Guinée -Demographic and Health Survey - 2000

Publication date: 2000

INDICATEURS DU SOMMET MONDIAL POUR LES ENFANTS _______________________________________________________________________________________________________ INDICATEURS DE BASE_______________________________________________________________________________________________________ Mortalité infantile - Quotient de mortalité infantile (pour 1 000 naissances vivantes) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98 - Quotient de mortalité infanto-juvénile (pour 1 000 naissances vivantes) . . . . . . . . . . . . 177 Mortalité maternelle - Taux de mortalité maternelle (pour 100 000 naissances vivantes) - méthode directe . . . 528 Malnutrition des enfants - Pourcentage d'enfants de moins de 5 ans accusant un retard de croissance . . . . . . . . . . . . 26 - Pourcentage d'enfants de moins de 5 ans présentant une insuffisance pondérale . . . . . . . 23 - Pourcentage d'enfants de moins de 5 ans émaciés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 Accès à une eau potable salubre - Pourcentage de ménages disposant d'eau potable salubre1 à moins de 15 minutes . . . . . . 35 Accès à des installations sanitaires - Pourcentage de ménages disposant de chasse d'eau (personnelle ou en commun) . . . . . . . 2 d'évacuation des excréments Éducation de base - Pourcentage de femmes de 15-49 ans ayant achevé l'école primaire . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 - Pourcentage d'hommes de 15-49 ans ayant achevé l'école primaire . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 - Pourcentage de filles de 6-12 ans fréquentant l'école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 - Pourcentage de garçons de 6-12 ans fréquentant l'école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 - Pourcentage de femmes de 15-49 ans alphabétisées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Enfants en situation - Pourcentage d'enfants de moins de 15 ans qui sont orphelins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 particulièrement difficile - Pourcentage d'enfants de moins de 15 ans qui ne vivent pas avec leur mère biologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 - Pourcentage d'enfants de moins de 15 ans qui vivent dans un ménage comptant un seul adulte de 15 ans ou plus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 _______________________________________________________________________________________________________ INDICATEURS DE SUPPORT_______________________________________________________________________________________________________ Santé des femmes Espacement des naissances - Pourcentage de naissances à moins de 24 mois de la naissance précédente . . . . . . . . . . . . 17 Maternité sans risque - Pourcentage de naissances dont la mère a bénéficié de consultation prénatale auprès de personnel de santé2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71 - Pourcentage de naissances dont la mère a bénéficié de consultation prénatale au cours du premier trimestre de grossesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 - Pourcentage de naissances dont la mère a été assistée par du personnel de santé3 au cours de l'accouchement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 - Pourcentage de naissances ayant lieu en établissement sanitaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 - Pourcentage de naissances à hauts risques4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 Planification familiale - Taux de prévalence contraceptive (femmes en union, en pour cent) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 - Pourcentage de femmes en union ayant des besoins non-satisfaits en matière de planification familiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Nutrition Nutrition des mères - Pourcentage de mères avec un faible Indice de Masse Corporelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 Faible poids à la naissance - Pourcentage de naissances de faible poids à la naissance5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 Allaitement - Pourcentage d'enfants de moins de 4 mois qui sont exclusivement allaités . . . . . . . . . . . . . 6 Santé de l'enfant Vaccinations - Pourcentage d'enfants de moins de 3 ans dont la mère a reçu, au moins, une vaccination antitétanique pendant la grossesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 - Pourcentage d'enfants de 12-23 mois ayant été vaccinés contre la rougeole . . . . . . . . . . . 52 - Pourcentage d'enfants de 12-23 mois ayant été complètement vaccinés (non compris la fièvre jaune) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 Contrôle de la diarrhée - Pourcentage d'enfants de moins de 3 ans ayant eu la diarrhée durant les 2 dernières semaines et qui ont bénéficié d'une Thérapie de Réhydratation par voie Orale (TRO) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 Infections respiratoires aiguës - Pourcentage d'enfants de moins de 3 ans ayant eu une infection respiratoire aiguë durant les 2 dernières semaines et qui ont été vus par du personnel médical . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39 _______________________________________________________________________________________________________ 1 Provenant de « Robinet dans le logement/concession », « Robinet public » ou « Puits public/Forage ». 2 Auprès d’un « Médecin », « Sage-femme », « Infirmière ». 3 Par un « Médecin », « Sage-femme », « Infirmière ». 4 Pour la définition des naissances à hauts risques, voir ci-après le tableau 9.4. 5 Voir les explications relatives au tableau 7.6. Guinée Enquête Démographique et de Santé Guinée 1999 Direction Nationale de la Statistique Ministère du Plan et de la Coopération Conakry, Guinée Macro International Inc. Calverton, Maryland USA Mai 2000 Direction Nationale de la Statistique Ministère du Plan et de la Coopération Macro International Inc. Agence Américaine pour le Développement International Fonds des Nations Unies pour la Population Analyse des données Abdoulaye Diallo Ibrahima Kaba Ibrahima Diallo Mamadou Badian Diallo Oumar Diallo Marie-Anne Doualamou Daniel Fassa Tolno Mamadou Chérif Bah Mohamed Lamine Keita Amadou Lamarana Diallo Mohamed Ayad Devin O’Neill Ce rapport présente les principaux résultats de la 2ème Enquête Démographique et de Santé (EDSG-II) réalisée en Guinée en 1999 par la Direction Nationale de la Statistique (Ministère du Plan et de la Coopération). L'enquête a bénéficié de l'appui financier de l'Agence des États Unis pour le Développement International (USAID), du Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP) et de la Banque Mondiale dans le cadre du Projet Population et Santé Génésique (PPSG). L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF) ont également soutenu l'opération. L'EDSG-II fait partie du programme mondial des Enquêtes Démographiques et de Santé (Demographic and Health Surveys-DHS) dont l'objectif est de collecter, analyser et diffuser des données démographiques portant en particulier sur la fécondité, la planification familiale et la santé de la mère et de l'enfant. Des informations complémentaires sur l'EDSG-II peuvent être obtenues auprès de la Direction Nationale de la Statistique (DNS), BP 221, Conakry, Guinée (Téléphone (224) 41 38 36, e-mail : bnr-stat@eti-bull.net; Concernant le programme DHS, des renseignements peuvent être obtenus auprès de Macro International Inc., 11785 Beltsville Drive, Calverton, MD 20705, USA (Téléphone 301-572-0200; Télex 198116; Fax 301-572-0999; E-mail : reports@macroint.com; Internet : http://www.macroint.com/dhs/). Citation recommandée: Direction Nationale de la Statistique [Guinée] et Macro International Inc. 2000. Enquête Démographique et de Santé, Guinée 1999. Calverton, Maryland USA : Direction Nationale de la Statistique et Macro International Inc. iii TABLE DES MATIÈRES Page Liste des tableaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ix Liste des graphiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . xiii Avant-Propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . xv Sigles et abréviations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . xvii Résumé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . xix Carte de la Guinée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . xxiv CHAPITRE 1 PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU PAYS ET MÉTHODOLOGIE DE L'ENQUÊTE Mamadou Badian Diallo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 1.1 CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES DU PAYS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 1.1.1 Géographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 1.1.2 Histoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 1.1.3 Situation économique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 1.1.4 Situation démographique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 1.2 MÉTHODOLOGIE DE L'ENQUÊTE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 1.2.1 Cadre institutionnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 1.2.2 Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 1.2.3 Questionnaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 1.2.4 Échantillonnage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 1.2.5 Personnel et calendrier des activités de l'EDSG-II . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 1.2.6 Collecte des données . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 1.2.7 Exploitation des données . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 CHAPITRE 2 CARACTÉRISTIQUES DES MÉNAGES ET DES ENQUÊTÉS Abdoulaye Diallo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 2.1 ENQUÊTE MÉNAGE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 2.1.1 Structure par sexe et âge de la population . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 2.1.2 Taille et composition des ménages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 2.1.3 Niveau d'instruction de la population et fréquentation scolaire . . . . . . . . . . 19 2.1.4 Caractéristiques des logements et biens possédés par le ménage . . . . . . . . . 25 2.1.5 Consommation de sel iodé par les ménages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 2.2 ENQUÊTE INDIVIDUELLE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 2.2.1 Caractéristiques socio-démographiques des enquêtés . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 2.2.2 Caractéristiques des couples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 2.2.3 Accès aux média . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 iv 2.2.4 Emploi des femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 2.2.5 Emploi des hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39 CHAPITRE 3 FÉCONDITÉ Ibrahima Kaba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41 3.1 NIVEAU DE LA FÉCONDITÉ ET FÉCONDITÉ DIFFÉRENTIELLE . . . . . . . . . . 41 3.2 TENDANCES DE LAFÉCONDITÉ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 3.3 PARITÉ ET STÉRILITÉ PRIMAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 3.3.1 Parité et stérilité primaire des femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 3.3.2 Parité des hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50 3.4 INTERVALLE INTERGÉNÉSIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 3.5 ÂGE A LA PREMIERE NAISSANCE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 3.6 FÉCONDITÉ DES ADOLESCENTES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54 CHAPITRE 4 PLANIFICATION FAMILIALE Amadou Lamarana Diallo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 4.1 CONNAISSANCE DE LA CONTRACEPTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 4.2 UTILISATION DE LA CONTRACEPTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 4.2.1 Utilisation passée de la contraception . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 4.2.2 Utilisation actuelle de la contraception . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 4.2.3 Nombre d’enfants à la première utilisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71 4.2.4 Utilisation d’une marque de pilule du programme de marketing social . . . . 72 4.3 CONNAISSANCE DE LA PÉRIODE FÉCONDE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 4.4 EFFET CONTRACEPTIF DE L’ALLAITEMENT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73 4.5 SOURCE D'APPROVISIONNEMENT DE LA CONTRACEPTION . . . . . . . . . . . . 74 4.6 UTILISATION FUTURE DE LA CONTRACEPTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75 4.7 SOURCES D'INFORMATION SUR LA CONTRACEPTION . . . . . . . . . . . . . . . . . 78 4.8 OPINIONS ET ATTITUDES VIS-À-VIS DE LA PLANIFICATION FAMILIALE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 CHAPITRE 5 NUPTIALITÉ ET EXPOSITION AUX RISQUES DE GROSSESSE Ibrahima Diallo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85 5.1 ÉTAT MATRIMONIAL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85 5.2 POLYGAMIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87 5.3 ÂGE A LA PREMIERE UNION ET ÂGE AUX PREMIERS RAPPORTS SEXUELS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89 5.3.1 Âge à la première union . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89 5.3.2 Âge aux premiers rapports sexuels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92 5.4 ACTIVITÉ SEXUELLE RÉCENTE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95 v 5.5 EXPOSITION AU RISQUE DE GROSSESSE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98 CHAPITRE 6 PRÉFÉRENCES EN MATIÈRE DE FÉCONDITÉ Mohamed Ayad . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101 6.1 DÉSIR D'AVOIR DES ENFANTS (SUPPLÉMENTAIRES) . . . . . . . . . . . . . . . . . 101 6.2 BESOINS EN MATIÈRE DE PLANIFICATION FAMILIALE . . . . . . . . . . . . . . . 106 6.3 NOMBRE TOTAL D'ENFANTS DÉSIRÉS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108 6.4 PLANIFICATION DE LA FÉCONDITÉ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110 CHAPITRE 7 SANTÉ DE LA MÈRE ET DE L'ENFANT Mohamed Lamine Keita . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113 7.1 SOINS PRÉNATALS ET ACCOUCHEMENT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113 7.1.1 Soins prénatals . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113 7.1.2 Accouchement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117 7.2 VACCINATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122 7.3 MALADIES DES ENFANTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127 7.3.1 Infections respiratoires et fièvre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127 7.3.2 Diarrhée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130 CHAPITRE 8 ALLAITEMENT ET ÉTAT NUTRITIONNEL Oumar Diallo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135 8.1 ALLAITEMENT MATERNEL ET ALIMENTATION DE COMPLÉMENT . . . . 135 8.2 ÉTAT NUTRITIONNEL DES ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS . . . . . . . . . . . . 141 8.2.1 Évaluation des données et méthodologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141 8.2.2 Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142 8.2.2.1 Retard de croissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142 8.2.2.2 Émaciation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 146 8.2.2.3 Insuffisance Pondérale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147 8.2.3 Évolution de la situation nutritionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148 8.3 SITUATION NUTRITIONNELLE DES MÈRES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149 8.3.1 Méthodologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149 8.3.2 Taille des mères . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150 8.3.3 Poids des mères . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151 vi CHAPITRE 9 MORTALITÉ DES ENFANTS Daniel Fassa Tolno . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153 9.1 MÉTHODOLOGIE ET QUALITÉ DES DONNÉES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153 9.2 NIVEAUX ET TENDANCES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154 9.3 MORTALITÉ DIFFÉRENTIELLE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157 9.4 GROUPES À HAUTS RISQUES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160 CHAPITRE 10 MORTALITÉ MATERNELLE Mohamed Ayad . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163 10.1 INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163 10.2 COLLECTE DES DONNÉES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163 10.3 ÉVALUATION DE LA QUALITÉ DES DONNÉES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164 10.4 ESTIMATION DIRECTE DE LA MORTALITÉ ADULTE . . . . . . . . . . . . . . . . . . 165 10.5 ESTIMATIONS DIRECTES DE LA MORTALITÉ MATERNELLE . . . . . . . . . . 167 10.6 ESTIMATIONS INDIRECTES DE LA MORTALITÉ MATERNELLE . . . . . . . . 168 10.7 DISCUSSION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169 CHAPITRE 11 EXCISION Marie-Anne Doualamou . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 171 11.1 PRÉVALENCE DE L'EXCISION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 171 11.2 ÂGE À L'EXCISION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 176 11.3 PERSONNE AYANT PRATIQUÉ L’EXCISION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 179 11.4 COMPLICATIONS PENDANT OU APRÈS L'EXCISION . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181 11.5 PERCEPTION ET OPINION SUR L'EXCISION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 182 11.5.1 Perception et opinion des femmes sur l'excision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 182 11.5.2 Perception et opinion des hommes sur l 'excision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189 CHAPITRE 12 MALADIES SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES ET SIDA Mamadou Chérif Bah . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 195 12.1 COMPORTEMENT SEXUEL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 195 12.1.1 Nombre de partenaires sexuels des femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 195 12.1.2 Nombre de partenaires sexuelles des hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 197 12.1.3 Rapports sexuels et gratifications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 197 12.1.4 Dernière partenaire sexuelle des hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 200 12.2 MALADIES SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 200 12.2.1 Connaissance des MST . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 200 12.2.2 Épisodes déclarés de MST . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 203 12.2.3 Comportement face aux MST . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 205 12.3 CONNAISSANCE, PERCEPTION DU RISQUE ET PRÉVENTION DU SIDA . . 205 vii 12.3.1 Connaissance du sida et sources d'information . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 205 12.3.2 Connaissance des moyens d'éviter de contracter le sida . . . . . . . . . . . . . . . 209 12.3.3 Perception du sida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 213 12.3.4 Perception du risque de contracter le sida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 216 12.3.5 Raisons de la perception des risques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 218 12.3.6 Changement de comportement pour éviter de contracter le sida . . . . . . . . 221 12.4 CONNAISSANCE ET UTILISATION DU CONDOM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 224 12.4.1 Connaissance du condom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 224 12.4.2 Utilisation du condom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 224 CHAPITRE 13 DISPONIBILITÉ DES SERVICES COMMUNAUTAIRES Devin O’Neill . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 229 13.1 QUESTIONNAIRE SUR LA DISPONIBILITÉ DES SERVICES . . . . . . . . . . . . . 230 13.2 DISPONIBILITÉ DES SERVICES DE PLANIFICATION FAMILIALE . . . . . . . 230 13.2.1 Programmes mobiles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 230 13.2.2 Établissements fixes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 230 13.2.3 Disponibilités des méthodes par méthode spécifique . . . . . . . . . . . . . . . . . 231 13.2.3 Disponibilité des méthodes de planification familiale selon le statut de l’utilisatrice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 233 13.3 DISPONIBILITÉ DES SERVICES DE SANTÉ MATERNELLE ET INFANTILE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 235 13.3.1 Soins prénatals . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 235 13.3.2 Services d’accouchement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 236 13.3.3 Vaccinations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 237 13.3.4 Utilisation des services de santé maternelle et infantile . . . . . . . . . . . . . . . 238 13.4 CARACTÉRISTIQUES DES PHARMACIES, DES POINTS DE VENTE ET DES PROGRAMMES DE MARKETING SOCIAL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 239 RÉFÉRENCES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 243 ANNEXE A PLAN DE SONDAGE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 245 A.1 INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 247 A.2 STRUCTURE DE L’ÉCHANTILLON . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 247 A.3 RÉPARTITION DE L'ÉCHANTILLON . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 247 A.4 SEGMENTATION DE GRANDES ZD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 249 A.5 PROBABILITÉS DE SONDAGE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 249 A.7 RÉSULTATS DES ENQUÊTES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 250 Page ANNEXE B ERREURS DE SONDAGE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 253 viii ANNEXE C TABLEAUX POUR L'ÉVALUATION DE LA QUALITÉ DES DONNÉES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 267 ANNEXE D PERSONNEL DE L'EDSG-II 1999 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 275 ANNEXE E QUESTIONNAIRES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 281 ix LISTE DES TABLEAUX Page Tableau 1.1 Taille et couverture de l'échantillon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 Tableau 2.1 Population des ménages par âge et sexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Tableau 2.2 Population (de droit) par âge selon différentes sources . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 Tableau 2.3 Composition des ménages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 Tableau 2.4 Enfants orphelins et résidence des enfants avec les parents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 Tableau 2.5.1 Niveau d'instruction de la population des femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 Tableau 2.5.2 Niveau d'instruction de la population des hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 Tableau 2.6 Taux nets et taux bruts de fréquentation scolaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 Tableau 2.7 Taux de redoublement et taux d'abandon au niveau primaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 Tableau 2.8 Taux de scolarisation par groupes d'âges . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Tableau 2.9 Caractéristiques des logements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 Tableau 2.10 Biens durables possédés par le ménage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 Tableau 2.11 Consommation de sel iodé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 Tableau 2.12 Caractéristiques socio-démographiques des enquêté(e)s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Tableau 2.13 Niveau d'instruction des femmes et des hommes enquêtés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 Tableau 2.14 Fréquentation scolaire et raisons de l'abandon de l'école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 Tableau 2.15 Caractéristiques différentielles des couples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 Tableau 2.16.1 Accès des femmes aux média . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 Tableau 2.16.2 Accès des hommes aux média . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 Tableau 2.17 Emploi des femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37 Tableau 2.18 Employeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 Tableau 2.19 Occupation des femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39 Tableau 2.20 Occupation des hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 Tableau 3.1 Fécondité actuelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 Tableau 3.2 Fécondité par caractéristiques socio-démographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 Tableau 3.3 Fécondité selon différentes sources . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 Tableau 3.4 Tendances de la fécondité par âge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 Tableau 3.5 Tendances de la fécondité par durée de l'union . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 Tableau 3.6.1 Enfants nés vivants et enfants survivants des femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49 Tableau 3.6.2 Enfants nés vivants et enfants survivants des hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50 Tableau 3.7 Intervalle intergénésique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 Tableau 3.8 Âge à la première naissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 Tableau 3.9 Âge médian à la première naissance par caractéristiques socio-démographiques . . . 54 Tableau 3.10 Fécondité des adolescentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55 Tableau 4.1 Connaissance des méthodes contraceptives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59 Tableau 4.2 Connaissance des méthodes contraceptives modernes par caractéristiques socio-démographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61 Tableau 4.3 Connaissance des méthodes contraceptives par les couples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 Tableau 4.4 Utilisation de la contraception à un moment quelconque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64 Tableau 4.5 Utilisation actuelle de la contraception . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 Tableau 4.6 Utilisation actuelle de la contraception par caractéristiques socio-démographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 Tableau 4.7 Nombre d'enfants à la première utilisation de la contraception . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 Tableau 4.8 Nombre d'enfants à la première utilisation de la contraception . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 Tableau 4.9 Connaissance de la période féconde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73 x Page Tableau 4.10 Effet contraceptif de l'allaitement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 Tableau 4.11 Source d'approvisionnement en contraceptifs modernes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75 Tableau 4.12 Utilisation future de la contraception . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76 Tableau 4.13 Raison de non utilisation de la contraception . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 Tableau 4.14 Méthode contraceptive préférée pour une utilisation future . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78 Tableau 4.15 Messages sur la panification familiale diffusés à la radio et à la télévision . . . . . . . . 79 Tableau 4.16 Approbation de l'utilisation des média pour la diffusion de messages sur la planification familiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81 Tableau 4.17 Discussion sur la planification familiale avec le conjoint . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 Tableau 4.18 Opinion des couples face à la planification familiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 Tableau 5.1 État matrimonial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86 Tableau 5.2 Nombre d'épouses et de co-épouses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87 Tableau 5.3 Âge à la première union . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89 Tableau 5.4 Âge médian à la première union . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90 Tableau 5.5 Âge aux premiers rapports sexuels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93 Tableau 5.6 Âge médian aux premiers rapports sexuels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94 Tableau 5.7 Activité sexuelle récente des femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96 Tableau 5.8 Activité sexuelle récente des hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97 Tableau 5.9 Aménorrhée, abstinence et insusceptibilité post-partum . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98 Tableau 5.10 Durée médiane de l'insusceptibilité post-partum . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100 Tableau 6.1 Préférences en matière de fécondité selon le nombre d'enfants vivants . . . . . . . . . . 102 Tableau 6.2 Préférences en matière de fécondité selon l'âge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103 Tableau 6.3 Préférences des couples monogames en matière de fécondité . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 Tableau 6.4 Désir de limiter les naissances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105 Tableau 6.5 Besoins en matière de planification familiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 Tableau 6.6 Nombre idéal d'enfants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109 Tableau 6.7 Nombre idéal d'enfants par caractéristiques socio-démographiques . . . . . . . . . . . . 110 Tableau 6.8 Planification de la fécondité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111 Tableau 6.9 Taux de fécondité désirée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111 Tableau 7.1 Soins prénatals . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114 Tableau 7.2 Nombre de visites prénatales et stade de la grossesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115 Tableau 7.3 Vaccination antitétanique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116 Tableau 7.4 Lieu d'accouchement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118 Tableau 7.5 Assistance à l'accouchement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119 Tableau 7.6 Caractéristiques de l'accouchement : césarienne, poids et grosseur à121 la naissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121 Tableau 7.7 Vaccinations selon les sources d'information . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123 Tableau 7.8 Vaccinations selon les caractéristiques socio-démographiques . . . . . . . . . . . . . . . . 125 Tableau 7.9 Vaccinations avant l'âge de 12 mois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126 Tableau 7.10 Prévalence et traitement des infections respiratoires aiguës et de la fièvre . . . . . . . 128 Tableau 7.11 Prévalence de la diarrhée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130 Tableau 7.12 Connaissance du traitement de la diarrhée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132 Tableau 7.13 Traitement de la diarrhée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133 Tableau 8.1 Allaitement initial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136 Tableau 8.2 Type d'allaitement selon l'âge de l'enfant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137 Tableau 8.3 Type d'aliments selon l'âge de l'enfant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139 Tableau 8.4 Durée médiane et fréquence de l'allaitement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140 Tableau 8.5 État nutritionnel par caractéristiques démographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143 xi Page Tableau 8.6 Indicateurs anthropométriques de l'état nutritionnel des mères . . . . . . . . . . . . . . . . 150 Tableau 8.7 Indicateurs anthropométriques des mères selon les caractéristiques socio-démographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151 Tableau 9.1 Mortalité des enfants de moins de cinq ans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 155 Tableau 9.2 Mortalité des enfants par caractéristiques de la mère . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157 Tableau 9.3 Mortalité des enfants par caractéristiques démographiques de la mère et des enfants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 159 Tableau 9.4 Comportement procréateur à hauts risques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161 Tableau 10.1 Complétude de l'information sur les frères et soeurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 165 Tableau 10.2 Estimation de la mortalité adulte par âge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 166 Tableau 10.3 Estimation directe de la mortalité maternelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167 Tableau 10.4 Estimation indirecte de la mortalité maternelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 168 Tableau 11.1 Pratique de l'excision des femmes enquêtées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 172 Tableau 11.2 Femmes enquêtées selon que leur fille est excisée ou non . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173 Tableau 11.3 Type d'excision des filles des femmes enquêtées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 175 Tableau 11.4 Âge des enquêtées à l'excision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 176 Tableau 11.5 Âge des filles à l'excision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 178 Tableau 11.6 Personne ayant pratiqué l'excision des femmes enquêtées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 179 Tableau 11.7 Personne ayant pratiqué l'excision des filles excisées le plus récemment . . . . . . . . 180 Tableau 11.8 Personne ayant pratiqué l'excision selon le type d'excision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181 Tableau 11.9 Complications pendant ou après l'excision des filles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 182 Tableau 11.10 Opinions des femmes sur la pratique de l'excision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 183 Tableau 11.11 Opinions des femmes sur la poursuite de la pratique de l'excision . . . . . . . . . . . . . 184 Tableau 11.12 Avantages de l'excision (selon les femmes) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 186 Tableau 11.13 Inconvénients de l'excision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 188 Tableau 11.14 Opinions des hommes sur la poursuite de la pratique de l'excision . . . . . . . . . . . . . 190 Tableau 11.15 Avantages de l'excision (selon les hommes) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 191 Tableau 11.16 Inconvénients de l’excision (selon les hommes) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 193 Tableau 12.1.1 Nombre de partenaires sexuels : femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 196 Tableau 12.1.2 Nombre de partenaires sexuelles : hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 198 Tableau 12.2 Paiement pour rapports sexuels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 199 Tableau 12.3 Dernière personne avec laquelle les hommes ont eu des rapports sexuels . . . . . . . . 201 Tableau 12.4 Connaissance des Maladies Sexuellement Transmissibles (MST) . . . . . . . . . . . . . 202 Tableau 12.5 Maladies Sexuellement Transmissibles (MST) au cours des 12 derniers mois . . . . 204 Tableau 12.6 Maladies Sexuellement Transmissibles (MST) et comportement . . . . . . . . . . . . . . 206 Tableau 12.7.1 Connaissance du sida par les femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 207 Tableau 12.7.2 Connaissance du sida par les hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 208 Tableau 12.8.1 Connaissance par les femmes des moyens d'éviter le sida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 210 Tableau 12.8.2 Connaissance par les hommes des moyens d'éviter le sida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 211 Tableau 12.9.1 Perception du sida par les femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 214 Tableau 12.9.2 Perception du sida par les hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 215 Tableau 12.10 Perception du risque de contracter le sida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 216 Tableau 12.11 Perception du risque de contracter le sida par les couples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 218 Tableau 12.12 Raisons selon lesquelles les risques de contracter le sida sont perçus comme nuls/minimes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 219 Tableau 12.13 Raisons selon lesquelles les risques de contracter le sida sont perçus comme modérés/importants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 220 Page xii Tableau 12.14.1 Comportement des femmes pour éviter de contracter le sida . . . . . . . . . . . . . . . . . 222 Tableau 12.14.2 Comportement des hommes pour éviter de contracter le sida . . . . . . . . . . . . . . . . . 223 Tableau 12.15 Connaissance du condom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 225 Tableau 12.16 Utilisation du condom par les femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 226 Tableau 12.17 Utilisation du condom par les hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 228 Tableau 13.1 Distance et temps de trajet par rapport à l'établissement le plus proche fournissant des services de planification familiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 231 Tableau 13.2 Distance à parcourir pour obtenir une méthode de planification familiale . . . . . . . 232 Tableau 13.3 Distribution au niveau communautaire et distance par rapport à l'établissement le plus proche fournissant des services de planification familiale pour les utilisatrices et les nonutilisatrices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 234 Tableau 13.4 Distance et temps de trajet par rapport à l'établissement le plus proche fournissant des services de soins prénatals . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 236 Tableau 13.5 Distance et temps de trajet par rapport à l'établissement le plus proche fournissant des services d'accouchement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 237 Tableau 13.6 Distance et temps de trajet par rapport à l'établissement le plus proche fournissant des services de vaccination des enfants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 238 Tableau 13.7 Distance par rapport à l'établissement le plus proche fournissant des services de santé maternelle et infantile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 239 Tableau 13.8 Équipement et produits disponibles dans les pharmacies les plus proches des femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 240 Tableau 13.9 Le programme de marketing social . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 241 Tableau A.1 Répartition des ménages selon de RGPH-96 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 247 Tableau A.2 Répartition de l’échantillon cible de femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 248 Tableau A.3 Nombre de ménages à tirer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 248 Tableau A.4 Nombre de grappes àtirer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 248 Tableau A.5 Résultats de l'enquête auprès des ménages et des femmes par région et milieu de résidence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 251 Tableau A.6 Résultats de l'enquête auprès des ménages et des hommes par région et milieu de résidence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 252 Tableau B.1 Variables utilisées pour le calcul des erreurs de sondage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 258 Tableau B.2 Erreurs de sondage - Échantillon National . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 259 Tableau B.3 Erreurs de sondage - Urbain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 260 Tableau B.4 Erreurs de sondage - Rural . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 261 Tableau B.5 Erreurs de sondage - Basse Guinée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 262 Tableau B.6 Erreurs de sondage - Moyenne Guinée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 263 Tableau B.7 Erreurs de sondage - Haute Guinée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 264 Tableau B.8 Erreurs de sondage - Guinée Forestière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 265 Tableau B.9 Erreurs de sondage - Conakry . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 266 Tableau C.1 Répartition par âge de la population des ménages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 269 Tableau C.2 Répartition par âge des femmes éligibles et des femmes enquêtées . . . . . . . . . . . . 270 Tableau C.3 Répartition des hommes éligibles et des hommes enquêtés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 270 Tableau C.4 Complétude de l'enregistrement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 271 Tableau C.5 Naissances par année du calendrier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 272 Tableau C.6 Enregistrement de l'âge au décès en jours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 273 Tableau C.7 Enregistrement de l'âge au décès en mois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 274 xiii LISTE DES GRAPHIQUES Page Graphique 2.1 Pyramide des âges de la population . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Graphique 2.2 Taux de fréquentation scolaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Graphique 2.3 Caractéristiques des logements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 Graphique 2.4 Caractéristiques des couples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 Graphique 3.1 Taux de fécondité par âge selon le milieu de résidence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 Graphique 3.2 Indice synthétique de fécondité et descendance atteinte à 40-49 ans . . . . . . . . . . . . 44 Graphique 3.3 Fécondité par âge selon le RGP (1983), l'EDSG-I (1992), le RGPH (1996) et l'EDSG-II (1999) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 Graphique 3.4 Taux de fécondité par âge par période de cinq ans précédant l'enquête . . . . . . . . . . 47 Graphique 3.5 Tendances de l'ISF pour les femmes de 15-29 ans selon l'EDSG-I (1992) et l'EDSG-II (1999) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 Graphique 3.6 Pourcentage d'adolescentes ayant commencé leur vie féconde . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 Graphique 4.1 Connaissance des méthodes contraceptives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59 Graphique 4.2 Prévalence de la contraception (ensemble des femmes et des hommes) . . . . . . . . . . 66 Graphique 4.3 Utilisation actuelle de la contraception par les femmes et les hommes en union . . . 69 Graphique 4.4 Tendances de la prévalence contraceptive moderne chez les femmes en union, EDSG-I (1992) et EDSG-II (1999) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71 Graphique 4.5 Intention d’utiliser la contraception par les femmes et les hommes actuellement en union . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76 Graphique 5.1 Proportion de femmes et d'hommes célibataires selon l'âge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86 Graphique 5.2 Proportion de femmes en union polygame parmi les femmes en union de 15-49 ans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91 Graphique 5.3 Âge médian des femmes et des hommes à la première union . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92 Graphique 5.4 Âge médian des femmes à la première union et aux premiers rapports sexuels . . . . 93 Graphique 6.1 Désir d'enfants supplémentaires des femmes en union, selon le nombre d'enfants vivants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103 Graphique 6.2 Préférences en matière de fécondité des couples monogames . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 Graphique 6.3 Indice synthétique de fécondité et indice de fécondité désirée . . . . . . . . . . . . . . . . 112 Graphique 7.1 Pourcentage d'enfants de moins de 5 ans pour lesquels la mère a bénéficié de soins prénatals pendant la grossesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114 Graphique 7.2 Pourcentage d'enfants de moins de 5 ans nés avec l'assistance d'un professionnelde la santé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120 Graphique 7.3 Vaccination des enfants de 12-23 mois selon le type de vaccin . . . . . . . . . . . . . . . 123 Graphique 7.4 Pourcentage d'enfants de 12-23 mois avec tous les vaccins du PEV et sans vaccination . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125 Graphique 7.5 Prévalence des Infections Respiratoires Aiguës (IRA) et de la fièvre chez les enfants de moins de 3 ans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129 Graphique 7.6 Prévalence de la diarrhée chez les enfants de moins de 3 ans et utilisation de la TRO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131 Graphique 7.7 Alimentation des enfants ayant la diarrhée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134 Graphique 8.1 Pratique d'allaitement des enfants de moins de 3 ans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138 Graphique 8.2 État nutritionnel des enfants de moins de 5 ans enfants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144 Graphique 8.3 Pourcentage d'enfants de moins de 5 ans présentant un retard de croissance . . . . . 145 Graphique 8.4 Pourcentage d'enfants de moins de 5 ans atteints d'émaciation . . . . . . . . . . . . . . . . 147 Graphique 8.5 Tendance de la malnutrition des enfants de moins de 5 ans entre l'EIBC de 1995 et l'EDSG-II (1998) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149 Page xiv Graphique 9.1 Tendances de la mortalité infantile, juvénile et infanto-juvénile . . . . . . . . . . . . . . . 156 Graphique 9.2 Tendances de la mortalité infantile et juvénile selon l'EDSG-I (1992) et l'EDSG-II (1999) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156 Graphique 9.3 Mortalité infantile et juvénile selon les caractéristiques de la mère . . . . . . . . . . . . 158 Graphique 9.4 Mortalité infantile et caractéristiques des naissances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160 Graphique 10.1 Mortalité maternelle en Guinéee et dans d'autres pays africains, EDS 1989-1999 . 169 Graphique 11.1 Proportion de femmes et d'hommes favorables au maintien de la pratique de l'excision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 185 Graphique 11.2 Principaux arguments cités en faveur de l'excision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 187 Graphique 11.3 Principaux arguments cités contre l'excision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189 Graphique 12.1 Moyens d'éviter le sida cités par les femmes et les hommes connaissant le sida . . . 212 Graphique 12.2 Perception du risque de contracter le sida par les femmes et les hommes connaissant le sida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 217 Graphique 12.3 Utilisation du condom à un moment quelconque comme contraceptif et/ou comme moyen de protection contre les MST/sida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 227 xv AVANT-PROPOS La première enquête démographique et de santé de la Guinée a été réalisée en 1992 avec l'aide financière du FNUAP et de l'USAID. Elle a bénéficié de l'aide technique de Macro International pour le traitement informatique et statistique des données et leur analyse. Le présent rapport est celui de la deuxième enquête, réalisée en 1999 avec également l'aide financière du FNUAP et de l'USAID, auxquels se sont joints la Banque Mondiale et l'Unicef. La préparation et l'exécution techniques de cette deuxième enquête ont été entièrement supervisées par Macro International, contrairement à la première enquête. Par rapport à la première enquête démographique et de santé, de nouveaux sujets ont été couverts en 1999, tels la disponibilité et l'accessibilité des services communautaires (écoles, structures sanitaires, points de vente de produits médicaux et de contraception etc), la scolarisation des enfants et l'excision des filles. Les informations sur la disponibilité et l'accessibilité des services communautaires permettront, entre autres, de fournir plus d'explications aux différences régionales, principalement en ce qui concerne les comportements en matière de la santé de la reproduction. La Guinée dispose ainsi de données de qualité sur deux années de la dernière décennie avant l'an 2000. Elles permettent de voir comment la situation démographique et sanitaire a évolué, en termes de niveau et de structure de la fécondité et de la mortalité infantile et juvénile, mais également en termes de connaissance et de comportement procréateur des hommes et des femmes de Guinée. Les rapports standards des EDS s'emploient à calculer les niveaux des principaux indicateurs démographiques et de santé, à les comparer selon les caractéristiques démographiques et socio-économiques de la population et selon les espaces culturels existants dans le pays. Les responsables des programmes et projets publics, ainsi que ceux des institutions internationales et des organisations non gouvernementales trouveront dans ce rapport des informations capitales sur la situation qui prévaut en 1999 et, pour certains indicateurs, trois à cinq années avant cette date. Dans le présent rapport, on trouvera également quelques analyses de tendance d'évolution des principaux indicateurs, en comparaison de leurs niveaux en 1992, lors de la première enquête. Elles sont sommaires et incitent, de ce faire des efforts réels d'analyse approfondie sur des sujets que, compte tenu de leur objectif, les rapports standards ne peuvent pas couvrir. C'est le meilleur moyen de rentabiliser les investissements dans le domaine de la collecte et de fournir des informations utiles à la formulation de politiques et projets et à l'action. Je voudrais encourager les chercheurs et les bailleurs de fonds à prendre des initiatives dans ce sens. Dores et déjà, les principaux indicateurs démographiques et de santé présentés dans ce rapport indiquent que des progrès importants ont été réalisés dans ces domaines vitaux en l'espace de quelques années seulement : les taux de mortalité ont significativement baissés, les comportements en matière de santé prénatale et posnatale se sont améliorés. Cependant, les indicateurs sont ausi révélateurs d'efforts restant à fournir pour atteindre des niveaux plus bas de mortalité chez les femmes et chez les enfants, pour l'adoption de comportements plus responsables dans le domaine de la santé de la reproduction. Ces informations interpellent tous les Guinéens et tous nos partenaires au développement. Je voudrais vivement remercier l'USAID, le FNUAP, la Banque Mondiale et l'UNICEF pour leur contribution financière et technique à la réalisation de cette deuxième enquête démographique et de santé. Elh. Th. M. Cellou DIALLO Ministre du Plan et de la Coopération xvii SIGLES ET ABRÉVIATIONS AGBEF Association Guinéenne pour le Bien-Étre Familial BCG Bilié de Calmette et Guérin (vaccin anti tuberculeux) BNR Bureau National de Recensement CDC Centers for Disease Controle (Centre de contrôle des maladies, U.S.A) CHU Centre Hospitalo-Universitaire CNLS Comité National de Lutte contre le Sida CNP Commission Nationale de la Population CNPRH Commission Nationale de la Population et des Ressources Humaines CPTAFE Cellule de coordination sur les Pratiques Traditionnelles Affectant la Santé de la Femme et de l'Enfant DHS Demographic and Health Surveys DIU Dispositif intra-utérin DNS Direction Nationale de la Statistique DNPD Direction Nationale de la Planification et du Développement DPNP Déclaration de la Politique Nationale de Population DPTCoq Diphtérie, Tétanos, Coqueluche (vaccin) EDSG-I Première Enquête Démographique et de Santé en Guinée, 1992 EDSG-II Deuxième Enquête Démographique et de Santé en Guinée, 1999 EIBC Enquête Intégrale Budget Consommation ESIP Enquête sur les Informations Prioritaires FNUAP Fonds des Nations Unies pour la Population FRIGUIA Compagnie d'exploitation de l'alumine de Fria/Guinée GIENP Groupe Interministériel d'Experts Nationaux en matière de Population IMC Indice de Masse Corporelle IRA Infection Respiratoire Aiguë ISF Indice Synthétique de Fécondité ISFD Indice Synthétique de Fécondité Désirée ISSA Integrate System for Survey Analysis MN Mortalité Néonatale ou probabilité de décéder entre l’instant de naissance et la fin du premier mois de vie MPN Mortalité Post-Néonatale ou probabilité de décéder après la période néonatale, mais avant le premier anniversaire MSP Ministère de la Santé Publique MST Maladies Sexuellement Transmissibles NCHS National Center for Health Statistics (Centre national des statistiques sanitaires, U.S.A) xviii OMS Organisation Mondiale de la Santé ONG Organisations Non Gouvernementales PEV Programme Élargi de Vaccination PF Planification Familiale PIB Produit Intérieur Brut PNLS Programme National de Lutte contre le Sida PNP Programme National de Population PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement PSR Programme de la Santé de la Reproduction REMUAO Réseau d'Enquête sur la Migration et l'Urbanisation en Afrique de l'Ouest RGPH Recensement Général de la Population et de l’Habitation SIDA Syndrome de l’Immuno-Déficience Acquise SMI/PF Santé Maternelle et Infantile/Planification Familiale SNAPE Service National d'Aménagement des Points d'Eau SRO Sel de Réhydratation Orale TBFS Taux Brut de Fréquentation Scolaire TBN Taux Brut de Natalité TGFG Taux Global de Fécondité Générale TMM Taux de mortalité maternelle TNFS Taux Net de Fréquentation Scolaire TRO Traitement de Réhydratation par Voie Orale UNICEF Fonds des Nations-Unies pour l'Enfance USAID Agence Américaine pour le Développement International VIH Virus de l’Immuno-déficience Humaine ZD Zone de Dénombrement xix RÉSUMÉ L’Enquête Démographique et de Santé de la Guinée (EDSG-II) a été exécutée par la Direction Nationale de la Statistique (DNS), avec l’assistance technique de Macro International Inc. Il s’agit de la deuxième enquête par sondage du genre, réalisée au niveau national après celle de 1992. Les objectifs étaient de fournir des informations détaillées sur la fécondité, la planification familiale, la santé de la mère et de l’enfant, l’état nutritionnel des enfants de moins de trois ans, la mortalité infanto-juvénile, l'excision, le paludisme, l'éducation des enfants et la mortalité maternelle. Ces informations donnent un éclairage de la situation démographique et sanitaire en Guinée. Au cours de l’EDSG-II, réalisée sur le terrain de mai à juillet 1999, 5 090 ménages, 6 753 femmes en âge de procréer (15-49 ans) et 1 980 hommes de 15-59 ans ont été enquêtés avec succès, soit des taux de couverture respectifs de 97,6 %, 94,9 % et 90,2 %. Dans les 5 090 ménages enquêtés avec succès, 33 274 personnes résidentes de fait ont été dénombrées. Les femmes (16 984, soit 51 %) sont plus nombreuses que les hommes (16 285, soit 49 %). La répartition des ménages selon leur taille fait apparaître que seulement 5 % d'entre eux comptent une seule personne et 41 % comptent de 2 à 5 personnes. Les ménages de grande taille (six personnes ou plus) représentent 54 % dont 24 % sont composés de 9 personnes et plus. La pyramide des âges de la population présente une allure régulière caractéristique des pays à forte fécondité et à forte mortalité : une base large qui se rétrécit rapidement au fur et à mesure que l'on évolue vers les âges élevés. Le taux de possession de l'électricité par les ménages guinéens est passé de 26 % en 1992 à 16 % en 1999 soit une nette diminution. Concernant l'eau utilisée pour la consommation, 52 % des ménages ont accès à l'eau potable. On observe qu'au niveau national, seulement 12 % des ménages consomment du sel iodé. Les femmes guinéennes ont une fécondité élevée, estimée à 5,5 enfants, et l'une des principales caractéristiques de cette fécondité est sa précocité. En effet, plus d'une femme sur deux donne naissance à son premier enfant avant l'âge de 19 ans. Au cours des dernières années, la fécondité semble avoir amorcé une réelle baisse, passant de 5,8 enfants par femme en 1983 (RGPH), à 5,7 enfants par femme en 1992 (EDSG-I), à 5,6 enfants par femme en 1996 (RGPH) pour atteindre 5,5 enfants par femme en 1999. L'augmentation modeste de la prévalence contraceptive au cours de cette période est peut-être l'un des principaux facteurs ayant contribué à cette baisse. En fonction de la résidence, on peut noter que les femmes de Conakry (4,0 enfants par femme) ont environ deux enfants de moins que celles des autres régions; de même, les femmes sans niveau d'instruction (5,9 enfants) ont, en moyenne, deux enfants de plus que celles de niveau d'instruction secondaire ou plus (3,5). Cette forte fécondité observée est accompagnée d'un niveau de stérilité relativement faible (2 %) contre environ 3 % en 1992. Bien que de plus en plus de femmes connaissent des méthodes contraceptives (72 % en 1999 contre 28 % en 1992), et en particulier les méthodes modernes (71 % en 1999 contre 28 % en 1992), peu de femmes les utilisent actuellement en Guinée (8 % en 1999) et dans 5 % des cas c'est une méthode moderne. Bien qu'elle reste faible, cette proportion d'utilisatrices a nettement augmenté ces dernières années : de 2 % en 1992 chez les femmes en union à 6 % en 1999 pour l’ensemble des méthodes, et de 2 % en 1992 à 4 % en 1999 pour les méthodes modernes. En ce qui concerne les hommes, les niveaux de connaissance (82 %) et d’utilisation (21 %) sont nettement plus élevés que ceux des femmes. S’agissant de méthodes modernes, l’utilisation actuelle de la contraception par les hommes en union (9 %) est deux fois plus élevée que celles des femmes en union (4 %). En fonction des autres caractéristiques, la connaissance et l’utilisation de la xx contraception sont plus importantes en milieu urbain, pour les femmes et/ou les hommes les plus instruits, qu’en milieu rural et que pour les femmes et/ou les hommes n’ayant aucun niveau d’instruction. Par ailleurs, plus de la moitié des femmes en union non-utilisatrices (59 %, contre 67 % d'hommes) n'ont pas l'intention d'utiliser la contraception dans l'avenir. Le désir d'enfants est la raison principale avancée par les hommes et les femmes (respectivement 46 % et 56 %) pour ne pas avoir l’intention d'utiliser la contraception dans l'avenir. Les hommes et les femmes guinéens restent encore attachés à une descendance nombreuse puisque pour les femmes, le nombre idéal d'enfants est de 5,7; il est de 7,1 enfants pour les hommes. Le mariage qui demeure le cadre presque exclusif de la procréation est quasi-universel en Guinée : 82 % de femmes de 15-49 ans étaient mariées ou en union et seulement 0,3 % des femmes de 35-39 ans étaient encore célibataires au moment de l’enquête. En outre, plus d'une femme marié sur deux (54 %) vit en union polygame. L’entrée en union est précoce : à 16,4 ans la moitié des femmes vit déjà en union et à 20 ans cette proportion atteint 81 %. Toutefois, il semble se dessiner une tendance au vieillissement de l’âge d’entrée en union dans les jeunes générations. L’enquête révèle que d’une manière générale les premiers rapports sexuels ont lieu très tôt : à 16,0 ans, la moitié des filles ont déjà eu leurs premiers rapports sexuels Les hommes contractent leur première union à un âge plus tardif que celui des femmes, leur âge médian au mariage étant estimé à 26,2 ans. Cet âge médian au premier mariage est plus élevé à Conakry et d'une manière générale dans les centres urbains qu’en milieu rural. De même que chez les femmes, un niveau d’instruction élevé retarde l’entrée en union des hommes. De plus, la polygamie est relativement répandue puisqu’elle concerne environ un homme marié sur trois (34 %). Les résultats de l'enquête montrent que seulement 21 % des femmes ont déclaré ne plus vouloir d'enfants. Cependant, ce désir de limiter leur descendance est en augmentation par rapport à la situation de 1992 où l'on avait enregistré 14 % des femmes qui exprimaient le même souhait. En fait, si elles avaient la fécondité qu'elles désiraient, les femmes auraient moins d'enfants qu'elles n'en ont actuellement (5,0 au lieu de 5,5). Bien que le niveau d'utilisation actuelle de la contraception reste faible chez les femmes en union (6 %), les besoins non satisfaits en matière de planification familiale concernent 24 % des femmes, parmi lesquelles seulement 3 % souhaiteraient utiliser la contraception comme moyen d'espacement des naissances. A l'heure actuelle, 21 % de la demande potentielle totale en matière de planification familiale se trouve satisfaite chez les femmes en union. Au cours des cinq années ayant précédé l'enquête, 71 % des naissances ont fait l’objet de consultations prénatales auprès de personnel de santé. Cette proportion a connu une nette amélioration depuis 1992 année au cours de laquelle la proportion équivalente était de 58 %. Par ailleurs, moins de sept naissances sur dix (68 %) ont été protégées contre le tétanos néonatal. Alors qu’en 1992, 25 % des naissances s’étaient déroulées dans un établissement sanitaire, cette proportion s’est légèrement accrue depuis cette date et se situe actuellement à 29 %. De même, en 1992, 31 % des accouchements avaient été assistés par du personnel formé, contre seulement 35 % en 1999. Environ un tiers des enfants de 12-23 mois (32 %) ont reçu toutes les vaccinations du Programme Élargi de Vaccination (PEV). En 1992, cette proportion n'était que de 29 %. A l'inverse, un peu plus d’un enfant sur cinq (21 %) n'a reçu aucun de ces vaccins. En ce qui concerne le BCG, 76 % des enfants de 12-23 mois ont été vaccinés, 52 % ont été vaccinés contre la rougeole, 46 % ont reçu les trois doses de DTCoq et 43 % ont été protégés contre la polio. De plus, 8 % des enfants de 12-23 mois ont été vaccinés contre la fièvre jaune. Le niveau d’instruction de la mère joue un rôle important dans le niveau de couverture vaccinale des enfants : seulement 30 % des enfants dont la mère n’a aucun niveau d’instruction sont xxi complètement vaccinés, contre 39 % de ceux dont la mère a un niveau d’instruction primaire et 54 % de ceux dont la mère a un niveau secondaire ou plus. Parmi les enfants de moins de cinq ans, 16 % ont souffert de toux et de respiration courte et rapide pendant les deux semaines précédant l'enquête. La différence de prévalence selon le milieu de résidence est assez faible (14 % en milieu urbain contre 17 % en milieu rural). Parmi ces enfants malades, seulement 39 % ont été conduits en consultation dans une formation sanitaire ou auprès de personnel médical. En outre, environ deux enfants sur cinq (42 %) ont eu de la fièvre au cours des deux semaines précédant l’enquête. Environ un enfant de moins de trois ans sur cinq (21 %) a eu, au moins, un épisode diarrhéique au cours des deux semaines ayant précédé l'enquête. Parmi ces enfants, un sur quatre présentait un symptôme de dysenterie. C’est chez les enfants de 6-23 mois que la prévalence de la diarrhée est la plus importante : à cet âge, un enfant sur trois a eu, au moins, un épisode diarrhéique durant les deux semaines ayant précédé l’enquête. Parmi les enfants ayant eu la diarrhée, 31 % n’ont bénéficié ni d’une Thérapie de Réhydratation par voie Orale (TRO) ni d’un supplément de liquides pendant la maladie. Par ailleurs, seulement un peu plus du tiers (36 %) des enfants malades ont été conduits en consultation dans un établissement sanitaire ou auprès de personnel médical. La quasi-totalité des enfants guinéens nés au cours des cinq années ayant précédé l'enquête (92 %) ont été allaités, et une proportion remarquable d'entre eux (56 %) ont été mis au sein le jour de leur naissance. Alors que jusqu'à l'âge de 6 mois, tous les enfants ne devraient recevoir rien d'autre que le sein, dès 0-1mois, plus de la moitié (53 %) des nouveau-nés reçoivent de l’eau en plus du lait et 29 % des compléments au lait maternel, ce qui affecte leur état nutritionnel et augmente leur risque de contracter des maladies infectieuses. En moyenne, et quelles que soient les caractéristiques de la mère, les enfants sont allaités pendant environ 22,2 mois. Plus du quart des enfants (26 %) sont atteints d'un retard de croissance qui révèle un état de malnutrition chronique, et un peu moins de la moitié de ces enfants sont affectés par la forme sévère de cette malnutrition (10 %). Près d’un enfant sur dix (9 %) est émacié, c'est-à-dire atteint de malnutrition aiguë. Cette situation nutritionnelle des enfants, déjà très préoccupante au niveau national, est encore plus alarmante au niveau de certaines sous-populations : ainsi, le retard de croissance atteint 29 % des enfants du milieu rural et en ce qui concerne la forme sévère de la malnutrition chronique, il y a environ trois fois plus d’enfants atteints en milieu rural qu'en milieu urbain; la prévalence de l’émaciation est identique dans les deux milieux (environ 9 %) mais elle est plus accentuée en Moyenne Guinée (13 %). Le tiers des enfants de la Guinée Forestière souffrent d'un retard de croissance contre 24 % en Moyenne Guinée et seulement 16 % à Conakry. La structure par âge de la mortalité des enfants, pour les cinq dernières années avant l’enquête, se caractérise par une légère surmortalité à l'âge post-néonatal. Le risque de mortalité néonatale (durant le premier mois) est inférieur à celui de la tranche d’âges 1-11 mois (48 ‰ contre 50 ‰). Par contre, la mortalité infantile (98 ‰) est supérieure à la mortalité juvénile (88 ‰). L’évolution de la mortalité des enfants est caractérisée, depuis 1992, par une tendance à la hausse des composantes post-néonatales et juvéniles et, par conséquent, de l’ensemble de la mortalité infanto-juvénile. La mortalité des enfants varie avec le milieu de résidence (urbain/rural) et les caractéristiques sociales de la mère comme le niveau d’instruction. Mais le comportement procréateur de la mère lié, à l’espacement des naissances (inférieur ou supérieur à 2 ans), à l’âge à la procréation (avant ou après 18 ans) et au nombre d’accouchements, déterminent encore plus les risques de mortalité des enfants quelles que soient, par ailleurs, les autres conditions sociales. La mortalité maternelle est élevée en Guinée. Pour la période 1992-1999, parmi les décès de femmes âgées de 15-49 ans, environ un sur trois (33 %) était associé à la grossesse, à l’accouchement ou à ses suites. xxii Pour la même période, le taux de mortalité maternelle est estimé à 528 décès pour 100 000 naissances vivantes. L'excision est une pratique généralisée en Guinée. La presque totalité des femmes (99 %) l'ont subie dont plus de la moitié ont subi la forme la plus sévère : ablation du clitoris et des petites lèvres. Une femme sur deux a été excisée à 9,3 ans. Il n'existe pratiquement aucune variation tant au niveau du milieu d'habitat que celui de la région ou du niveau d'instruction. Seulement 9 % des femmes ont été excisées par du personnel médical formé (médecin, infirmière ou sage-femme). La majeure partie des femmes (69 %) approuvent la continuation de l'excision et un peu plus d'une femme sur cinq (22 %) souhaite son abandon. L'approbation sociale (65 %) et la nécessité religieuse (31 %) sont les principales raisons évoquées par les enquêtées pour la continuation de l'excision bien que 59 % d'entre elles reconnaissent que c'est une pratique douloureuse et 11 % dénoncent les complications médicales et autres problèmes de santé. Plus des trois quarts des femmes (80 %) et 93 % des hommes ont entendu parler des Maladies Sexuellement Transmissibles (MST). Par ailleurs, parmi ceux qui ont déjà eu des rapports sexuels, 7 % des femmes et 8 % des hommes ont déclaré avoir eu une MST au cours des 12 mois ayant précédé l’enquête. La grande majorité des guinéens (96 % des hommes et 95 % des femmes) ont entendu parler du sida. Cependant, parmi ceux qui connaissent le sida, 9 % des femmes et 4 % des hommes pensent que rien ne peut être fait pour éviter de contracter cette maladie; de plus, 17 % des femmes et 11 % des hommes ne connaissent aucun moyen pour éviter le sida. En outre, 13 % des femmes et 19 % des hommes n’ont cité que des moyens erronés permettant d'éviter de contracter le sida. En Guinée, 73 % des femmes et 91 % des hommes qui connaissent le sida pensent ne courir aucun risque ou seulement des risques minimes de contracter cette maladie. La proportion de ceux qui pensent ne courir aucun risque de contracter le sida est environ deux fois élevée chez les hommes (65 %) que chez les femmes (34 %). À l’opposé, 9 % des hommes et 26 % des femmes estiment que leurs risques de contracter le sida sont modérés ou importants. Par ailleurs, 81 % des hommes et 86 % des femmes ont modifié leur comportement sexuel pour éviter de contracter le sida. Bien que la grande majorité des hommes et des femmes connaissent le condom (respectivement 87 % et 65 %), 16 % des hommes et seulement 3 % des femmes ont déclaré en avoir utilisé un au cours de leurs derniers rapports sexuels. xxiv CARTE DE LA GUINÉE 1 CHAPITRE 1 PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU PAYS ET MÉTHODOLOGIE DE L'ENQUÊTE Mamadou Badian Diallo 1.1 CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES DU PAYS 1.1.1 Géographie La République de Guinée est un pays côtier qui est située dans la partie occidentale du continent africain, à mi-chemin entre l'Équateur et le Tropique du Cancer (7E 30' et 12E 30' de latitude Nord et 8E et 15E de longitude Ouest). Couvrant une superficie de 245.857 km2, elle est limitée à l'Ouest par la Guinée Bissau et l'Océan Atlantique, au Nord par le Sénégal et le Mali, à l'Est par la Côte d'Ivoire et au Sud par la Sierra Leone et le Libéria. Du point de vue géo-écologique, la Guinée est subdivisée en quatre régions naturelles assez bien distinctes et intérieurement homogènes. Le pays doit cette originalité à son milieu naturel qui se caractérise par des contrastes climatiques, des barrières montagneuses et l'orientation des reliefs qui se combinent pour donner à chaque région des particularités du point de vue climat, sols, végétation et mode de vie des populations. La Basse Guinée ou Guinée Maritime constitue le bassin alluvionnaire des rivières côtières. Située dans la partie ouest du pays, elle est large de 150 km et s'étale le long de l'Océan Atlantique sur environ 300 km de côtes. Elle couvre près de 44 000 km2. Son climat est influencé par la mousson, alizé maritime qui apporte une abondante précipitation sur la côte. La pluviométrie moyenne est partout supérieure à 1.800 mm, atteignant 3.000 mm à Conakry. Les températures sont constamment élevées tout au long de l'année. La région est arrosée par de nombreux cours d'eau issus des versants occidentaux des massifs foutaniens. Ces cours d'eau drainent sur la côte de larges plaines rizicultivables, tandis qu'ils offrent d'importantes potentialités énergétiques plus en amont. Le sous-sol est riche en gisements de bauxite dont l'exploitation a donné naissance à de grandes sociétés industrielles telles que : FRIGUIA, la Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG) et la Société des Bauxites de Kindia (SBK). À cause de ses précipitations abondantes, la Basse Guinée est le domaine par excellence des cultures vivrières et des cultures commerciales (bananes et ananas). La proximité de l'Océan Atlantique favorise la pêche artisanale et l'aménagement de grands ports commerciaux et miniers (Conakry et Kamsar), en plus de nombreux débarcadères tout au long de la côte. Ces énormes atouts de développement dont dispose cette région sont cependant très peu exploités. La Moyenne Guinée ou Fouta Djallon est une région de montagnes et de plateaux. Son relief culmine au mont Loura (Mali) à 1 538 m. Ce massif est fortement entaillé par les vallées avec des plaines et dépressions intérieures. Les sols fortement dégradés sont progressivement remplacés par des bowé, ce qui rétrécit l'étendue des terres agricoles. Les nombreux cours d'eau qui y prennent leur source font de cette région le Château d'eau de l'Afrique de l'Ouest. Mais ces cours d'eau sont enfermés dans des vallées encaissées d'ou l'étroitesse des plaines qui les logent, entraînant, de ce fait, des difficultés de leur aménagement hydro-agricole. Le climat tropical y est modifié en microclimat de montagne. Les précipitations y sont très peu abondantes. C'est une zone de pâturage, d'agrumes et de jardins potagers. De nos jours, la dégradation du milieu a poussé les éleveurs à étendre la transhumance jusqu'à la Basse Guinée (Boké, Boffa et Forécariah), alors qu'au départ elle était pratiquée entre les hauts plateaux en saison pluvieuse et les 2 dépressions en saison sèche. À cause de son relief montagneux et de l'ampleur de la dégradation de son écosystème, la Moyenne Guinée est la région la plus pauvre du point de vue agricole. La Haute Guinée fait partie d'une unité géographique morphologiquement et climatiquement très étendue. C'est une région de savanes et de plateaux. Le Niger et ses affluents y ont entaillé des plaines humides en terrasses très favorables à la riziculture inondée. Du point de vue du climat, c'est la région la plus aride de la Guinée. Les précipitations varient entre 1 200 et 1 800 mm par an. La saison sèche est plus longue (7 à 8 mois) et les températures moyennes y sont relativement élevées pendant presque toute l'année. Les maxima dépassent parfois 40E C en mars-avril. La végétation est jalonnée par de minces galeries forestières. Malgré l'existence de vastes plaines fluviales rizicultivables, la Haute Guinée n'a pas une agriculture prospère à cause des épisodes de sécheresse fréquentes et de l'infestation de la vallée de certains cours d'eau par les similis, vecteurs de l'onchocercose (vallée du Tinkisso). Elle est, par contre, une zone privilégiée de pêche fluviale et favorable à l'élevage. L'exploitation artisanale de l'or et du diamant est une activité traditionnelle des populations de cette région. La Guinée Forestière doit son nom à la forêt humide qui couvrait la majeure partie de son territoire. Cette forêt a été progressivement détruite au fil des temps et on ne la retrouve plus que sous la forme d'îlots sur les sommets montagneux (Nimba, Ziama) et le long des cours d'eau. Le relief de la Guinée Forestière est entièrement dominé par la dorsale guinéenne sur laquelle se juxtaposent des massifs élevés aux versants souvent abrupts, des plateaux, des plaines de piedmont, des bas-fonds et des vallées inondables. L'ensemble culmine aux monts Nimba (Lola) à 1 752 m. Son climat est de type subéquatorial avec des précipitations abondantes et quasi-régulières tout au long de l'année (environ 8 à 9 mois). La pluviométrie moyenne annuelle varie entre 1 800 et 2 300 mm. La température est douce tout le long de l'année et oscille autour de 25E C. La forêt dense et humide favorise la formation et la conservation des sols relativement épais, mais très sensibles à l'érosion à cause du relief. Cette région est le domaine des cultures vivrières et des cultures industrielles (café, thé, cacao, palmier à huile, hévéa etc.). Enfin et évidemment, la Guinée Forestière est une zone privilégiée de l'exploitation du bois. À cause de toutes ces potentialités économiques, c'est une région qui attire une population nombreuse. 1.1.2 Histoire L'histoire de la Guinée est intimement liée à celle du premier état Ouest-Africain connu : l'empire du Ghana (IVe-XIe siècle). Les régions septentrionales de la Guinée étaient parties intégrantes de ce vaste ensemble géopolitique dont l'essentiel de l'économie reposait sur l'exploitation et le commerce de l'or du Bouré (actuelle Préfecture de Siguiri). Il est désormais établi que durant le Moyen Age, la Guinée a joué un rôle important en Afrique de l'Ouest, avec l'avènement de l'empire du Mali dont la célèbre capitale Niani était située en territoire guinéen (Siguiri). Un bref aperçu sur l'organisation sociale et politique de cette époque montre que les sociétés pré-coloniales guinéennes ont connu un remarquable essor sur les plans économique et culturel. Du point de vue du peuplement, c'est au XVIe siècle que débuta la mise en place des populations guinéennes, avec le déclin de l'empire du Mali. Le reflux des Mandékas vers leur berceau primitif conduit entre le XVIe et le XVIIIe siècle à la naissance des provinces du Dioma, de Niagassola et du Hamana sous les auspices des Keita. La province du Baté s'est constituée vers la même période. Les populations Djalonka, Nalou, Landouma, Baga et soso de la Moyenne Guinée vont subir les pressions des Peuls islamisés venus du nord, et prendre la direction du littoral où elles se stabiliseront vers la fin du XVIIIe siècle, après avoir refoulé vers le sud les Téminé et les Loko. Les Djakanka et les Peuls viendront s'installer à leur côté (dans la partie 3 nord) un peu plus tard. La région forestière semble moins perturbée par ces mouvements de populations. Toutefois, on note que les Kissi, en provenance du nord, auraient transité par Faranah (Kobikoro) avant de s'installer dans leur habitat actuel où ils auraient bousculé les Loma, qui semblent être les premiers occupants. Les Kpèlè, Manon et Kono seraient partis de Moussadou (Préfecture de Beyla), sous la poussée des Maninka, pour s'établir en plein coeur de la forêt dans le sud du pays. L'histoire de la Guinée est marquée également par la constitution de grands ensembles comme le prestigieux État Dénianké de Koli Tenguéla qui s'est constitué dans la partie occidentale du Fouta-Djallon à la fin du XVIe siècle, et s'est disloqué à partir de 1776. Au XVIIe siècle, les Peuls fondèrent au Fouta-Djallon un puissant État théocratique confédéral composé de neuf provinces (ou Diwé). Le rayonnement politique et culturel de cet état déborda les frontières guinéennes et contribua à répandre l'Islam en Afrique de l'Ouest. Malheureusement, cette confédération éclatera à cause des divergences nées entre les différents Almamy. Le XIXe siècle connaîtra la naissance du Royaume musulman d'El Hadj Oumar Tall, originaire du Fouta Toro. Ce réformateur Toucouleur s'installera à Dinguiraye en 1850 où il développera la foi islamique jusqu'à la pénétration française. Du point de vue du contact avec les Européens, on peut dire que les Portugais furent les premiers à aborder les côtes guinéennes. Ils seront plus tard évincés par les Anglais et les Français qui deviendront les principaux animateurs du commerce des esclaves. C'est au début du XIXe siècle que la France manifestera clairement ses intentions sur la Guinée. Ainsi, à la suite de compromis entre les puissances rivales d'une part et de nombreux accords, traités et conventions conclus avec les chefs traditionnels, la France va occuper effectivement les «Rivières du Sud» à partir de 1875. Les limites territoriales de la Guinée française seront définitivement fixées, le 1er juillet 1912, par un traité franco-anglais qui a précisé ses frontières par rapport à la colonie anglaise de Sierra Leone. La pénétration coloniale s'est heurtée, partout en Guinée, à la résistance des populations. La plus farouche opposition a été menée sous la conduite de l'Almamy Samory Touré dont les troupes ont lutté pendant dix huit ans, contre les envahisseurs français. Soumise à un système d'«Administration Directe», la Guinée a subi soixante années de colonisation qui ont pris fin, seulement avec le référendum du 28 septembre 1958 dont le résultat fut le couronnement de toutes les luttes politiques et syndicales menées par le peuple guinéen contre l'occupation coloniale, particulièrement depuis 1945. La Guinée a accédé ainsi à la souveraineté internationale, en proclamant son indépendance, le 2 octobre 1958. Au cours de la première République (1958-1984), la Guinée a vécu sous un régime présidentiel dominé par un système de parti unique d'inspiration socialiste, qui dirigeait l'État et régulait l'ensemble de la vie économique, sociale et culturelle. Ces vingt six années de dirigisme étatique ont été lourdes de conséquences pour le pays, sur les plans politique (crises répétées, exil des Guinéens, isolement international de la part de l'Occident) et économique (dénuement systématique de l'économie). Le Comité Militaire de Redressement National (CMRN) instaure la deuxième République, en prenant le pouvoir le 3 avril 1984. Au cours de la période transitoire (1984-1993), les nouvelles autorités ont opéré des reformes politiques, administratives, économiques et financières, pour traduire dans les faits, l'option libérale et asseoir les bases d'un état démocratique respectueux des droits de l'homme et des libertés individuelles. Ainsi, en décembre 1990, le pays s'est doté d'une Loi Fondamentale qui établit un régime présidentiel et reconnaît la séparation des trois pouvoirs. Le mandat du Président de la République est fixé à cinq ans, renouvelable une seule fois. Le multipartisme est instauré avec 47 partis politiques agréés. Le pays a été doté également d'une Cours Suprême et d'un Conseil National de la Communication en 1992, d'une Assemblée Nationale en 1995 et d'un Conseil Économique et Social en 1997. La première élection présidentielle comprenant plusieurs partis est organisée en décembre 1993. Elle a donné naissance à la Troisième République, qui ouvre à la consolidation des acquis démocratiques et la poursuite des reformes économiques et financières, en vue de créer un environnement socio-économique plus favorable au 4 développement rapide du pays. Sur le plan administratif, la Guinée est subdivisée en sept Régions Administratives auxquelles s'ajoute la ville de Conakry (Capitale) qui jouit d'un statut particulier de collectivité décentralisée. Chaque région administrative est constituée de Préfectures dont le nombre est variable. Au total, il existe 33 préfectures, 38 communes urbaines (dont 5 à Conakry), 302 communes rurales. 1.1.3 Situation économique Malgré ses importantes potentialités agricoles et minières, et ses performances économiques récentes, la Guinée demeure un pays pauvre. Avec un revenu par tête d'habitant estimé à 570 dollars US en 1997, près de 40 % de la population se trouvent dans une situation de pauvreté absolue (environ 300 dollars par tête et par an). Cette pauvreté est particulièrement marquée si l'on compare la Guinée à des pays à revenu moyen semblable sur la base des indicateurs du développement humain. La situation économique actuelle de la Guinée est la conséquence des politiques économiques et sociales centralisées et de la mauvaise gestion qui ont caractérisé l'histoire du pays, notamment au cours du quart de siècle qui a suivi l'accession du pays à l'indépendance en 1958. En effet, jusqu'en 1984, la politique de développement économique était axée essentiellement sur l'industrialisation et la modernisation du monde rural. Les stratégies de développement de ces deux secteurs, basées sur un renforcement considérable du secteur public (nationalisation et création des entreprises d'État) et la forte protection tarifaire, se sont révélées coûteuses et inefficaces. Entre 1980 et 1984, la croissance du PIB a été pratiquement nulle (0,25 % en moyenne) pour un taux d'accroissement démographique supérieure à 2 % l'an. Le seul secteur qui a enregistré une évolution positive fut le secteur minier, et cela, essentiellement grâce aux exportations de bauxite et d'alumine. Le pays s'est retrouvé dans une situation de crise marquée par un PIB par habitant en baisse constante, une dette extérieure (presque exclusivement publique) très élevée, une balance commerciale structurellement déficitaire, en particulier du fait des importations de produits agricoles sans cesse croissantes et du maintient d'un taux de change irréaliste et inflationniste et enfin une administration pléthorique et inefficace. Le changement politique qui est intervenu en avril 1984 a permis une évolution graduelle vers une économie de marché. Au cours des dix premières années, l'ensemble de la structure productive nationale et toutes les sphères d'activité ont connu des changements majeurs. De même que le pays, l'économie guinéenne a été largement ouverte à l'extérieur. Les principales mesures de la politique d'ajustement ont été regroupées dans le Programme de Redressement Économique et Financier (PREF) conclu avec la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International. Ce programme d'ajustement comportait les volets suivants : 1) le volet stabilisation qui comportait des mesures d'ajustement de court terme destinées à rétablir les grands équilibres macro-économiques : réforme de la monnaie, rééchelonnement de la dette, contraction des dépenses de l'État, réduction des effectifs du personnel de la Fonction Publique; 2) le volet libéralisation concernait surtout l'ouverture sur l'extérieur, la libéralisation du commerce, la vérité des prix et le recouvrement des coûts des services publics; 5 3) le volet institutionnel portait sur les reformes devant aboutir sur le désengagement de l'état des secteurs productifs et des circuits de distribution. Pour l'essentiel, les objectifs macro-économiques de court et moyen termes ont été atteints au cours de la première phase (1986-1988) et de la deuxième phase (1989-1991) du PREF. La dévaluation de la monnaie en 1986 a permis une relance de l'agriculture et, en particulier, des exportations agricoles (café notamment). L'inflation a été contenue, car son taux est successivement passé de 72 % en 1986 à 27 % en 1990 et à 5 % en 1994, grâce à une plus grande rigueur dans les finances publiques. Le déficit budgétaire a été sensiblement réduit, passant de 10,7 % du PIB en 1986 à 7,5 % en 1993. Les effectifs de la Fonction Publique estimés à 90 000 travailleurs en 1986 ont été ramenés à 50 000. Des milliers de petites et moyennes entreprises ont vu le jour surtout dans le secteur informel. L'économie guinéenne a connu un taux de croissance annuel moyen de l'ordre de 4 % au cours de la période 1990-1994. En dépit d'une conjoncture internationale difficile (chute des cours de la bauxite, conflits aux frontières nationales, afflux de plus d'un demi-million de réfugiés entre autres), le programme d'ajustement a été poursuivi pour consolider et renforcer les acquis du PREF. Les résultats obtenus sont globalement satisfaisants : - taux de croissance moyen de 4,5 % entre 1995 et 1997; - taux d'inflation de 1,9 % en 1997; - taux brut de scolarisation (50,4 % en 1996/1997 contre 28,6 % en 1990); - proportion de la population ayant accès à l'eau potable (55 % en 1995 contre 28 % seulement en 1989); - taux d'accès aux soins de santé primaires (40 % en 1996 contre 10 % seulement en 1986). Ces résultats sont le fruit du nouveau partenariat qui s'est instauré entre le gouvernement, les bailleurs de fonds, la société civile et les populations pour lutter contre la pauvreté en ouvrant pour un développement économique et social durable de la Guinée. Pour autant, de nombreux handicaps et déséquilibres économiques subsistent et se sont fortement accentués depuis 1992, notamment avec la baisse des cours mondiaux de la bauxite. Parmi ces faiblesses structurelles de l'économie guinéenne, on peut citer entre autres : a) l'incapacité du secteur privé de prendre la relève du désengagement de l'état, surtout dans le domaine de l'industrie; b) la difficulté de consolider le rétablissement des grands équilibres macro-économiques (notamment la réduction des déficits du budget et de la balance des paiements); c) le faible niveau de productivité du secteur; d) la forte dépendance de l'économie du secteur minier (particulièrement de l'exportation de la bauxite qui constitue la principale source de devises du pays et procure à l'état près de 60 % de ses recettes). Ce sont là les nouveaux défis de l'économie guinéenne. 1.1.4 Situation démographique Jusqu'en 1983, les informations disponibles sur la population guinéenne provenaient essentiellement de l'enquête démographique par sondage, réalisée en 1954-1955 par l'administration coloniale française. Cette enquête est restée pendant longtemps la seule référence des bulletins de statistiques internationales et la base de l'estimation des indicateurs démographiques. Après l'indépendance, à des fins de vote et de planification du développement, des recensements administratifs ont été organisés en 1962, 1967, 1972 et 1977. À l'exception du recensement de 1972 dont le dépouillement a permis de fournir la structure de la population par âge et sexe, les autres opérations donnent simplement les effectifs de population par subdivision administrative. Un système d'État Civil institué pendant la période coloniale, a été révisé et 6 généralisé en 1962. Malgré tout, l'État Civil guinéen est caractérisé par une sous-déclaration notoire des événements qui rend ses statistiques inexploitables. Le premier recensement démographique de la Guinée fut organisé en 1983, avec le concours financier et technique du FNUAP. Ce recensement avait pour objectif principal la fourniture d'une base de données démographiques et socio-économiques fiables et récentes. Malgré ce retard dans le traitement de ses données, qui ont été publiées en 1989 seulement, le RGPH de 1983 a largement atteint cet objectif. Depuis cette date, plusieurs enquêtes d'envergure nationale ont été menées, parmi lesquelles on peut citer : l'Enquête Démographique et de Santé (EDS) de 1992, l'enquête sur la migration et l'urbanisation en Guinée réalisée dans le cadre du REMUAO en 1993, l'Enquête à Indicateurs Multiples (MICS) de1996, l'Enquête sur les Informations Prioritaires (ESIP) et l'Enquête Intégrale sur le Budget et la Consommation (EIBC) réalisées respectivement en de 1991 et 1994/95, dans le cadre du programme d'ajustement structurel entrepris avec la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International, l'étude sur le profil de la pauvreté menée avec le PNUD en 1996. Il faut noter également, la réalisation d'un recensement agricole en 1988/89. Dans le souci d'améliorer la connaissance de la situation démographique, le gouvernement a réalisé le deuxième Recensement Général de la Population et de l'Habitat (RGPH) en décembre 1996, avec l'appui des bailleurs de fonds. La deuxième Enquête Démographique et de Santé (EDS, 1999) a été entreprise avec le même objectif. Une enquête sur la famille guinéenne est projetée pour l'an 2000 et un recensement agricole est en cours de préparation. Toutes ces investigations statistiques permettent de disposer d'une importante base de données sur les caractéristiques démographiques, sociales et économiques de la population guinéenne. D'après les résultats du dernier recensement, la population guinéenne était évaluée à 7 156 406 habitants en 1996. Le taux d'accroissement annuel moyen est de 3,1 % pour la période intercensitaire (1983-1996). Cette population qui est majoritairement constituée de femmes (51 %), est très mal répartie sur le territoire national. En effet, il existe de grandes disparités de peuplement, d'une part entre les unités administratives (Régions administratives, Préfectures et Sous-préfectures) et d'autre part, entre les régions naturelles. La densité moyenne du pays est de 29 habitants au km2. Au niveau des préfectures, elle varie de 10,7 habitants au km2 à Kouroussa à 112,3 habitants au km2 à Labé. Les Préfectures les moins peuplées se trouvent en Haute Guinée, qui a une densité moyenne de 14,2 habitants contre plus de 30 habitants dans les autres régions. Conakry a évidemment une densité moyenne nettement plus forte ( 2 429 habitants au km2). La population guinéenne vit essentiellement en milieu rural (70 %) et plus de la moitié de la population urbaine (51 %) réside dans la capitale. Le rythme d'accroissement de la population urbaine, plus accéléré (4,1 %), est à l'image de la plupart des pays de la Sous-région. On note d'importantes disparités entre le niveau d'urbanisation des différentes préfectures et régions. En dehors de Conakry, qui abrite plus d'un million d'habitants, les deux plus grands centres urbains sont N'Zérékoré et Kankan, abritant chacun, plus de 100.000 habitants. Le poids des personnes âgées de moins de 15 ans (46 %) traduit l'extrême jeunesse de la population guinéenne, qui se confirme par les âges moyen (23 ans) et médian (14,9 ans) de cette population. C'est la conséquence d'une fécondité élevée, caractérisée par sa précocité et sa stabilité, en dépit de tous les efforts de sensibilisation menés par les programmes de planification familiale et de santé de la reproduction. Le taux brut de natalité est estimé à 39,7 %. Quant à la mortalité, son niveau reste encore élevé (taux brut de mortalité estimé à 14,2 %), même si sa tendance à la baisse est incontestable. L'espérance de vie à la naissance est de 54 ans pour les deux sexes (55,4 ans pour les femmes et 52,7 ans pour les hommes). La population guinéenne est aussi affectée par d'intenses mouvements migratoires internes qui font de la Moyenne Guinée et de la Haute Guinée des régions d'émigration à destination de la Guinée Forestière et de la Basse Guinée. Quant à la migration internationale, elle reste encore très peu importante, malgré l'ouverture du pays à l'extérieur depuis 1984. Toutefois, la Guinée a enregistré l'afflux de plus d'un demi- 7 million de réfugiés libériens, Sierra Léonais et Bissau Guinéens, à la suite des conflits militaires qui ont éclaté dans ces pays frontaliers, à partir de 1990. En matière de politique démographique, la Guinée a été pro-nataliste au cours des vingt premières années de son indépendance. Ce choix était consécutif à l'option socialiste du pays. Mais à partir de 1980, le gouvernement a changé d'attitude, après s'être aperçu, qu'il n'était pas possible d'ignorer indéfiniment la dimension démographique des questions de développement. C'est ainsi que les travaux du Groupe Interministériel d'Experts Nationaux en matière de Population (GIENP), crée en 1991, ont débouché sur l'élaboration et l'adoption en 1992, d'une déclaration de politique nationale de population. Cette politique de population vise essentiellement à assurer la maîtrise de la croissance démographique par la réduction de la mortalité, la maîtrise de la fécondité et des mouvements migratoires. Sa mise en ouvre est assurée par la Commission Nationale de la Population et des Ressources Humaines (CNPRH), les bailleurs de fonds et des ONG, à travers un programme qui a été élaboré en 1996. Plusieurs politiques et programmes sectoriels sont exécutés conjointement à la politique et au programme de population. Il s'agit entre autres de : - la politique sectorielle de la santé de 1991; - la politique nationale de la jeunesse de 1993; - la politique nationale de la promotion féminine de 1997; - le programme national de développement humain (PNDH) de 1997; - la politique et le programme de la santé de la reproduction de 1999. Toutes ces politiques et tous ces programmes sont destinés à améliorer les conditions de la vie de la population dans les différents secteurs. Les résultats de la deuxième Enquête Démographique et de Santé pourraient permettre d'apprécier leur impact, en particulier, par l'évolution des indicateurs depuis 1992. 1.2 MÉTHODOLOGIE DE L'ENQUÊTE 1.2.1 Cadre institutionnel La deuxième Enquête Démographique et de Santé de la Guinée (EDSG-II) a été exécutée par la Direction Nationale de la Statistique, avec l'assistance technique de Macro International Inc. Cette enquête entre dans le cadre du programme international des Enquêtes Démographiques et de Santé (EDS) ou Demographic and Health Surveys (DHL). L'EDSG-II a bénéficié du financement de l'Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID), mission Guinée. Le Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP), le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF), l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et la Banque Mondiale ont également fourni une assistance financière et matérielle. 1.2.2 Objectifs L'un des principaux objectifs de l'EDSG-II était de recueillir, à l'échelle nationale par milieu de résidence et par région, des données de qualité qui permettent de : • connaître les niveaux et tendances de la fécondité et de la mortalité infantile, juvénile et maternelle, ainsi que les facteurs déterminant leur évolution; • déterminer le niveau de connaissance et d'utilisation des méthodes de contraception chez les femmes et les hommes; 8 • obtenir des informations sur le nombre idéal d'enfants et sur l'attitude vis-à-vis de la planification familiale chez les femmes et les hommes en âge de procréer; • recueillir des données détaillées sur la santé maternelle et infantile : visites prénatales, assistance à l'accouchement, allaitement, vaccinations, prévalence et traitement de la diarrhée et d'autres maladies chez les enfants de moins de cinq ans; • déterminer l'état nutritionnel des mères et des enfants de moins de cinq ans au moyen des mesures anthropométriques (poids et taille); • recueillir des données sur la pratique de l'excision, l'éducation des enfants; • recueillir des données détaillées sur la connaissance, les opinions et attitudes des femmes et des hommes vis-à-vis des maladies sexuellement transmissibles (MST) et du sida; • évaluer la disponibilité des services de santé et de planification familiale. Enfin, l'EDSG-II a permis de développer les capacités nationales nécessaires à la réalisation périodique d'enquêtes démographiques et de santé. 1.2.3 Questionnaires L'EDSG-II a utilisé 4 types de questionnaires : • un questionnaire ménage; • un questionnaire individuel femme; • un questionnaire individuel homme; • un questionnaire communautaire sur la disponibilité des services. Ces questionnaires ont été traduits dans les principales langues nationales du pays (soussou, poular, malinké, kissi, toma et guerzé) lors de la formation des enquêtrices et enquêteurs. Questionnaire ménage Il permet d'établir la liste de tous les membres du ménage et des visiteurs et de collecter à leur sujet un certain nombre d'informations telles que le nom, le lien de parenté avec le chef de ménage, la situation de résidence, le sexe, l'âge, le niveau d'éducation des personnes de moins de 25 ans, la survie et la résidence des parents pour les personnes de moins de 16 ans. En outre, par le biais du questionnaire ménage, sont collectées quelques caractéristiques des logements utiles pour évaluer les conditions socio-économiques et environnementales dans lesquelles vivent les femmes et les hommes qui seront enquêtés individuellement. Cependant, l'objectif principal de ce questionnaire est de permettre l'identification des femmes éligibles (âgées de 15-49 ans) et, dans un tiers des ménages, celle des hommes éligibles (âgés de 15-59 ans). Le questionnaire ménage fournit également les informations permettant d'établir le dénominateur pour le calcul des taux démographiques (natalité, mortalité, fécondité). 9 Il comprend, en outre, en page de garde, les informations relatives à l'identification du ménage (nom de la localité, nom du chef de ménage, numéro de grappe, numéro du ménage, région, milieu de résidence), le nombre de visites effectuées par l'enquêtrice, le résultat de l'interview ainsi qu'une partie réservée au contrôle de terrain et de bureau. Questionnaire individuel femme Le questionnaire individuel femme qui constitue le coeur de l'EDSG-II, a été élaboré sur la base du questionnaire Modèle B du programme DHS (questionnaire pour les pays à faible prévalence contraceptive). Il comprend une page de couverture. La deuxième page est similaire à celle du questionnaire ménage, sur laquelle sont enregistrées les informations d'identification et les résultats des interviews. Avec les treize sections qui le composent, il sert à recueillir des informations sur les thèmes suivants : • Caractéristiques socio-démographiques des enquêtés : cette section porte sur le lieu de résidence, la date de naissance et l'âge, la scolarisation, l'alphabétisation, l'accès aux média, la religion, la nationalité, l'ethnie et la principale langue parlée dans le ménage enquêté. • Reproduction : cette deuxième section permet de collecter des informations sur les naissances vivantes que la femme a eues durant sa vie, ainsi que sur leur état de survie au moment de l'enquête, sur l'état de grossesse au moment de l'enquête, l'âge de la femme aux premières règles et sur la connaissance de la période féconde au cours du cycle menstruel. • Connaissance et utilisation de la contraception : cette section permet de recueillir des informations sur la connaissance et l'utilisation antérieure et actuelle des diverses méthodes contraceptives existant dans le pays, ainsi que sur la source d'approvisionnement. Elle porte également sur les marques de pilules utilisées, le lieu et la date de la stérilisation,sur les raisons de non-utilisation de la contraception. De plus, quelques questions sur la connaissance et l'utilisation de l'allaitement comme moyen de retarder une grossesse ont été posées aux femmes. • Grossesse et allaitement, vaccination et santé des mères : cette section porte uniquement sur les naissances ayant eu lieu au cours des cinq années précédant l'enquête et elle est composée de deux parties. La première permet d'obtenir des informations sur la période de la grossesse, les soins prénatals incluant la vaccination antitétanique, le lieu d'accouchement et la qualification de la personne ayant assisté la femme à l'accouchement, le retour des règles et la reprise des rapports sexuels après la naissance de l'enfant. Concernant l'allaitement, les questions portent sur sa fréquence et sa durée, sur le type d'allaitement (maternel ou artificiel), ainsi que sur l'utilisation des différents compléments nutritionnels. La deuxième partie porte sur les vaccinations (PEV) et la santé des enfants de moins de cinq ans, plus particulièrement sur la prévalence et le traitement de la fièvre, de la toux et de la diarrhée chez les enfants. • Mariage : cette section porte sur l'état matrimonial de la femme, la cohabitation avec le conjoint, le régime (monogame ou polygame), l'âge au premier mariage et aux premiers rapports sexuels ainsi que sur l'activité sexuelle. • Préférence en matière de fécondité : cette section recueille des informations sur le désir d'enfants supplémentaires, l'intervalle préféré et idéal entre les naissances, et l'attitude concernant la taille de la famille. • Scolarisation des enfants : cette section a pour but de collecter des informations sur l'éducation des enfants âgés de 6 à 15 ans (distance et statut de l'école, fréquentation et frais scolaires, disponibilité de manuels .) et la perception des parents sur la scolarisation des filles et des 10 garçons (prise de décision pour la scolarisation, nombre idéal moyen d'années scolaires, contribution communautaire en faveur de l'école). • MST et sida : cette section vise à obtenir des informations sur la connaissance et la prévalence des Maladies Sexuellement Transmissibles et sur les modes de transmission et de prévention du sida. • Mortalité maternelle : dans cette section sont collectées les données permettant de faire une estimation de la mortalité des femmes due aux suites de grossesse ou d'accouchement à partir de la méthode des soeurs. • Pratiques traditionnelles (excision) : on collecte ici des informations sur l'importance de la pratique de l'excision parmi les femmes enquêtées et leurs filles, ainsi que sur le type d'excision subi et l'attitude vis-à-vis de cette pratique. • Paludisme, moustiques et moustiquaires : dans cette section, on s'intéresse à la connaissance de la transmission et de la prévention du paludisme, y compris l'usage et la connaissance des moustiquaires et la lutte contre les moustiques. • Caractéristiques du conjoint et activité économique de la femme : à ce niveau, des questions ont été posées afin de connaître les caractéristiques socio-professionnelles du conjoint des femmes en union et l'activité professionnelle de ces femmes. • Taille et poids des mères et des enfants : cette section est réservée aux mesures anthropométriques des femmes enquêtées et de leurs enfants de moins de cinq ans. Questionnaire individuel homme Le questionnaire homme est une forme allégée du questionnaire individuel femme. Il permet de collecter des informations sur la connaissance et l'utilisation de la contraception ainsi que les opinions des hommes en matière de fécondité, de taille de la famille, de la planification familiale et sur les MST et le sida. Questionnaire sur la disponibilité des services Le questionnaire communautaire a pour objectif de recueillir un certain nombre d'informations sur les infrastructures socio-économiques (écoles, marchés, services de transport, activités villageoises, etc.) et sanitaires (hôpitaux, cliniques, centres de santé communautaire, etc.) disponibles dans chacune des grappes de l'enquête. 1.2.4 Échantillonnage L'échantillon cible de l'EDSG-II comprenait 8 000 femmes en âge de procréer (15 à 49 ans) et 2 000 hommes âgés de 15 à 59 ans. Le fichier des zones de dénombrement (ZD) issu du RGPH de 1996, a servi de base de sondage. On a identifié cinq domaines d'études : Basse Guinée, Moyenne Guinée, Haute Guinée, Guinée Forestière et Conakry. L'échantillon est stratifié, pondéré et représentatif au niveau national et au niveau des milieux de résidence et des régions telles que définies précédemment. 11 Tableau 1.1 Taille et couverture de l'échantillon Effectifs des ménages, des femmes et des hommes sélectionnés, identifiés et enquêtés, et taux de réponse selon le milieu de résidence, EDSG-II Guinée 1999 _______________________________________________________________ Résidence _______________ Enquête Urbain Rural Ensemble _______________________________________________________________ Enquête ménage Nombre de logements sélectionnés Nombre de ménages identifiés Nombre de ménages enquêtés Taux de réponse des ménages Enquête individuelle femme Nombre de femmes éligibles Nombre de femmes enquêtées Taux de réponse des femmes Ménages pour l'enquête homme Nombre de logements sélectionnés pour l'enquête homme Nombre de ménages identifiés Nombre de ménages enquêtés Taux de réponse des ménages pour l'enquête homme Enquête individuelle homme Nombre d'hommes éligibles Nombre d'hommes enquêtés Taux de réponse des hommes 1 714 3 751 5 465 1 651 3 565 5 216 1 584 3 506 5 090 95,9 98,3 97,6 2 474 4 643 7 117 2 344 4 409 6 753 94,7 95,0 94,9 568 1 237 1 805 548 1 183 1 731 521 1 164 1 685 95,1 98,4 97,3 842 1 354 2 196 751 1 229 1 980 89,2 90,8 90,2 L'échantillon a été sélectionné de la manière suivante : • Au premier degré, 293 grappes, constituant les unités primaires de sondage (UPS), ont été tirées de façon systématique à l'intérieur de chacune des strates avec une probabilité proportionnelle à la taille de la ZD, à savoir le nombre de ménages dans la ZD; • Au deuxième degré, un échantillon de ménages a été sélectionné à partir de la liste de ménages établie lors de l'opération de dénombrement de chacune des 293 grappes sélectionnées. Toutes les grappes sélectionnées ont pu être enquêtées au cours de l'EDSG-II, le nombre de ménages sélectionnés dans chaque grappe variant de 10 à 40. Au total 5 465 ménages ont été sélectionnés et, parmi eux 5 216 ménages ont été identifiés au moment de l'enquête. Parmi les 5 216 ménages, 5 090 ont pu être enquêtés avec succès, soit un taux de réponse de 98 %, comme l'indique le tableau 1.1. Dans les 5 216 ménages enquêtés, 7 117 femmes ont été identifiées comme éligibles pour l'enquête individuelle et, dans un sous-échantillon de 1 685 ménages enquêtés avec succès, 2 196 hommes âgés de 15 à 59 ans ont été aussi identifiés pour l'enquête homme. Parmi les femmes éligibles, 6 753 ont été enquêtées avec succès, soit un taux de réponse de 95 %. Parmi les 2 196 hommes éligibles, 1 980 ont été enquêtés avec succès, soit un taux de réponse de 90 %. 12 1.2.5 Personnel et calendrier des activités de l'EDSG-II L'enquête a été réalisée par la Direction Nationale de la Statistique du Ministère du Plan et de la Coopération de la Guinée. La structure d'exécution était composée notamment d'un Directeur et d'un Directeur adjoint, chargés de la supervision et du suivi de l'ensemble des activités du projet ainsi que d'un Directeur technique qui assure la coordination des travaux et la gestion administrative, financière, matérielle et du personnel. Il est assisté par un staff technique composé d'une dizaine de cadres (3 démographes, 5 statisticiens et 2 informaticiens), d'une secrétaire et d'un comptable. Cette structure a bénéficié de l'appui technique ponctuel de représentants de Macro International à toutes les phases de l'exécution de l'enquête. Des cadres d'autres Départements et services (notamment de la santé, de l'éducation, de l'Université, du SNAPE etc.), et des ONG (CPTAFE, PSI/OSFAM, PRISM) ont assisté l'équipe technique pour l'adaptation et la traduction en langues nationales des questionnaires et la formation du personnel d'enquête. Des consultants nationaux, recrutés, en majorité, parmi le personnel de la Direction Nationale de la Statistique, ont été chargés de l'élaboration de la première version du rapport national d'analyse des données de l'enquête. L'EDSG-II s'est déroulée en trois étapes principales : le dénombrement des ménages des zones échantillonnées (de février à avril 1999), le pré-test (du 3 au 9 décembre 1999 ) et l'enquête principale (mai à juillet 1999). Pour chacune de ces étapes, une formation a été dispensée aux personnes recrutées. Pour les opérations de cartographie et de dénombrement des zones sélectionnées pour l'enquête, 15 agents cartographes et énumérateurs ont été recrutés afin de former 5 équipes. Ces agents étaient aussi chargés de réaliser l'enquête communautaire sur la disponibilité des services. Chaque équipe était dirigée par un superviseur. Pour le pré-test, 10 enquêtrices et enquêteurs ont été retenus pour suivre une formation de trois semaines. Des séances de traduction des questionnaires en langues nationales ont été organisées à la fin de la formation. Pour les travaux de terrain du pré-test qui ont duré sept jours, 2 zones d'enquête, qui ne faisaient pas partie des zones de l'échantillon principal, ont été retenues : 1 zone à Conakry pour le milieu urbain et 1 zone non loin de la Capitale (Khouria dans Coyah), pour le milieu rural. D'une manière générale, le pré-test a permis d'identifier plusieurs problèmes concernant l'organisation du travail sur le terrain (mesures anthropométriques), formulation et traduction du questionnaire femme en langues nationales (particulièrement les sections éducation et excision), le niveau des enquêtrices et la logistique. En ce qui concerne l'enquête principale, le recrutement s'est effectué de la manière suivante : • Les coordonateurs (5) et les chefs d'équipe (10) ont été recrutés en priorité parmi le personnel de l'enquête communautaire et les personnes ayant effectué le pré-test; • Les enquêtrices (au nombre de 40, plus 10 enquêteurs, pour former les 10 équipes nécessaires) ont été sélectionnées après la formation et d'après leurs résultats aux différents tests d'aptitude. La formation qui a duré trois semaines consistait, d'une part en des exposés théoriques concernant les techniques d'enregistrement des informations et, d'autre part, en des exercices sur la façon de remplir les questionnaires. La formation a été assurée en français et, par la suite, en langues nationales. Par ailleurs, la pratique des mesures anthropométriques s'est déroulée dans une formation sanitaire spécialisée (Centre de 13 nutrition du CHU de Donka) de Conakry. Enfin pour parachever leur formation théorique, les enquêtrices ont réalisé des enquêtes de pratique sur le terrain, en français et en langues nationales. La liste du personnel de l'EDSG-II ainsi que des consultants nationaux et internationaux y ayant participé se trouve en Annexe D. 1.2.6 Collecte des données Les opérations de collecte pour l'enquête communautaire sur la disponibilité des services se sont déroulées en même temps que les activités de cartographie. Une enquête a été réalisée dans chaque grappe. Après une formation de trois semaines (du 6 au 24 avril 1999), les 10 équipes, composées chacune de quatre enquêtrices, d'un enquêteur, d'un chef d'équipe et d'un chauffeur, ont visité les 293 grappes sélectionnées pour réaliser l'enquête principale. Les équipes ont évolué à raison de deux par région, sous la direction d'un coordonateur. La collecte des informations a débuté le 29 avril, à Conakry où toutes les équipes ont travaillé durant les 5 premiers jours, pour contrôler la qualité du travail et résoudre les problèmes éventuels rencontrés par les équipes. Au total, il a fallu trois mois aux équipes pour mener à bien cette tâche. Dans le cadre du suivi des travaux sur le terrain, des missions de supervision ont été organisées régulièrement par les membres de l'équipe technique. Ces missions de supervision avaient pour but d'apprécier les conditions de travail de chaque équipe, de contrôler la qualité du travail, de résoudre les problèmes éventuels rencontrés par les équipes, de les ravitailler en matériel et autres fournitures et de ramener à Conakry, les questionnaires des grappes enquêtées. 1.2.7 Exploitation des données L'exploitation des données de l'EDSG-II s'est déroulée en 4 étapes : a) Vérification : la vérification consistait en un contrôle d'exhaustivité de l'échantillon par rapport aux fiches de terrain et en un contrôle sommaire de la cohérence des données. Ce travail, exécuté par trois agents de vérification sous la supervision d'un cadre de l'équipe technique, a commencé environ deux semaines après le début de la collecte et a été mené parallèlement aux travaux de terrain. Cette vérification a permis d'améliorer la qualité des données recueillies. b) Saisie/édition des données : l'ensemble des opérations de saisie et d'apurement des données a été réalisé sur micro-ordinateurs au moyen du logiciel ISSA (Integrated System for Survey Analysis) développé par Macro International Inc. La saisie a été effectuée par 8 agents, qui ont été formés à cet effet. À la suite de la saisie, les membres de l'équipe de vérification ont procédé à l'édition des données, à savoir la vérification de la cohérence interne des réponses contenues dans les questionnaires et à la correction des erreurs. Pour apprécier la qualité des données et réduire le taux d'erreurs lors de la saisie, chaque grappe a été saisie deux fois, et par un agent différent. En corrigeant les erreurs détectées, on diminue le temps nécessaire pour l'édition finale des données, qui consiste en la correction des incohérences à l'intérieur d'un même questionnaire, incohérences souvent dues à des erreurs de saisie. c) Apurement : après la saisie et l'édition des données d'une grappe, un programme de contrôle était exécuté pour vérifier la cohérence interne des réponses. À ce stade, tous les fichiers de grappes sont fusionnés en un seul et unique fichier. 14 d) Tabulation : il s'agit du développement et de l'exploitation des programmes destinés à fournir les tableaux de base nécessaires à l'établissement du rapport préliminaire et du rapport final. La tabulation a été réalisée, pour l'essentiel, sur place, avec l'assistance technique d'un informaticien de Macro International. L'ensemble des opérations de contrôle et de nettoyage de fichier ainsi que la tabulation des données ont été réalisés au moyen du logiciel ISSA. 15 CHAPITRE 2 CARACTÉRISTIQUES DES MÉNAGES ET DES ENQUÊTÉS Abdoulaye Diallo Au cours de l'EDSG-II dont l'objectif principal était de fournir des renseignements sur la fécondité, la planification familiale et la santé en Guinée, on a également recueilli des informations sur les caractéristiques des ménages (structure et composition) et des logements, au moyen d'un des trois questionnaires : le questionnaire ménage. C'est aussi grâce à ce questionnaire que l'on a pu identifier, par la suite, les femmes et les hommes éligibles pour l'interview individuelle. Ce chapitre porte sur les principales caractéristiques des ménages et des logements ainsi que sur certaines caractéristiques socio-démographiques de la population (structure par sexe et par âge, état matrimonial, niveau d'instruction, etc.). Une deuxième partie, qui porte sur les résultats de l'enquête individuelle, est plus particulièrement consacrée aux caractéristiques démographiques et socioculturelles des femmes et des hommes enquêtés : il s'agit principalement de l'âge, de l'état matrimonial, du niveau d'instruction, du milieu et de la région de résidence. Les résultats concernent l'emploi occupé par les hommes et les femmes enquêtées ainsi que ceux concernant l'exposition aux média qui sont aussi présentés et commentés dans cette seconde partie. 2.1 ENQUÊTE MÉNAGE 2.1.1 Structure par sexe et âge de la population Dans les 5 090 ménages enquêtés avec succès, on a recensé 33 274 personnes résidentes de fait, c'est-à-dire des personnes ayant passé la nuit précédant l'enquête dans le ménage sélectionné, même si celui-ci n'est pas leur résidence habituelle (tableau 2.1). Cette population se répartit comme suit : 16 984 femmes (51 %) contre 16 285 hommes (49 %), soit un rapport de masculinité de 96 hommes pour 100 femmes. Ce rapport est d'un homme pour une femme en milieu urbain et de 94 pour 100 femmes en milieu rural. Le rapport de masculinité trouvé ici est plus élevé que celui trouvé à l'EDSG-I de 1992 (94 hommes pour 100 femmes), ce qui est certainement dû à une intensification récente de la migration masculine de retour, notamment du milieu urbain. L'ampleur du flux rural/urbain entraînant la force vive de la campagne vers la ville pourrait aussi expliquer cette évolution du rapport de masculinité en 1992 et 1999. La pyramide des âges présente une allure assez régulière à base large (graphique 2.1), caractéristique d'une population jeune, avec une répartition par sexe assez équilibrée avant 30 ans. Au-delà de cet âge, le déficit en hommes est particulièrement sensible. La structure par âge de la population présente peu d'irrégularités au niveau de chaque sexe, mis à part le déficit d'hommes à partir de 30 ans, évoqué précédemment. Toutefois, on peut noter un gonflement des effectifs à 5-9 ans, au détriment du groupe d'âges plus jeune. Il s'agit certainement d'une anomalie, pouvant être attribuée à une mauvaise déclaration d'âge par les enquêtés. En effet, les enquêtés ont tendance, à « transférer » certains individus du groupe d'âges 0-4 ans vers le groupe 5-9 ans. Ce déficit des enfants de moins de 5 ans pourrait être dû à des omissions de ceux âgés de moins d'un an, cela pour des raisons culturelles. Du point de vue du milieu de résidence, il apparaît qu'aujourd'hui environ trois Guinéens sur dix (30 %) résident en milieu urbain, contre 29 % en 1992. 16 Tableau 2.1 Population des ménages par âge et sexe Répartition (en %) de la population (de fait) des ménages par groupe d'âges quinquennal, selon le milieu de résidence et le sexe, EDSG-II Guinée 1999 _______________________________________________________________________________________________________ Urbain Rural Total __________________________ __________________________ __________________________ Groupe d'âges Hommes Femmes Ensemble Hommes Femmes Ensemble Hommes Femmes Ensemble1 _______________________________________________________________________________________________________ 0-4 5-9 10-14 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 50-54 55-59 60-64 65-69 70-74 75-79 80 ou plus Non déterminé/NSP Total Effectif 14,2 13,5 13,9 18,4 16,3 17,3 17,1 15,4 16,3 16,4 16,1 16,2 19,6 18,5 19,0 18,6 17,8 18,2 14,2 15,9 15,1 14,8 12,6 13,7 14,6 13,6 14,1 12,5 11,4 12,0 8,3 6,9 7,6 9,6 8,2 8,9 9,0 8,4 8,7 4,7 5,9 5,3 6,0 6,6 6,3 7,5 8,4 7,9 4,7 7,4 6,1 5,6 7,7 6,6 6,0 5,6 5,8 3,7 6,1 4,9 4,4 5,9 5,2 4,4 5,5 5,0 4,5 5,9 5,2 4,5 5,8 5,1 3,7 3,6 3,7 3,6 4,0 3,8 3,6 3,9 3,8 3,5 2,7 3,1 3,8 3,5 3,7 3,7 3,3 3,5 2,4 2,7 2,6 2,6 4,0 3,3 2,5 3,6 3,1 1,8 1,9 1,9 2,7 2,6 2,6 2,4 2,4 2,4 1,7 1,5 1,6 2,4 2,7 2,6 2,2 2,4 2,3 1,3 0,9 1,1 2,2 1,5 1,8 2,0 1,3 1,6 0,6 0,7 0,7 1,8 1,1 1,4 1,4 1,0 1,2 0,2 0,3 0,2 1,0 0,4 0,7 0,8 0,4 0,6 0,4 0,6 0,5 1,1 0,6 0,8 0,9 0,6 0,7 0,1 0,2 0,2 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 4 936 4 954 9 890 11 349 12 030 23 385 16 285 16 984 33 274 _______________________________________________________________________________________________________ 1 L'effectif total comprend 5 cas pour lesquels le sexe est "non déclaré." 17 Tableau 2.2 Population (de droit) par âge selon différentes sources Répartition (en %) de la population par grand groupe d'âges d'après l'EDSG-I de 1992 et l'EDSG-II de 1999 _________________________________________ EDSG-I EDGS-II Groupe d'âges 1992 1999 _________________________________________ <15 ans 15-64 65 ou plus NSP/ND Total Âge médian 46,9 48,5 48,3 47,2 4,7 4,1 0,1 0,1 100,0 100,0 ND 15,6 Tableau 2.3 Composition des ménages Répartition (en %) des ménages par sexe du chef de ménage, taille du ménage, et pourcentage de ménages comprenant des enfants sans leurs parents, selon le milieu de résidence, EDSG-II Guinée 1999_______________________________________________________________ Caractéristique Urbain Rural Ensemble _______________________________________________________________ Chef de ménage Homme Femme Nombre de membres habituels 1 2 3 4 5 6 7 8 9 ou plus Total Taille moyenne Pourcentage de ménages avec des enfants sans leurs parents 82,2 89,2 87,2 17,8 10,8 12,8 9,2 2,8 4,6 7,8 6,0 6,5 8,8 9,9 9,6 10,2 12,5 11,8 9,9 14,2 13,0 10,1 12,8 12,0 9,6 11,0 10,6 6,6 7,9 7,5 27,7 23,0 24,3 100,0 100,0 100,0 6,8 6,5 6,6 35,5 26,5 29,1 La structure de la population par grands groupes d'âge se caractérise par une proportion importante de jeunes de moins de 15 ans, qui représentent 49 % de la population (tableau 2.2). Les adultes âgés de 15-64 ans représentent 47 % de la population totale, alors que les personnes âgées de 65 ans et plus ne représentent qu'une assez faible proportion (4 %). Ces proportions ont légèrement varié par rapport à 1992. 2.1.2 Taille et composition des ménages Le tableau 2.3 porte sur la composition des ménages; plus précisément, il fournit la répartition des ménages selon leur taille et selon le sexe du chef de ménage. En Guinée, dans leur grande majorité, les chefs de ménage sont de sexe masculin (87 %). Les ménages qui ont, à leur tête, une femme sont souvent des ménages de niveau socio-économique plus défavorisé et représentent treize cas sur cent (11 % en milieu rural et 18 % en milieu urbain). Entre 1992 et aujourd'hui, la proportion de femmes chef de ménage a nettement augmenté, la proportion étant passée de 7 % à 13 % au niveau national. Cette augmentation est encore plus frappante en milieu rural où, en 1992, 5 % seulement des chefs de ménages étaient des femmes contre 11 % en 1999. Ce phénomène est dû, en grande partie, à l'exode rural, principalement masculin et orienté vers les centres urbains. Du point de vue de la taille, on constate qu'au niveau national, les ménages ne comprenant qu'une seule personne sont peu fréquents (5 %); Le tiers des ménages (34 %) est composé de trois à cinq personnes et plus d'un ménage sur deux (54 %) compte, au moins, 6 personnes. Notons encore que les ménages de très 18 Tableau 2.4 Enfants orphelins et résidence des enfants avec les parents Répartition (en %) de la population (de droit) des enfants de moins de quinze ans, par état de survie des parents et résidence avec les parents, selon l'âge, le sexe et le milieu de résidence de l'enfant, EDSG-II Guinée 1999 __________________________________________________________________________________________________________ Vivant avec Vivant avec la mère le père Vivant avec aucun Vivant ______________ ______________ ___________________________________ avec les Père Père Mère Mère Les 2 Père Mère Les 2 Caractéristique 2 parents en vie décédé en vie décédée en vie en vie en vie décédés ND Total Effectif __________________________________________________________________________________________________________ Âge 0-2 3-5 6-9 10-14 Sexe Masculin Féminin Milieu de résidence Urbain Rural Région Basse Guinée Moyenne Guinée Haute Guinée Guinée Forestière Conakry Ensemble 78,8 13,5 1,4 1,1 0,2 1,9 0,2 0,2 0,2 2,5 100,0 3 048 70,6 9,5 2,4 3,3 0,7 9,8 0,4 0,6 0,5 2,2 100,0 3 595 63,3 7,5 3,4 5,3 2,0 13,2 0,8 2,0 0,9 1,6 100,0 4 859 58,2 6,7 5,0 4,9 2,0 15,0 1,0 2,8 1,5 2,8 100,0 4 715 67,5 8,6 3,4 4,6 1,4 9,4 0,5 1,5 0,9 2,1 100,0 8 246 65,1 9,1 3,1 3,3 1,3 12,3 0,9 1,6 0,9 2,4 100,0 7 967 55,8 13,2 3,4 4,9 1,0 14,6 0,6 2,0 1,3 3,1 100,0 4 420 70,3 7,2 3,2 3,6 1,5 9,4 0,7 1,4 0,7 1,9 100,0 11 797 64,4 8,5 2,8 5,1 1,0 14,3 0,5 1,1 0,5 1,8 100,0 3 336 64,8 8,4 3,0 2,3 1,6 13,0 1,0 2,3 0,7 2,9 100,0 4 152 80,6 2,3 4,2 3,1 1,6 4,2 0,5 0,9 1,4 1,4 100,0 2 907 67,1 11,4 3,5 4,8 1,3 7,6 0,7 1,5 0,6 1,5 100,0 3 637 52,1 14,7 2,9 5,4 1,1 15,6 0,8 1,9 1,4 4,0 100,0 2 185 66,3 8,9 3,3 4,0 1,4 10,8 0,7 1,6 0,9 2,3 100,0 16 217 grande taille (9 personnes et plus) représentent plus du quart des ménages en milieu urbain (28 % contre 23 % en rural ). La taille moyenne s'établit à 6,6 personnes par ménage et varie selon le milieu de résidence, passant de 6,8 personnes par ménage en milieu urbain à 6,5 en milieu rural. Par rapport à 1992, la taille moyenne des ménages a légèrement diminué passant de 7,2 personnes, en moyenne, par ménage, à 6,6 aujourd'hui. Le tableau 2.3 fournit également la proportion de ménages comptant un ou plusieurs enfants de moins de 15 ans dont les parents biologiques ne vivent pas dans le ménage, soit parce qu'ils sont décédés, soit parce qu'ils vivent ailleurs. Plus du quart des ménages (29 %) compte ainsi comme membre, un ou plusieurs enfants qui ne vivent pas avec leurs parents; cette proportion est plus élevée en milieu urbain qu'en milieu rural (36 % contre 27 %). La grande majorité des enfants de moins de 15 ans (66 %) vivent avec leurs deux parents biologiques. Cette proportion variant beaucoup avec l'âge de l'enfant : 79 % des 0-2 ans vivent avec leurs parents biologiques contre 58 % des 10-14 ans (tableau 2.4). Dans 12 % des cas, les enfants vivent seulement avec leur mère, que le père soit vivant ou décédé et, dans 5 % des cas, les enfants vivent avec seulement leur père biologique, que la mère soit vivante ou non. Au niveau national, un enfant de moins de 15 ans sur sept (14 %) ne vit ni avec sa mère, ni avec son père, que ces derniers soient vivants ou décédés. Il apparaît que les proportions d'enfants vivant dans cette situation difficile augmentent rapidement avec l'âge, passant de 3 % chez les enfants de 0-2 ans à 20 % chez les enfants de 10-14 ans. De même, on trouve une proportion plus importante de filles que de garçons vivant sans leurs parents (16 % contre 12 %). Du point de vue de la résidence, les enfants vivant sans leurs parents sont proportionnellement plus nombreux en milieu urbain (10 %) qu'en milieu rural (5 %). Cette proportion d'enfants vivant sans parents est plus importante en Haute Guinée (7 %) que dans les autres régions. 19 Tableau 2.5.1 Niveau d'instruction de la population des femmes Répartition (en %) de la population féminine (de fait) des ménages, âgée de six ans ou plus, par niveau d'instruction atteint selon l'âge et le milieu de résidence, EDSG-II Guinée 1999___________________________________________________________________________________ Niveau d'instruction___________________________________ Caractéristique Aucun Primaire Secondaire Supérieur ND Total Effectif___________________________________________________________________________________ Groupe d'âges 6-9 10-14 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 50-54 55-59 60-64 65 ou plus Milieu de résidence Urbain Rural Région Basse Guinée Moyenne Guinée Haute Guinée Guinée Forestière Conakry Ensemble1 71,2 26,3 0,0 0,0 2,5 100,0 2 420 59,0 38,7 1,1 0,0 1,2 100,0 2 303 68,5 21,3 9,6 0,1 0,5 100,0 1 399 74,9 11,8 10,9 1,4 1,0 100,0 1 129 79,6 10,9 5,4 2,3 1,8 100,0 1 307 81,3 8,0 7,3 2,3 1,2 100,0 1 008 83,8 5,9 5,5 3,0 1,8 100,0 980 84,5 5,4 4,6 3,2 2,2 100,0 662 88,6 2,9 4,1 2,6 1,8 100,0 558 93,2 2,2 0,8 0,1 3,7 100,0 613 95,7 1,2 0,5 0,7 2,0 100,0 402 96,1 0,7 0,0 0,0 3,3 100,0 399 96,4 0,5 0,2 0,4 2,5 100,0 560 51,7 33,3 10,5 3,1 1,4 100,0 4 158 87,1 9,7 1,1 0,1 2,0 100,0 9 600 78,9 16,1 2,7 0,6 1,6 100,0 2 673 85,5 9,7 1,8 0,2 2,8 100,0 3 595 87,3 9,4 1,5 0,4 1,4 100,0 2 177 80,2 15,5 2,5 0,3 1,5 100,0 3 104 42,3 38,4 13,3 4,6 1,5 100,0 2 210 76,4 16,8 3,9 1,0 1,8 100,0 13 758 ___________________________________________________________________________________ 1 Y compris les « non-determinés » Ces fortes proportions d'enfants vivant sans leurs parents s'expliquent certainement, en grande partie, par la scolarisation. En effet, l'insuffisance en établissements de niveau secondaire oblige les enfants admis, à ce niveau, à aller poursuivre leurs études dans des écoles éloignées de leur domicile familial et, ainsi, à être confiés à d'autres parents ou amis de la famille. Ces proportions s'expliquent également, dans une moindre mesure, par le décès des parents : au niveau national, 1 % des enfants sont orphelins de mère et de père, 1 % n'ont plus leur mère, 3 % n'ont plus leur père et, globalement, près de 5 % des enfants guinéens de moins de 15 ans sont orphelins d'au moins un des deux parents. Comme il fallait s'y attendre, ces proportions d'orphelins augmentent avec l'âge de l'enfant : moins de 2 % des enfants de 0-2 ans ont, au moins, l'un des deux parents décédé, contre 7 % des enfants de 10-14 ans. Par ailleurs, les proportions d'enfants orphelins de père et/ou de mère sont légèrement plus élevées en milieu urbain qu'en milieu rural (6 % contre 5 %). 2.1.3 Niveau d'instruction de la population et fréquentation scolaire Dans le cadre de l'enquête ménage, on a collecté, pour chaque membre du ménage âgé de 6 ans ou plus, des données sur le niveau d'instruction atteint et sur la dernière classe achevée à ce niveau. En Guinée, comme dans la plupart des pays d'Afrique de l'Ouest, l'âge d'entrée à l'école primaire se situe en principe, entre 6 et 7 ans. Les tableaux 2.5.1 et 2.5.2 donnent, pour chaque sexe et par âge, la répartition des membres des ménages selon le niveau d'instruction atteint. 20 Tableau 2.5.2 Niveau d'instruction de la population des hommes Répartition (en %) de la population masculine (de fait) des ménages, âgée de six ans ou plus, par niveau d'instruction atteint selon l'âge et le milieu de résidence, EDSG-II Guinée 1999___________________________________________________________________________________ Niveau d'instruction__________________________________ Caractéristique Aucun Primaire Secondaire Supérieur ND Total Effectif___________________________________________________________________________________ Groupe d'âges 6-9 10-14 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 50-54 55-59 60-64 65 ou plus Milieu de résidence Urbain Rural Région Basse Guinée Moyenne Guinée Haute Guinée Guinée Forestière Conakry Ensemble1 65,3 32,4 0,0 0,0 2,3 100,0 2 418 41,9 55,4 1,6 0,0 1,1 100,0 2 385 43,6 33,5 21,7 0,1 1,1 100,0 1 558 50,8 16,7 29,6 1,6 1,3 100,0 974 59,1 17,3 16,5 5,9 1,3 100,0 904 56,2 16,0 20,0 6,4 1,4 100,0 719 64,8 12,5 15,2 6,5 1,0 100,0 728 62,2 11,7 11,8 12,7 1,7 100,0 589 67,2 10,6 7,8 13,0 1,5 100,0 609 78,6 8,3 2,9 8,8 1,4 100,0 413 87,5 4,7 2,2 4,4 1,2 100,0 396 91,5 3,6 0,8 1,8 2,4 100,0 355 92,9 2,3 1,0 0,9 2,9 100,0 820 33,8 38,0 19,3 7,3 1,7 100,0 4 083 71,9 20,7 4,9 1,0 1,6 100,0 8 803 61,0 26,8 8,6 2,3 1,3 100,0 2 521 73,4 18,5 4,5 1,0 2,6 100,0 3 025 76,4 17,2 3,9 1,4 1,1 100,0 2 195 55,9 30,6 10,0 2,2 1,2 100,0 2 931 28,4 38,8 21,8 9,2 1,7 100,0 2 214 59,8 26,1 9,4 3,0 1,6 100,0 12 886 ___________________________________________________________________________________ 1 Y compris les « non-déterminés » Le niveau d'instruction de la population guinéenne est faible et les différences entre les sexes et les milieux de résidence sont très marquées. Globalement, tous âges confondus à partir de 6 ans, seulement deux hommes sur cinq (40 %) et près d'un quart des femmes (24 %) ont fréquenté l'école. En comparant les proportions des générations les plus anciennes à celles des plus jeunes, on peut cependant noter une amélioration du niveau d'instruction, même si celle-ci reste encore très lente. Ainsi, chez les hommes, la proportion de ceux sans instruction passe de 93 % chez ceux âgés de 65 ans ou plus, à 62 % chez ceux âgés de 40-44 ans et à 42 % chez ceux de 10-14 ans. La proportion d'hommes ayant fait des études passe de 7 % chez les hommes les plus âgés à 58 % chez ceux de 10-14 ans. Par ailleurs, on notera qu'à 15-19 ans, environ un homme sur trois (34 %) a, au moins, une instruction primaire, et 22 % une instruction secondaire. En ce qui concerne les femmes, même si le niveau d'instruction reste inférieur à celui observé pour les hommes et même si l'augmentation des proportions de scolarisées se fait moins rapidement, on constate néanmoins une légère amélioration de leur niveau d'instruction. Ainsi, la proportion des femmes sans instruction passe de 96 % à 65 ans ou plus, à 85 % chez celles âgées de 40-44 ans et à 59 % chez celles de 10-14 ans. Par contre, pour les femmes, l'accès à l'instruction supérieure au primaire reste beaucoup plus limité que pour les hommes. Ainsi, à 15-19 ans, 22 % des hommes ont une instruction supérieure au primaire, contre seulement 10 % des femmes. 1 Les élèves qui sont trop âgés pour une classe donnée peuvent avoir commencé l'école en retard, ou peuvent avoir redoublé une ou plusieurs classes, ou peuvent avoir abandonné l'école et y être retournés plus tard. 21 Comme on pouvait s'y attendre, le niveau d'instruction atteint varie de façon très importante selon le milieu de résidence. Ainsi, en milieu rural, 72 % des hommes et 87 % des femmes n'ont jamais fréquenté l'école contre, respectivement 34 % et 52 % en milieu urbain. À l'opposé, les proportions de personnes ayant atteint un niveau supérieur au primaire est de 27 % pour les hommes et 14 % pour les femmes du milieu urbain contre, respectivement 6 % et 1 % en milieu rural. C'est Conakry qui se caractérise par les proportions les plus élevées d'hommes et de femmes ayant fréquenté l'école (72 % des hommes contre 58 % des femmes.) Il n'y a pas d'écart entre les hommes et les femmes de la capitale pour le niveau du primaire, et 31 % des hommes et 18 % des femmes y ont un niveau secondaire ou supérieur. La Haute Guinée et la Moyenne Guinée ont les proportions les plus élevées de personnes sans aucun niveau instruction. Le tableau 2.6 présente les taux nets et bruts de fréquentation scolaire par niveau d'instruction et par sexe, selon le milieu et la région de résidence. Le taux net de fréquentation scolaire (TNFS) mesure la fréquentation scolaire parmi les enfants d'âge scolaire officiel, à savoir 7-12 ans, pour le niveau primaire et 13-19 ans pour le niveau secondaire. Le taux brut de fréquentation scolaire (TBFS) mesure la fréquentation scolaire parmi les jeunes de n'importe quel âge compris entre 6 et 24 ans; il équivaut au pourcentage de la population de 6-24 ans qui fréquente un niveau scolaire donné par rapport à la population d'âge scolaire officiel pour ce niveau. Pour un niveau d'étude donné, le taux brut est pratiquement toujours plus élevé que le taux net du fait que des enfants plus âgés ou plus jeunes par rapport à l'âge normal de ce niveau sont inclus dans son calcul.1 Un taux net de 100 % signifierait que tous les enfants ayant l'âge normal d'un niveau d'étude donné fréquenteraient ce niveau. Le taux brut peut être supérieur à 100 %, si un nombre significatif d'enfants plus âgés ou plus jeunes par rapport à l'âge normal de fréquentation d'un niveau scolaire fréquentent ce niveau. La différence entre ces deux proportions indique que des enfants trop jeunes ou trop âgés fréquentent un niveau scolaire donné. Le taux net de scolarisation, bien que faible, est significativement plus élevé chez les garçons que chez les filles, quel que soit le niveau d'études (46 % contre 33 % pour le niveau primaire et 17 % contre 8 % pour le niveau secondaire). Au niveau primaire, moins de 40 % des enfants âgés de 7-12 ans fréquentent l'école primaire; au niveau secondaire, seulement 13 % de ceux âgés de 13-19 ans fréquentent l'école secondaire. En milieu urbain, la proportion d'enfants d'âge primaire qui fréquentent une école primaire est plus de 2,5 fois plus élevée qu'en milieu rural (70 % contre 27 %). Toujours en ce qui concerne le taux net, les résultats selon la région mettent également en évidence des écarts importants : en effet, à Conakry, près de huit enfants d'âge primaire sur dix (79 %) fréquentent l'école primaire; cette proportion est seulement d'un sur quatre en Moyenne Guinée et en Haute Guinée (23 % dans les deux cas). Quel que soit le niveau d'études, le taux brut de scolarisation est plus élevé pour les garçons que pour les filles, ce qui traduit une fréquentation scolaire d'enfants trop âgés par rapport à l'âge normal plus importante chez les garçons que chez les filles. Au niveau primaire, le TBFS est de 74 % pour les garçons contre 48 % pour les filles; au niveau secondaire, le taux brut est de, respectivement, 26 % contre 11 %. Selon le milieu de résidence et la région, on constate les mêmes différences que pour le taux net. 22 Tableau 2.6 Taux net et taux brut de fréquentation scolaire Taux net de fréquentation scolaire et taux brut de fréquentation scolaire, au niveau primaire, de la population (de fait) des ménages âgée de 6-24 ans selon le niveau d'instruction, le sexe et le milieu et la région de résidence, EDSG-II Guinée 1999 ____________________________________________________________________________________________________ Taux net de fréquentation scolaire1 Taux brut de fréquentation scolaire2 _______________________________________ _______________________________________ Caractéristique Hommes Femmes Ensemble Effectif Hommes Femmes Ensemble Effectif ____________________________________________________________________________________________________ Niveau primaire ____________________________________________________________________________________________________ Milieu de résidence Urbain 77,0 63,7 70,1 1 869 129,6 95,0 111,5 1 869 Rural 33,6 20,5 27,1 4 629 52,2 27,5 40,0 4 629 Région Basse Guinée 47,7 36,4 42,3 1 325 72,9 51,9 62,9 1 325 Moyenne Guinée 27,5 19,4 23,4 1 776 43,4 26,0 34,6 1 776 Haute Guinée 28,0 18,6 23,4 1 069 49,1 26,2 38,1 1 069 Guinée Forestière 54,2 33,2 43,5 1 397 89,5 43,7 66,1 1 397 Conakry 86,2 71,7 78,6 931 139,7 111,0 124,7 931 Ensemble 45,5 33,4 39,5 6 499 73,6 47,7 60,6 6 499 ____________________________________________________________________________________________________ Niveau secondaire ____________________________________________________________________________________________________ Milieu de résidence Urbain 32,1 17,4 24,9 1 700 52,2 24,3 38,5 1 700 Rural 8,7 2,3 5,7 2 847 11,4 2,9 7,4 2 847 Région Basse Guinée 23,5 5,0 14,3 895 29,0 6,3 17,8 895 Moyenne Guinée 10,8 5,9 8,5 1 057 14,9 6,6 11,1 1 057 Haute Guinée 6,5 4,4 5,6 728 11,0 5,7 8,7 728 Guinée Forestière 16,1 4,6 10,8 1 012 24,9 7,2 16,7 1 012 Conakry 32,3 19,3 25,3 856 57,7 28,0 41,6 856 Ensemble 17,2 8,1 12,9 4 547 26,3 11,1 19,0 4 547 ____________________________________________________________________________________________________ 1 Le taux net de fréquentation scolaire pour le niveau primaire est le pourcentage de la population d'âge de fréquentation du niveau primaire (7-12 ans) qui fréquente l'école primaire. Le taux net de fréquentation scolaire pour le niveau secondaire est le pourcentage de la population d'âge de fréquentation du niveau secondaire (13-19 ans) qui fréquente l'école secondaire. 2 Le taux brut de fréquentation scolaire pour le niveau primaire est la proportion des élèves du niveau primaire, quel que soit leur âge, dans la population d'âge officiel de fréquentation du niveau primaire (7-12 ans). Le taux brut de fréquentation scolaire pour le niveau secondaire est la proportion des élèves du niveau secondaire, quel que soit leur âge, dans la population d'âge officiel de fréquentation du niveau secondaire (13-19 ans). Note : Le taux brut de fréquentation scolaire peut excéder 100 %. Au tableau 2.7, figurent les taux de redoublement et d'abandon par classe au niveau primaire. De manière générale, on constate que les taux de redoublement sont élevés, les valeurs variant d'un minimum de 8 % à un maximum de 25 %; par comparaison, le taux d'abandon est faible. Alors que les taux de redoublement pour les classes 1 à 5 sont assez proches pour les garçons et les filles, les garçons sont plus susceptibles que les filles de redoubler la dernière classe du primaire (27 % contre 20 %). Par contre, les filles sont plus susceptibles que les garçons d'abandonner l'école après la sixième année de primaire (6 % contre 2 %). Les taux de redoublement, de même que les taux d'abandon, sont plus élevés en milieu rural qu'en milieu urbain. 23 Tableau 2.7 Taux de redoublement et taux d'abandon au niveau primaire Taux de redoublement et taux d'abandon au niveau primaire de la population (de fait) des ménages âgée de 6-24 ans par classe, sexe, milieu et région de résidence EDSG-II Guinée 1999_______________________________________________________________________________________________ Classe__________________________________________________________________ Caractéristique 1 2 3 4 5 6_______________________________________________________________________________________________ Taux de redoublement1 _______________________________________________________________________________________________ Sexe Homme 13.0 9.4 14.4 11.2 8.8 26.8 Femme 13.1 11.3 13.2 8.9 7.6 19.7 Milieu de résidence Urbain 10.9 10.0 13.5 10.1 7.6 23.6 Rural 15.1 10.6 14.2 10.7 9.5 26.4 Région Basse Guinée 14.1 10.5 19.0 13.2 5.0 21.2 Moyenne Guinée 18.8 14.2 10.7 13.2 15.6 20.5 Haute Guinée 13.5 13.0 13.7 13.9 8.4 48.2 Guinée Forestière 12.6 8.7 11.5 9.2 8.0 22.7 Conakry 9.3 8.3 13.2 6.6 6.5 22.4 Ensemble 13.0 10.2 13.9 10.4 8.4 24.5 _______________________________________________________________________________________________ Taux d'abandon2 _______________________________________________________________________________________________ Sexe Homme 1.2 1.0 2.9 1.9 0.3 1.7 Femme 3.0 2.2 3.2 3.5 1.4 5.9 Milieu de résidence Urbain 0.4 0.7 1.5 1.0 0.6 3.3 Rural 3.4 2.5 4.7 4.1 0.6 2.3 Région Basse Guinée 3.4 3.3 4.0 1.3 0.0 7.6 Moyenne Guinée 3.0 1.1 7.2 4.4 1.5 0.0 Haute Guinée 4.0 1.1 0.0 3.1 0.0 3.4 Guinée Forestière 0.5 1.9 3.6 2.8 0.0 1.9 Conakry 0.4 0.4 0.5 1.2 1.2 2.4 Ensemble 1.9 1.5 3.0 2.5 0.6 3.0 _______________________________________________________________________________________________ 1 Le taux de redoublement est le pourcentage d'élèves d'une classe donnée qui redoublent cette classe. 2 Le taux d'abandon est le pourcentage d'élèves d'une classe donnée au cours de l'année précédente qui ne fréquentent plus l'école. Le graphique 2.2 qui présente les taux de fréquentation scolaire par âge pour la population de 6-24 ans selon le sexe confirme ces résultats. Les taux mesurent la fréquentation scolaire, quel que soit le niveau. Plus les taux sont proches de 100 %, plus la proportion de la population d'un âge donné qui fréquente l'école est élevée. Alors que l'âge officiel d'entrée en première année de primaire est de sept ans, on constate que seulement 30 % des garçons et 26 % des filles de cet âge fréquentent l'école. À chaque âge, le pourcentage de garçons fréquentant l'école est plus élevé que le pourcentage de filles. Cet écart suggère que les avantages de l'éducation sont perçus comme plus faibles pour les filles que pour les garçons. 24 Tableau 2.8 Taux de scolarisation par groupe d'âges Proportion de la population (de fait) des ménages, âgée de 6 à 24 ans, fréquentant un établissement scolaire, par âge, selon le sexe et le milieu de résidence, EDSG-II Guinée 1999 ________________________________________________________________________________________________________ Hommes Femmes Ensemble ____________________________ ___________________________ __________________________ Groupe d'âges Urbain Rural Ensemble Urbain Rural Ensemble Urbain Rural Ensemble ________________________________________________________________________________________________________ 6-10 11-15 6-15 16-20 21-24 45,6 16,3 24,3 39,3 10,8 18,9 42,4 13,6 21,6 58,8 28,1 37,4 44,7 13,9 24,6 51,5 21,5 31,2 51,3 21,1 29,7 41,7 11,9 21,2 46,4 16,7 25,5 53,1 15,5 31,0 23,3 2,7 11,0 38,3 9,1 21,0 26,9 5,1 16,1 13,9 0,0 5,3 20,8 2,1 10,3 Le taux de fréquentation scolaire par groupe d'âges, sexe et milieu de résidence figurent au tableau 2.8. Ces résultats montrent que seulement un enfant de 6-15 ans sur quatre est actuellement scolarisé (26 %). Ce taux concerne 31 % des enfants de 11-15 ans. Par contre pour les enfants de 6-10 ans, seulement 22 % sont actuellement dans le système éducatif. À 16-20 ans, âge d'études au niveau secondaire, le taux passe à 21 % et diminue environ de moitié (10 %) à 21-24 ans, âges de scolarisation dans le supérieur. Comme cela a déjà été souligné, les taux de scolarisation par groupe d'âges varient de façon très importante entre les sexes : à 6-15, 30 % des garçons sont scolarisés contre 21 % de filles. Cet écart se creuse au fur et à mesure que l'âge et le niveau d'étude augmentent (graphique 2.2) : à 16-20 ans, 31 % des hommes sont scolarisés contre seulement 11 % des femmes et, à 21-24 ans, le taux de scolarisation qui se situe à 16 % chez les hommes n'est plus que de 5 % chez les femmes. Ces résultats prouvent qu'en Guinée, bien que des efforts importants aient été accomplis dans le domaine de l'instruction, les différences entre les sexes sont encore énormes. Un effort particulier devrait être fait en ce qui concerne la scolarisation des jeunes filles. En effet, toutes les études socio-économiques ont prouvé que l'accès à l'éducation pour tous et, plus particulièrement pour les femmes, est 25 la meilleure garantie d'amélioration des conditions de vie des familles. Les différences de fréquentation scolaire varient encore plus fortement avec le milieu de résidence qu'avec le sexe. On observe que la fréquentation scolaire est beaucoup plus forte en milieu urbain qu'en milieu rural et qu'à partir de 15 ans, l'écart diminue avec l'augmentation de l'âge et donc avec le niveau d'étude. À 6-15 ans, la fréquentation scolaire est près de trois fois plus élevée en milieu urbain qu'en milieu rural (46 % contre 17 %); à 16-20 ans, 38 % des enfants urbains sont scolarisés, contre 9 % des enfants du milieu rural et, à 21-24 ans, les taux de scolarisation en milieu rural sont très faibles (2 %) contre 21 % en milieu urbain. Cette diminution de l'écart entre les deux milieux de résidence s'explique essentiellement par le fait que l'accès aux établissements d'enseignement primaire et secondaire est beaucoup plus restreint actuellement en milieu rural qu'en milieu urbain. En effet, les écoles privées sont essentiellement concentrées en zone urbaine. De plus, la réforme de l'enseignement après 1984 a abouti à la fermeture de certains établissements scolaires par manque d'enseignants. 2.1.4 Caractéristiques des logements et biens possédés par le ménage Lors de l'enquête, certaines questions ont été posées en vue de saisir les caractéristiques socio-économiques du ménage et le niveau de confort du logement qui peut être évalué, d'une part, par la nature des matériaux de construction et, d'autre part, par les équipements, notamment le lieu d'aisance, le type d'approvisionnement en eau, la possession de certains biens de consommation et de moyens de transport. Ces caractéristiques, qui servent d'indicateurs de la situation socio-économique du ménage, ont également une influence déterminante sur l'état de santé des membres du ménage. L'examen des données du tableau 2.9, illustré par le graphique 2.3, montre que très peu de ménages guinéens ont l'électricité : 16 % pour l'ensemble du pays. On constate des écarts importants entre les milieux de résidence : en milieu urbain, plus de la moitié des ménages disposent de l'électricité (54 %), mais, en milieu rural, moins de 2 % des ménages en disposent. En 1992, au niveau national, 26 % des ménages disposaient de l'électricité. Ces données montrent qu'il n'y a, non seulement, pas eu d'amélioration du réseau électrique mais que la détérioration constatée a pénalisé surtout le milieu urbain (54 % aujourd'hui contre 62 % en 1992). Cela dit, même en milieu rural, les proportions de ménages disposant de l'électricité ont diminué entre 1992 et 1999. Pour obtenir de l'eau potable, les ménages guinéens s'approvisionnent, en majorité, à des puits publics/forages (28 %), à des rivières/fleuves (22 %), à des puits privés (15 %) ou utilisent des robinets publics (12 %). Seulement 3 % des ménages ont l'eau courante à domicile et 6 % disposent d'un robinet situé dans la concession. Environ 9 % des ménages utilisent l'eau des sources non aménagées. Le type d'approvisionnement en eau varie fortement selon que l'on se trouve en ville ou dans le milieu rural. En milieu urbain, on dispose plus fréquemment de robinets publics (34 %), voire d'eau courante à domicile (10 %) et des puits publics (12 %) tandis qu'en milieu rural, les ménages s'approvisionnent essentiellement à des puits publics (35 %) et à des fleuves/rivières (30 %). En milieu rural, plus de deux ménages sur cinq (43 %) utilisent pour leur consommation l'eau provenant des rivières, des fleuves, des mares et des sources non aménagées, eau qui ne peut être considérée comme salubre, alors qu'en ville, ce pourcentage est très faible (2 %). En fait, neuf ménages ruraux sur dix (92 %) n'ont pas d'eau potable à leur disposition. Par ailleurs, près de quatre ménages sur cinq (38 %) mettent plus de 15 minutes pour s'approvisionner en eau potable. Cette proportion est de 15 % en milieu urbain contre 48 % en milieu rural. Concernant le type de toilettes, 41 % de l'ensemble des ménages utilisent des installations sanitaires très sommaires, et 18 % des fosses améliorées ou des latrines (généralement cimentées et ventilées, qui peuvent être considérées comme adéquates). Environ 2 % des ménages guinéens disposent de toilettes avec chasse d'eau. À l'opposé, près de quatre ménages sur dix (37 %) ne disposent d'aucun type de toilettes. Ici aussi, les résultats selon le milieu de résidence mettent en évidence des écarts importants. En milieu urbain, 55 % des ménages ont des chasses d'eau ou des fosses améliorées/latrines alors qu'en milieu rural, cette proportion est de seulement 5 %. De plus, on note que 51 % des ménages du milieu rural ne disposent d'aucun type de toilettes. Cette proportion est proche de celle enregistrée en 1992 (48 %). 26 Tableau 2.9 Caractéristiques des logements Répartition (en %) des ménages par caractéristiques des logements, selon le milieu de résidence, EDSG-II Guinée 1999______________________________________________________________ Caractéristique des logements Urbain Rural Ensemble______________________________________________________________ Électricité Non Oui ND Total Approvisionnement en eau à boire Robinet dans logement Robinet dans concession Robinet public Puits privé Puits public/forages Source aménagée Source non aménagée Rivière, fleuve Mare, lac, barrage Eau de pluie Camion citerne ND Total Temps nécessaire pour s'approvisionner en eau Moins de 15 minutes (en %) Temps médian (en minutes) Type de toilettes Chasse d'eau Fosse sommaire Fosse améliorée/latrine Pas de toilettes ND Total Type de sol Terre/sable Bois/Autres végétaux Ciment Carrelage Autre fini ND Total Nombre de personnes par pièce utilisée pour dormir 1-2 3-4 5-6 7 ou plus NSP/ND Total Moyenne Effectif de ménages 44,9 97,3 82,3 53,8 1,5 16,4 1,3 1,2 1,2 100,0 100,0 100,0 10,3 0,2 3,1 19,4 1,1 6,3 34,0 2,9 11,8 19,4 13,6 15,2 12,0 34,7 28,2 0,8 3,3 2,6 0,9 12,6 9,3 1,2 30,2 21,9 0,0 0,3 0,2 0,0 0,5 0,4 1,3 0,0 0,4 1,0 1,0 1,0 100,0 100,0 100,0 85,2 52,2 61,6 0,0 9,9 9,3 7,7 0,2 2,3 39,3 42,2 41,4 47,6 5,0 17,2 3,4 50,9 37,4 2,0 1,6 1,7 100,0 100,0 100,0 8,6 75,7 56,6 0,4 1,8 1,4 83,2 21,2 38,9 6,8 0,3 2,1 0,1 0,3 0,3 1,1 0,7 0,8 100,0 100,0 100,0 59,4 63,2 62,1 30,8 27,7 28,6 6,1 5,7 5,8 2,2 1,4 1,6 1,6 2,0 1,9 100,0 100,0 100,0 2,7 2,6 2,6 1 453 3 637 5 090 27 Le type de sol du logement est souvent utilisé comme un indicateur des conditions matérielles de vie du ménage. Les résultats de l'EDSG-II mettent en évidence une certaine précarité des conditions de logements : la grande majorité des ménages (57 %) vivent dans des logements dont le sol est en terre ou en sable, des types de sol qui favorisent la propagation des maladies infectieuses et 39 % des logements ont un sol en ciment. Des différences importantes apparaissent selon le milieu de résidence. Ainsi, si en milieu urbain, la proportion de logements dont le sol est recouvert de ciment est de 83 % (et dans 7 % des cas, de matériaux plus élaborés comme du carrelage, du vinyle, etc.), celle-ci n'est plus que 22 % en milieu rural. La quasi-totalité des logements du milieu rural ont des sols en terre, sable ou en bois ou autres végétaux (78 %). Le nombre de personnes qui dorment dans la même pièce fournit une indication du degré de promiscuité du ménage. Cet indicateur, qui est étroitement lié à la situation socio-économique du ménage, est important du point de vue sanitaire dans la mesure où, moins les membres du ménage disposent d'espace pour vivre, plus le risque de transmission des maladies infectieuses et parasitaires est important. Le tableau 2.9 montre que, dans 62 % des cas, une ou deux personnes occupent une seule pièce pour dormir, dans 29 % des ménages, les membres sont modérément entassés (3 à 4 personnes par pièce) et, dans 7 % des ménages, les membres sont très entassés (5 personnes ou plus par pièce). En moyenne, au niveau national, 2,6 personnes dorment dans la même pièce et on ne constate aucune différence entre les milieux de résidence (2,7 en milieu urbain contre 2,6 en milieu rural). En ce qui concerne la possession de biens de consommation durables et de moyens de transport (tableau 2.10), on constate que, dans l'ensemble, 39 % des ménages ont déclaré ne rien posséder du tout; cette proportion est de 46 % en milieu rural, contre 21 % en milieu urbain. Plus de la moitié des ménages (56 % ont un poste de radio, ce qui constitue, de loin, le moyen d'information le plus répandu en Guinée, que ce soit en milieu urbain (73 %) ou en milieu rural (49 %). En ce qui concerne certains biens d'équipement, des disparités plus importantes apparaissent selon le milieu de résidence. Ainsi, si au niveau national, seulement un ménage sur dix (9 %) possède un poste de télévision, cette proportion est de 30 % en milieu urbain; par contre, en milieu rural, moins de 1 % des ménages en possèdent un. Il en est de même pour la possessiond'un réfrigérateur : 22 % des ménages du milieu urbain en sont équipés; en milieu rural, par 28 Tableau 2.10 Biens durables possédés par le ménage Pourcentage de ménages possédant certains biens de consommation durables, selon le milieu de résidence, EDSG-II Guinée 1999 _____________________________________________________ Biens durables Urbain Rural Ensemble _____________________________________________________ Radio Télévision Téléphone Réfrigérateur Bicyclette Motocyclette Voiture Aucun Effectif de ménages 72,9 48,6 55,6 29,5 0,9 9,1 5,6 0,1 1,7 21,8 0,5 6,6 8,2 17,6 14,9 9,2 3,4 5,1 10,9 0,8 3,7 21,2 45,7 38,7 1 453 3 637 5 090 contre, cette proportion est d'1 % environ. Il est évident que la possession de ces équipements est aussi liée à l'accès à l'électricité; or, comme on l'a noté précédemment, le milieu rural est très faiblement desservi. Par ailleurs, en milieu rural, le téléphone est presque inexistant et, même en milieu urbain, la proportion de ceux qui en sont équipés est de seulement 6 %. Dans l'ensemble, un ménage sur cinq (20 %) possède une bicyclette ou une motocyclette. Cette proportion de ménages est de 21 % en milieu urbain contre 17 % en milieu rural. Quant à la possession d'une voiture, elle est le fait de quelques privilégiés (4 %), les ménages urbains (11 %) en possédant plus fréquemment une que ceux du milieu rural (moins de 1 %). 2.1.5 Consommation de sel iodé par les ménages Il est reconnu que la faible consommation de sel iodé peut entraîner un retard dans le développement mental de l'enfant et favoriser l'apparition du goitre chez les adultes. Un contrôle sérieux sur la présence d'iode dans le sel a été mis en place, renforcé par des dispositifs au niveau des douanes et des circuits de distribution et de vente. Les résultats du tableau 2.11 montrent que, dans l'ensemble, près des trois quarts des ménages guinéens (74 %) ne disposent pas de sel iodé. La proportion de ménages urbains consommant du sel iodé est légèrement plus élevée que celle des ménages du milieu rural (16 % contre 10 %). En ce qui concerne la répartition par région, on constate que Conakry et la région de la Guinée Forestière sont celles qui comptent la proportion la plus élevée de ménages consommant du sel iodé (23 % et 20 % ); à l'opposé, cette proportion est seulement de 4 % en Basse Guinée. Les résultats du tableau 2.11 montrent également que la grande majorité des ménages guinéens consomment du sel en vrac (81 %) dont 58 % consomment du sel fin et 22 % du gros sel. Le sel en vrac est acheté par grands sacs et revendu au détail sur les marchés. C'est en milieu rural que ce type de sel est le plus consommé (82 %) contre 76 % en milieu urbain. La consommation de ce sel varie selon les régions naturelles : en Guinée Forestière (88 %) et en Moyenne Guinée (84 %), huit ménages sur dix, au moins, consomment du sel en vrac. C'est à Conakry que cette proportion est la plus faible (73 %). À l'opposé, le sel en sachet est faiblement consommé par les ménages guinéens (6 %) dont 4 % sous forme de sel fin. 29 Tableau 2.11 Consommation de sel iodé Répartition (en %) des ménages par type de sel utilisé pour la cuisine et résultat du test d'iode, selon le milieu de résidence, EDSG-II Guinée 1999__________________________________________________________________________________________________________ Type de sel Résultat du test_____________________________________________________ ____________________________________ Sel Sel Gros Gros N'utilise Sel Pas Résidence fin en fin en sel en sel en pas de Sel non testé/ et région sachet vrac sachet vrac sel/ND Total Effectif iodé iodé ND Total Effectif_____________________________________________________________________________________________________________ Milieu de résidence Urbain 3,2 52,8 1,9 23,4 18,7 100,0 1 453 15,7 65,5 18,8 100,0 1 453 Rural 3,9 60,6 3,0 21,5 11,0 100,0 3 637 10,3 77,1 12,7 100,0 3 637 Région Basse Guinée 5,8 54,0 1,4 21,0 17,7 100,0 1 042 3,8 76,1 20,1 100,0 1 042 Moyenne Guinée 2,2 70,7 2,7 13,0 11,3 100,0 1 371 9,0 76,9 14,1 100,0 1 371 Haute Guinée 5,4 52,9 5,6 26,0 10,1 100,0 792 5,0 84,7 10,3 100,0 792 Guinée Forestière 3,9 58,9 2,2 28,9 6,3 100,0 1 104 20,1 73,6 6,3 100,0 1 104 Conakry 1,7 47,4 1,8 25,7 23,3 100,0 781 22,7 54,2 23,1 100,0 781 Ensemble 3,7 58,4 2,7 22,1 13,2 100,0 5 090 11,8 73,7 14,4 100,0 5 090 2.2 ENQUÊTE INDIVIDUELLE L'étude des caractéristiques individuelles des personnes enquêtées est essentielle pour comprendre et expliquer les comportements en matière de fécondité, de contraception, de nutrition et d'utilisation des services. Le questionnaire individuel a permis de recueillir quelques caractéristiques socio-démographiques des enquêtés tels que l'âge, l'état matrimonial, le niveau d'instruction, l'ethnie et la religion. Cette partie se propose de présenter les caractéristiques des femmes et des hommes enquêtés, caractéristiques qui, dans la suite de l'analyse, seront utilisées comme variables de classification de la plupart des phénomènes étudiés. Par ailleurs, cette partie porte aussi sur l'accès aux média des femmes et des hommes, accès qui revêt une importance particulière pour la mise en place de programmes de planification familiale ou de santé. Enfin, une section particulière sera consacrée à l'activité économique des enquêtés. 2.2.1 Caractéristiques socio-démographiques des enquêtés L'âge, variable fondamentale dans l'analyse des phénomènes démographiques, est l'une des informations les plus difficiles à obtenir de façon précise lorsque l'enregistrement écrit des événements n'est pas encore entré dans les habitudes des populations, comme c'est le cas en Guinée. De ce fait, un soin particulier a été accordé à son estimation au moment de l'enquête individuelle. On demandait d'abord aux femmes et aux hommes leur date de naissance, puis leur âge. Lorsque la date de naissance et l'âge étaient obtenus, l'enquêtrice contrôlait la cohérence entre les deux informations. Dans le cas où l'enquêté ne connaissait pas sa date de naissance ou son âge, l'enquêtrice essayait d'obtenir un document officiel (carte d'identité, acte de naissance, etc.) où figure la date de naissance. Lorsqu'aucun document n'était disponible, l'enquêtrice devait estimer l'âge de la femme ou de l'homme, soit par comparaison avec l'âge d'autres membres du ménage, soit par déduction à partir de l'histoire de l'enquêté, ou encore en utilisant des références historiques. On remarque que la distribution des femmes enquêtées par groupe d'âges quinquennaux, par milieu et par région de résidence sont proches de celles obtenues au RGPH de 1996 ainsi que de celles de l'EDSG-I, ce qui met en évidence la bonne représentativité de l'échantillon de l'EDSG-II (tableau 2.12). D'une manière générale, la distribution des femmes de 15-49 ans par groupe d'âges quinquennal présente une allure assez 30 Tableau 2.12 Caractéristiques socio-démographiques des enquêtés Répartition (en %) des femmes et des hommes enquêtés par âge, état matrimonial, milieu de résidence, région, niveau d'instruction, religion, et ethnie, EDSG-II Guinée 1999________________________________________________________________________________________________ Femmes Hommes________________________________ _______________________________ Effectif Effectif Caractéristique Pourcentage ____________________ Pourcentage ___________________ socio-démographique pondéré Pondéré Non pondéré pondéré Pondéré Non pondéré________________________________________________________________________________________________ Âge des enquêt(é)s 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 50-54 55-59 État matrimonial actuel Jamais marié(e) Marié(e) Vivant avec quelqu'un Veuf/veuve Divorcé(e) Ne vivant pas ensemble Milieu de résidence Urbain Rural Région Basse Guinée Moyenne Guinée Haute Guinée Guinée Forestière Conakry Niveau d'instruction Aucun Primaire Secondaire ou plus Fréquente l'école Oui Non Religion Musulmane Chrétienne Animiste Sans religion Autre/ND Ethnie Soussou Peulh Malinké Kissi Toma Guerzé Autre Ensemble1 19,6 1 321 1 339 19,8 392 390 16,1 1 086 1 099 15,0 298 298 18,5 1 248 1 251 14,2 280 286 14,3 968 958 9,9 196 199 14,0 944 933 11,2 221 222 9,2 620 611 9,6 191 189 8,4 565 562 8,8 174 173 - - - 5,6 111 109 - - - 5,9 117 114 13,9 937 964 41,3 818 822 78,4 5 294 5 251 54,6 1 082 1 078 4,0 267 280 1,8 36 37 1,4 93 94 0,3 6 6 1,2 82 83 0,4 9 8 1,0 69 70 1,5 30 29 32,2 2 171 2 344 36,0 712 751 67,8 4 582 4 409 64,0 1 268 1 229 20,4 1 375 1 383 19,7 390 387 22,3 1 509 1 236 19,3 382 319 15,4 1 038 1 128 15,6 309 321 23,8 1 610 1 669 25,0 495 524 18,1 1 222 1 337 20,4 404 429 80,4 5 431 5 361 55,0 1 090 1 069 10,2 689 721 20,0 396 402 9,4 633 671 24,9 494 508 4,8 323 344 12,9 255 261 95,1 6 424 6 403 86,7 1 717 1 711 85,4 5 770 5 734 84,4 1 671 1 654 8,7 584 608 10,7 212 224 2,0 133 137 3,0 60 63 3,6 243 251 1,6 32 34 0,3 23 23 0,3 5 5 19,8 1 336 1 389 19,9 393 403 35,9 2 427 2 222 34,8 688 637 27,8 1 875 1 985 27,8 550 572 5,0 340 353 5,7 112 119 2,6 174 180 2,9 57 60 7,3 492 511 7,9 156 165 0,2 15 15 0,3 7 7 100,0 6 753 6 753 100,0 1 980 1 980 ________________________________________________________________________________________________ 1 Y compris les « non-déterminés » 31 régulière, les proportions de femmes de chaque groupe d'âges diminuant régulièrement au fur et à mesure que l'on avance vers les âges élevés, passant de 20 % à 15-19 ans à 14 % à 30-34 ans et à 8 % à 45-49 ans. Cependant, on constate un déficit des femmes du groupe d'âges 20-24 ans. Les femmes aux âges de fécondité maximale, c'est-à-dire celles de moins de 30 ans, représentent la part la plus importante des femmes enquêtées, soit 54 %. Pour être sélectionnés en vue de l'enquête individuelle, les hommes devaient être âgés de 15 à 59 ans. On constate un léger déficit en hommes dans les groupes d'âges actifs, et plus particulièrement dans le groupe d'âges 30-34 ans. Ce déficit s'explique, certainement par les mouvements migratoires; ce déficit est cohérent avec le faible rapport de masculinité (96 hommes pour 100 femmes) déterminé précédemment. Du point de vue de l'état matrimonial, rappelons que, dans le cadre de l'EDSG-II, ont été considérés en union tous les hommes et femmes mariés, de façon formelle ou non. Selon cette définition, on constate que la très grande majorité des femmes (78 %) étaient mariées au moment de l'enquête et, à l'inverse, seulement 14 % étaient célibataires. La proportion de celles vivant en union consensuelle est très faible (4 %). Quant aux femmes en rupture d'union (veuves, divorcées, séparées) leur proportion ne représente que 3 % des enquêtées. Chez les hommes, on observe une répartition de même type, mais avec une proportion de célibataires (41 %) plus importante que chez les femmes. Ce résultat pourrait s'expliquer entre autres par le fait que l'âge d'entrée en union des hommes est beaucoup plus tardif que celui des femmes. D'après le tableau 2.12, on note que 32 % des femmes et 36 % des hommes vivent en milieu urbain; les femmes sont légèrement moins représentées que les hommes à Conakry (18 % contre 20 %). C'est en milieu rural que se concentre principalement la population guinéenne : 68 % des femmes et 64 % des hommes. La population est légèrement plus importante en Guinée Forestière (24 % des femmes et 25 % d'hommes), et en Moyenne Guinée (22 % de femmes et 19 % d'hommes) que dans les autres régions. En ce qui concerne la religion, la majorité des Guinéennes et des Guinéens se sont déclarés de confession musulmane (85 %) suivi des chrétiens (9 %). Les autres religions sont très peu représentées (moins de 6 %). Enfin, du point de vue de la répartition ethnique, les Peul (36 % des femmes et 35 % des hommes) et les Malinké (28 % pour chacun des deux sexes) sont majoritaires. Le niveau d'instruction de la population guinéenne reste l'un des plus faible du monde, notamment en ce qui concerne les femmes. Les données collectées par l'EDSG-II prouvent que la population sans aucune instruction est largement majoritaire : 80 % des femmes de 15-49 ans et 55 % des hommes de 15-59 ans n'ont jamais fréquenté l'école (tableau 2.12). Dix pour cent des femmes de 15-49 ans et 20 % des hommes de 15-59 ans ont le niveau primaire et, respectivement, 9 % et 25 % ont, au moins, le niveau secondaire ou plus. Ces premiers indicateurs nationaux mettent en évidence de façon flagrante, l'écart existant entre le niveau d'instruction des hommes et celui des femmes, surtout en ce qui concerne l'accès à l'enseignement secondaire ou supérieur. En outre, le niveau d'instruction atteint varie de façon importante selon certaines caractéristiques socio-démographiques (tableau 2.13). Ainsi, et comme on l'avait remarqué précédemment, la proportion de femmes ayant fréquenté l'école augmente régulièrement des générations les plus anciennes aux générations les plus récentes : 9 % seulement des femmes de 45-49 ans ont un niveau d'instruction, au moins, primaire contre 31 % des femmes de 15-19 ans. Corrélativement, c'est chez les femmes les plus jeunes que les proportions de «sans instruction» sont les plus faibles (69 %). Tout comme chez les femmes, la proportion d'hommes ayant, au moins, le niveau primaire est plus élevée dans les générations récentes (62 % chez les 15-19 ans) que dans les générations précédentes (52 % à 30-34 ans et 8 % à 55-59 ans). Comme on l'a déjà mentionné, malgré les progrès réalisés, les différences de niveau d'instruction entre les sexes restent encore importantes et l'accès à l'éducation est toujours inégal. Ainsi, dans les générations d'hommes et de femmes les plus jeunes (15-19 ans), on remarque qu'il y a, proportionnellement, plus d'hommes que de femmes qui ont accédé au primaire (respectivement, 34 % et 21 %) et plus de deux fois plus d'hommes que de femmes, au niveau secondaire (respectivement, 28 % et 11%). 32 Tableau 2.13 Niveau d'instruction des femmes et des hommes enquêtés Répartition (en %) des femmes et des hommes par niveau d'instruction atteint, selon le groupe d'âges et le milieu de résidence, EDSG-II Guinée 1999 ________________________________________________________________________________________________________ Niveau d'instruction des femmes Niveau d'instruction des hommes __________________________________________ _________________________________________ Secon- Secon- daire daire Caractéristique Aucun Primaire ou plus Total Effectif Aucun Primaire ou plus Total Effectif ________________________________________________________________________________________________________ Groupe d'âges 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 50-54 55-59 Milieu de résidence Urbain Rural Région Basse Guinée Moyenne Guinée Haute Guinée Guinée Forestière Conakry Ensemble 68,5 20,5 11,1 100,0 1 321 38,1 34,1 27,6 100,0 392 76,5 11,9 11,6 100,0 1 086 46,8 21,3 31,9 100,0 298 82,3 9,6 8,1 100,0 1 248 53,2 20,5 26,2 100,0 280 82,9 7,1 10,0 100,0 968 47,5 24,8 27,8 100,0 196 85,8 5,8 8,3 100,0 944 60,3 13,3 26,4 100,0 221 87,6 4,4 7,9 100,0 620 63,2 11,9 24,9 100,0 191 90,7 3,1 6,2 100,0 565 63,5 13,4 23,1 100,0 174 - - - - - 77,9 11,6 10,5 100,0 111 - - - - - 92,3 3,7 4,0 100,0 117 54,9 20,9 24,2 100,0 2 171 30,3 25,2 44,5 100,0 712 92,5 5,1 2,3 100,0 4 582 68,9 17,1 14,0 100,0 1 268 86,8 7,0 6,1 100,0 1 375 55,8 19,1 25,2 100,0 390 91,1 4,8 4,1 100,0 1 509 72,8 14,4 12,8 100,0 382 90,7 5,5 3,7 100,0 1 038 75,4 12,6 11,9 100,0 309 85,9 8,9 5,2 100,0 1 610 52,0 24,4 23,4 100,0 495 44,1 26,1 29,8 100,0 1 222 25,6 26,3 48,0 100,0 404 80,4 10,2 9,4 100,0 6 753 55,0 20,0 24,9 100,0 1 980 Par ailleurs, on constate que les femmes qui n'ont reçu aucune instruction sont surtout celles du milieu rural (93 %), principalement celles des régions de la Moyenne Guinée et de la Haute Guinée (91 %). Chez les hommes, les proportions sont plus faibles que chez les femmes mais on retrouve les mêmes variations : ainsi, 69 % d'hommes ne sont jamais allés à l'école en milieu rural, 75 % en Haute Guinée, 73 % en Moyenne Guinée. A l'opposé, le milieu urbain se caractérise par les plus fortes proportions de femmes et d'hommes ayant, au moins, un niveau primaire. À ce propos, il faut noter qu'à Conakry, la proportion de femmes de niveau primaire est égale à celle des hommes, mais, par contre, en ce qui concerne le niveau secondaire ou supérieur, les femmes sont, proportionnellement, beaucoup moins nombreuses que les hommes (30 % contre 48 %). Le tableau 2.14 présente aussi la répartition des femmes de 15-24 ans selon qu'elles fréquentaient ou non l'école au moment de l'enquête et, pour celles qui ne sont plus scolarisées, selon les raisons qui les ont poussées à quitter l'école. Sur l'ensemble des femmes de 15-24 ans qui sont allées à l'école, 52 % ne fréquentaient plus l'école au moment de l'enquête. Quel que soit le niveau atteint, l'échec scolaire (12 %) est la raison la plus souvent mentionnée pour expliquer l'arrêt des études. Dans 9 % des cas, les femmes ont déclaré avoir arrêté leurs études parce qu'elles n'aimaient pas l'école; dans 5 % et 3 % des cas, les jeunes femmes sont sorties du système scolaire car elles sont respectivement mariées et enceintes. Dans 3 % des cas, elles aident la famille particulièrement dans les travaux ménagers. Le manque de motivation reste la raison dominante de l'abandon scolaire avant la fin du cycle primaire (17 %), suivi de l'échec aux examens (14 %). Quant au niveau secondaire, l'échec aux examens (6 %) et le mariage sont les causes principales de l'abandon scolaire. 33 Tableau 2.14 Fréquentation scolaire et raisons de l'abandon de l'école Répartition (en %) des femmes de 15 à 24 ans par fréquentation scolaire et raisons de l'abandon de l'école, selon le niveau d'instruction atteint, EDSG-II Guinée 1999 _____________________________________________________________________________________ Niveau d'instruction_________________________________________________ Secondaire Primaire Primaire Secondaire complet Fréquentation incomplet complet incomplet supérieur Ensemble ______________________________________________________________________________________ Fréquente actuellement Raisons d'abandon scolaire Est tombée enceinte S'est mariée S'occupe des enfan ts Aide sa famille au travail Ne pouvait payer école Avait besoin argent Assez diplômée N'a pas réussi examens N'aimait pas l'école École non accessible A voulu travailler Malade Autre NSP/ND Ensemble Effectif 29,4 39,2 71,4 79,5 48,1 3,0 4,0 2,7 5,8 3,2 3,0 9,8 5,7 0,0 4,7 3,5 0,0 0,4 0,0 1,7 6,3 3,1 0,0 0,0 3,3 7,5 5,1 2,3 0,0 5,0 0,9 2,1 0,0 0,0 0,7 0,3 0,0 0,4 6,4 0,6 14,1 22,3 5,6 2,7 11,6 17,2 5,1 1,9 0,0 9,3 2,9 1,4 0,9 0,0 1,8 3,0 3,1 0,4 0,0 1,9 6,4 1,0 2,9 0,0 4,1 1,3 3,8 4,4 5,5 2,9 1,3 0,0 0,9 0,0 0,9 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 309 91 239 33 672 Tableau 2.15 Caractéristiques différentielles des couples Répartition (en %) des couples par différence d'âges entre conjoints et différence de niveau d'instruction, EDSG-II Guinée 1999 ____________________________________________ Différence Pourcentage Effectif ____________________________________________ Âge Femme plus âgée Homme + âgé de : 0-4 ans 5-9 ans 10-14 ans 15 ans ou plus Difference d'âges moyenne 1ère femme 2e femme ou+ Ensemble des femmes Niveau d'instruction Homme et femme : aucun Femme instruite, homme non Homme instruit, femme non Homme et femme instruits Total 1,7 19 12,6 140 26,4 293 28,9 322 30,4 338 10,6 865 16,5 247 11,9 1 113 66,9 745 3,8 42 21,2 236 8,1 90 100,0 1 113 2.2.2 Caractéristiques des couples Parmi les hommes interviewés, 1 014 étaient en union au moment de l'enquête et, parmi ces derniers, un certain nombre ont eu leur femme qui a également été enquêtée. Il est alors possible d'associer l'homme à sa femme et de reconstituer ainsi des couples qui, par la suite, seront étudiés du point de vue de leurs convergences ou divergences d'idées en matière de planification familiale et de taille idéale de la famille. Il faut préciser que, dans les cas où plusieurs épouses d'un même homme étaient interrogées, cet homme a été associé à chacune de ses femmes pour former autant de couples différents : c'est ainsi que 1 113 couples ont pu être formés à partir de 1 014 maris. Pour cette raison, au niveau du couple, on ne compare l'homme qu'avec une de ses épouses. On se propose de présenter ici quelques-unes des caractéristiques des 1 113 couples qui ont ainsi été reconstitués (tableau 2.15 et graphique 2.4). 34 Dans la presque totalité des couples (98 %), le mari est plus âgé que sa femme : dans plus d'un quart des cas (26 %) il y a un écart de 5 à 9 ans en faveur du mari, dans 29 % des cas, la différence d'âges est de 10-14 ans et, parmi trois couples sur dix (30 %), le mari a 15 ans ou plus que sa femme. En moyenne, les maris ont 11,9 ans de plus que leurs femmes. Comme on pouvait s'y attendre, l'écart d'âge entre conjoints est beaucoup moins important quand il s'agit d'une première femme (10,6 ans) que lorsqu'il s'agit d'épouses de rang 2 ou plus (16,5 ans). Du point de vue du niveau d'instruction, on constate qu'il est assez homogène pour la grande majorité des couples : dans 67 % des couples, l'homme et la femme sont sans instruction. À l'opposé, dans 8 % des cas, les deux partenaires ont fréquenté l'école. Lorsqu'un seul des partenaires est instruit, c'est le plus souvent l'homme (21 % ). Cependant, dans 4 % des cas, une femme instruite vit avec un homme sans instruction. 2.2.3 Accès aux média Les données relatives à l'accès des femmes et des hommes aux média sont particulièrement importantes pour la mise en place des programmes d'éducation et la diffusion d'informations dans tous les domaines, notamment dans ceux de la santé et de la planification familiale. Les tableaux 2.16.1 et 2.16.2 présentent les données sur l'accès des femmes et des hommes aux média (la presse audiovisuelle ou écrite). Rappelons que 56 % des ménages guinéens possèdent un poste de radio et seulement 9 %, un poste de télévision (voir Section 2.1.4). Précisons, cependant, qu'il n'est pas nécessaire de posséder ces équipements pour y avoir accès, de nombreuses personnes allant regardant la télévision chez des amis ou des voisins. Ainsi, en Guinée, la radio est réellement le moyen d'information privilégié, puisque 26 % des femmes écoutent la radio, au moins, une fois par jour, alors que 23 % des femmes regardent la télévision, au moins, une fois par semaine et que 6 % lisent habituellement des journaux. On constate surtout que près de la moitié des femmes enquêtées (62 %) n'a accès à aucun des média, c'est-à-dire qu'elles ne lisent pas de journal, ne regardent pas la télévision et n'écoutent pas la radio, au moins, une fois par semaine. Seulement 3 % des femmes ont accès aux trois types de média, au moins, une fois par semaine. 35 Tableau 2.16.1 Accès aux média (femmes) Pourcentage de femmes qui, habituellement, lisent un journal, regardent la télévision au moins une fois par jour et/ou écoutent la radio au moins une fois par jour selon certaines caractéristiques socio- démographiques, EDSG-II Guinée 1999 ______________________________________________________________________________ Lit un Écoute journal Regarde la la radio au moins TV au moins au moins Les Aucun une fois/ une fois/ une fois/ trois Caractéristique média semaine semaine jour média Effectif ______________________________________________________________________________ Groupe d'âges 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 Milieu de résidence Urbain Rural Région Basse Guinée Moyenne Guinée Haute Guinée Guinée Forestière Conakry Niveau d'instruction Aucun Primaire Secondaire ou plus Ensemble 52,3 8,0 33,3 27,4 3,6 1 321 58,0 7,3 27,3 26,0 2,8 1 086 61,6 4,2 21,9 27,2 2,5 1 248 66,0 4,9 18,8 24,3 3,1 968 66,3 4,6 17,5 25,3 2,7 944 67,3 5,0 15,4 25,3 3,1 620 71,5 4,1 12,5 22,8 2,8 565 25,7 15,0 63,1 40,3 8,5 2 171 79,0 1,2 3,3 19,0 0,3 4 582 59,5 3,7 20,1 29,1 2,1 1 375 76,4 2,3 6,1 19,9 0,5 1 509 80,2 2,6 4,1 16,9 0,5 1 038 77,2 3,3 4,2 19,7 0,6 1 610 10,8 17,8 85,5 45,0 12,0 1 222 72,1 0,0 12,5 20,3 0,0 5 431 29,9 6,4 54,6 41,1 2,7 689 8,9 53,5 74,4 56,8 28,4 633 61,9 5,7 22,6 25,8 2,9 6 753 Du point de vue des caractéristiques socio-démographiques, on note que les proportions de femmes utilisant les média diminuent avec l'augmentation de l'âge. À l'exception de la radio, pour laquelle les différences selon l'âge de la femme sont peu importantes, on constate que les femmes les plus jeunes sont celles qui sont les plus « exposées » à l'information. Ainsi, à 15-19 ans, 33 % regardent la télévision et 8 % lisent un journal, au moins, une fois par semaine, alors que 72 % des femmes de 45-49 ans n'ont accès à aucun des média. En outre, l'accès aux média est beaucoup plus important en milieu urbain et, plus particulièrement à Conakry, qu'en milieu rural. Ainsi, à Conakry, 86 % des femmes regardent la télévision, 45 % écoutent la radio et 18 % lisent des journaux, alors qu'en milieu rural, 79 % des femmes n'ont accès à aucun des média. Du point de vue régional, on constate que plus des trois quart des femmes des régions de la Moyenne Guinée et de la Haute Guinée (70 %), et près de huit femmes sur dix (77 %) de la Guinée Forestière, ainsi que six sur dix de celles de la Basse Guinée (60 %) n'ont accès à aucun moyen d'information. L'utilisation des média est beaucoup plus fréquente chez les femmes ayant fréquenté l'école que chez celles sans instruction : parmi les femmes de niveau, au moins, secondaire, 70 % regardent la télévision, 52 % écoutent la radio et 47 % lisent des journaux, alors que 72 % des femmes sans instruction n'ont accès à aucun des média. Ainsi, l'accès aux média augmente t-il avec le niveau d'instruction. En ce qui concerne les hommes (tableau 2.16.2), on retrouve les mêmes variations selon les caractéristiques socio-démographiques que chez les femmes; cependant, les proportions d'hommes ayant accès aux média sont nettement plus importantes que chez les femmes. Ainsi la radio reste le moyen 36 Tableau 2.16.2 Accès aux média (hommes) Pourcentage d'hommes qui, habituellement, lisent un journal, regardent la télévision au moins un fois par jour et/ou écoutent la radio au moins une fois par jour selon certaines caractéristiques socio- démographiques, EDSG-II Guinée 1999 ______________________________________________________________________________ Lit un Écoute journal Regarde la la radio au moins TV au moins au moins Les Aucun une fois/ une fois/ une fois/ trois Caractéristique média semaine semaine jour média Effectif ______________________________________________________________________________ Groupe d'âges 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 50-54 55-59 Milieu de résidence Urbain Rural Région Basse Guinée Moyenne Guinée Haute Guinée Guinée Forestière Conakry Niveau d'instruction Aucun Primaire Secondaire ou plus Ensemble 48,0 14,4 36,2 30,7 7,3 392 36,1 18,3 39,7 44,0 10,2 298 35,4 15,1 35,8 52,0 8,5 280 32,9 17,3 36,7 55,7 10,1 196 38,7 13,7 25,9 55,6 9,0 221 39,2 16,7 22,8 56,8 10,2 191 42,7 17,5 22,2 52,2 11,6 174 50,2 11,6 14,8 44,7 3,6 111 58,2 2,4 13,2 36,8 1,6 117 15,0 31,1 71,0 57,9 21,0 712 56,1 5,8 7,7 40,2 1,4 1 268 29,1 16,4 33,2 56,1 8,4 390 63,1 6,9 8,7 32,3 1,5 382 51,0 6,2 12,0 44,5 2,3 309 55,5 8,9 9,4 38,5 2,3 495 7,7 35,2 88,3 62,2 27,5 404 56,1 0,2 13,3 38,1 0,2 1 090 35,8 10,7 40,4 46,8 5,3 396 12,9 50,9 60,4 65,1 29,4 494 41,3 14,9 30,5 46,5 8,5 1 980 d'information privilégié, 47 % des hommes ayant déclaré l'écouter, au moins, une fois par jour; la télévision est regardée, au moins, une fois par semaine, par 31 % et les journaux sont lus par 15 % des hommes. Cependant, 41 % des hommes n'ont accès à aucun média, alors que, comparativement, plus de six femmes sur dix sont dans cette situation. 2.2.4 Emploi des femmes L'EDSG-II a collecté des informations relatives à l'emploi des femmes et des hommes enquêtés. Le terme emploi utilisé ici a une définition très large. Toute personne ayant déclaré une activité, régulière ou non, dans le secteur formel ou le secteur informel, avec une contrepartie financière ou non, est considérée comme ayant un emploi. Le tableau 2.17 montre que près d'un cinquième des femmes de 15-49 ans (21 %) ne travaillaient pas au moment de l'enquête et que, parmi celles-ci, 2 % avaient travaillé au cours des 12 derniers mois. La proportion de femmes qui travaillaient au moment de l'enquête est de 76 % dont 9 % ont déclaré avoir travaillé occasionnellement, plus du tiers des femmes (36 %) travaillaient de façon saisonnière et 32 % avaient un travail à l'année. La proportion de femmes travaillant au moment de l'enquête est plus élevée en 37 Tableau 2.17 Emploi Répartition (en %) des femmes selon qu'elles ont ou non un emploi et selon la durée de l'emploi, par caractéristique socio-démographique, EDSG-II Guinée 1999_________________________________________________________________________________________ Ne travaille pas au moment de l'enquête___________________ N'a pas A travaillé travaillé Travaille au moment de l'enquête dans dans _____________________________ les 12 les 12 Saison- derniers derniers Toute nière- Occasion- Caractéristique mois mois l'année ment nellement Total1 Effectif__________________________________________________________________________________________ Groupe d'âges 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 Milieu de résidence Urbain Rural Région Basse Guinée Moyenne Guinée Haute Guinée Guinée Forestière Conakry Niveau d'instruction Aucun Primaire Secondaire ou plus Ensemble 36,9 2,4 24,9 25,9 7,7 100,0 1 321 25,2 2,1 31,0 29,1 10,5 100,0 1 086 16,4 1,6 32,8 35,2 11,4 100,0 1 248 13,8 1,8 33,6 38,6 8,9 100,0 968 11,0 0,8 34,5 43,4 8,0 100,0 944 8,2 1,5 37,8 41,4 9,0 100,0 620 10,4 0,3 32,0 47,6 5,7 100,0 565 32,7 1,3 45,6 4,6 13,0 100,0 2 171 13,2 1,8 25,1 50,4 7,1 100,0 4 582 14,1 1,5 30,1 41,8 10,2 100,0 1 375 12,1 2,4 15,8 61,3 6,4 100,0 1 509 28,8 1,4 23,7 34,3 10,2 100,0 1 038 11,1 1,0 43,9 33,3 6,7 100,0 1 610 37,5 1,8 43,8 1,3 12,8 100,0 1 222 15,1 1,6 29,6 42,7 8,6 100,0 5 431 33,3 2,1 38,9 10,5 12,3 100,0 689 41,3 1,8 42,1 2,7 8,8 100,0 633 19,4 1,6 31,7 35,7 9,0 100,0 6 753 __________________________________________________________________________________________ 1 Y compris les « non-déterminés » milieu rural (83 %) qu'en milieu urbain (63 %), mais les femmes urbaines sont, proportionnellement, plus nombreuses à avoir travaillé toute l'année (46 %), alors qu'environ, la moitié de celles du milieu rural ont surtout travaillé saisonnièrement (activités liées aux travaux agricoles, 50 %). Quelle que soit la durée du temps de travail, ce sont les femmes de la région de la Haute Guinée et de Conakry qui travaillaient le moins au moment de l'enquête (respectivement, 30 % et 39 % ). Par ailleurs, les femmes ayant un niveau d'instruction secondaire travaillent moins fréquemment que les autres, puisque seulement la moitié d'entre elle avait un emploi au moment de l'enquête (51 %) contre 62 % et 65 % respectivement pour celles ayant les niveaux primaire et secondaire ou plus. Parmi ces femmes du niveau secondaire, plus du tiers (38 %) travaillaient toute l'année. Le tableau 2.18 présente la répartition des 5 329 femmes qui travaillaient au moment de l'enquête par type d'employeur et de revenus, selon certaines caractéristiques socio-démographiques. La majorité des femmes actives travaillent à leur compte (82 %), mais seulement 64 % des femmes de 15-19 ans appartiennent à cette catégorie. Par ailleurs, 14 % des femmes travaillent pour un parent (notamment près du tiers des femmes de 15-19 ans); enfin, seulement 3 % des femmes travaillent pour quelqu'un d'autre (personne, société, gouvernement ). C'est dans les régions de la Haute Guinée (94 %) et de la Moyenne 38 Tableau 2.18 Employeur Répartition (en %) des femmes ayant un emploi par type d'employeur, selon les caractéristiques socio-démographiques, EDSG-II Guinée 1999 _________________________________________________________________________ Travaille Effectif Travaille Travaille pour de femmes à son pour quelqu'un ayant Caractéristique compte parents d'autre ND Total un emploi _________________________________________________________________________ Groupe d'âges 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 Milieu de résidence Urbain Rural Région Basse Guinée Moyenne Guinée Haute Guinée Guinée Forestière Conakry Niveau d'instruction Aucun Primaire Secondaire ou plus Ensemble 63,7 29,3 4,6 2,4 100,0 802 79,3 14,8 3,9 2,0 100,0 790 86,1 11,2 1,6 1,1 100,0 1 023 84,7 11,9 1,7 1,6 100,0 817 88,0 9,7 1,4 0,9 100,0 833 88,3 8,3 2,7 0,7 100,0 559 88,9 8,1 1,5 1,5 100,0 505 82,8 8,0 6,9 2,4 100,0 1 433 82,1 15,8

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