, les accouchements ont été assistés par des professionnels de la santé. On ne constate pas de réelles améliorations des conditions d’accouche- ment depuis 1994. En ce qui concerne la couverture vaccinale des enfants de 12-23 mois, on constate qu’environ un enfant sur deux (51 %) a reçu toutes les vaccinations du Programme Élargi de Vaccination (PEV). Ce niveau de vaccination s’est sensiblement amélioré depuis l’enquête de 1994 dont les résultats montraient que seulement 41 % des enfants de 12- 23 mois étaient complètement vaccinés. En ce qui Résumé * xxi concerne les différentes vaccinations, on constate que 84 % des enfants ont reçu le BCG. En outre, 61 % ont reçu les trois doses de Dtcoq et de polio. Seulement 66 % des enfants de 12-23 mois ont été vaccinés contre la rougeole. Le niveau d’instruc- tion de la mère joue un rôle important dans le niveau de la couverture vaccinale des enfants : en effet, parmi les enfants dont la mère a un niveau d’instruction secondaire ou plus, 89 % ont reçu toutes les vaccinations du PEV; parmi les enfants dont la mère a un niveau primaire, cette proportion est de seulement 63 % et parmi ceux dont la mère n’a pas d’instruction, elle n’est plus que de 41 %. Un enfant ivoirien de moins de cinq ans sur cinq (21 %) a eu un épisode diarrhéique au cours des deux semaines ayant précédé l’enquête. Dans près d’un cas sur quatre, ces enfants ont eu des selles liquides contenant du sang, signe de dysenterie. C’est parmi les enfants de 12-23 mois que la prévalence est la plus élevée : à ces âges, environ un enfant sur trois (35 %) a souffert de diarrhée. Parmi ces enfants, 34 % n’ont reçu ni la TRO, ni davantage de liquides. De plus, pour seulement 30 % des enfants malades, la mère est allée en consultation. De plus, parmi les enfants de moins de cinq ans, 16 % ont souffert de toux avec respiration courte et rapide. La prévalence de la toux est plus élevée chez les enfants de 6-23 mois (22 %); parmi ces enfants malades, seulement un peu plus d’un sur trois (35 %) a été mené en consultation. En outre, les résultats montrent que 36 % des enfants de moins de cinq ans ont eu la fièvre au cours des deux semaines ayant précédé l’enquête. La quasi-totalité des enfants nés au cours des cinq années ayant précédé l’enquête ont été allaités (96 %) mais parmi eux, seulement 28 % ont été mis au sein dans l’heure qui a suivi la naissance. Alors que jusqu’à l’âge de 6 mois, les enfants ne devraient recevoir rien d’autre que le lait maternel, on constate que , durant le premier mois, plus de la moitié des enfants (55 %) reçoivent une alimenta- tion de complément (liquides autres que l’eau ou solides). La durée médiane de l’allaitement s’établit à 20,5 mois. Un quart des enfants ivoiriens de moins de cinq ans (25 %) accusent un retard de croissance. La malnutrition chronique touche plus de 10 % des enfants entre six mois et un an et à partir d’un an, 29 % des enfants en sont atteints. La prévalence demeure constamment élevée puisque à 48-59 mois, 35 % des enfants souffrent de cette forme de malnutrition. De plus, les enfants du milieu rural (29 %) et ceux des Autres Villes (28 %) sont plus fréquemment touchés par le retard de croissance que ceux vivant en Abidjan (9 %). De même, la prévalence du retard de croissance est plus élevée chez les enfants dont la mère n’a pas d’instruction (28 %) que chez ceux dont la mère a un niveau primaire (21 %) et surtout que chez ceux dont la mère a un niveau secondaire (14 %). Concernant la prévalence de l’émaciation, les résultats montrent que 8 % des enfants de moins de cinq ans sont émaciés dont 1 % sous la forme sévère. Les enfants du milieu rural (9 %) sont plus fréquemment touchés que ceux du milieu urbain (6 %). Durant la période quinquennale la plus récente (1993-99), sur 1 000 naissances, 112 décèdent avant leur premier anniversaire (62 ‰ entre 0 et 1 mois et 55 ‰ entre 1 et 12 mois) ; sur 1 000 enfants âgées d’un an, 77 n’atteignent pas leur cinquième anniversaire. Finalement, sur 1 000 naissances, 181 décèdent avant leur cinquième anniversaire. Les risques de décéder présentent des écarts importants selon le milieu de résidence et certaines caractéristiques de la mère comme le niveau d’instruction. De même, le comportement procréateur de la mère influe de manière importante sur les risques de mortalité des enfants de moins de cinq ans : en particulier, les naissances précoces et des intervalles intergénésiques courts font courir aux enfants des risques de mortalité élevés. Plus de deux femmes ivoiriennes sur cinq (45 %) ont déclaré avoir été excisées. Cette pratique est plus fréquente parmi les femmes les plus âgées, celles du milieu rural, celles n’ayant pas d’instruction, les femmes de religion musulmane et celles appartenant à l’ethnie Mandé du Nord. Plus de la moitié des femmes excisées (55 %) l’ont été à un très jeune âge (0-4 ans). D’autre part, 63 % des femmes ont déclaré que l’excision est une pratique qu’il faut abandonner. Les complications médicales constituent la principale raison avancée pour justifier cette opinion. On constate également une proportion élevée d’hommes (70 %) qui se sont xxii * Résumé déclarés contre le maintien de cette pratique, les complications médicales étant comme chez les femmes la principale raison avancée pour justifier cette opinion (75 %). Par ailleurs, on constate que plus d’une femme sur cinq (22 %) et 5 % des hommes ont déclaré ne connaître aucune Infections Sexuellement Trans- missibles (IST). Par contre, en ce qui concerne le sida, les résultats mettent en évidence un niveau de connaissance élevé : en effet, la quasi-totalité des Ivoiriens (99 % des hommes et 97 % des femmes) en ont entendu parler. Environ un tiers des femmes (36 %) et des hommes (34 %) qui connaissent le sida pensent ne courir aucun risque de contracter le sida. À l’opposé, plus de la moitié des femmes (53 %) et 61 % des hommes pensent courir des risques minimes ou modérés. Cependant 26 % des femmes et 13 % des hommes n’ont pas modifié leur comportement sexuel pour éviter de contracter le sida. Près d’une femme sur quatre (24 %) et plus de la moitié des hommes (57 %) ont déclaré avoir déjà utilisé un condom dans le but d’éviter les MST/sida. Caractéristiques du pays et méthodologie de l’enquête * 1 1CARACTÉRISTIQUES DU PAYS ETMÉTHODOLOGIE DE L’ENQUÊTE Ce premier chapitre consacré aux caractéristiques du pays et à la méthodologie de l’Enquête Démographique et de Santé (EDSCI-II) réalisée en 1998-1999, décrit le contexte de l’enquête et les procédures techniques suivies pour sa réalisation. 1.1 CARACTÉRISTIQUES DU PAYS 1.1.1 Géographie Située en Afrique de l'Ouest entre les 4°300 et 10°300 de latitude Nord, la Côte d'Ivoire couvre une superficie de 322 600 km². Elle est limitée par le Ghana à l'est, le Libéria et la Guinée à l'ouest, le Mali et le Burkina Faso au nord et par le Golfe de Guinée au sud. Le relief de la Côte d’Ivoire est relativement peu accidenté. Il se compose de plaines au sud, de plateaux étagés au centre et au nord et de montagnes à l’ouest dont le point culminant est le Mont Nimba (1 753 mètres). Sur le plan climatique, les mouvements de deux masses d'air importantes traversent le pays : une masse d'air en provenance du nord, caractérisée par un vent sec et chaud et chargé des fines poussières de l'harmattan, de décembre à janvier et, au sud-ouest, une masse d'air venant de l'Océan Atlantique, constituée d'air humide. Le contact de ces deux masses d'air forme le Front Inter-Tropical (FIT) qui provoque des précipitations de type mousson. Les mouvements saisonniers du FIT au-dessus du territoire national, permettent de distinguer quatre principales zones climatiques à rythme et volume de précipitations variables. Ce sont : le sud avec quatre saisons dont une grande saison des pluies d'avril à juillet, une petite saison sèche de juillet à septembre, une petite saison des pluies de septembre à novembre, et une grande saison sèche de décembre à mars; • le centre, caractérisé par une saison sèche de novembre à mars et par une saison des pluies marquée par deux pluviométries maxima : l'une au mois de juin et l'autre au mois de septembre; • le nord avec deux saisons très opposées : une saison sèche très longue est une saison des pluies assez courte (juin - septembre); • le centre-ouest, au relief montagneux, se distingue par une saison des pluies très longue et une saison sèche de courte durée. Les pluviométries annuelles moyennes de ces différentes zones climatiques varient de 900 mm (au nord) à 2 300 mm (au sud). La sécheresse qui a affecté le Sahel pendant plus d’une décennie a également touché la Côte d'Ivoire aussi bien dans les zones les moins arrosées que dans celles qui bénéficient de précipitations les plus abondantes. Il s'en est suivi, avec en partie le déboisement trop rapide de la forêt, une concentration des pluies sur une période plus courte ainsi qu'une détérioration de l'alternance des saisons dans le sud. 2 * Caractéristiques du pays et méthodologie de l’enquête En matière de température, on constate que les amplitudes diurnes les plus importantes se situent au mois de janvier. Elles sont inférieures à 10°C dans le sud forestier, avoisinent 15°C dans le centre et atteignent parfois 20°C dans le nord. La végétation du pays est déterminée par la diversité des zones climatiques et l'inégale répartition des précipitations entre le nord et le sud. La forêt et la savane, séparées par une ligne qui suit approximativement l'isohyète 1 300 mm, constituent les deux grandes zones de végétation. Située au sud du pays et couvrant les deux cinquièmes du territoire national, la zone de forêt se caractérise par un climat de type guinéen où se développe une forêt dense ombrophile et mésophile. À l'opposé, le climat de type soudanais du nord du pays favorise le développement d'une végétation de forêt clairsemées, de savanes soudanaises et de savanes pré-forestières. Concernant l'hydrographie, quatre grands fleuves arrosent le pays. Ils coulent du nord au sud avant de se jeter dans l’océan. Il s'agit du Cavally (700 km) et du Sassandra (600 km), à l'Ouest, du Bandama (1 050 km) au centre et du Comoé (1 160 km) à l'est. Sur le plan administratif, le pays est divisé en 19 régions économiques, 58 départements, 231 sous- préfectures, 197 communes et plus de 8 500 villages. La région est dirigée par le Préfet du département du chef-lieu de région, le département par un Préfet, la sous-préfecture par un Sous-Préfet, la commune par un Maire élu et le village par un chef de village. 1.1.2 Histoire Le peuplement de la Côte d’Ivoire s’est surtout effectué entre le XIIe et le XIXe siècle bien que l’occupation des terres ivoiriennes remonte à une période très lointaine. L’installation des populations actuelles s’est faite par vagues successives, suite à l’éclatement des empires voisins. Deux grandes vagues vont tour à tour converger vers la Côte d’Ivoire. La première est celle des Mandé qui vont s’installer d’Odienné à Kong. Ceux-ci, partis de l'empire du Mali par la suite de son éclatement, à la recherche de nouvelles opportunités commerciales, vont repousser les Sénoufos vers le sud. Les Mandé se répandront jusqu'au Bandama et créeront plusieurs royaumes dont ceux du Worodougou et du Nafana dans la région d'Odienné. Ils fonderont également l'empire de Kong en 1705. Au XIXe siècle les Mandé auraient refoulé vers le sud, les Yacouba et les Gouro qui s'étaient installés entre le XVIe et le XVIIe siècle pour créer un un nouvel empire qui s'étendrait sur tout le nord du pays. La deuxième vague de peuplement remonte au XVIIIe siècle, suite aux crises politiques et aux guerres de conquêtes entre les empires du Ghana, du Mali et des Songhaï. Celles-ci vont provoquer les migrations des Agni et des Baoulé vers la Côte d'Ivoire. Suivront d’autres vagues de migration Akan, comme celles des Attié, des Abbey, etc. Ces différentes vagues de migration successives et convergentes, vont mettre en présence, au XIXe siècle, environ 70 ethnies sur le territoire national. Ces ethnies peuvent être regroupées en quatre grandes aires ethno-culturelles englobant certains pays limitrophes et d'autres pays de l'Afrique de l'Ouest, comme la Sierra-Leone, la Guinée-Bissau et le Togo. Il s’agit des aires ethno-culturelles Mandé, Krou, Gur ou Voltaïque, et Akan. Après plusieurs phases d’évolution de la conquête du territoire par les Français, la Côte d’Ivoire devient, en 1946, un territoire d’Outre-Mer au sein de l’Union Française. En 1958 la Côte d’Ivoire devient une République au sein de la Communauté Française, regroupant les Territoires et les Départements d’Outre- Mer. Le 7 août 1960, la Côte d’Ivoire acquiert son indépendance. Caractéristiques du pays et méthodologie de l’enquête * 3 1.1.3 Économie Comme la plupart des pays d’Afrique au sud du Sahara, l’économie de la Côte d’Ivoire est essentiellement basée sur l’agriculture. Le cacao (1 306 000 tonnes) et le café (143 000 t) continuent d’être les principaux moteurs de la santé économique du pays. Pour ces deux produits, la Côte d’Ivoire est respectivement le premier et le cinquième producteur mondial. Cependant, afin de rendre le pays moins dépendant de ces deux cultures, des programmes de diversification de cultures pérennes et industrielles ont été initiés. Il s’agit de l’hévéa (107 000 t), du palmier à huile (1 242 200 t), de la canne à sucre (135 919 t) et du coton (360 810 t). La détérioration des cours des principales cultures d’exportation que sont le café et le cacao et la paupérisation croissante des planteurs de produits d’exportation a amené le gouvernement à encourager le développement des cultures vivrières dont les principales sont : l’igname, le manioc, la banane plantain, le riz et le maïs. Le sous-sol ivoirien renferme des ressources minières réparties dans tout le pays : or, diamant, fer, nickel, manganèse, bauxite etc. Les sources d’énergie sont très variées : bois de chauffe, soleil, eau, gaz naturel et pétrole. Depuis l’accession à l’indépendance du pays, l’expansion de l’économie repose essentiellement sur le binôme café/cacao qui représente environ 40 % des exportations. Le pays a connu deux décennies de performances économiques remarquables marquées par une croissance du produit intérieur brut (PIB) au rythme moyen de 7 % par an, résultat de la conjonction de plusieurs facteurs, notamment la stabilité politique, la stabilité et la convertibilité de la monnaie et l'ouverture sur l’extérieur avec un accroissement des exportations composés des produits primaires (essentiellement le café et le cacao), dont les cours sur le marché mondial s’étaient maintenus à un niveau élevé jusqu’en 1978. De 1980 à 1993, l’économie ivoirienne va être confrontée à de nombreux chocs extérieurs dont la chute des prix des matières premières agricoles, le renchérissement du cours du dollar et du pétrole, et la hausse des taux d’intérêt internationaux. C’est dans ce contexte qu’en janvier 1994, en accord avec les autres pays de la zone Franc, a été décidé de dévaluer le franc CFA de 50 % par rapport au franc français. Suite à la modification de la parité du franc CFA, le gouvernement ivoirien a mis en œuvre d’importantes mesures d’accompagnement dans les domaines de la réforme fiscale, de la politique budgétaire, de la politique monétaire et de la politique des revenus. Les résultats, globalement satisfaisants, ont marqué la reprise de la croissance économique tout en confortant la confiance de la communauté internationale en la Côte d’Ivoire. Cette croissance qui était de 1,8 % en 1994 est passée à 7 % en 1995. L’embellie économique ne sera que de courte durée car en 1998 l’économie va s’effondrer à nouveau. 1.1.4 Population La population de la Côte d'Ivoire connaît une évolution soutenue, caractérisée principalement par un accroissement naturel élevé, un apport migratoire important, une inégale répartition sur le territoire national et une forte propension à l'urbanisation au regard des résultats des trois recensements généraux réalisés respectivement en 1975, 1988 et 1998. Estimée à 6 709 000 habitants par le Recensement Général de la Population (RGP) de 1975, la population ivoirienne est passée à 10 815 694 habitants en 1988 (Recensement Général de la Population et de l’Habitat - RGPH 1988), et à 15 366 672 habitants en 1998 (RGPH 1998). Sur la période 1975-1988, le taux de croissance démographique s’élevait à 3,8 % contre 3,3 % sur la période 1988-1998. Si les tendances actuelles persistent, la population pourrait doubler en moins de 23 ans. 4 * Caractéristiques du pays et méthodologie de l’enquête Tableau 1.1 Indicateurs démographiques de base d’après le RGPH de 1988 et le RGPH de 1998 ___________________________________________________________________ Année ____________________ Indicateurs 1988 1998 ___________________________________________________________________ Population totale 10 815 694 15 366 672 Population urbaine (en %) 39 43 Population rurale (en %) 61 57 Femmes en âge de procréer (en %) 23,0 24,2 Taux d’accroissement annuel moyen (en %) 3,8 3,3 Taux brut de natalité (pour 1 000) 48,0 41 Indice synthétique de fécondité (enfant par femme) 6,3 5,4 Taux brut de mortalité (pour 1 000) 12,3 13,9 Espérance de vie à la naissance (en années) 55,0 50,9 ___________________________________________________________________ Sources 1988 : Abbas, 1992; Adje Koman, 1992; Djedjed et Sissoko, 1992. Source 1998 : Institut National de la Statistique, 2001. La fécondité a amorcé une baisse depuis une dizaine d’années. L’indice synthétique de fécondité (ISF) qui était de 6,3 enfants par femme en 1988, se situe aujourd’hui à 5,4 enfants par femme (tableau 1.1). Malgré cette baisse, la fécondité reste élevée et précoce. Selon le RGPH-98 les femmes de 12-19 ans contribuent pour 12 % à la fécondité totale. Quant à la mortalité, on observe une hausse du niveau général. Le taux brut de mortalité est passé de 12 ‰ à 14 ‰ au cours de la décennie 1988-1998. Cette hausse contribue à réduire l’espérance de vie à la naissance de la population qui est passée de 55,0 ans à 50,9 ans. Selon les données du RGPH-98, la Côte d’Ivoire se caractérise par une population très jeune. En effet, 43 % de la population ont moins de 15 ans et 4 % sont âgés de plus de 60 ans. Par ailleurs, on relève dans la population 51 % d'hommes et 49 % de femmes dont 21 % en âge de procréer. Par son peuplement, la Côte d'Ivoire est un carrefour de brassage d'ethnies et de diverses nationalités. Les ethnies sont regroupées en cinq grands groupes. Il s'agit des Akan (42 %), des Krou (13 %) des Mandé du Nord (17 %) des Mandé du Sud (10 %) et des Gur (18 %). Quant aux étrangers, ils représentent 26 % de la population totale en 1998. La Côte d'Ivoire demeure ainsi le premier pays d'immigration internationale d'Afrique Subsaharienne. Sur le plan spatial, la densité moyenne nationale est de 48 habitants par carré kilomètres. Les plus faibles densités sont observées dans les régions de savane du nord. Au contraire, la zone forestière a les plus fortes densités de population, en raison des activités économiques liées aux cultures perennes. La majorité de la population demeure encore dans les campagnes malgré l’évolution du taux d’urbanisation (39 % en 1988 et 43 % en 1998). 1.1.5 Situation sanitaire La situation épidémiologique montre la persistance, voire la recrudescence des grandes endémies tropicales (le paludisme, le ver de Guinée, etc.), mais aussi de la tuberculose et le développement du VIH/sida et des Infections Sexuellement Transmissibles (IST). De même, plusieurs affections à évolution chronique voient leur incidence et leur prévalence progresser : le diabète, les affections cardio-vasculaires, notamment l’hypertension artérielle et les affections psychiatriques. Caractéristiques du pays et méthodologie de l’enquête * 5 La Côte d’Ivoire consacre annuellement 8 % de son budget à la santé, hormis la contribution des organismes de la coopération bilatérale ou multilatérale, des organisations non gouvernementales (ONG), du secteur privé, des municipalités, etc. Le système sanitaire est organisé selon une pyramide distinguant les soins de santé primaire et les soins de référence. Quatre niveaux de prestations constituent la pyramide sanitaire : la case sanitaire et les niveaux primaire secondaire et tertiaire. La case sanitaire ne dispose pas de matériel ni d’équipement médical pour les prestations; son personnel est composé essentiellement d’accoucheuses traditionnelles et d’agents de santé communautaires travaillant de façon bénévole. Le niveau primaire est constitué d’un dispensaire et/ou d’une maternité. Ce niveau dispose d’un équipement standard et regroupe 987 structures sanitaires publiques. Le niveau secondaire regroupe 56 hôpitaux généraux dont le personnel est composé de médecins généralistes et/ou spécialisés, d’infirmiers, de sages-femmes et de filles et garçons de salles. Le niveau tertiaire est composé, au niveau du secteur public, de 4 Centres Hospitaliers Universitaires, 8 Centres Hospitaliers Régionaux, 7 Centres Hospitaliers Spécialisés et 2 Instituts de Formation. Dans le privé, on dénombre 25 hôpitaux et cliniques, 97 cabinets médicaux, 212 infirmeries autorisées, 82 services sanitaires d’entreprises. La carte sanitaire élaborée en 1996 par la Direction de l’Informatique et de la Planification Sanitaire indiquait un dispensaire pour 18 166 habitants, une maternité pour 14 100 femmes en âge de procréer, un médecin pour 9 430 habitants, un infirmier ou une sage-femme pour 2 570 habitants, un pharmacien pour 32 000 habitants, un chirurgien-dentiste pour 47 000 habitants et un assistant social pour 16 000 habitants. Selon la même source, la population disposait à la même date, en moyenne d’un dispensaire dans un rayon de 17 kilomètres et d’une maternité dans un rayon de 25 kilomètres. 1.1.6 Politique de population et de santé Politique de population Afin de faire face aux pressions démographiques qui pèsent sur les actions de développement, le gouvernement ivoirien a pris conscience des incidences néfastes d’une croissance démographique rapide sur les conditions de vie des populations. La détérioration des indicateurs économiques et sociaux ont agi comme révélateur des conséquences à long terme d’une population, dont la pleine croissance oppose son inertie aux efforts de développement. La prise de conscience du gouvernement s’est concrétisé par l’élaboration, en 1991, d’une Déclaration de Politique de Développement des Ressources Humaines (DPDRH) destinée à maintenir un niveau élevé des services d’éducation et de santé en situation de demande croissante. Elle s’est encore concrétisée, en mars 1997, par l’adoption d’une Déclaration de Politique Nationale de Population (DPNP) considérée comme l’une des bases de la politique économique, sociale et culturelle du gouvernement, en vue d’un développement durable. L’adoption d’une DPNP constitue un tournant décisif du gouvernement à l’égard des questions de population. Elle a permis la mise en place d’un cadre de référence appelé à générer un nombre considérable d’actions et à servir de fil conducteur à tous les acteurs. Pour la mise en œuvre rapide de cette politique de population, le gouvernement a crée un Conseil National de Population (CONAPO), un Bureau National de Population (BUNAP) pour coordonner les activités de population au niveau national et des Conseils Régionaux de Population (COREPO) pour le suivi et la coordination des activités au niveau régional. 6 * Caractéristiques du pays et méthodologie de l’enquête Politique de santé Après une évaluation détaillée de la situation sanitaire, la Côte d’Ivoire s’est dotée, dans sa stratégie de soins de santé primaire, d’une dizaine de programmes prioritaires de santé : la santé de la reproduction et la planification familiale, la lutte contre le VIH/sida, la lutte contre le paludisme, la lutte contre la lèpre, la lutte contre l’onchcerchose, la bilharziose, la trypanosomiase, la lutte contre les ulcères à mycobactéries, le Programme Élargi de Vaccination (PEV), le programme national de santé infantile, le programme national de nutrition, l’éradication de la dracunculose (vers de guinée). Ces programmes prioritaires et d’autres constituent le Plan de Développement Sanitaire de 1996-2005 adopté par le gouvernement. Par ailleurs, le programme de santé de la reproduction vise la réduction de la mortalité maternelle et celle des adolescents d’ici à l’an 2003. Enfin, le programme national de nutrition poursuit deux objectifs : réduire la morbidité et la mortalité liée à la malnutrition protéino-énergétique chez les enfants de moins de cinq ans et réduire la morbidité et la mortalité liées aux carences nutritionnelles en fer, vitamine A chez les femmes en âge de procréer, les enfants d’âge préscolaire et scolaire. Population et éducation La Côte d’Ivoire a développé une vision élargie de l’éducation qui va au-delà du formel et qui prend en compte les enfants, les jeunes, les adultes, les handicapés et les personnes du 3è âge. Aussi, des politiques et des réformes successives ont-elles été mises en œuvre dans le but d’atteindre l’objectif principal de l’éducation universelle. C’est ainsi qu’en 1991 la Côte d’Ivoire s’est dotée d’un programme de valorisation des ressources humaines. À partir de 1992, deux plans d’action nationaux ont été adoptés : il s’agit du Plan d’Action National d’Éducation pour Tous (PAN/EPT) par lequel le pays s’engage à atteindre un taux brut de scolarisation de 90 % à l’horizon 2000 et à lutter contre l’analphabétisme et le Plan National de Développement et de la Formation (PNDF) adopté en 1997 et qui couvre la période 1998-2010. Le PNDF vise les objectifs suivants : • démocratiser et décentraliser l’enseignement par le développement d’une dynamique partenariale autour de l’école; • améliorer la gestion scolaire et développer les capacités institutionnelles; • scolariser les filles; • promouvoir l’enseignement privé. Femme, Population et Développement La promotion de la femme en Côte d’Ivoire demeure une préoccupation constante du gouvernement et de la société ivoirienne. Ainsi, un Plan National d’Action de la Femme (PNAF) dont l’objectif est d’améliorer d’ici l’an 2005 le statut et les conditions de vie des femmes a été mis en place. Le PNAF comporte les programmes suivants : • la promotion économique des femmes et la lutte contre la pauvreté; • l’amélioration de la santé des femmes et des filles; • l’augmentation des niveaux de scolarisation et d’éducation des femmes; • la valorisation du statut et du rôle de la femme; • le renforcement du cadre institutionnel de promotion de la femme. Caractéristiques du pays et méthodologie de l’enquête * 7 1.2 MÉTHODOLOGIE DE L'ENQUETE 1.2.1 Cadre institutionnel et objectifs La deuxième Enquête Démographique et de Santé en Côte d'Ivoire (EDSCI-II) qui fait partie de la troisième phase du programme mondial des Enquêtes Démographiques et de Santé (EDS, ou Demographic and Health Surveys - DHS) a été exécutée par l'Institut National de la Statistique (INS) avec l'assistance technique de ORC Macro qui a la charge du programme international des EDS. Elle a bénéficié du financement de l'Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID), et d’une contribution financière du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) et de Tulane University, par le biais du projet Santé Familiale et prévention du Sida (SFPS). L’EDSCI-II visait à atteindre les objectifs suivants : • fournir des données fiables et détaillées sur les facteurs démographiques, sanitaires et socio- économiques susceptibles d’influencer la situation sanitaire et démographique du pays; • recueillir des données à l'échelle nationale, permettant de calculer des indicateurs démographiques, en particulier les taux de fécondité et les taux de mortalité infanto- juvénile; • analyser les facteurs qui déterminent les niveaux et les tendances de la fécondité et de la mortalité infantile et juvénile; • mesurer le taux d'utilisation de la contraception des femmes et les hommes selon certaines caractéristiques socio-démographiques; • mesurer les niveaux des besoins non satisfaits en matière de contraception ainsi que les niveaux de la fécondité non désirée; • recueillir des données précises sur la santé de la mère et de l’enfant : vaccinations, prévalence et traitement de la diarrhée, de la fièvre et de la toux, visites prénatales et assistance à l'accouchement, allaitement maternel; • mesurer l'état nutritionnel des enfants de moins de cinq ans et des femmes de15-49 ans par le biais des mesures du poids et de la taille; • recueillir des données sur la connaissance, les attitudes et opinions des femmes et des hommes au sujet des IST et du sida; • fournir aux responsables et administrateurs des programmes de population en Côte d’Ivoire des données de base actualisées sur la fécondité, la mortalité, la planification familiale et la santé. De telles données ne sont pas seulement utiles pour évaluer l'impact de leurs activités, mais elles sont également importantes pour planifier de nouvelles stratégies pour l'amélioration de la santé et le bien-être de la population. Enfin l'EDSCI-II faisant partie du programme international des Enquêtes Démographiques et de Santé (EDS), ses résultats font partie d'une base de données utilisables au niveau mondial, par les organismes et les chercheurs qui s'intéressent aux problèmes de population et de santé. 8 * Caractéristiques du pays et méthodologie de l’enquête 1.2.2 Questionnaires Dans le cadre de l'EDSCI-II, trois questionnaires différents ont été utilisés : • le questionnaire ménage; • le questionnaire individuel femme; • le questionnaire individuel homme. Questionnaire ménage Le questionnaire ménage permet d'enregistrer tous les membres du ménage avec certaines de leurs caractéristiques socio-démographiques : nom, lien de parenté avec le chef de ménage, sexe, âge, situation de résidence, niveau d'instruction. Il contient également des informations relatives aux conditions de vie du ménage (approvisionnement en eau, type de toilettes etc.). Le but premier du questionnaire ménage est de fournir les informations permettant de déterminer les populations de référence pour le calcul des indicateurs démographiques (natalité, fécondité) et d'identifier les femmes et les hommes éligibles pour être interviewés individuellement. Questionnaire individuel femme Le questionnaire individuel femme est utilisé pour enregistrer les informations concernant les femmes éligibles, c'est-à-dire les femmes âgées de 15-49 ans, ayant passé la nuit précédant l'interview dans le ménage sélectionné, quel que soit leur statut de résidence. En dehors de la page de couverture similaire à celle du questionnaire ménage, ce questionnaire comprend dix sections: • caractéristiques socio-démographiques des enquêtées : cette section porte sur le lieu de résidence, l'âge, la scolarisation et l'alphabétisation, l'accès aux média; • reproduction : cette section permet de recueillir des informations sur l'historique des naissances que la femme a eues au cours de sa vie, l'état de grossesse au moment de l'enquête et le désir d'avoir ou de ne pas avoir cette grossesse, la connaissance de la période féconde dans le cycle menstruel; • contraception : elle porte, entre autres, sur la connaissance des diverses méthodes contraceptives, leur utilisation et leurs sources d'approvisionnement; • grossesse et allaitement, vaccination et santé des enfants : la section a deux sous- sections. La première s'intéresse à la période de grossesse, aux soins prénatals, au lieu d'accouchement et à la qualification de la personne ayant assisté la femme à l’accouchement, au retour des règles et à la reprise des rapports sexuels après la naissance de l'enfant. Cette sous-section porte également sur la fréquence, la durée et le type d'allaitement et l'utilisation des compléments nutritionnels. La deuxième sous-section traite de la vaccination et de la santé des enfants âgés de moins de cinq ans (fréquence et traitement de la fièvre, de la toux et de la diarrhée); • mariages : cette section porte sur l'état matrimonial, le régime de mariage (monogamie ou polygamie), l'âge au mariage et l'activité sexuelle; • préférences en matière de fécondité : cette section recueille des informations sur le désir d'enfants supplémentaires, l'intervalle préféré entre les naissances et la taille idéale de la 1 Abidjan intervention, Abidjan non intervention, Autres Villes intervention, Autres Villes non intervention, et rural. L’ensemble « zones d’intervention » constitue ainsi un domaine d’études spécifique. Caractéristiques du pays et méthodologie de l’enquête * 9 famille. Elle porte également sur la non utilisation et sur l'utilisation future de la contraception, ainsi que sur la diffusion d’informations sur la planification familiale à la radio et à la télévision; • caractéristiques du conjoint et activité professionnelle de la femme : cette section permet d’obtenir des informations sur l'activité professionnelle des femmes et de connaître les caractéristiques socio-professionnelles du conjoint des femmes en union; • Sida et autres IST : cette section vise à obtenir des informations sur la connaissance des femmes sur le sida et sur les IST ainsi que sur ses modes de transmission et de prévention; • pratiques traditionnelles : cette section traite des mutilations sexuelles (excision) des femmes et de leur opinion au sujet de cette pratique; • taille et poids : cette dernière section permet de prendre les mesures anthropologiques des femmes enquêtées ainsi que celles de leurs enfants âgés de moins de cinq ans. Le questionnaire individuel homme Le questionnaire individuel homme est une forme réduite du questionnaire individuel femme. Il comporte sept sections : caractéristiques socio-démographiques, reproduction, contraception, mariage et rapports sexuels, préférences en matière de fécondité, sida et IST, et pratiques traditionnelles. Ces questionnaires ont été développés à partir des questionnaires de base du programme DHS, préalablement adaptés au contexte de la Côte d’Ivoire en tenant comte des objectifs de l’enquête. 1.2.3 Échantillonnage La deuxième EDS porte sur un échantillon national de 3 000 femmes âgées de 15 à 49 ans et d’environ 1 000 hommes de 15 à 59 ans. La base de sondage est constituée par la liste des grappes enquêtées lors de l’EDSCI-I de 1994. La base de sondage de l’EDSCI-I était elle-même constituée des Districts de Recensement (DR) tel qu’ils avaient été identifiés en 1988 au cours du Recensement Général de la Population et de l’Habitation. Les principaux domaines d'étude retenus sont Abidjan, les autres villes et le milieu rural. La ville d’Abidjan et les autres villes ont été ensuite stratifiées selon les zones d’intervention du projet Santé Familiale et Prévention du Sida (SFPS); ce qui a donné cinq strates1. Compte tenu de la taille variable de chaque strate, différents taux de sondage ont été appliqués à chacune d’entre elle et les résultats ont été pondérés au niveau national. Toutefois, l'échantillon est auto-pondéré à l'intérieur de chaque strate. L’échantillon de l’EDSCI-II est basé sur un sondage aréolaire stratifié et tiré à deux degrés. Au premier degré, 140 grappes ont été tirées au hasard à partir de la liste des grappes de l’EDSCI-I de 1994. Un dénombrement des ménages dans chacune de ces grappes a fourni une liste de ménages à partir de laquelle on a tiré, au deuxième degré, un échantillon de ménages (2 302 ménages). Toutes les femmes de 15 à 49 ans habitant ces ménages ont été enquêtées. En plus de l'échantillon de femmes, un échantillon d'hommes de 15 à 59 ans a été obtenu en sélectionnant tous les hommes dans un tiers des ménages sélectionnés. 10 * Caractéristiques du pays et méthodologie de l’enquête Tableau 1.2 Taille et couverture de l'échantillon Effectifs des ménages, des femmes et des hommes sélectionnés, identifiés et enquêtés, et taux de réponse selon le milieu de résidence, EDSCI-II Côte d’Ivoire 1998-99______________________________________________________________ Résidence_______________ Enquête Urbain Rural Ensemble ______________________________________________________________ Enquête ménage Nombre de logements sélectionnés Nombre de ménages identifiés Nombre de ménages enquêtés Taux de réponse des ménages Enquête individuelle femme Nombre de femmes éligibles Nombre de femmes enquêtées Taux de réponse des femmes Ménages pour l'enquête homme Nombre de logements sélectionnés pour l'enquête homme Nombre de ménages identifiés Nombre de ménages enquêtés Taux de réponse des ménages pour l'enquête homme Enquête individuelle homme Nombre d'hommes éligibles Nombre d'hommes enquêtés Taux de réponse des hommes 1 562 740 2 302 1 458 710 2 168 1 421 701 2 122 97,5 98,7 97,9 2 148 1 007 3 155 2 067 973 3 040 96,2 96,6 96,4 518 247 765 488 238 726 478 235 713 98,0 98,7 98,2 687 316 1 003 584 302 886 85,0 95,6 88,3 À l'intérieur des 2 122 ménages enquêtés, 3 155 femmes âgées de 15-49 ans ont été identifiées comme étant éligibles pour l'enquête individuelle et pour 3 040 d'entre elles, l'enquête a pu être menée à bien (tableau 1.2). Le taux de réponse s’établit donc à 96,4 % pour les interviews auprès des femmes. L'enquête homme a été réalisée dans un ménage sur trois : au total 1 003 hommes de 15-59 ans ont été identifiés dans les ménages de l’échantillon. Parmi ces 1 003 hommes devant être interviewés individuellement, 886 ont été enquêtés avec succès, soit un taux de réponse de 88,3 %, nettement inférieur à celui des femmes. 1.2.4 Recrutement, formation et collecte des données La cartographie et le dénombrement des ménages des grappes sélectionnées ont été effectués par 20 agents cartographes répartis en cinq équipes. Les agents ont été recrutés parmi les agents cartographes ayant une longue expérience. La plupart d’entre eux avaient participé à l’EDSCI-I ou à la formation de la cartographie du recensement de 1998. La formation des agents a consisté en des exposés théoriques concernant l'identification des structures et des ménages, le dénombrement des membres des ménages. La formation a également été complétée par des travaux pratiques en salle. À la fin de la formation, les agents ont subi un test de sélection et ceux qui ont été retenus ont été regroupés en équipes de 4 personnes dont un chef d’équipe et trois agents. Les travaux cartographiques sur le terrain ont eu lieu du 25 mai au 30 juillet 1998. La cartographie s’est déroulée selon un programme d’évolution des différentes équipes. Cette opération a connu beaucoup de difficultés compte tenu du manque d’autonomie de déplacements de chaque équipe. Caractéristiques du pays et méthodologie de l’enquête * 11 Concernant l’enquête principale, 90 personnes ayant déjà une expérience aux différents postes ouverts, ont été présélectionnées et formées. La formation s’est déroulée pendant trois semaines, du 22 juillet au 13 août 1998. Elle a consisté en des exposés théoriques en salle sur la méthodologie de l'enquête, les techniques d'enquête et en des exercices pratiques d'interview et de remplissage des questionnaires. La fin de cette formation a été sanctionnée par un test de sélection qui a permis de sélectionner 10 chefs d’équipe, 10 contrôleuses, 40 enquêtrices, 4 agents de saisie et 2 agents de vérification. Chaque équipe de terrain constituée comportait un chef d'équipe, chargé, entre autres, de l'enquête individuelle auprès des hommes, une contrôleuse et quatre enquêtrices. Les travaux de terrain se sont déroulés en deux phases : de septembre à novembre 1998 et de février à mars 1999. Les résultats de la première phase de collecte ayant mis en évidence certains sous-enregistrements, notamment dans des grappes rurales, la deuxième phase a consisté à reprendre l’enquête dans environ deux cinquièmes des grappes. 1.2.5 Exploitation des données L'exploitation des données englobe quatre principales activités : la vérification, la saisie l'édition des données, l'apurement et la tabulation. La vérification des données a commencé une semaine seulement après le début de la collecte, et s’est poursuivie jusqu'en avril 1999. Elle était assurée par deux personnes. Elle a consisté à contrôler l'exhaustivité de l'échantillon, par rapport aux fiches, de tous les questionnaires remplis pour en assurer la cohérence des données. La saisie a été réalisée par huit opératrices qui avaient préalablement été formées et sélectionnées en même temps que les enquêtrices. Elles ont ensuite suivi leur propre formation sur micro-ordinateurs. Afin de réduire les taux d'erreurs et améliorer la qualité des données, une opératrice a procédé à une double saisie. En vue de vérifier la cohérence interne des réponses enregistrées dans le questionnaire et corriger les éventuelles erreurs, l’équipe d’informaticiens a procédé à l'édition des données. Un programme de contrôle a été élaboré pour vérifier, grappe par grappe après saisie et édition, la cohérence interne des réponses. Quant à la tabulation, elle a consisté à développer et à exploiter les programmes de sortie des tableaux de base destinés à l'élaboration du rapport préliminaire et du rapport final. La tabulation du rapport final a été entièrement réalisée au siège de ORC Macro, à Calverton dans le Maryland. Les opérations de saisie et de contrôle ainsi que l'apurement et la tabulation des données ont été réalisés sur micro-ordinateur à l’Institut National de la Statistique (INS) au moyen du logiciel ISSA (Integrated System for Survey Analysis), développé par ORC Macro. 1 Il s'agit des personnes qui ont passé la nuit précédant l'enquête dans le ménage sélectionné, qu'elles soient membres du ménage ou non. Caractéristiques des ménages et des enquêtés * 13 Tableau 2.1 Population des ménages par âge et sexe Répartition (en %) de la population (de fait) des ménages par groupe d'âges quinquennal, selon le milieu de résidence et le sexe, EDSCI-II Côte d’Ivoire 1998-99_______________________________________________________________________________________________________ Urbain Rural Total__________________________ __________________________ __________________________ Groupe d'âges Hommes Femmes Ensemble Hommes Femmes Ensemble Hommes Femmes Ensemble1_______________________________________________________________________________________________________ 0-4 5-9 10-14 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 50-54 55-59 60-64 65-69 70-74 75-79 80 ou plus Non déterminé/NSP Total Effectif 13,8 13,1 13,4 16,5 16,3 16,4 15,5 15,1 15,3 11,8 13,8 12,9 17,2 15,6 16,4 15,2 15,0 15,1 12,6 14,5 13,6 16,3 13,4 14,9 15,0 13,8 14,4 11,3 14,3 12,9 8,9 10,1 9,5 9,8 11,7 10,8 11,1 12,1 11,6 7,5 7,2 7,4 8,8 9,1 8,9 9,4 9,0 9,1 6,5 6,9 6,7 7,5 7,7 7,6 7,9 6,3 7,1 5,9 6,6 6,3 6,6 6,5 6,5 5,7 5,4 5,5 4,9 5,5 5,2 5,2 5,5 5,3 4,9 3,7 4,3 3,5 3,3 3,4 4,0 3,4 3,7 4,1 2,1 3,0 2,4 3,4 2,9 3,0 2,9 2,9 2,6 2,0 2,3 2,7 3,2 3,0 2,7 2,7 2,7 1,7 1,1 1,4 1,8 2,1 2,0 1,8 1,7 1,8 1,1 1,0 1,0 2,3 2,5 2,4 1,9 1,9 1,9 1,0 0,8 0,9 1,4 1,5 1,4 1,3 1,2 1,2 0,5 0,3 0,4 0,8 1,0 0,9 0,7 0,7 0,7 0,2 0,2 0,2 0,9 0,4 0,6 0,7 0,3 0,5 0,2 0,3 0,2 0,5 0,7 0,6 0,4 0,5 0,5 0,0 0,1 0,1 0,0 0,2 0,1 0,0 0,2 0,1 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 2 233 2 474 4 707 3 999 4 204 8 205 6 232 6 678 12 912_______________________________________________________________________________________________________ 1 L'effectif total comprend 2 cas pour lesquels le sexe est "non déclaré." 2CARACTÉRISTIQUES DES MÉNAGESET DES ENQUÊTÉS Le questionnaire ménage de l'EDSCI-II a permis de recueillir des informations sur les ménages et les logements, et d'identifier les femmes et les hommes éligibles pour l'interview individuelle. Ce chapitre traite des principales caractéristiques des ménages, de la population qui les compose et des personnes enquêtées. 2.1 ENQUÊTE MÉNAGE 2.1.1 Structure par sexe et par âge de la population Le tableau 2.1 présente la répartition par sexe et par âge de la population des ménages enquêtés. Dans les 2 122 ménages enquêtés avec succès, 12 912 personnes résidentes de fait1 ont été dénombrées. Les femmes (52 %) sont plus nombreuses que les hommes (48 %) ce qui donne un rapport de masculinité de 93 hommes pour 100 femmes, alors que ce rapport était de 104 hommes pour 100 femmes au RGPH de 1988 et à celui de 1998. Il semblerait donc qu’au cours de l’EDSCI-II, il y ait eu un sous-enregistrement des hommes dans les ménages enquêtés. En outre, la répartition de la population selon le milieu de résidence montre que la population ivoirienne est essentiellement rurale : 64 % des personnes recensées vivent en milieu rural contre 36 % en milieu urbain. 14 * Caractéristiques des ménages et des enquêtés Tableau 2.2 Population (de droit) par âge selon différentes sources Répartition (en %) de la population par grand groupe d'âges d'après le RGPH de 1988, l'EDSCI-I de 1994 et l'EDSCI-II de 1998-99__________________________________________________ RGPH EDSCI-I EDSCI-II Groupe d'âges 1988 1994 1998-99__________________________________________________ <15 ans 15-64 65 ou plus Total 46,8 46,6 44,1 51,1 50,7 52,8 2,1 2,7 3,0 100,0 100,0 100,0 La pyramide des âges de la population présente une base large et un sommet rétréci, allure caractéristique des pays à forte fécondité et à forte mortalité (graphique 2.1). Par rapport aux données de l’enquête de 1994, on constate que la proportion de la population de 0-4 ans est passée de 17 % à 15 %. Cette diminution de la part relative des jeunes enfants dans la population résulte certainement, en partie, de la baisse de fécondité survenue au cours de ces dernières années (voir Chapitre 3 - Fécondité). Il faut également souligner la faible proportion d’hommes de 15-19 ans par rapport aux groupes d’âges plus jeunes et par rapport aux femmes du même âge. En l’absence d’autre explication, il faut envisager ici un sous- enregistrement des hommes de ce groupe d’âges. Le tableau 2.2 présente la répartition de la population par grands groupes d'âges à différentes dates. De ce tableau, il ressort que la part des jeunes de moins de 15 ans dans la population est restée stable entre 1988 et 1994 et qu’elle a ensuite légèrement diminué pour s’établir à 44 % en 1998-99. Les adultes de 15-64 ans représentent un peu plus de la moitié de la population totale (53 %) et leur part a légèrement augmenté dans la population depuis le RGPH de 1988, date à laquelle ils représentaient 51 %. De même, la proportion des personnes âgées de 65 ans et plus a connu une légère augmentation, passant de 2 % en 1988 à 2,7 % en 1994 et à 3,0 % en 1998-99. Caractéristiques des ménages et des enquêtés * 15 Tableau 2.3 Composition des ménages Répartition (en %) des ménages par sexe du chef de ménage, taille du ménage, et pourcentage de ménages comprenant des enfants sans leurs parents, selon le milieu de résidence, EDSCI-II Côte d’Ivoire 1998-99_________________________________________________________________________________ Autres Ensemble Caractéristique Abidjan villes urbain Rural Ensemble_________________________________________________________________________________ Chef de ménage Homme Femme Nombre de membres habituels 1 2 3 4 5 6 7 8 9 ou plus Total Taille moyenne 83,9 83,9 83,9 86,7 85,6 16,1 16,1 16,1 13,3 14,4 11,0 15,2 12,9 10,8 11,7 13,5 12,4 13,0 9,3 10,8 14,3 11,7 13,1 9,8 11,2 10,3 10,3 10,3 9,3 9,7 11,7 7,8 9,9 10,3 10,1 8,4 8,9 8,6 9,7 9,3 7,6 8,0 7,7 6,3 6,9 4,6 6,2 5,4 6,6 6,1 18,8 19,2 19,0 27,5 24,1 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 5,6 5,6 5,6 6,6 6,2 2.1.2 Taille et composition des ménages Les données du tableau 2.3 montrent qu'en Côte d’Ivoire, plus de quatre ménages sur cinq (86 %) sont dirigés par des hommes et que 14 % des ménages ont à leur tête une femme. Cette situation n’a guère connu de changement depuis 1994 puisque à cette date, ces proportions étaient respectivement de 85 % et de 15 %. De plus, on peut noter que les femmes chefs de ménage sont, proportionnellement, plus nombreuses en milieu urbain (16 %) qu'en milieu rural (13 %). La répartition des ménages selon leur taille fait apparaître qu'environ un ménage sur huit (12 %) est composé d'une seule personne et 42 % comptent de 2 à 5 personnes. Les ménages de grande taille (six personnes ou plus) représentent 46 % dont un peu plus de la moitié (24 %) comptent 9 personnes ou plus. C’est en milieu rural (28 %) que ces ménages de très grande taille sont les plus fréquents. En moyenne, un ménage compte 6,2 personnes et cette taille varie de 5,6 personnes par ménage en milieu urbain à 6,6 personnes en milieu rural. 2.1.3 Niveau d'instruction de la population Dans le cadre de l'enquête ménage, pour chaque membre du ménage âgé de 6 ans ou plus, on a collecté des informations sur le niveau d'instruction atteint ainsi que sur la dernière classe achevée. Tout comme à l'EDSCI-I, on a distingué 3 niveaux d'instruction : le primaire, le secondaire et le supérieur. En Côte d’Ivoire, l'âge d'entrée dans le système scolaire se situe, en principe, entre 6 et 7 ans. L'entrée en secondaire a lieu, en théorie, à 12 ans et les études durent sept ans à ce niveau, pour se terminer par le Baccalauréat. Les tableaux 2.4.1 et 2.4.2 donnent, pour chaque sexe et par âge, la répartition des membres des ménages selon le niveau d'instruction atteint. 16 * Caractéristiques des ménages et des enquêtés Tableau 2.4.1 Niveau d'instruction de la population des femmes Répartition (en %) de la population féminine (de fait) des ménages, âgée de six ans et plus, par niveau d'instruction atteint et nombre médian d'années d’instruction selon l'âge et le milieu de résidence, EDSCI-II Côte d’Ivoire 1998-99 ___________________________________________________________________________________________ Niveau d'instruction Nombre___________________________________ médian Caractéristique Aucun Primaire Secondaire Supérieur ND Total Effectif d'années___________________________________________________________________________________________ Groupe d'âges 6-9 10-14 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 50-54 55-59 60-64 65 ou plus Milieu de résidence Abidjan Autres villes Ensemble urbain Rural Ensemble1 52,9 46,5 0,0 0,0 0,6 100,0 821 0,0 42,5 51,2 5,8 0,0 0,5 100,0 925 1,6 49,7 32,6 17,3 0,1 0,2 100,0 781 0,1 46,4 33,3 17,9 2,3 0,1 100,0 605 1,9 48,6 36,2 11,3 3,8 0,1 100,0 513 0,7 62,0 24,4 11,8 1,6 0,2 100,0 434 0,0 64,3 23,4 10,7 1,2 0,4 100,0 365 0,0 65,2 21,4 12,2 0,9 0,3 100,0 230 0,0 81,0 13,7 4,6 0,3 0,4 100,0 194 0,0 89,6 5,6 2,8 0,0 2,0 100,0 182 0,0 96,9 2,7 0,4 0,0 0,0 100,0 116 0,0 94,9 1,4 0,4 0,8 2,4 100,0 128 0,0 96,6 1,7 0,3 0,2 1,2 100,0 187 0,0 33,8 41,0 21,4 3,6 0,2 100,0 1 156 3,0 52,8 32,3 13,3 0,7 1,0 100,0 943 0,0 42,4 37,1 17,7 2,3 0,5 100,0 2 099 1,7 66,4 29,6 3,4 0,1 0,5 100,0 3 394 0,0 57,2 32,5 8,9 0,9 0,5 100,0 5 493 0,0 ___________________________________________________________________________________________ 1 Y compris les "non-determinés" Au niveau de l'ensemble du pays et tous âges confondus, à partir de 6 ans, plus de deux hommes sur cinq (44 %) et plus d'une femme sur deux (57 %) sont sans instruction. Le nombre médian d'années achevées dans le système scolaire est de 1,0 pour les hommes et de 0,0 pour les femmes. Les résultats mettent donc en évidence un faible niveau d’instruction de la population ivoirienne ainsi que la persistance d’écarts entre les hommes et les femmes. Néanmoins, par rapport aux résultats de 1994, on constate une diminution de la proportion de femmes sans instruction : de 62 %, la proportion est passée à 57 %. Cette amélioration du niveau d’instruction des femmes est particulièrement perceptible dans le groupe d’âges 6-9 ans où les proportions de femmes ayant atteint un niveau primaire sont passées de 43 % en 1994 à 47 % en 1998-99. Par contre, en ce qui concerne les hommes, l’amélioration est beaucoup moins importante puisque, au niveau global, les proportions de ceux n’ayant pas d’instruction sont restées quasiment stables, passant de 45 % en 1994 à 44 % en 1998-99; concernant les proportions d’hommes ayant le niveau primaire, elles sont passées de 35 % à 36 %. Aux niveaux secondaire et supérieur, on constate une très légère diminution, quel que soit le sexe. Environ un homme sur six (16 % ) et seulement 9 % des femmes ont un niveau secondaire. Lors de la précédente enquête, les proportions étaient de 18 % chez les hommes et 8 % chez les femmes. Enfin, 3 % des hommes et moins d’1 % des femmes ont atteint un niveau d’instruction supérieure. Du point de vue de l'âge, on constate tout d'abord que c’est dans le groupe d’âges 10-14 ans que la proportion de ceux et de celles n’ayant pas d’instruction est la plus faible (27 % des hommes et 43 % des femmes). Cette proportion diminue régulièrement des générations les plus anciennes aux plus jeunes, passant de 96 % chez les hommes de 65 ans ou plus à 27 % à 10-14 ans. Chez les femmes de 65 ans ou plus, 97 % n’avaient aucune instruction, mais cette proportion diminue régulièrement pour atteindre 43 % à 10-14 ans. Cette diminution des proportions de personnes sans instruction résulte en fait d’une amélioration progressive de l’instruction au fil des générations. Cependant, à 6-9 ans, âges auxquels les enfants devraient déjà être 2 Rapport du nombre de personnes d'un groupe d'âges donné fréquentant actuellement un établissement scolaire à la population totale de ce groupe d'âges. Caractéristiques des ménages et des enquêtés * 17 Tableau 2.4.2 Niveau d'instruction de la population des hommes Répartition (en %) de la population masculine (de fait) des ménages, âgée de six ans et plus, par niveau d'instruction atteint et nombre médian d'années d’instruction selon l'âge et le milieu de résidence, EDSCI-II Côte d’Ivoire 1998-99___________________________________________________________________________________________ Niveau d'instruction Nombre__________________________________ médian Caractéristique Aucun Primaire Secondaire Supérieur ND Total Effectif d'années___________________________________________________________________________________________ Groupe d'âges 6-9 10-14 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 50-54 55-59 60-64 65 ou plus Milieu de résidence Abidjan Autres villes Ensemble urbain Rural Ensemble1 44,3 54,9 0,0 0,0 0,8 100,0 791 0,0 27,0 66,6 5,7 0,0 0,7 100,0 935 2,7 34,2 36,0 29,1 0,5 0,2 100,0 608 4,3 37,2 30,0 25,9 6,4 0,4 100,0 546 4,2 36,2 25,7 30,2 7,6 0,3 100,0 470 5,3 48,0 21,9 23,1 6,1 0,9 100,0 412 1,6 45,6 22,4 25,8 5,7 0,5 100,0 321 3,2 52,1 19,5 22,9 4,5 1,0 100,0 248 0,0 50,6 16,8 23,4 8,4 0,7 100,0 187 0,0 62,9 14,8 17,9 3,7 0,7 100,0 168 0,0 72,4 16,9 5,7 1,8 3,2 100,0 113 0,0 90,7 6,9 1,4 1,0 0,0 100,0 118 0,0 96,2 1,6 1,0 0,6 0,6 100,0 186 0,0 23,4 34,0 31,8 9,9 0,8 100,0 1 073 5,3 38,2 32,7 24,7 3,1 1,4 100,0 803 2,8 29,7 33,5 28,8 7,0 1,1 100,0 1 876 4,6 51,7 38,1 9,0 0,7 0,4 100,0 3 229 0,0 43,6 36,4 16,3 3,0 0,7 100,0 5 105 1,0 ___________________________________________________________________________________________ 1 Y compris les "non-déterminés" dans le système éducatif, 44 % des garçons et 53 % des filles n’ont toujours pas d’instruction, ce qui signifie probablement qu'une partie importante des enfants entrent tardivement dans le système éducatif. Le niveau d'instruction atteint varie selon le milieu et la région de résidence. C’est dans les zones rurales que les proportions de personnes n'ayant pas d'instruction sont les plus élevées (52 %) des hommes et 66 % des femmes); dans les Autres Villes, on compte 38 % d'hommes et 53 % de femmes sans d'instruction; enfin, c’est en Abidjan que la proportion de personnes sans instruction est la plus faible : 23 % des hommes et 34 % des femmes. En outre, des questions relatives à la fréquentation scolaire ont été posées à toutes les personnes âgées de 6 à 24 ans. Ces questions ont permis de calculer des taux de scolarisation2 qui donnent une indication sur l’accès au système éducatif. Ces taux par sexe et par milieu de résidence selon les groupes d'âges figurent au tableau 2.5 et sont représentés au graphique 2.2. Au niveau national, le taux de scolarisation est de 50 % chez les enfants de 6-10 ans et c’est à 11-15 ans qu’il est le plus élevé (51 %), ces âges sont ceux qui correspondent, à la fois, au niveau primaire et au premier cycle du secondaire. À 16-20 ans, âges correspondant, en principe, au second cycle du secondaire, ce taux tombe à 20 % et, à 21-24 ans, il n'est plus que de 11 %. Par rapport à la précédente enquête, on constate que le taux de scolarisation à 6-15 ans a légèrement augmenté (48 % contre 50 %); par contre, entre 16 et 20 ans, il a diminué : de 23 % à 16-20 ans il est passé à 20 %. Le taux de scolarité à 21-24 ans est resté stable (11 %). 18 * Caractéristiques des ménages et des enquêtés Tableau 2.5 Taux de scolarisation Proportion de la population (de fait) des ménages, âgée de 6 à 24 ans, fréquentant un établissement scolaire, par âge, selon le sexe et le milieu de résidence, EDSCI-II Côte d’Ivoire 1998-99 ________________________________________________________________________________________________________ Hommes Femmes Ensemble ____________________________ ___________________________ __________________________ Groupe d'âges Urbain Rural Ensemble Urbain Rural Ensemble Urbain Rural Ensemble ________________________________________________________________________________________________________ 6-10 11-15 6-15 16-20 21-24 67,0 51,2 55,4 55,3 38,4 44,3 60,2 45,0 49,7 69,4 56,1 60,3 46,1 36,9 40,8 56,1 47,2 50,5 68,2 53,3 57,7 50,8 37,8 42,7 58,2 45,9 50,1 42,9 16,2 27,6 25,7 4,7 14,5 32,9 10,0 20,3 29,3 2,4 14,8 12,1 1,6 6,7 20,2 2,0 10,7 On constate par ailleurs que le taux de scolarisation est plus élevé en milieu urbain qu’en milieu rural et que les écarts se creusent avec l’âge. En effet, à 6-15 ans, le taux est de 58 % en milieu urbain contre 46 % en milieu rural. Entre 16 et 20 ans, en milieu urbain, un tiers des jeunes de 16-20 ans sont scolarisés contre un sur dix (10 %) en milieu rural et, à 21-24 ans, ces taux sont, respectivement, de 20 % contre 2 %. Ces disparités concernant l’accès à l’instruction s'expliquent, en grande partie, par une plus grande facilité d'accès à l'école des enfants du milieu urbain par rapport à ceux du milieu rural. Comme on pouvait s’y attendre, les taux de scolarisation des filles, quel que soit le milieu et l’âge, sont toujours inférieurs à ceux des garçons (graphique 2.2). En effet, à 6-15 ans, le taux de scolarisation des garçons est de 58 % contre 43 % chez les filles. Cet écart se creuse au fur et à mesure que l'âge (et donc, le niveau d'études) augmente : à 16-20 ans, 28 % des garçons sont toujours scolarisés contre seulement 15 % des filles et, à 21-24 ans, ce taux est de 15 % chez les garçons contre à peine 7 % chez les filles. Caractéristiques des ménages et des enquêtés * 19 Tableau 2.6 Caractéristiques des logements Répartition (en %) des ménages par caractéristiques des logements, selon le milieu de résidence, EDSCI-II Côte d’Ivoire 1998-99________________________________________________________________________________ Caractéristique Autres Ensemble des logements Abidjan villes urbain Rural Ensemble________________________________________________________________________________ Électricité Non Oui ND Total Approvisionnement en eau à boire Robinet dans le logement/cour/parcelle Robinet public Puits dans le logement/cour parcelle Puits public Source Rivière/ruisseau Mare/lac/barrage Autre Total Temps nécessaire pour s'approvisionner en eau Moins de 15 minutes (en %) Type de toilettes Chasse d'eau Latrines sommaires Latrines améliorées Pas de toilettes/nature ND Total Type de sol Terre/sable Bois/palmes/bambous Carrelage Ciment Autre matériau fini ND Total Nombre de personnes par pièce utilisée pour dormir 1-2 3-4 5-6 7 ou plus ND Total Moyenne Effectif de ménages 9,2 19,7 14,0 77,5 51,7 90,6 80,2 85,9 22,5 48,2 0,1 0,1 0,1 0,0 0,1 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 70,9 45,0 59,2 6,3 27,7 27,0 11,2 19,9 24,1 22,4 1,8 33,3 16,1 26,1 22,0 0,3 9,7 4,5 31,1 20,3 0,0 0,0 0,0 9,0 5,3 0,0 0,0 0,0 2,7 1,6 0,0 0,0 0,0 0,5 0,4 0,0 0,5 0,2 0,0 0,1 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 95,1 96,4 95,7 65,6 77,8 34,4 13,0 24,7 2,1 11,3 37,1 60,2 47,5 35,7 40,5 25,3 22,2 23,9 6,7 13,7 3,1 4,3 3,6 55,3 34,4 0,1 0,3 0,2 0,1 0,2 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 0,3 1,5 0,8 34,1 20,6 0,9 0,0 0,5 0,3 0,4 18,8 9,6 14,6 2,3 7,3 76,1 88,4 81,7 62,9 70,5 3,9 0,3 2,3 0,4 1,2 0,0 0,2 0,1 0,0 0,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 55,0 63,4 58,8 60,5 59,8 37,1 29,7 33,8 33,2 33,5 7,1 3,8 5,6 4,4 4,9 0,8 2,4 1,5 1,7 1,6 0,0 0,7 0,3 0,1 0,2 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 2,7 2,5 2,6 2,6 2,6 471 389 860 1 262 2 122 2.1.4 Caractéristiques des logements et biens possédés par le ménage Lors de l'enquête ménage, on a recueilli des informations sur les caractéristiques des logements (utilisation de l'électricité, approvisionnement en eau, type de toilettes, matériau du sol, etc.) ainsi que sur la possession de certains biens en vue de mesurer le niveau socio-économique et le niveau de confort du ménage. Selon les résultats présentés au tableau 2.6 et au graphique 2.3, on constate qu’environ un ménage sur deux (48 %) dispose de l’électricité. Par rapport à l’EDSCI-I de 1994, cette proportion a nettement augmenté puisque, à cette date, l’électricité n’était disponible que pour 37 % des ménages. Cependant, cette 20 * Caractéristiques des ménages et des enquêtés amélioration n’a pas permis de supprimer les écarts, toujours importants, entre les milieux de résidence, en particulier entre le milieu rural et le reste du pays. En effet, plus de quatre ménages urbains sur cinq (86 %) sont desservis par le réseau électrique contre seulement un peu plus d’un ménage rural sur cinq (23 %). En Abidjan, la quasi-totalité (91 %) des ménages disposent de l’électricité. Par ailleurs, en ce qui concerne le type d’approvisionnement en eau, les résultats montrent qu’au niveau global, plus d’un quart des ménages (28 %) disposent d’un robinet dans le logement ou dans la cour. Depuis 1994, cette proportion a augmenté puisqu’à cette date, seulement 23 % des ménages utilisaient de l’eau qui provenait d’un robinet. D’autre part, environ un ménage sur cinq (22 %) s’approvisionne à un robinet public; une même proportion de ménages dispose d’un puits dans le logement. Pour un ménage sur cinq (20 %), l’eau utilisée pour la consommation provient d’un puits public. Enfin, 7 % des ménages utilisent l’eau de surface. En outre, on constate que la principale source d'approvisionnement en eau varie fortement selon le milieu de résidence. En milieu urbain, 59 % des ménages disposent d’un robinet dans le logement et 20 % utilisent l’eau d’un robinet public; en milieu rural, ces proportions sont respectivement de 6 % et 24 %. Près d’un tiers des ménages du milieu rural, utilisent de l’eau provenant de puits publics et 12 % utilisent de l’eau de surface. En ce qui concerne le temps nécessaire pour s’approvisionner en eau, on constate que plus des trois quarts (78 %) des ménages mettent moins de 15 minutes. Cette proportion varie de 96 % en urbain à 66 % en rural. Les trois quarts des ménages ivoiriens (75 %) ne disposent pas de toilettes adéquates, puisque 41 % utilisent des installations sanitaires sommaires et 34 % ne disposent d’aucun type de toilettes. Seulement 14 % des ménages utilisent des latrines améliorées et 11 % disposent de toilettes avec chasse d'eau. Les différences entre milieux de résidence sont très importantes : en milieu rural, plus de la moitié des ménages (55 %) ne possèdent pas de toilettes; cette proportion n’est que de 4 % en milieu urbain où le type de toilettes le plus fréquent est les latrines sommaires (48 %). C’est en Abidjan que les ménages disposant de chasse d’eau sont proportionnellement les plus nombreux (34 %). Caractéristiques des ménages et des enquêtés * 21 Tableau 2.7 Biens durables possédés par le ménage Pourcentage de ménages possédant certains biens de consommation durables, selon le milieu de résidence, EDSCI-II Côte d’Ivoire 1998-99______________________________________________________________________ Autres Ensemble Biens durables Abidjan villes urbain Rural Ensemble______________________________________________________________________ Radio Télévision Téléphone Réfrigérateur Réchaud/cuisinière Bicyclette Motocyclette Voiture Aucun Effectif de ménages 79,7 71,5 76,0 59,2 66,0 56,0 46,0 51,4 13,3 28,7 13,2 6,5 10,2 1,6 5,1 33,4 25,3 29,7 6,0 15,6 43,2 16,6 31,2 4,6 15,3 5,1 17,2 10,5 42,5 29,6 1,6 18,1 9,1 14,4 12,2 11,3 7,1 9,4 2,9 5,5 11,7 18,6 14,8 25,5 21,2 471 389 860 1 262 2 122 En ce qui concerne le type de sol des logements, les résultats montrent que 71 % des ménages vivent dans des logements dont le sol est en ciment. Cette proportion varie d’un minimum de 63 % en rural, où plus d‘un tiers des ménages (34 %) ont un sol en terre/sable, à un maximum de 88 % dans les Autres Villes. Le nombre de personnes qui dorment dans une même pièce fournit une indication sur le niveau de promiscuité, qui est lié à la situation socio-économique du ménage. En effet, plus le ménage est pauvre, moins il dispose d'espace pour vivre et, en cas de maladie, plus le risque de contagion dans le ménage est important. Le tableau 2.6 montre que, dans 60 % des cas, une ou deux personnes dorment dans une même pièce et que, dans 34 % des cas, trois ou quatre personnes dorment dans une même pièce. De plus, dans 5 % des ménages, on constate que cinq ou six personnes partagent la même pièce et, dans 2 % des cas, sept personnes ou plus dorment dans une même pièce. En moyenne, 2,6 personnes dorment dans une même pièce. Cet indicateur ne varie pas quel que soit le milieu de résidence et, de plus, il est demeuré constant depuis l'EDSCI-I de 1994. 2.1.5 Biens possédés par le ménage Les questions posées sur les biens de consommation durables des ménages ont porté sur la possession d'un poste radio, d'un poste téléviseur, d'un téléphone, d'un réfrigérateur et de certains moyens de transport tels que la bicyclette, la motocyclette, la voiture. Le tableau 2.7 présente les proportions de ménages possédant ces biens, selon le milieu de résidence. Tout d’abord, au niveau national, on constate que 21 % des ménages ont déclaré ne rien posséder. Cette proportion varie d’un maximum de 26 % en milieu rural à un minimum de 12 % en Abidjan. La radio est le bien le plus répandu parmi les ménages ivoiriens (66 %), aussi bien en milieu urbain (76 %) qu'en milieu rural (59 %). De plus, au niveau national, on constate que 29 % des ménages possèdent un poste téléviseur : c’est en Abidjan que cette proportion est la plus élevée (56 %) et en milieu rural qu’elle est la plus faible (13 %). Après la radio et la télévision, c’est la bicyclette qui a été le bien le plus fréquemment cité : 30 % des ménages ayant déclaré en posséder une; cette proportion est plus élevée en milieu rural que dans le reste du pays (43 %). Dans environ 16 % des cas, les ménages ont déclaré posséder un réfrigérateur mais ce bien de consommation est beaucoup plus répandu en milieu urbain qu’en milieu rural (30 % contre 6 %). Il en est de même du réchaud/cuisinière (31 % contre 5 %). Enfin la voiture et surtout le téléphone restent le privilège d’une faible proportion de ménages (respectivement 6 % et 5 %), en particulier de ménages vivant en Abidjan où 13 % ont déclaré posséder un téléphone et 11 % une voiture; par comparaison, en milieu rural, ces proportions sont respectivement de 2 % et de 3 %. 22 * Caractéristiques des ménages et des enquêtés 2.2 ENQUÊTE INDIVIDUELLE L'étude des caractéristiques socio-économiques des personnes enquêtées est essentielle pour comprendre et expliquer les comportements en matière de fécondité, de contraception, d'hygiène, de nutrition et d'utilisation des services. Le questionnaire individuel a permis de recueillir quelques-unes de ces caractéristiques tels que l'âge, le milieu de résidence, le niveau d'instruction, l'état matrimonial et la religion. Cette section présente les caractéristiques des femmes et des hommes enquêtés, caractéristiques qui, dans la suite de l'analyse, seront utilisées comme variables de classification de la plupart des phénomènes étudiés. Par ailleurs, cette section porte aussi sur l'accès aux média des femmes et des hommes, ce qui est d'une importance particulière pour la mise en place des programmes de planification familiale et de santé. Enfin, une section particulière sera consacrée à l'activité économique des enquêtés. 2.2.1 Caractéristiques socio-démographiques des enquêtés L'âge, variable fondamentale de l'analyse des phénomènes démographiques, est l'une des informations les plus difficiles à obtenir lorsque l’enregistrement des événements, en particulier les naissances, n’est pas généralisé. De ce fait, un soin particulier a été accordé à son estimation au moment de l'enquête individuelle. On demandait d'abord aux femmes et aux hommes leur date de naissance, puis leur âge. Lorsque la date de naissance et l'âge étaient obtenus, l'enquêtrice contrôlait la cohérence des deux informations. Dans le cas où l'enquêté ne connaissait pas sa date de naissance ou son âge, l'enquêtrice essayait d'obtenir un document officiel (carte d'identité, acte de naissance, etc.) où figure la date de naissance. Lorsqu'aucun document n'était disponible, l'enquêtrice devait estimer l'âge de la femme ou de l'homme, soit par comparaison avec l'âge d'autres membres du ménage, soit par déduction à partir de certains événements marquants (mariage, décès, etc.) de l'enquêté, ou encore en utilisant le calendrier historique. La distribution des femmes de 15-49 ans par groupe d'âges quinquennal présente une allure assez régulière (tableau 2.8), les proportions des femmes de chaque groupe d'âges diminuant régulièrement au fur et à mesure que l'on avance vers les âges élevés, passant de 26 % entre 15-19 ans à 14 % à 30-34 ans et à 6 % à 45-49 ans. On observe également que près des deux tiers des femmes (61 %) sont âgées de moins de 30 ans. Pour être sélectionnés en vue de l'enquête individuelle, les hommes devaient être âgés de 15 à 59 ans. Plus de la moitié des hommes enquêtés ont moins de 30 ans (53 %). La structure de cette population présente, comme pour les femmes, une allure qui se rétrécit régulièrement, passant de 20 % dans la tranche d'âges 15-19 ans à 7 % à 45-49 ans. Concernant l'état matrimonial (graphique 2.4), précisons que, dans le cadre de l’EDSCI-II, ont été considérés en union tous les hommes et toutes les femmes mariés, de façon formelle ou non, ainsi que ceux vivant en union consensuelle. Selon cette définition, on constate que la majorité des femmes (61 %) étaient en union au moment de l'enquête. À l'inverse, seulement 30 % étaient célibataires. Cette proportion est en légère augmentation par rapport à 1994 où elle n’était que de 26 %. La proportion de femmes en rupture d'union (veuves, divorcées, séparées) représente 8 % des enquêtées. Chez les hommes, on observe une répartition de même type mais avec une proportion de célibataires (47 %) beaucoup plus élevée que chez les femmes (30 %), du fait d'un âge à l'union beaucoup plus tardif chez les hommes que chez les femmes. Chez les hommes, 48 % étaient en union au moment de l’enquête. Enfin, on remarque que la proportion d'hommes en rupture d'union (5 %) est plus faible que chez les femmes (8 %); ce résultat s'explique, en partie, par la polygamie ainsi que par la facilité de remariage des hommes divorcés et veufs, surtout aux âges avancés. Caractéristiques des ménages et des enquêtés * 23 Tableau 2.8 Caractéristiques socio-démographiques des enquêtés Répartition (en %) des femmes et des hommes enquêtés par âge, état matrimonial, milieu de résidence, niveau d'instruction, religion, et ethnie, EDSCI-II Côte d’Ivoire 1998-99 ________________________________________________________________________________________________ Femmes Hommes ________________________________ _______________________________ Effectif Effectif Caractéristique Pourcentage ____________________ Pourcentage ___________________ socio-démographique pondéré Pondéré Non pondéré pondéré Pondéré Non pondéré ________________________________________________________________________________________________ Âge des enquêt(é)s 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 50-54 55-59 État matrimonial actuel Jamais marié En union Veuf Divorcé/séparé Milieu de résidence Abidjan Autres villes Ensemble urbain Rural Niveau d'instruction Aucun Primaire Secondaire 1er cycle Secondaire 2è cycle Supérieur Religion Catholique Protestante Musulmane Traditionnelle/Autre Ethnie Akan Krou Mandé du Nord Mandé du Sud Gur Autres Ensemble 25,5 775 804 20,3 180 176 19,0 577 625 17,8 158 165 16,5 501 500 15,1 134 142 13,8 419 399 13,1 116 116 11,5 349 324 9,4 83 89 7,6 230 227 7,6 67 65 6,2 188 161 6,8 60 57 NA NA NA 5,9 52 45 NA NA NA 3,9 35 31 30,4 925 1 064 47,3 419 439 61,3 1 863 1 716 48,0 425 403 2,0 62 59 0,0 0 0 6,2 190 201 4,7 42 44 25,2 766 1 154 26,2 233 342 16,7 508 913 16,2 144 242 41,9 1 275 2 067 42,5 376 584 58,1 1 765 973 57,5 510 302 55,9 1 700 1 506 40,1 355 296 28,8 875 892 24,7 219 211 10,9 332 440 19,8 175 192 2,9 87 129 9,8 87 114 1,5 47 73 5,7 50 73 24,3 740 792 24,8 219 246 16,3 496 519 12,9 115 118 34,7 1 054 1 125 37,7 334 328 24,7 750 604 24,6 218 194 29,8 907 946 NA NA NA 11,0 335 356 NA NA NA 12,1 366 404 NA NA NA 10,3 313 251 NA NA NA 14,6 442 390 NA NA NA 22,2 676 693 NA NA NA 100,0 3 040 3 040 100,0 886 886 _________________________________________________________________________________________________ NA = Non applicable 3 La question sur l’ethnie n’a pas été posée aux homm es. 24 * Caractéristiques des ménages et des enquêtés En ce qui concerne la répartition de la population selon le milieu de résidence, on constate que plus de la moitié des hommes et des femmes vivent en milieu rural (58 % dans les deux cas) et qu’Abidjan concentre environ un quart de la population. Selon les données recueillies sur la religion pratiquée, on constate que plus d’une Ivoirienne sur trois (35 %) est musulmane; chez les hommes, cette proportion est de 38 %. Les Catholiques représentent un quart de la population (24 % chez les femmes et 25 % chez les hommes). Un quart des Ivoiriens et des Ivoiriennes ont déclaré pratiquer une religion traditionnelle et enfin 16 % des femmes et 13 % des hommes sont protestants. Concernant l’ethnie3, le grand groupe le plus représenté est celui des Akans qui regroupe 30 % des femmes. Les Gur regroupent ensuite 15 %, suivi des Mandé du Nord (12 % ) des Krou (11 %) et enfin des Mandé du Sud (10 %). En ce qui concerne le niveau d'instruction, les données du tableau 2.9 montrent que 56 % des femmes de 15-49 ans et 40 % des hommes de 15-59 ans n'ont jamais fréquenté l'école. Par ailleurs, 29 % des femmes et 25 % des hommes ont un niveau primaire. Les femmes ayant un niveau d'instruction secondaire ne représentent que 14 % alors que cette proportion atteint 30 % chez les hommes. Enfin, 2 % des femmes ont un niveau d’études supérieures contre 6 % des hommes. Selon les données du tableau 2.9, on constate que la proportion des femmes sans instruction diminue au fil des générations, passant de 82 % chez les femmes de 45-49 ans à 51 % dans le groupe d'âges 15-19 ans. Corrélativement, les proportions de femmes ayant un niveau d'instruction primaire augmentent au fil des générations : de 13 % dans le groupe d’âges 45-49 ans, la proportion atteint 31 % à 15-19 ans. La proportion de femmes ayant atteint le niveau secondaire reste faible (14 %), mais cependant, elle augmente également des générations les plus anciennes aux plus jeunes, passant de 5 % chez les femmes âgées de Caractéristiques des ménages et des enquêtés * 25 Tableau 2.9 Niveau d'instruction des femmes et des hommes enquêtés Répartition (en %) des femmes et des hommes par niveau d'instruction atteint, selon le groupe d'âges et le milieu de résidence, EDSCI-II Côte d’Ivoire 1998-99 ________________________________________________________________________________________________________ Niveau d'instruction des femmes Niveau d'instruction des hommes __________________________________________ _________________________________________ Secon- Supé- Secon- Supé- Caractéristique Aucun Primaire daire rieur Total Effectif Aucun Primaire daire rieur Total Effectif ________________________________________________________________________________________________________ Groupe d'âges 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 50-54 55-59 Milieu de résidence Abidjan Autres villes Ensemble urbain Rural Ensemble 51,3 31,2 17,4 0,1 100,0 775 31,5 32,6 35,2 0,7 100,0 180 47,0 32,8 17,7 2,5 100,0 577 33,7 28,3 28,2 9,7 100,0 158 47,2 37,7 11,4 3,7 100,0 501 35,8 22,3 32,0 10,0 100,0 134 61,2 25,0 12,4 1,3 100,0 419 43,3 23,7 24,3 8,7 100,0 116 67,6 20,6 10,4 1,5 100,0 349 30,9 26,3 38,9 3,9 100,0 83 64,3 23,3 11,8 0,6 100,0 230 51,2 20,7 25,3 2,8 100,0 67 81,8 13,3 4,6 0,3 100,0 188 51,5 16,6 29,0 2,9 100,0 60 NA NA NA NA NA 0 58,2 11,9 26,1 3,8 100,0 52 NA NA NA NA NA 0 72,8 17,3 6,3 3,7 100,0 35 33,3 33,8 27,7 5,2 100,0 766 19,5 23,6 41,8 15,0 100,0 233 52,9 25,6 20,5 1,0 100,0 508 31,2 21,2 41,6 6,0 100,0 144 41,1 30,5 24,9 3,5 100,0 1 275 24,0 22,7 41,7 11,6 100,0 376 66,6 27,5 5,8 0,1 100,0 1 765 52,0 26,2 20,5 1,3 100,0 510 55,9 28,8 13,8 1,5 100,0 3 040 40,1 24,7 29,5 5,7 100,0 886 _________________________________________________________________________________________________________ NA = Non applicable 45-49 ans à 18 % chez celles de 20-24 ans. Selon le milieu de résidence, on constate que 28 % des femmes du milieu rural ont atteint le niveau d'instruction primaire, contre 31 % en milieu urbain. C’est en Abidjan que la proportion de femmes ayant un niveau secondaire est la plus élevée (28 %). Chez les hommes, 60 % ont fréquenté l'école et 25 % ont atteint le niveau d'instruction primaire. Tout comme chez les femmes, les proportions d'hommes instruits sont plus élevées parmi les jeunes générations que parmi les plus âgées; à 55-59 ans, 73 % des hommes n'ont jamais fréquenté l'école contre 32 % pour les 15-19 ans; 17 % de ceux âgés de 55-59 ans ont un niveau primaire contre 33 % parmi ceux de 15-19 ans. Par ailleurs, en milieu rural, seulement 48 % des hommes sont allés à l'école contre 76 % en milieu urbain. Le tableau 2.10 présente la répartition des femmes de 15-24 ans qui ont fréquenté l’école selon qu'elles la fréquentaient ou non au moment de l'enquête. Dans ce tableau, figure également la répartition des femmes de 15-24 ans qui ne sont plus scolarisées selon les raisons qui les ont poussées à quitter l'école. Sur l'ensemble des femmes de 15-24 ans ayant fréquenté l’école, 74 % avaient arrêté leurs études au moment de l'enquête. La raison la plus souvent citée pour expliquer l'arrêt des études est l’échec à l’examen (27 %). En outre, près d’une femme sur cinq (19 %) a déclaré qu’elle avait dû abandonner l’école parce qu’elle ne pouvait pas payer les frais scolaires. Plus d’une femme sur dix (13 %) a déclaré avoir abandonné l’école par manque d’intérêt. Quel que soit le niveau d’instruction atteint par les femmes, on constate que c’est l’échec à l’examen qui est la raison d’abandon de l’école la plus fréquemment citée. L’impossibilité de payer l’école contribue également, de manière importante, à l’abandon scolaire. Enfin, on constate qu’un quart des femmes ayant un niveau primaire incomplet ont déclaré avoir abandonné l’école par manque d’intérêt. 26 * Caractéristiques des ménages et des enquêtés Tableau 2.10 Fréquentation scolaire et raisons de l'abandon de l'école Répartition (en %) des femmes de 15 à 24 ans par fréquentation scolaire et raisons de l'abandon de l'école, selon le niveau d'instruction atteint, EDSCI-II Côte d’Ivoire 1998-99 ________________________________________________________________________________________ Niveau d'instruction________________________________________________ Secondaire Primaire Primaire Secondaire complet ou Fréquentation incomplet complet incomplet supérieur Ensemble ________________________________________________________________________________________ Fréquente actuellement Oui 4,1 5,8 59,7 71,1 25,6 Non 95,9 93,9 40,0 27,5 74,2 NSP/ND 0,0 0,3 0,3 1,4 0,2 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Raisons d'abandon scolaire Fréquente actuellement 4,1 5,8 59,7 71,1 25,6 Est tombée enceinte 0,3 2,3 4,9 4,2 2,5 S'est mariée 0,3 1,8 0,8 0,0 0,8 S'occupe des enfan ts 0,3 1,0 0,0 0,0 0,4 Aide sa famile 3,1 1,8 0,3 0,0 1,7 Ne pouvait payer école 23,1 21,5 12,3 8,0 18,5 Avait besoin d'argent 1,9 1,4 0,0 5,5 1,3 Préférence emploi/travailler 0,7 4,6 1,0 3,8 2,0 Assez diplômée 0,7 0,4 0,3 1,7 0,6 N'a pas réussi examen 31,8 38,9 15,0 2,1 26,8 N'aimait pas l'école 25,4 9,9 3,5 0,0 13,1 École non accessible 0,5 0,0 0,0 0,0 0,2 Problémes de santé 5,4 6,0 1,5 0,0 4,0 Autre 2,5 4,3 0,4 2,1 2,3 NSP/ND 0,0 0,3 0,3 1,4 0,2 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Effectif 253 178 220 33 684 Tableau 2.11 Caractéristiques différentielles des couples Répartition (en %) des couples par différence d'âges entre conjoints et différence de niveau d'instruction, EDSCI-II Côte d’Ivoire 1998-99____________________________________________ Différence Pourcentage Effectif____________________________________________ Âge Femme plus âgée Homme + âgé de : 0-4 ans 5-9 ans 10-14 ans 15 ans ou plus Difference d'âges moyenne 1ère femme 2e femme ou+ Ensemble des femmes Niveau d'instruction Homme et femme : aucun Femme instruite, homme non Homme instruit, femme non Homme et femme instruits Total 5,7 20 21,6 78 30,7 111 22,5 81 19,6 71 9,0 319 13,6 42 9,6 361 44,2 159 5,5 20 23,4 84 27,0 97 100,0 361 2.2.2 Caractéristiques des couples Parmi les hommes interviewés, 425 étaient en union au moment de l'enquête et, parmi ces derniers, seulement 361 ont eu leur épouse qui a également été enquêtée. Il est alors possible d'associer l'homme à sa femme et de reconstituer ainsi des couples qui, par la suite, seront étudiés du point de vue de leur convergence ou divergence d'idées en matière de planification familiale et de la dimension idéale de la famille. Il faut préciser que dans les cas où plusieurs épouses d'un même homme étaient interrogées, cet homme a été associé à chacune de ses femmes pour former autant de différents couples : c'est ainsi que 361 couples ont pu être formés. Pour cette raison, au niveau du couple, on ne compare l'homme qu'avec une seule de ses épouses. On présente ici quelques-unes des caractéristiques des 361 couples qui ont ainsi été reconstitués (tableau 2.11). Dans la quasi-totalité des couples (94 %), le mari est plus âgé que sa femme : dans 22 % des cas, la différence d'âges est de 0-4 ans, dans 31 % des cas, Caractéristiques des ménages et des enquêtés * 27 Tableau 2.12 Accès aux média Pourcentage de femmes et d'hommes qui, habituellement, lisent un journal, regardent la télévision au moins une fois par jour et/ou écoutent la radio au moins une fois par jour selon certaines caractéristiques socio-démographiques (pour les femmes), EDSCI-II Côte d’Ivoire 1998-99______________________________________________________________________________ Lit un Écoute journal Regarde la la radio au moins TV au moins au moins Les Aucun une fois/ une fois/ une fois/ trois Caractéristique média semaine semaine jour média Effectif______________________________________________________________________________ Groupe d'âges 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 Milieu de résidence Abidjan Autres villes Ensemble urbain Rural Niveau d'instruction Aucun Primaire Secondaire ou plus Ensemble des femmes 24,3 17,2 72,4 26,1 8,2 775 20,6 21,3 72,0 37,2 11,3 577 34,9 18,3 56,6 32,2 10,6 501 38,4 13,7 52,5 31,6 8,6 419 48,6 11,0 42,0 23,0 5,9 349 42,3 14,6 45,5 32,7 9,3 230 52,5 5,7 35,7 24,1 4,5 188 13,0 33,1 82,0 35,4 17,5 766 20,7 21,2 72,9 37,8 12,8 508 16,1 28,4 78,4 36,4 15,7 1 275 45,5 7,2 45,3 25,4 3,9 1 765 49,6 0,2 43,5 17,1 0,0 1 700 17,5 22,1 73,7 40,0 10,4 875 2,8 62,7 89,3 58,2 38,1 465 33,2 16,1 59,2 30,0 8,8 3 040 ______________________________________________________________________________ Ensemble des hommes 17,0 28,5 65,5 59,2 18,5 886 l'écart est de 5-9 ans et, pour un peu plus d’un couple sur cinq (23 %), l'écart est de 10 à 14 ans; enfin, dans 20 % des couples, le mari a, au moins, 15 ans de plus que sa femme. En moyenne, les maris ont 9,6 ans de plus que leurs femmes. Comme il fallait s'y attendre, l'écart d'âges entre conjoints est beaucoup moins important quand il s'agit d'une première épouse (9 ans) que lorsqu'il s'agit d'une deuxième épouse (13,6 ans). Les caractéristiques selon le niveau d'instruction montrent que dans 44 % des cas, l’homme et la femme n’ont aucun niveau d’instruction. À l'opposé, dans 27 % des cas, les deux partenaires sont instruits. Lorsqu'un seul des partenaires est instruit, c'est le plus souvent l'homme (23 %) et il est rare (6 % des cas) de trouver une femme instruite mariée à un homme sans instruction. 2.2.3 Accès aux média La réussite des programmes d'éducation et d'information concernant, en particulier, la planification familiale, la santé, ainsi que les IST et le sida dépendent en grande partie de l'accès des populations aux média. Les questions sur l’accès de la population aux moyens modernes d'information, que ce soit la presse audio-visuelle ou écrite sont donc d’une grande importance. Il faut rappeler qu'il n'est pas nécessaire de posséder un poste de radio ou de télévision pour recevoir les informations; de nombreuses personnes peuvent aller écouter la radio ou regarder la télévision chez des voisins. Les données du tableau 2.12 montrent que, dans l'ensemble, une femme sur trois (33 %) n’a pas accès aux média. Cette proportion a néanmoins diminué depuis 1994; à cette date, 42 % des femmes avaient déclaré n’avoir accès à aucun média. Cependant, plus d’une femme sur deux (59 %) regarde la télévision au moins une fois par semaine. Environ une femme sur 28 * Caractéristiques des ménages et des enquêtés six (16 %) lit un journal au moins une fois par semaine et 30 % des femmes ont déclaré écouter la radio au moins une fois par jour. Chez les hommes, 17 % n'ont accès à aucun média, 29 % lisent un journal, 66 % regardent la télévision et 59 % écoutent la radio. Dans l’ensemble, seulement 9 % des femmes et 19 % des hommes écoutent la radio tous les jours, regardent la télévision et lisent le journal, au moins, une fois par semaine. Chez les femmes, l'accès aux média varie généralement avec l'âge, le milieu de résidence et le niveau d'instruction. En effet, environ une femme de 15-24 ans sur dix a accès aux trois sources d’informations, contre moins de 5 % à 45-49 ans. Par ailleurs, l'accès aux média est beaucoup plus fréquent en milieu urbain qu'en milieu rural (respectivement, 16 % et 4 % des femmes ont accès aux trois sources d’informations). Parmi les citadines, 28 % des femmes lisent un journal, 78 % regardent la télévision, au moins, une fois par semaine et 36 % écoutent la radio, au moins, une fois par jour. En milieu rural, ces proportions sont respectivement de 7 %, 45 % et 25 %. De même, plus les femmes sont instruites, plus elles ont fréquemment accès aux média. Parmi les enquêtées de niveau secondaire ou supérieur, 63 % lisent un journal, 89 % regardent la télévision, 58 % écoutent la radio et 38 % ont accès aux trois sources d’informations; à l’opposé, parmi les femmes sans instruction, 50 % n’ont accès à aucun média. 2.2.4 Activité économique L’EDSCI-II a collecté des informations relatives à l'emploi des femmes et des hommes. Selon la définition adoptée dans l'enquête, est considérée comme ayant un emploi, toute personne ayant déclaré une activité régulière ou non dans le secteur formel ou informel, avec une contrepartie financière ou non. Le tableau 2.13 donne la répartition des femmes selon qu'elles ont un emploi ou non, par caractéristiques socio- démographiques. Près d’un quart des femmes (23 %) ne travaillaient pas au moment de l'enquête : dans leur majorité (20 %) ces femmes n’avaient pas travaillé au cours des douze derniers mois; par contre une minorité (3 %) avaient occupé une activité quelconque au cours de l’année précédant l’enquête. Parmi les femmes travaillant au moment de l’enquête (77 %), environ les trois quarts (59 %) avaient travaillé toute l'année, une sur dix (10 %) était occupée à des activités saisonnières et 8 % n'occupaient qu’un emploi occasionnel. Caractéristiques des ménages et des enquêtés * 29 Tableau 2.13 Emploi Répartition (en %) des femmes selon qu'elles ont ou non un emploi et selon la durée de l'emploi, par caractéristique socio-démographique, EDSCI-II Côte d’Ivoire 1998-99__________________________________________________________________________________________________ Ne travaille pas au moment de l'enquête____________________ N'a pas A travaillé travaillé Travaille au moment de l'enquête dans dans _____________________________ les 12 les 12 Saison- derniers derniers Toute nière- Occasion- Caractéristique mois mois l'année ment nellement Total1 Effectif___________________________________________________________________________________________________ Groupe d'âges 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 Milieu de résidence Abidjan Autres villes Ensemble urbain Rural Niveau d'instruction Aucun Primaire Secondaire ou plus Ensemble 34,1 3,3 43,9 9,9 8,7 100,0 775 27,0 4,5 48,1 11,4 8,9 100,0 577 15,0 3,4 63,1 9,8 8,7 100,0 501 12,5 2,0 63,7 11,6 10,0 100,0 419 7,0 3,5 78,5 6,4 4,6 100,0 349 7,9 1,2 79,1 5,7 6,1 100,0 230 10,1 1,0 73,9 10,2 4,8 100,0 188 34,9 5,6 47,8 3,9 7,7 100,0 766 35,2 3,2 46,8 6,4 8,2 100,0 508 35,0 4,7 47,4 4,9 7,9 100,0 1 275 9,2 2,0 67,5 13,2 8,1 100,0 1 765 11,9 2,5 66,6 12,3 6,7 100,0 1 700 21,7 4,1 56,7 7,2 10,2 100,0 875 46,9 3,3 36,1 5,0 8,7 100,0 465 20,1 3,1 59,1 9,7 8,0 100,0 3 040 ___________________________________________________________________________________________________ 1 Y compris les "non-déterminés" L'analyse des résultats met en évidence des disparités selon l'âge. Comme on pouvait s'y attendre, les jeunes femmes étaient, proportionnellement, moins nombreuses à travailler au moment de l'enquête que les femmes les plus âgées : 37 % des femmes de 15-19 ans ne travaillaient pas au moment de l’enquête, contre 18 % à 25-29 ans, et 11 % à 35-39 ans. Selon le milieu de résidence, on constate que la proportion de femmes rurales occupées au moment de l'enquête est nettement supérieure à celle des femmes du milieu urbain (89 % contre 60 %). Cependant, en milieu rural, la proportion de femmes ayant déclaré travailler saisonnièrement est beaucoup plus élevée qu’en milieu urbain (13 % contre 5 %). Par ailleurs, en urbain, près de la moitié des femmes (47 %) ont déclaré travailler toute l’année, contre 68 % en milieu rural. Du point de vue de l'instruction, c'est parmi les femmes ayant, au moins, un niveau d'instruction secondaire ou plus, que la proportion de celles ne travaillant pas au moment de l’enquête est la plus élevée (50 %). À l’opposé, ce sont les femmes sans instruction qui étaient, proportionnellement, les plus nombreuses à travailler au moment de l'enquête (86 %). Les femmes qui exercent une activité sont, dans 48 % des cas, occupées dans l'agriculture : Soit elles travaillent sur une terre familiale (32 %), soit sur leur propre terre (7 %) ou encore sur une terre louée ou appartenant à quelqu’un d’autre (4 %) (tableau 2.14). Les ventes/services (45 %) constituent le second secteur d’activité le plus important. Enfin, 4 % des femmes occupent un emploi manuel non qualifié, et seulement 3 % des femmes ont un emploi de cadre. En milieu urbain, 81 % des femmes travaillent dans le secteur des ventes et services alors qu’en milieu rural, c’est dans le secteur agricole que travaillent la majorité des femmes (68 % ). Selon le niveau d'instruction, les résultats montrent que 60 % des femmes sans niveau d’instruction ont un emploi dans l'agriculture. Quand les femmes ont, au moins, un niveau primaire, dans plus de la moitié des cas, elles travaillent dans les ventes et services (57 %). 30 * Caractéristiques des ménages et des enquêtés Tableau 2.14 Occupation des femmes Répartition (en %) des femmes ayant un emploi par type d'occupation actuelle et par catégorie de terres sur lesquelles elles travaillent, selon les caractéristiques socio-démographiques, EDSCI-II Côte d’Ivoire 1998-99 __________________________________________________________________________________________________________ Occupation de l'enquêtée _________________________________________________________________________ Non-agricole _______________________________________ Profes- Agricole sionnel/ Effectif _______________________________ Techni- Travail de cien/ Ventes, manuel Travail femmes Propre Terre Terre Admini- Ser- non manuel ayant un Caractéristique terre familiale louée Autre stration vices qualifié qualifié Autre Total emploi __________________________________________________________________________________________________________ Groupe d'âges 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 Milieu de résidence Abidjan Autres villes Ensemble urbain Rural Niveau d'instruction Aucun Primaire Secondaire ou plus Ensemble 2,6 31,9 2,6 6,4 0,5 50,4 5,6 0,0 0,0 100,0 485 5,7 25,5 3,2 5,4 1,4 51,8 7,1 0,0 0,0 100,0 395 7,5 29,3 4,5 3,7 3,3 47,6 3,8 0,2 0,1 100,0 409 7,5 28,5 5,6 5,5 5,2 45,3 2,5 0,0 0,0 100,0 358 10,0 39,1 3,1 2,9 3,5 36,6 4,0 0,0 0,8 100,0 312 10,1 33,4 4,2 6,1 6,5 38,2 1,5 0,0 0,0 100,0 209 12,8 41,4 7,6 4,6 1,6 30,3 0,5 0,0 1,1 100,0 167 0,2 0,8 0,5 0,2 7,5 83,7 6,9 0,2 0,3 100,0 455 2,5 8,1 1,9 0,9 3,1 77,8 5,6 0,0 0,0 100,0 313 1,1 3,8 1,0 0,5 5,7 81,3 6,4 0,1 0,2 100,0 768 10,1 45,3 5,6 7,2 1,5 27,2 3,0 0,0 0,2 100,0 1 568 8,2 38,0 6,0 7,4 0,0 37,5 2,8 0,0 0,1 100,0 1 455 6,2 26,7 1,0 1,2 1,6 57,0 6,3 0,0 0,0 100,0 649 2,9 5,3 0,8 0,0 24,5 58,5 6,4 0,3 1,3 100,0 231 7,1 31,6 4,1 5,0 2,9 45,0 4,1 0,0 0,2 100,0 2 336 Parmi les hommes interrogés, 84 % exerçaient une activité quelconque au moment de l'enquête (tableau 2.15). Cette proportion augmente considérablement avec l'âge passant de 75 % dans la tranche d'âges 20-24 ans à 95 % à 40-44 ans. La faible proportion de jeunes dans la vie active s'explique, en grande partie, par le fait qu'ils fréquentent encore l'école. Les hommes qui travaillaient au moment de l'enquête sont, en proportion, plus nombreux en milieu rural (91 %) qu'en milieu urbain (74 %). Par ailleurs, ceux qui sont sans instruction sont plus fréquemment actifs (97 %) que ceux qui ont le niveau d’instruction primaire (90 %) et surtout que ceux de niveau secondaire ou plus (65 %). Au niveau national, on constate que 43 % des hommes actifs sont employés dans l’agriculture (contre 48 % des femmes), 13 % dans les ventes et services,18 % occupent un emploi manuel non qualifié et 9 % ont des emplois de technicien ou travaillent dans l’administration. En milieu rural, 69 % des hommes sont occupés dans l’agriculture et, comme chez les femmes, c'est dans les centres urbains que la proportion d'hommes occupés dans les ventes et services (21 %) est la plus élevée. Caractéristiques des ménages et des enquêtés * 31 Tableau 2.15 Occupation des hommes Répartition (en %) des hommes selon qu'ils ont ou non un emploi, selon le type d'occupation actuelle et par catégorie de terres sur lesquelles ils travaillent, selon les caractéristiques socio-démographiques, EDSCI-II Côte d’Ivoire 1998-99 ___________________________________________________________________________________________________________________ Occupation de l'enquêtée _________________________________________________________________________ Non-agricole _______________________________________ Profes- Agricole sionnel/ _______________________________ Techni- Travail Effectif Ne cien/ Ventes, manuel Travail d'hommes travaille Propre Terre Terre Admini- Ser- non manuel ayant un Caractéristique pas terre familiale louée Autre stration vices qualifié qualifié Autre Total1 emploi ___________________________________________________________________________________________________________________ Groupe d'âges 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 50-54 55-59 Milieu de résidence Abidjan Autres villes Ensemble urbain Rural Niveau d'instruction Aucun Primaire Secondaire ou plus Ensemble 38,7 0,3 36,0 0,9 1,6 1,7 6,2 14,2 0,4 0,0 100,0 180 25,1 2,1 26,5 3,2 5,8 4,4 11,6 20,8 0,5 0,0 100,0 158 11,0 5,0 18,0 1,8 11,1 7,6 20,7 23,3 1,5 0,0 100,0 134 2,7 10,6 15,1 5,6 13,6 13,5 21,4 17,5 0,0 0,0 100,0 116 5,3 20,3 9,0 0,8 2,0 24,2 11,6 19,3 4,6 2,9 100,0 83 5,4 21,1 12,5 3,5 8,6 14,1 16,9 17,8 0,0 0,0 100,0 67 0,8 22,4 15,1 4,0 10,4 15,8 8,6 20,2 2,8 0,0 100,0 60 5,9 29,0 19,3 4,6 12,4 10,6 13,5 4,7 0,0 0,0 100,0 52 8,2 45,8 14,6 0,0 13,1 3,7 3,5 5,7 3,4 0,0 100,0 35 28,7 0,5 0,6 0,9 0,6 15,9 22,0 29,2 1,2 0,3 100,0 233 21,4 0,8 6,8 1,9 4,9 14,9 18,4 28,7 1,7 0,0 100,0 144 25,9 0,7 3,0 1,3 2,3 15,5 20,6 29,0 1,3 0,2 100,0 376 8,6 18,9 34,8 3,6 11,6 4,6 7,6 8,9 1,0 0,3 100,0 510 3,0 19,9 28,0 5,5 12,6 1,4 12,5 16,3 0,7 0,0 100,0 355 10,0 9,3 28,9 1,9 6,4 4,0 11,0 25,9 1,5 1,1 100,0 219 34,9 2,5 8,3 0,0 2,9 21,8 15,4 12,9 1,3 0,0 100,0 312 16,0 11,1 21,3 2,7 7,6 9,3 13,1 17,5 1,1 0,3 100,0 886 ________________________________________________________________________________________________________________ 1 Y compris les "non-déterminés" Fécondité * 33 3FÉCONDITÉ L'objectif de ce chapitre est de fournir des informations sur les niveaux actuels de la fécondité, sur ses tendances et sur les facteurs différentiels. La Côte d'Ivoire a réalisé plusieurs opérations de collecte d'envergure nationale dont l’un des objectifs principaux était la mesure de la fécondité. Cinq principales sources de données permettent ainsi de disposer d'informations sur la fécondité. Il s'agit de : • la synthèse des études régionales réalisées en Côte d'Ivoire de 1962 à 1965; • l'Enquête Démographique à Passages Répétés (EPR) de1978-79; • l'Enquête Ivoirienne sur la Fécondité (EIF) de 1980-81; • le Recensement Général de la Population et de l'Habitat (RGPH) de 1988; • l’Enquête Démographique et de Santé (EDS) de 1994. L'EDSCI fournit des informations sur l'histoire génésique des femmes qui permettent d'estimer les niveaux et tendances de la fécondité au niveau national et selon le milieu de résidence, le niveau d'instruction et la religion des femmes. Durant l'interview, l'enquêtrice posait tout d'abord une série de questions sur le nombre total d'enfants que la femme avait eu, en distinguant les garçons des filles, ceux vivant avec leur mère de ceux vivant ailleurs, et ceux encore en vie de ceux décédés. L'enquêtrice reconstituait ensuite avec la femme interrogée, l'historique complet de ses naissances, de la plus ancienne à la plus récente, en enregistrant, pour chacune d'entre elles : le type de naissance (simple ou multiple), le sexe, la date de naissance, l'état de survie; pour les enfants encore en vie, elle enregistrait leur âge et distinguait ceux vivant avec leur mère de ceux vivant ailleurs; pour les enfants décédés, elle enregistrait l'âge au décès. Lors de l'interview, l'enquêtrice devait s'assurer que le nombre total d'enfants déclaré par la mère était cohérent avec le nombre d'enfants obtenu à partir de l'historique des naissances. Malgré de multiples contrôles, les données sur les naissances sont sujettes aux différents types d'erreurs inhérentes aux enquêtes rétrospectives. Il s'agit notamment : • du sous-enregistrement des naissances, en particulier l'omission d'enfants qui meurent très jeunes, quelques heures ou quelques jours seulement après la naissance, ce qui peut entraîner une sous-estimation des niveaux de fécondité; • de l'imprécision des déclarations des dates de naissance et/ou des âges, en particulier l'attraction pour des années de naissance ou pour des âges ronds, ce qui peut entraîner des sous-estimations ou des surestimations de la fécondité à certains âges et à certaines périodes. Une autre source de sous-estimation peut provenir du sous-enregistrement des femmes aux âges limites d'éligibilité. Ce type d’erreurs s'observe généralement dans les enquêtes concernant un groupe de populations donné, comme ici les femmes de 15-49 ans. Lors des EDS, on a parfois observé certains déplacements de dates de naissance d'enfants nés durant les cinq années ayant précédé l'enquête vers les années précédentes. Ces déplacements d'année de naissance sont souvent effectués volontairement par les enquêtrices pour éviter de poser les questions sur la santé des enfants (Section 4 du questionnaire) qui ne portent que sur les naissances des cinq dernières années (1993- 1998) et pour éviter de prendre les mesures anthropométriques de ces mêmes enfants. Ces déplacements sont plus fréquents lorsque la mère ne connaît pas avec exactitude le mois et l'année de naissance de ses enfants. 1 À l'Annexe D, le tableau D.4 fournit la distribution des naissances par année de naissance. Le "rapport de naissances annuelles" (rapport des naissances d'année x à la demi-somme des naissances des années précédentes et suivantes, soit Nx/[(Nx-1+Nx+1)/2]), rend compte des déplacements d'années de naissance. Le rapport semble indiquer un manque de naissances en 1993 (rapport = 84 ,1 < 100) et un excédent en 1992 (rapport = 127 ,3 > 100). 34 * Fécondité Tableau 3.1 Fécondité actuelle Taux de fécondité par âge, indice synthétique de fécondité (ISF), taux brut de natalité (TBN) et taux global de fécondité générale (TGFG) pour la période des trois années précédant l’enquête, selon le milieu de résidence, EDSCI-II Côte d'Ivoire 1998-99 _____________________________________________________ Résidence _______________ Groupe d’âges Urbain Rural Ensemble _____________________________________________________ 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 ISF 15-49 (pour 1 femme) ISF 15-44 (pour 1 femme) TGFG (pour 1 000) TBN (pour 1 000) 82 169 127 179 258 222 182 251 223 173 216 199 128 161 149 49 95 79 7 49 37 4,0 6,0 5,2 4,0 5,8 5,0 136 204 176 36,5 40,7 39,3 _____________________________________________________ Note : Les taux sont calculés pour la période de 1-35 mois avant l’enquête. Les taux à 45-49 ans peuvent être légèrement biaisés du fait de données incomplètes pour ce groupe d’âges. Dans le cas de l'EDSCI, ces déplacements, en particulier des naissances de 1993 vers 1992 ne sont pas très importants1. Cependant, pour éviter l'incidence de ces problèmes de transfert de dates de naissance sur les différents indices et, pour minimiser ainsi les erreurs de sondage, les niveaux de fécondité actuelle ont été calculés pour la période de trois ans précédant l'enquête. 3.1 NIVEAU DE LA FÉCONDITÉ ET VARIATION DIFFÉRENTIELLE Le niveau actuel de la fécondité ainsi que ses variations différentielles sont mesurés par les taux de fécondité par âge et l'Indice Synthétique de Fécondité (somme des naissances réduites). Les taux de fécondité par âge sont calculés en rapportant les naissances issues de chaque groupe d'âges à l'effectif des femmes de ce groupe. Ils constituent des mesures fiables et courantes de la fécondité. Quant à l'Indice Synthétique de Fécondité (ISF), qui est un indice de fécondité du moment, il est calculé à partir du cumul des taux de fécondité par âge. Il correspond au nombre moyen d'enfants qu'aurait une femme à la fin de sa vie féconde si elle avait, à chaque âge, la fécondité par âge d'une période considérée, ici la période de trois ans ayant précédé l'enquête. Le tableau 3.1 qui donne les taux de fécondité par âge et l'ISF par milieu de résidence permet de dire que la fécondité des femmes ivoiriennes reste parmi l'une des plus élevées de la sous-région. En effet, le taux brut de natalité (TBN) est de 39 enfants pour 1 000 naissances, le taux global de fécondité générale (TGFG) est estimé à 176 enfants pour 1 000 femmes âgées de 15-49 ans et une femme met au monde, en moyenne 5,2 enfants au cours de sa vie reproductive. Bien qu'élevé, le niveau de fécondité est en baisse. On note une baisse de 0,5 enfants entre 1994 et 1998-1999 (ISF de 5,7 en 1994). Au niveau national, le tableau 3.1 et le graphique 3.1 indiquent que le taux de fécondité générale par groupe d'âges suit le schéma classique, observé en général dans les pays à forte fécondité: la fécondité débute précocement (127 enfants pour mille femmes de 15-19 ans), atteint son maximum à 20-29 ans (223 ‰) et se maintient à des niveaux importants jusqu'à 35-39 ans (149 ‰) avant de décroître de façon significative. La fécondité des femmes qui vivent en milieu rural débute plus précocement que celles du milieu urbain; en effet, les taux sont respectivement de 169 ‰ et 82 ‰ dans le groupe d'âge 15-19 ans. De plus, quel que soit le groupe d'âges des femmes, les taux de fécondité sont plus élevés en milieu rural qu’en milieu urbain. Fécondité * 35 Le niveau de la fécondité présente des variations plus ou moins importantes selon le milieu de résidence des femmes et selon certaines caractéristiques socio-démographiques. Le tableau 3.2 illustré par le graphique 3.2, montre que l’ISF du milieu rural est plus élevé que celui du milieu urbain. D'une manière générale, la fécondité d’une femme du milieu rural est supérieure de 2 enfants à celle du milieu urbain. Les ISF sont respectivement de 6,0 en milieu rural contre 4,0 en milieu urbain. Abidjan, la capitale économique, a l'ISF le plus faible (3,4 enfants par femme). La proportion de femmes actuellement enceintes et le nombre moyen d'enfants nés vivants confirment la forte fécondité en milieu rural (12 % des femmes enceintes contre 8 % en milieu urbain). En ce qui concerne les femmes qui arrivent en fin de vie féconde (40-49 ans), on constate que celles du milieu rural ont mis au monde, en moyenne, 6,7 enfants contre 5,8 en milieu urbain Les variations de l'ISF entre le milieu rural et le milieu urbain sont essentiellement dues à l'instruction qui constitue, par ailleurs, un des plus importants facteurs de différentiation de la fécondité. En effet, celle-ci diminue nettement quand le niveau d'instruction augmente. Les données du tableau 3.2 indiquent sans équivoque que plus le niveau d'instruction de la femme est élevé, plus sa fécondité est faible. Cela apparaît très nettement dans les valeurs de l'ISF qui varient de 6,1 enfants pour les femmes sans instruction à 2,3 enfants pour les femmes de niveau secondaire. L'instruction agit de manière importante sur la fécondité, en particulier, à partir du niveau secondaire car les femmes qui ont ce niveau sont celles qui, d'une part, entrent le plus tard en union et, d'autre part, utilisent le plus fréquemment les méthodes modernes de contraception (voir Chapitre 4 et 5). Les femmes sans instruction (6,1 enfants) et, dans une moindre mesure, les femmes de niveau primaire (4,7 enfants) ont des niveaux de fécondité élevés. 36 * Fécondité Tableau 3.2 Fécondité par caractéristiques socio-démographiques Indice synthétique de fécondité pour les trois années précédant l'enquête, proportion de femmes actuellement enceintes et nombre moyen d'enfants nés vivants pour les femmes de 40-49 ans, par caractéristiques socio-démographiques, EDSCI-II Côte d’Ivoire 1998-99___________________________________________________________________ Pourcentage Nombre moyen Indice de femmes d'enfants nés synthétique actuellement vivants pour les Caractéristique de fécondité1 enceintes femmes de 40-49 ans___________________________________________________________________ Milieu de résidence Abidjan Autres villes Ensemble urbain Rural Niveau d'instruction Aucun Primaire Secondaire ou plus Religion Catholique Protestante Musulmane Autres Ensemble 3,4 7,4 5,5 4,9 8,0 6,1 4,0 7,7 5,8 6,0 11,7 6,7 6,1 11,1 6,7 4,7 10,0 5,9 2,3 6,2 5,0 3,9 6,6 6,0 4,3 8,8 6,8 6,2 10,4 6,8 5,6 13,7 6,1 5,2 10,0 6,4 ___________________________________________________________________ 1 Indice synthétique de fécondité pour les femmes âgées de 15-49 ans Fécondité * 37 Tableau 3.3 Fécondité selon différentes sources Taux de fécondité par âge et indice synthétique de fécondité selon l'EIF (1980-81), l'EDSCI-I (1994) et l'EDSCI-II (1998-99)________________________________________________ EIF EDSCI-I EDSCI-II Groupe d’âges 1980-81 1994 1998________________________________________________ 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 ISF 15-49 ISF 15-44 207 151 127 310 245 222 298 240 223 245 227 199 189 172 149 126 82 79 57 26 37 7,2 5,7 5,2 6,9 5,6 5,0 ________________________________________________ Note : Taux de fécondité pour 1 000 femmes. 1 Taux pour la période de trois années avant l'enquête. 2 Taux pour la période de cinq années avant l'enquête. Si on considère l'appartenance religieuse, on constate que le nombre d’enfants des femmes de religion musulmane (6,2) et de celles de religion traditionnelle (5,6) est supérieur à celui des femmes protestantes (4,3) et catholiques (3,9). Les femmes catholiques ont, en moyenne, un enfant de moins que l'ensemble des femmes et 2,3 enfants de moins que les femmes de religion musulmane. En outre, l'écart absolu entre les femmes catholiques et celles de religion traditionnelle est de 2,3 enfants. Au niveau du nombre d'enfants nés vivants des femmes de 40-49 ans, on note que ce sont les femmes musulmanes et protestantes qui ont le nombre d’enfants le plus élevé : 6,8 enfants dans les deux cas contre 6,1 pour les femmes de religion traditionnelle et 6,0 pour les catholiques. Le nombre moyen d'enfants nés vivants des femmes de 40-49 ans ou descendance atteinte est, contrairement à l'ISF qui est une mesure de la fécondité récente, le résultat de la fécondité passée des femmes. Dans l'ensemble, son niveau estimé à 6,4 est supérieur à celui de l'ISF (5,2). L'écart entre ces deux indicateurs de fécondité se vérifie quels que soient le milieu de résidence, le niveau d'instruction et la religion des femmes enquêtées; l'écart est d'autant plus important que l'ISF est faible, comme dans la ville d'Abidjan où l'ISF est estimé à 3,4 et le nombre moyen d'enfants nés vivants à 5,5. Le fait que l'ISF soit inférieur au nombre moyen d'enfants nés vivants pourrait, en l'absence d'une sous-estimation des naissances survenues sur la période précédant l'enquête, indiquer une baisse récente de la fécondité en Côte d'Ivoire, notamment à Abidjan. Le tableau 3.2 fournit également le pourcentage des femmes qui se sont déclarées enceintes au moment de l’enquête. Il faut préciser qu’il ne s’agit pas de la proportion exacte des femmes enceintes dans la mesure où les enquêtées qui sont en début de grossesse et ne se savent pas enceintes n’ont pas déclaré leur état. Estimée à 10 % au niveau national, cette proportion varie dans le même sens que l’ISF, ce qui atteste de la cohérence des données. En outre, lorsqu’on compare l’ISF de 1998-99 à celui des opérations antérieures notamment l’EDSCI-I de 1994 et l’EIF de 1980-1981, on note que la proportion des femmes enceintes a baissé entre 1980-81 et 1994, passant de 14 % à 10 % et que, par contre, elle est restée constante entre 1994 et 1998-99. 3.2 TENDANCES DE LA FÉCONDITÉ L’estimation du niveau de la fécondité a figuré pendant longtemps parmi les objectifs des opérations démographiques d’envergure nationale, réalisées en Côte d’Ivoire. Au nombre de celles-ci, on peut citer l’Enquête Ivoirienne sur la Fécondité (EIF) de 1980-81 et l’EDSCI-I de 1994. Les tendances de la fécondité sont étudiées à partir de ces trois enquêtes, en insistant surtout sur les deux opérations EDS qui suivent la même méthodologie et sont donc directement comparables. Ainsi, les niveaux de fécondité ont été mesurés directement à partir d’observations qui se rapportent à la période de cinq ans ayant précédé l’enquête pour l’EDSCI-I (période 1989-1994) et la période de trois ans avant l’EDSCI-II (période 1996-1998). Le tableau 3.3 et le graphique 3.3 présentent les taux de fécondité par âge selon les opérations citées ci-dessus. Il ressort des données que les courbes de fécondité de 1998-1999, 1994, et de 1980-1981 présentent des allures semblables avec une superposition des taux des années anciennes sur les taux récents, ce qui met en évidence une baisse des taux de fécondité par âge sur la période. 38 * Fécondité Estimé à 7,2 enfants en 1980-1981, l’ISF serait passé à 5,7 à l’EDSCI-I pour atteindre 5,2 enfants en 1998-1999. Les données disponibles mettent en évidence une baisse significative de la fécondité à tous les âges de 1980-1981 à aujourd’hui, notamment aux âges jeunes (15-30 ans) qui correspondent également aux âges où la fécondité est élevée. Entre 1980-1981 et 1998-1999, on note une baisse de la fécondité de 2 enfants par femme. La baisse la plus importante s’est opérée entre les deux EDS. L’ISF qui était de 5,7 à l’EDSCI-I (période 1989-1994) est passé à 5,2 enfants par femme à l’EDSCI-II (période 1996-1998), soit 0,5 enfants de moins en l’espace de cinq ans et demi. En outre, la fécondité maximum est atteinte à 20-24 ans d’après les trois opérations; environ 55 % de l'ISF sont réalisés entre 15 et 29 ans. La contribution de la fécondité des adolescentes (15-19 ans), bien qu'élevée, connaît une légère baisse, passant de 14 % (EIF) à 13 % à l'EDSCI-I et 12 % à l’EDSC-II. Par ailleurs, une part non moins importante de la fécondité (13 % à l'EIF, 9 % à l'EDSCI-I et 11 % à l’EDSCI-II) est le fait des femmes âgées (40 à 49 ans). Les tendances de la fécondité peuvent être examinées selon une approche interne qui étudie l'évolution de la fécondité selon la période avant l'enquête à partir des seules données de l'EDSCI-II. Ainsi, à partir de l'information sur la date de naissance des mères et de leurs enfants, on a pu estimer, pour la période des vingt dernières années, des taux de fécondité par période de cinq ans précédant l’enquête (tableau 3.4). Le graphique 3.4 qui visualise les données montre que les taux de fécondité par âge subissent de légères variations depuis 15 ans. Toutefois, les taux de fécondité pour la période la plus récente (0-4 ans avant l'enquête) sont inférieurs à ceux des trois périodes quinquennales précédentes: cela est vérifié à tous les âges. L'incidence de ces faibles taux est que l'ISF, calculé sur les femmes de 15 à 34 ans, est de 3,8 enfants par femme pour la période la plus récente, contre, respectivement 4,6 et 5,0 pour les deux périodes précédentes (graphique 3.5). Même en supposant que la fécondité de la période la plus récente soit légèrement sous- estimée au profit de la période précédente, cela dénote une baisse de la fécondité. Fécondité * 39 Tableau 3.4 Tendances de la fécondité par âge Taux de fécondité par âge par période de cinq ans précédant l’enquête, selon l’âge de la mère, EDSCI-II Côte d’Ivoire 1998-99 ___________________________________________________ Périodes précédant l’enquête (en années) Groupe __________________________________ d’âges 0-4 5-9 10-14 15-19 ___________________________________________________ 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 126 150 160 184 210 260 288 286 234 267 286 288 195 240 270 [269] 148 184 [236] - 78 [153] - - [33] - - - ___________________________________________________ Note : Taux de fécondité par groupe d’âges pour 1 000 femmes. Les taux entre crochets sont calculés sur la base de données incomplètes. Lorsqu’on compare les résultats de l’EDSCI-I à ceux de l’EDSCI-II, on constate effectivement une baisse de la fécondité dans la période de cinq ans. Les femmes qui avaient 15-29 ans en 1994 ont 20-34 ans actuellement et cette génération a un ISF (à 15-34 ans) de 3,2 enfants. 40 * Fécondité Tableau 3.5 Tendances de la fécondité par durée de l’union Taux de fécondité des femmes non-célibataires par période de cinq ans précédant l’enquête, selon la durée écoulée depuis la première union, EDSCI-II Côte d’Ivoire 1998-99 ___________________________________________________ Nombre d’années Périodes précédant l’enquête (en années) depuis la première __________________________________ union 0-4 5-9 10-14 15-19___________________________________________________ 0-4 5-9 10-14 15-19 20-24 25-29 278 310 320 320 266 291 309 318 195 269 292 284 194 218 280 [253] 123 179 [215] - 37 [128] - - ___________________________________________________ Note : Taux de fécondité pour 1 000 femmes non-célibataires. Les taux entre crochets sont calculés sur la base de données incomplètes. Le Tableau 3.5 présente les taux de fécondité des femmes non célibataires selon la durée écoulée depuis le début du mariage et par période de cinq ans avant l’enquête. Ici encore, les taux de fécondité de la période la plus récente sont nettement inférieurs à ceux des périodes plus anciennes. Pour les mariages qui ont une durée supérieure ou égale à 10 ans, les écarts des taux de fécondité restent élevés tandis que pour les mariages récents, c’est-à-dire 0-4 ans, les écarts entre les taux de fécondité restent assez faibles. L'analyse des tendances de la fécondité, basée sur les résultats de l'EIF et des EDS, a mis en évidence le caractère très récent de la baisse des niveaux de fécondité en Côte d'Ivoire, baisse qui résulterait essentiellement de modifications du comportement reproductif des femmes ivoiriennes. Les sections et chapitres sur la nuptialité, l’exposition au risque de grossesse (chapitre 5) et la planification familiale (chapitre 4) permettront d’expliquer certains facteurs qui ont contribué à cette baisse de la fécondité. 3.3 PARITÉ ET STÉRILITÉ PRIMAIRE On a calculé les parités moyennes par groupe d'âges, pour l'ensemble des femmes et pour les femmes actuellement en union, à partir du nombre total d'enfants que les femmes ont eu au cours de leur vie féconde (Tableau 3.6.1). On constate tout d'abord une augmentation rapide et régulière des parités avec l'âge de la femme : ainsi, pour l’ensemble des femmes, on constate qu’avec 1,3 enfants à 20-24 ans, 4 enfants à 30-34 ans, une femme donne naissance, en moyenne, à 6,6 enfants à la fin de sa vie féconde (45-49 ans). Par ailleurs, la répartition des femmes selon le nombre Fécondité * 41 Tableau 3.6.1 Enfants nés vivants et enfants survivants des femmes Répartition (en %) de toutes les femmes et des femmes actuellement en union par nombre d’enfants nés vivants, nombre moyen d’enfants nés vivants et nombre moyen d’enfants survivants, selon l’âge des femmes, EDSCI-II Côte d’Ivoire 1998-99 _____________________________________________________________________________________________________________________ Nombre Nombre Nombre d ’enfants nés vivants Effectif moyen moyen Groupe _______________________________________________________________________ de d’enfants d’enfants d’âges 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 ou + Total femmes nés vivants survivants _____________________________________________________________________________________________________________________ TOUTES LES FEMMES _____________________________________________________________________________________________________________________ 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 Ensemble 75,3 20,3 3,7 0,5 0,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 775 0,3 0,3 28,8 36,3 21,1 9,2 3,5 1,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 577 1,3 1,0 11,7 18,1 19,3 24,7 16,2 5,8 3,3 0,7 0,0 0,1 0,0 100,0 501 2,5 2,1 5,9 8,6 9,4 15,5 19,3 16,5 14,8 6,8 2,3 0,9 0,0 100,0 419 4,0 3,4 3,1 5,6 8,0 6,3 10,2 15,1 16,4 14,0 11,5 7,2 2,7 100,0 349 5,4 4,4 2,5 4,2 7,0 5,9 9,2 9,6 12,3 11,8 12,6 12,3 12,6 100,0 230 6,3 5,1 2,2 2,7 8,6 9,3 4,1 7,8 7,2 14,0 15,8 11,0 17,3 100,0 188 6,6 5,2 28,1 17,4 11,4 9,8 8,2 6,4 5,8 4,4 3,6 2,6 2,3 100,0 3 040 2,8 2,3 _____________________________________________________________________________________________________________________ FEMMES ACTUELLEMENT EN UNION _____________________________________________________________________________________________________________________ 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 Ensemble 35,8 48,3 13,0 2,0 1,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 186 0,8 0,7 11,8 38,1 28,8 14,1 5,2 2,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 349 1,7 1,4 5,5 15,1 19,9 27,8 19,8 6,2 4,6 1,0 0,0 0,2 0,0 100,0 368 2,8 2,4 3,9 5,5 8,7 14,4 22,1 17,1 16,9 7,8 2,3 1,1 0,0 100,0 339 4,3 3,6 2,4 4,7 6,0 5,6 11,1 15,6 16,6 14,3 12,2 8,5 3,2 100,0 290 5,6 4,6 2,8 2,7 6,1 4,6 8,5 9,2 13,9 12,4 13,9 12,9 13,1 100,0 188 6,5 5,3 0,5 3,0 3,8 9,7 4,1 8,9 8,2 16,5 16,4 11,0 18,0 100,0 145 6,8 5,5 8,2 17,2 14,0 13,0 11,9 8,8 8,6 6,4 5,0 3,7 3,2 100,0 1 863 3,8 3,1 de naissances met en évidence une fécondité précoce très élevée. En effet, le quart des très jeunes femmes (moins de 20 ans) ont déjà donné naissance à, au moins, un enfant, et environ une femme de 20-24 ans sur sept (14 %) a déjà mis au monde 3 enfants ou plus. En fin de vie féconde (40-49 ans), 27 % des femmes ont donné naissance à 9 enfants ou plus. Concernant les femmes actuellement en union, les résultats diffèrent de ceux relatifs à toutes les femmes, notamment aux jeunes âges. Ainsi, 64 % des femmes en union de 15-19 ans ont déjà eu au moins un enfant, contre 25 % pour toutes les femmes. Par contre, à 25-29 ans où la proportion des femmes non mariées est déjà faible (voir Chapitre 5), l’écart entre la proportion des femmes en union ayant déjà eu, au moins un enfant (95 %) et celle de l’ensemble des femmes dans la même situation (88 %) est déjà peu important. Les écarts observés aux âges avancés entre les deux catégories de femmes sont faibles et reflètent essentiellement les effets des ruptures d'union (divorce, séparation, veuvage etc.). D'une manière générale, les femmes qui restent volontairement sans enfant sont relativement rares en Afrique et, en particulier, en Côte d'Ivoire; par conséquent, le proportion des femmes les plus âgées actuellement en union et qui n'ont pas d'enfants permet d'estimer le niveau de la stérilité totale ou primaire. Parmi les femmes de 35-39 ans, âges auxquels l'arrivée d'un premier enfant est peu probable, seulement 2 % n'ont jamais eu d'enfants et peuvent être considérées comme stériles. Ce niveau faible de stérilité primaire reste voisin de celui observé lors des enquêtes EDS dans d'autres pays d'Afrique où le phénomène touche 2 à 3 % des femmes (Arnold et Blanc, 1990). Comme pour les femmes, le tableau 3.6.2 présente les données sur la fécondité totale pour l’ensemble des hommes et des hommes en union. On constate une augmentation régulière et rapide du nombre moyen d’enfants nés vivants : ainsi, de 0,3 enfants, en moyenne, à 20-24 ans, ce nombre atteint 2,5 42 * Fécondité Tableau 3.6.2 Enfants nés vivants et enfants survivants des hommes Répartition (en %) de tous les hommes et des hommes actuellement en union par nombre d’enfants nés vivants, nombre moyen d’enfants nés vivants et nombre moyen d’enfants survivants, selon l’âge des hommes, EDSCI-II Côte d’Ivoire 1998-99 _____________________________________________________________________________________________________________________ Nombre moyen Nombre Nombre d ’enfants nés vivants d’enfants moyen Groupe _______________________________________________________________________ Effectif nés d’enfants d’âges 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 ou + Total d’hommes vivants survivants _____________________________________________________________________________________________________________________ TOUS LES HOMMES_____________________________________________________________________________________________________________________ 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 50-54 55-59 Ensemble 96,7 3,3 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 180 0,0 0,0 73,4 20,4 5,5 0,8 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 158 0,3 0,3 55,7 19,6 12,0 8,4 3,4 0,9 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 134 0,9 0,6 18,3 20,4 14,5 19,9 11,0 7,7 2,1 2,1 1,4 2,1 0,6 100,0 116 2,5 2,1 8,4 9,2 11,9 18,5 10,1 15,6 6,1 6,1 1,4 2,0 10,7 100,0 83 4,4 3,6 10,7 2,1 6,7 10,7 13,2 9,6 20,1 1,6 3,5 1,8 20,0 100,0 67 5,8 4,8 11,2 1,7 5,2 4,8 8,6 5,3 13,3 8,4 12,4 8,0 21,2 100,0 60 6,5 5,1 0,0 6,4 3,2 7,0 2,4 0,9 7,8 6,4 9,6 21,2 35,0 100,0 52 8,8 6,5 2,1 1,4 0,0 4,1 5,4 13,0 9,7 4,9 4,9 1,4 53,1 100,0 35 9,7 7,8 46,0 11,5 6,9 7,5 4,8 4,3 4,1 2,1 2,2 2,4 8,2 100,0 886 2,7 2,2 _____________________________________________________________________________________________________________________ HOMMES ACTUELLEMENT EN UNION_____________________________________________________________________________________________________________________ 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 50-54 55-59 Ensemble 29,3 70,7 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 2 0,71 0,7 16,9 54,1 25,0 4,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 30 1,16 1,0 17,0 27,7 23,2 21,3 8,5 2,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 53 1,83 1,4 3,2 23,8 15,2 22,9 13,8 10,2 2,7 2,7 1,9 2,7 0,8 100,0 88 3,13 2,5 1,0 9,9 13,2 16,9 11,0 16,7 7,2 7,2 1,7 2,4 12,7 100,0 70 4,89 4,0 0,0 1,3 8,1 9,8 15,9 11,5 21,1 1,9 4,3 2,1 24,1 100,0 56 6,73 5,6 3,3 1,0 6,1 5,7 7,0 6,3 12,5 10,1 14,7 9,5 23,9 100,0 51 7,20 5,8 0,0 0,0 3,7 8,1 2,8 1,1 7,5 7,5 9,5 20,8 39,0 100,0 45 9,34 7,0 2,4 0,0 0,0 2,4 0,0 9,4 11,3 5,6 5,6 1,6 61,6 100,0 30 10,60 8,7 4,9 14,5 12,1 13,4 8,9 8,2 7,6 4,4 4,4 4,7 16,8 100,0 425 5,25 4,2 enfants à 30-34 ans, 5,8 enfants à 40-44 ans et pratiquement 9 enfants (8,8) à 50-54 ans. Jusqu’à 34 ans, les résultats concernant les hommes actuellement en union sont différents de ceux relatifs à l’ensemble des hommes. Au-delà de cet âge, les résultats des deux catégories tendent à se rapprocher les uns des autres. La comparaison de ces résultats à ceux des femmes en union permet de relever que chez ces dernières, le nombre moyen d’enfants augmente beaucoup plus rapidement que chez les hommes; mais, aux âges élevés, les hommes en union, par le biais des unions successives et de la polygamie (voir Chapitre 5), finissent par avoir une parité moyenne beaucoup plus élevée que celles des femmes. 3.4 INTERVALLE INTERGÉNÉSIQUE L'état de santé, que ce soit celui de la mère ou celui de l’enfant, est influencé par la durée de l'intervalle qui sépare la naissance d'un enfant de la naissance précédente. Il a été démontré dans de nombreuses recherches que les intervalles intergénésiques courts (inférieurs à 24 mois) sont nuisibles à la santé et à l'état nutritionnel des enfants et augmentent leur risque de décéder (voir Chapitre 9 - Mortalité des enfants). Le tableau 3.7 présente la répartition des naissances des cinq années ayant précédé l'enquête selon le nombre de mois écoulés depuis la naissance précédente, en fonction des caractéristiques socio- démographiques. On note que 6 % des naissances sont arrivées moins de 18 mois après la naissance précédente et que 10 % des enfants sont nés entre 18 mois et 24 mois après leur aîné : au total donc, dans un cas sur six (16 %), l'intervalle entre les naissances est inférieur à 24 mois. Une proportion importante des naissances (35 %) se produisent entre deux et trois ans après la naissance précédente, et environ la moitié des enfants (49 %) sont Fécondité * 43 Tableau 3.7 Intervalle intergénésique Répartition (en %) des naissances des cinq années précédant l’enquête par nombre de mois écoulés depuis la naissance précédente, selon certaines caractéristiques socio-démographiques, EDSCI-II Côte d’Ivoire 1998-99 ____________________________________________________________________________________________________ Nombre Nombre de mois écoulés depuis médian de la naissance précédente Effectif mois depuis__________________________________________ de la naissance Caractéristique 7-17 18-23 24-35 36-47 48 ou + Total naissances précédente____________________________________________________________________________________________________ Groupe d’âges 15-19 20-29 30-39 40 ou plus Rang de naissance 2-3 4-6 7 ou plus Sexe de l’enfant précédent Masculin Féminin Survie de l’enfant précédent Décédé Toujours vivant Milieu de résidence Abidjan Autres villes Ensemble urbain Rural Niveau d’instruction Aucun Primaire Secondaire ou plus Ensemble 19,0 16,3 42,9 21,7 0,0 100,0 42 27,7 5,7 10,1 39,3 22,0 22,8 100,0 742 33,8 6,2 10,3 33,1 22,7 27,7 100,0 737 36,1 1,7 10,0 25,0 26,3 37,1 100,0 177 42,2 5,9 10,1 34,4 19,9 29,7 100,0 728 35,8 5,9 8,5 37,9 22,6 25,1 100,0 633 35,2 5,4 14,2 32,0 29,5 18,9 100,0 337 35,3 5,5 10,5 37,2 23,3 23,5 100,0 840 34,8 6,1 10,2 33,2 22,3 28,2 100,0 858 36,2 21,2 18,1 32,1 12,0 16,5 100,0 298 26,3 2,5 8,7 35,9 25,1 27,9 100,0 1 400 36,8 2,8 6,9 30,3 22,2 37,8 100,0 244 40,9 4,6 9,3 30,5 25,3 30,2 100,0 260 38,3 3,8 8,1 30,4 23,8 33,9 100,0 504 39,0 6,7 11,2 37,2 22,3 22,5 100,0 1 194 34,1 6,5 10,4 36,4 24,4 22,4 100,0 1 165 34,8 4,1 10,9 33,8 20,7 30,5 100,0 431 36,4 5,3 7,1 28,3 13,4 45,8 100,0 102 42,3 5,8 10,3 35,2 22,8 25,9 100,0 1 698 35,5 ____________________________________________________________________________________________________ Note : Les naissances de rang 1 sont exclues. L’intervalle pour les naissances multiples est le nombre de mois écoulés depuis la grossesse précédente qui a abouti à une naissance vivante. mis au monde trois ans et plus après leur aîné. La durée médiane de l'intervalle intergénésique est de 35,5 mois; en d'autres termes, 50 % des naissances interviennent dans un intervalle de 3 ans. Ce résultat peut être sûrement mis à l’actif de la politique d’espacement des naissances prônée par les autorités, les praticiens de la santé et certaines ONG. En effet, en 1994, 50 % des naissances intervenaient dans un intervalle de 33 mois contre 36 mois actuellement. L'intervalle intergénésique varie selon les caractéristiques socio-démographiques. Du point de vue de l'âge, on observe que les intervalles intergénésiques sont légèrement plus courts chez les jeunes femmes (médiane de 27,7 mois à 15-19 ans et 33,8 mois à 20-29 ans) que chez les femmes plus âgées, en particulier celles de 40 ans ou plus (42,2 mois).Un peu plus du tiers (35 %) des jeunes filles ont des naissances dans un intervalle inférieur à 24 mois (avec une médiane de 27, 7 mois). Les intervalles intergénésiques des femmes de 20-29 ans et 30-39 ans diffèrent peu. Par contre, on note au niveau de la médiane un écart d’au moins 6 mois au moins entre les femmes de 40 ans et plus et les femmes plus jeunes. 44 * Fécondité Tableau 3.8 Âge à la première naissance Répartition (en %) des femmes par âge à la première naissance, et âge médian à la première naissance selon l’âge actuel, EDSCI-II Côte d’Ivoire 1998-99 ________________________________________________________________________________________________ Âge médian Femmes Âge à la première naissance Effectif à la Âge sans _______________________________________________ de première actuel naissance <15 15-17 18-19 20-21 22-24 25 ou + Total femmes naissance ________________________________________________________________________________________________ 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 75,3 5,8 15,4 3,5 a a a 100,0 775 b 28,8 7,6 27,4 20,7 12,1 3,5 a 100,0 577 19,5 11,7 8,1 28,6 19,7 16,9 10,6 4,4 100,0 501 19,2 5,9 9,2 31,5 17,2 15,5 14,6 6,2 100,0 419 19,1 3,1 13,4 29,1 19,1 20,0 8,2 7,0 100,0 349 18,9 2,5 10,5 32,1 19,8 15,7 9,2 10,3 100,0 230 18,7 2,2 12,0 27,9 16,4 14,0 10,0 17,5 100,0 188 19,2 ________________________________________________________________________________________________ a Sans objetb Non applicable : moins de 50% de femmes ont eu un enfant. Selon les données du tableau 3.7, on constate que le rang de naissance et le sexe de l’enfant n'ont pas d'incidence sur l’écart entre les naissances : l’écart entre les intervalles intergénésiques est en effet très faible. Par contre, la survie de l'enfant précédent constitue un facteur important de différenciation. En effet, lorsque l'enfant décède, dans 50 % des cas, il est suivi d'une autre naissance dans les 26 mois. Lorsque l'enfant survit, ce pourcentage n'est atteint qu'au bout de 37 mois, soit 11 mois plus tard. Ainsi, les naissances qui suivent les enfants décédés se produisent beaucoup plus rapidement que lorsque l'enfant précédent est toujours en vie: 39 % des naissances ont lieu moins de deux ans après la naissance de l'enfant précédent, si celui-ci est décédé, 11 % lorsqu'il est toujours en vie. Ce résultat pourrait s'expliquer par un effet de remplacement de l'enfant décédé. Contrairement à 1994 (ESDCI-I) où le milieu de résidence avait peu d'effet sur l'intervalle intergénésique, en 1998-1999 on observe un écart de 5 mois entre le milieu urbain (39,0 mois) et le milieu rural (34,1 mois). La ville d’Abidjan se caractérise par une forte proportion (90 %) de naissances survenant au-delà de 24 mois dont 37,8 % interviennent dans un intervalle de plus de 4 ans. En ce qui concerne le niveau d'instruction de la mère, on constate que l’intervalle entre les naissances n’est pas très différent chez les femmes qui n'ont aucune instruction (médiane de 34,8 mois) et chez celles de niveau primaire (médiane de 36,4 mois). Mais le fait d'avoir au moins un niveau d’études secondaire prolonge cet intervalle médian d’au moins six mois (médiane 42,3 mois). Par ailleurs, 46 % des femmes de niveau secondaire ou plus attendent plus de 4 ans entre leurs naissances. Lorsqu’on compare les données de 1994 à celles de 1998-1999, on observe que l’intervalle médian entre naissances a légèrement augmenté, passant de 33,2 mois à 35,5 mois. 3.5 ÂGE A LA PREMIÈRE NAISSANCE La descendance finale est influencée par l'âge auquel les femmes ont leur première naissance, notamment lorsque l'utilisation de la contraception est faible; il a également des conséquences sur l'état de santé de la mère et de l'enfant, et il peut être un facteur de risque de mortalité. Le tableau 3.8 donne la répartition des femmes par âge à leur première naissance et leur âge médian à la première naissance, selon le groupe d'âges au moment de l'enquête. Fécondité * 45 Tableau 3.9 Âge médian à la première naissance Âge médian à la première naissance (femmes de 20-49 ans) selon l’âge actuel et les caractéristiques socio-démographiques, EDSCI-II Côte d’Ivoire 1998-99____________________________________

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