Mauritania - Multiple Indicator Cluster Survey - 2007

Publication date: 2007

Mauritanie Suivi de la situation des enfants et des femmes Enquête par grappes à indicateurs multiples 2007 RAPPORT FINAL i MAURITANIE Enquête par Grappes à Indicateurs Multiples 2007 OFFICE NATIONAL DE LA STATISTIQUE ONS MAI 2008 ii Les personnes suivantes ont contribué à l’analyse des données de l’enquête MICS et à la rédaction de ce rapport : Ahmed Ould Isselmou Mohamed Aly ould Ekeibed Mohamed Ahmed Ould Mohamed Mohamed Agbendech Thiam Djibi Mohamed Lemine ould Moujtaba Elias ould Didi Cheikh Ahmed ould Hamoud Mar Mamadou L’enquête par grappes à indicateurs multiples de la Mauritanie (MICS 2007) a été réalisée par l’Office National de la Statistique (ONS) entre mai et septembre 2007. Outre la contribution du Gouvernement Mauritanien, MICS 2007 a bénéficié du financement de la part de l’UNICEF, du FNUAP et de celui du SENLS (financement sur crédit IDA). L’enquête a bénéficié en plus de l’assistance technique du programme Global des enquêtes MICS3 de l’UNICEF. Pour tous renseignements concernant MICS Mauritanie 2007, contacter l’ONS, à l’adresse suivante : BP 240, Nouakchott, Mauritanie (Téléphone (222) 525-30-70 ; 525-52-15 ; Fax (222) 525-52-15 ; www.ons.mr ; e-mail : dsds @ons.mr). Concernant le programme mondial MICS, des renseignements peuvent être obtenus auprès de Global MICS 3 Coordinator, UNICEF, 3 UN Plaza NY 10017, USA (Téléphone 212-303- 7982; Internet : http://www.childinfo.org). i TABLEAU RECAPITULATIF DES PRINCIPAUX INDICATEURS DE L’ENQUETE MICS, MAURITANIE 2007 Rubrique N° d’indicateur Indicateur Valeur MICS OMD MORTALITÉ INFANTILE Mortalité des enfants de moins de 5 ans 1 13 Taux de mortalité infanto-juvénile 122,0 pour mille 2 14 Taux de mortalité infantile 77,0 pour mille NUTRITION 6 4 Prévalence de l’insuffisance pondérale sévère 7,1 pour cent 7 Prévalence du retard de croissance sévère 10,6 pour cent Etat nutritionnel des enfants de moins de 5 ans 8 Prévalence de l’émaciation sévère 1,6 pour cent Allaitement maternel 45 Allaitement moins d’une heure après la naissance 44,3 pour cent 15 Enfants de 0-5 mois allaités exclusivement au sein 11,4 pour cent 16 Taux d’allaitement continu à 12-15 mois 85,1 pour cent à 20-23 mois 33,1 pour cent 17 Taux d’alimentation complémentaire à 6-9 mois 39,7 pour cent 18 Fréquence recommandée de l’alimentation complémentaire (enfnats de 6-11 mois) 12,3 pour cent 19 Enfants de 0-11 mois nourris de façon adéquate 11,9 pour cent Iodation du sel 41 Menages consommant du sel iodé (25+PPM) 1,6 pour cent Vitamine A 42 Supplémentation en vitamine A (moins de 5 ans) 55,5 pour cent 43 Supplémentation en vit amine A (post-partum) 30,1 pour cent Insuffisance pondérale à la naissance 9 Enfants avec poids inférieur à 2500 g à la naissance 33,7 pour cent 10 Enfants pesés à la naissance 40,5 pour cent SANTÉ DE L’ENFANT Vaccination 25 Couverture vaccinale de la tuberculose 85,6 pour cent 26 Couverture vaccinale de la polio 46,2 pour cent 27 Couverture vaccinale de la DTC 56,9 pour cent 28 15 Couverture vaccinale de la rougeole 76,2 pour cent 31 Enfants entièrement vaccinés 35,8 pour cent 29 Couverture vaccinale de l’hépatite B 25,3 pour cent Toxoïde tétanique 32 Protection contre le tétanos néonatal 53,0 pour cent Prise en charge des maladies 33 Utilisation de la thérapie de réhydratation par voie orale (TRO) 30,5 pour cent 34 Prise en charge à domicile de la diarrhée 24,9 pour cent 35 TRO reçue ou augmentation des fluides, et poursuite de l’alimentation 32, 0 pour cent 23 Recherche de soins pour pneumonie présumée 44,5 pour cent 22 Traitement aux antibiotiques d’une pneumonie présumée 24,0 pour cent ii Utilisation des combustibles solides 24 29 Menages utilisant des combustibles solides pour la cuisne 62,0 pour cent Paludisme 36 Disponibilité de moustiquaires imprégnées (MI) dans les ménages 11,9 pour cent 39 22 Traitement antipaludéen des enfants de moins de 5 ans 9,5 pour cent Source et coût d’approvisionnement 96 Source d’approvisionnement (sources publiques) Moustiquaires imprégnées 21,6 pour cent 97 Coût d’approvisionnement (coût médian) Moustiquaires imprégnées sources publiques 1000 Ouguiya sources privées 1861 Ouguiya ENVIRONNEMENT Eau et assainissement 11 30 Population ayant accès à une source améliorée d’eau de boisson 50,5 pour cent 13 Traitement approprié de l’eau de boisson 21,8 pour cent 12 31 Population ayant accès à des installations sanitaires améliorées 38,0 pour cent 14 Élimination des excréments infantiles 19,5 pour cent SANTÉ DE LA REPRODUCTION Contraception et besoins non satsifaits 21 Prévalence de la contraception (femmes 15-49 ans) 9,3 pour cent 98 Besoins non satisfaits en matière de planning familial 24,6 pour cent 99 Demande satisfaite en matière de planning familial 27,5 pour cent Santé maternelle et néonatale 20 Femmes ayant reçu des soins prenatals d’un prestataire qualifié 75,4 pour cent 44 Contenu des soins prénatals Fait un test sanguin 65,9 pour cent Fait prendre sa pression sanguine 49,1 pour cent Fait un prélèvement d'urine 68,0 pour cent Fait prendre son poids 52,8 pour cent 4 17 Assistance à l’accouchement par un personnel qualifié 60,9 pour cent 5 Accouchements dans un centre de santé 48,4 pour cent Mortalité maternelle 3 16 Taux de mortalité maternelle 685,7 pour 1000 ÉDUCATION Éducation 52 Fréquentation du préscolaire (enfants de 36-59 mois) 5,0 pour cent 53 Enfants du prescolaire admis en 1ere année du primaire 7,9 pour cent 54 Taux net d’entrée au cycle primaire 29,8 pour cent 55 6 Taux net de fréquentation du cycle primaire 57,4 pour cent 56 Taux net de fréquentation du cycle secondaire 18,6 pour cent 57 7 Taux de survie (Enfants atteignant la 5 eme année du primaire) 85,4 pour cent 58 Taux de transition au secondaire 58,4 pour cent 59 7b Taux d’achèvement des études primaires 10,5 pour cent 61 9 Indice de parité genre école primaire 1,0 ratio école secondaire 0,8 ratio Alphabétisation 60 8 Taux d’alphabétisation chez les adultes 56,1 pour cent iii PROTECTION DE L’ENFANT Enregistrement des naissances 62 Enregistrement des naissances 55,9 pour cent Travail des enfants 71 Travail des enfants 16,4 pour cent 72 Élèves ouvriers 15,6 pour cent 73 Ouvriers élèves 46,2 pour cent Mariage précoce et polygamie 67 Femmes de 15-49 ans en mariage ou en union avant 15 ans 19,0 pour cent Femmes de 20-49 ans en mariage ou en union avant 18 ans 43,4 pour cent 68 Jeunes femmes de 15-19 ans mariées 24,7 pour cent 70 Femmes de 15-49 ans en union polygame 10,7 pour cent 69 Différence d’âge de 10 ans et plus entre les époux Femmes de 15-19 ans 45,0 pour cent Femmes de 20-24 ans 46,9 pour cent Excision/mutilation génitale féminine 66 Approbation de la pratique des mutilations génitales Féminines 53,4 pour cent 63 Prévalence de mutilations génitales féminines 72,2 pour cent 64 Prévalence de formes extrêmes de mutilations génitales Féminines 2,7 pour cent 65 Prévalence de mutilations génitales féminines chez les filles 65,8 pour cent Handicap 101 Enfants handicapés 20,8 pour cent VIH/SIDA, ENFANTS ORPHELINS ET VULNÉRABLES Connaissances et comportements face au VIH/SIDA 82 19b Connaissances générales sur la prévention du VIH chez les jeunes 4,8 pour cent 89 Connaissances sur la transmission mère-enfant du VIH 36,4 pour cent 86 Attitude face aux porteurs du VIH/SIDA 15,0 pour cent 87 Femmes connaissant les centres de dépistage du VIH 18,2 pour cent 88 Femmes ayant subi le test de dépistage du VIH 5,3 pour cent 90 Prise en charge psychologique pour la prévention de la transmission mère-enfant du VIH 12,3 pour cent 91 Dépistage pour la prévention de la transmission mère-enfant du VIH 5,6 pour cent Soutien aux enfants orphelins et vulnérables 75 Prévalence d’orphelins 7,6 pour cent 78 Conditions d’accueil des enfants 10,1 pour cent 77 20 Fréquentation scolaire comparative orphelins/non-orphelins 0,7 ratio i Table des matières TABLEAU RECAPITULATIF DES PRINCIPAUX INDICATEURS------------------------------------ I TABLE DES MATIERES---------------------------------------------------------------------------- I LISTE DES TABLEAUX---------------------------------------------------------------------------- I LISTE DES GRAPHIQUES------------------------------------------------------------------------ III LISTES DES ABREVIATIONS---------------------------------------------------------------------IV RESUME ANALYTIQUE -------------------------------------------------------------------------VI I. INTRODUCTION-------------------------------------------------------------------------------1 Contexte ------------------------------------------------------------------------------------------------- 1 OBJECTIFS DE L’ENQUETE---------------------------------------------------------------------------------- 2 II. METHODOLOGIE D’ECHANTILLONNAGE ET D’ENQUETE----------------------------------4 Conception de l’échantillon----------------------------------------------------------------------- 4 Questionnaires------------------------------------------------------------------------------------------ 4 Formation et travail sur le terrain------------------------------------------------------------------ 6 La collecte des données---------------------------------------------------------------------------- 6 Traitement des données----------------------------------------------------------------------------- 6 III. REPRESENTATIVITE DE L’ECHANTILLON ET CARACTERISTIQUES DES MENAGES ET DES PERSONNES INTERVIEWEES---------------------------------------------------------------------8 Représentativité de l’échantillon----------------------------------------------------------------- 8 Caractéristiques des ménages------------------------------------------------------------------ 10 Caractéristiques des personnes interviewées---------------------------------------------- 13 IV. MORTALITE INFANTILE -------------------------------------------------------------------- 16 Méthodologie----------------------------------------------------------------------------------------- 16 Niveau de la mortalité selon les caractéristiques sociodémographiques -------- 16 Sexe de l’enfant-------------------------------------------------------------------------------------- 17 Milieu de résidence et zones--------------------------------------------------------------------- 18 Instruction de la mère------------------------------------------------------------------------------ 18 Indice de richesse ----------------------------------------------------------------------------------- 18 Tendance et évolution de la mortalité des enfants de moins de cinq ans ------ 19 V. NUTRITION---------------------------------------------------------------------------------- 21 Etat nutritionnel--------------------------------------------------------------------------------------- 21 Allaitement au sein---------------------------------------------------------------------------------- 24 Iodation du sel---------------------------------------------------------------------------------------- 30 Supplémentations en vitamine A--------------------------------------------------------------- 33 Faible poids à la naissance----------------------------------------------------------------------- 36 VI. SANTE DE L'ENFANT----------------------------------------------------------------------- 39 Couverture vaccinale------------------------------------------------------------------------------ 39 Toxoïde tétanique----------------------------------------------------------------------------------- 42 Traitement par la réhydratation orale -------------------------------------------------------- 45 Prise en charge de la diarrhée------------------------------------------------------------------ 46 Recherche de soins et traitement de la pneumonie aux antibiotiques----------- 49 Utilisation de combustible solide---------------------------------------------------------------- 52 Paludisme ---------------------------------------------------------------------------------------------- 53 Traitement des enfants avec des médicaments anti-paludéens-------------------- 55 Sources et coût de l'approvisionnement en moustiquaires----------------------- 57 ii VII. ENVIRONNEMENT ------------------------------------------------------------------------ 59 Eau et assainissement------------------------------------------------------------------------------ 59 Accès à l’eau potable----------------------------------------------------------------------------- 61 Traitement de l’eau--------------------------------------------------------------------------------- 61 Temps d’approvisionnement en eau--------------------------------------------------------- 64 Elimination des déchets --------------------------------------------------------------------------- 66 VIII. SANTE REPRODUCTIVE ------------------------------------------------------------------ 71 Contraception---------------------------------------------------------------------------------------- 71 Utilisation de la contraception------------------------------------------------------------------ 72 Besoins non satisfaits-------------------------------------------------------------------------------- 75 Assistance pendant l'accouchement-------------------------------------------------------- 80 Mortalité maternelle-------------------------------------------------------------------------------- 82 IX. EDUCATION------------------------------------------------------------------------------- 84 Introduction-------------------------------------------------------------------------------------------- 84 Suivi d’un programme d’éducation et prédisposition à la scolarisation---------- 87 Fréquentation de l’école primaire et secondaire ---------------------------------------- 88 Probabilité de passage de la première à la cinquième année du cycle primaire ------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 93 Proportion nette d’enfants susceptibles d’achever le cycle primaire------------- 94 Indice de parité des sexes dans le primaire et dans le secondaire----------------- 95 Alphabétisation des femmes âgées de 15-24 ans---------------------------------------- 96 X. PROTECTION DE L’ENFANT --------------------------------------------------------------- 98 Enregistrement des naissances------------------------------------------------------------------ 98 Travail des enfants----------------------------------------------------------------------------------100 Mariage précoce et polygamie---------------------------------------------------------------103 Ecart d’âge entre les époux--------------------------------------------------------------------107 Excision/Mutilation génitale féminine--------------------------------------------------------109 Enfants handicapés--------------------------------------------------------------------------------112 XI. VIH/SIDA --------------------------------------------------------------------------------- 114 Connaissance du VIH/SIDA----------------------------------------------------------------------114 Connaissance de la prévention de la transmission du VIH/SIDA -------------------116 Identification des idées erronées--------------------------------------------------------------117 Connaissance exhaustive du VIH/ SIDA : ---------------------------------------------------120 Connaissance des modes de transmission du VIH de la mère à son enfant----121 Attitudes vis à vis des personnes vivant avec le VIH/SIDA-----------------------------123 Connaissance des facilités pour effectuer le test du VIH/SIDA----------------------125 Conseils sur le VIH pendant les soins prénatals--------------------------------------------127 Orphelins et enfants vulnérables --------------------------------------------------------------129 References bibliograpgiques-------------------------------------------------------------------133 ANNEXE A. CONCEPTION D’UN ECHANTILLON------------------------------------------- 134 ANNEXE B : LISTE DES PARTICIPANTS A L’ENQUETE MICS -------------------------------- 138 ANNEXE C. ESTIMATIONS DES ERREURS D’ECHANTILLONNAGE------------------------- 143 ANNEXE D. TABLEAUX SUR LA QUALITE DES DONNEES----------------------------------- 156 ANNEXE E. INDICATEURS MICS : NUMERATEURS ET DENOMINATEURS------------------- 163 ANNEXE F: LES QUESTIONNAIRES----------------------------------------------------------- 169 ANNEXE G: MALNUTRITION DE L’ENFANT (NOUVELLE METHODE : OMS 2005)---------- 210 i Liste des tableaux Tableau HH.1: Résultats des enquêtes ménages et individuelles . 9 Tableau HH2. Répartition en pourcentage de la population des ménages par groupes d'âges quinquennaux, par groupes d’âges spécifiques, et nombre total d'enfants de 0-17 ans, par sexe.10 Tableau HH.2a : Répartition (en %) de la population par groupes d’âges spécifiques selon différentes sources.11 Tableau HH.3: Composition du ménage.12 Tableau HH.3a: Composition du ménage (suite).13 Tableau HH.4: Caractéristiques individuelle des femmes et des hommes .14 Tableau HH.5 : Caractéristiques individuelles des enfants de moins de 5 ans .15 Tableau CM.1: Mortalité des enfants.17 Tableau CM. 1a. Evolution du quotient de mortalité infantile, du quotient de mortalité juvénile entre 1981 et 2004. .19 Tableau NU.1w : Mesures anthropométriques .22 Tableau NU.1: Malnutrition de l'enfant.23 Tableau NU.2 : Allaitement initial.25 Tableau NU.3: Allaitement maternel .27 Tableau NU.4: Enfants adéquatement nourris .30 Tableau NU.5: Consommation du sel iodé .31 Tableau NU.6: Supplémentation des enfants en vitamine A.35 Tableau NU.7: Supplémentation en vitamine A pour la mère après l'accouchement .36 Tableau NU. 8a. Estimation du faible poids à la naissance .37 Tableau NU.8 : Enfant à faible poids à la naissance.38 Tableau CH.1: Vaccination durant la première année de vie .39 Tableau CH.2: Vaccination selon les caractéristiques contextuelles .41 Tableau CH.2c: Vaccination selon les caractéristiques contextuelles (suite) .42 Tableau CH.3 : Protection contre le tétanos néonatal.43 Tableau CH.4: Réhydratation par voie orale .46 Tableau CH.5: Prise en charge de la diarrhée à domicile .48 Tableau CH.6: Recherche de soins pour cas de pneumonie suspectés.50 Tableau CH.7: Traitement à l'antibiotique de la pneumonie .51 Tableau CH.8: Utilisation de combustibles solides .53 Tableau CH.10 : Disponibilité de moustiquaires imprégnées.54 Tableau CH.12: Traitement des enfants avec des médicaments anti-paludéens .56 Tableau CH.14: Source et coût d'approvisionnement en moustiquaires traitées.58 Tableau EN.1:Utilisation de source d'eau améliorée .60 Tableau EN.3: Temps pour aller à la source d'eau et revenir .65 Tableau EN.4: Personne qui se rend habituellement à la source d'approvisionnement pour chercher l'eau à boire .66 Tableau EN,6: Evacuation des excréments de l'enfant.69 Tableau EN.7: Population utilisant des sources d'approvisionnement en eau améliorée et d'installations sanitaires améliorées .70 Tableau RH. 1a: Connaissance de la contraception .73 Tableau RH.2: Besoin non satisfait en matière de contraception .76 Tableau RH.3: Prestataires de soins prénatals.78 Tableau RH.4: Soins prénatals .79 Tableau RH.5: Assistance pendant l'accouchement.81 Tableau ED. 1a : Taux brut de fréquentation primaire, Mauritanie, 2007.85 Tableau ED. 1b : Taux brut de fréquentation secondaire, Mauritanie, 2007 .86 Tableau ED.1: Education pré scolaire .88 Tableau ED.,2 : Admission à l'école primaire.89 Tableau ED,3: Taux net de scolarisation au primaire .90 ii Tableau ED.4: Taux net de scolarisation au secondaire .91 Tableau ED.4w: Enfants ayant l'âge de fréquenter l'école secondaire qui fréquente l'école primaire .92 Tableau ED.5: Enfant atteignant la 5ème année.93 Tableau ED.6: Achèvement à l'école primaire et transition au secondaire.94 Tableau ED.7 : Ratio filles/garçons fréquentant le primaire et ratio filles/garçons fréquentant le secondaire .95 Tableau ED.8: Alphabétisation des adultes .96 Tableau CP.1: Enregistrement des naissances.99 Tableau CP.2: Travail des enfants .101 Tableau CP.3: Etudiants travailleurs et travailleurs étudiants.103 Tableau CP.5: Mariage précoce et polygamie .104 Tableau CP.7: Excision .110 Tableau CP.8: Excision des filles: .111 Tableau CP.10: Handicap des enfants.113 Tableau HA.1a: Connaissance de la prévention de la transmission du VIH chez les hommes.115 Tableau HA.1: Connaissance de la prévention de la transmission du VIH chez les femmes.116 Tableau HA.2a: Identification des idées erronées sur le HIV/SIDA chez les hommes de 15-59 ans.118 Tableau HA.2: Identification des idées erronées sur le HIV/SIDA chez les femmes de 15-49 ans .119 Tableau HA.3a: Connaissance globale sur la transmission du VIH/SIDA chez les hommes.120 Tableau HA.3: Connaissance globale sur la transmission du VIH/SIDA.121 Tableau HA.4a: Connaissance des modes de transmission du VIH de la mère à l'enfant chez les hommes de 15-59 ans .122 Tableau HA.4: Connaissance des modes de transmission du VIH de la mère à son enfant chez les femmes de 15-49 ans.123 Tableau HA.5a : Attitude vis à vis de personnes vivantes avec le VIH/SIDA chez les hommes de 15- 59 ans.124 Tableau HA.5: Attitude vis-à- vis des personnes vivantes avec le VIH/SIDA chez les femmes 15-49 ans .125 Tableau HA.6a: Connaissance des facilités pour effectuer le test du VIH chez les hommes 15-59 ans .126 Tableau HA.6: Connaissance des facilités pour effectuer le test du VIH chez les femmes 15-49 ans .127 Tableau HA.7: HIV Test et conseils pendant les soins prénatals .128 Tableau HA.10: Conditions de logement et statut d'orphelin des enfants.130 Tableau HA.12: La fréquentation scolaire des enfants orphelins et vulnérables.132 iii Liste des graphiques Graphique HH.1 : Structure de la population par âge selon le sexe. 12 Graphique CM.1 : Taux de mortalité infantile. 21 Graphique CM.2 : Variation du taux de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans . 23 Graphique NU.3 : Différentes formes d’alimentation des enfants selon leur âge : Répartition en pourcentage des enfants de moins de 3 ans selon la forme d’alimentation et le groupe d’âge. 32 Graphique CH.1 : Pourcentage d’enfants de 12-23 mois vaccinés contre les maladies de l’enfance . 44 Graphique EN.1 : Répartition en pourcentage de la population des ménages selon la source d’eau de boisson utilisée . 64 Graphique CP.1 : Répartition (en %) des femmes en mariage polygammes selon le niveau d’instruction et l’indice de richesse .115 iv Listes des abréviations ANJE Alimentation du Nourrisson et du Jeune Enfant BCG Bacille de Calmette et Guérin (Tuberculose) CIPD Conférence Internationale sur la Population et le développement CSLP Cadre Startégique de Lutte contre la Pauvreté DIU Dispositif intra-utérin DTC Diphtérie Tétanos Coqueluche EMIP Enquête sur la Mortalité Infantile et le Paludisme EPCV Enquête Permanente sur les Conditions de vie des ménages IPS Indice de Parité des Sexes (Gender Parity Index, GPI) IRA Infections Respiratoires Aigues MAMA Méthode de l’Allaitement Maternel et de l’Aménorrhée MI Moustiquaires imprégnées MICS Enquête par grappes à indicateurs multiples MS Ministère de la Santé OMD Objectifs du millénaire pour le développement OMS Organisation mondiale de la santé ONUSIDA Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA PEV Programme élargi de vaccination PNDSE Programme National de Développement du Secteur Educatif PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement PPM Parts par million SIDA Syndrome immunodéficitaire acquis SME Sommet Mondial de l’Enfance SNELS Secrétariat National Exécutif de Lutte contre le Sida SPSS Statistical Package for Social Sciences (logiciel) SRO, TRO Sérum de Réhydratation Oral TCI Troubles liés à une carence en iode TFN Taux de fréquentation net UM Ouguiya UNFPA Fonds des Nations Unies pour la population UNGASS Session spéciale de l’Assemblée Générale des Nations Unies sur le VIH/SIDA UNICEF Fonds des Nations Unies pour l’enfance VIH Virus de l’immunodéficience humaine WFFC Un monde digne des enfants v PREFACE La mise en place de politiques efficientes dans le domaine de la santé, de l’éducation et du suivi de la situation des enfants et des femmes est tributaire de la disponibilité de données fiables et actualisées. Dans ce cadre, s’inscrit l’Enquête par Grappes à Indicateurs Multiples (MICS1 2007) qui a été exécutée par l’Office National de la Statistique pour combler le déficit en données sociodémographiques et sanitaires. Elle a porté sur un échantillon de 11 000 ménages afin de permettre une représentativité au niveau régional en appui à la politique de décentralisation et d’aménagement du territoire entreprise par les pouvoirs publics. Le présent rapport qui fait suite à la publication, en décembre 2007, du rapport préliminaire est le fruit d’un travail de longue haleine qui a commencé par le développement des outils méthodologiques suivis par la collecte, la saisie et traitement des données. Les principaux thèmes abordés dans cette enquête sont la mortalité infantile, le statut nutritionnel, la santé de l’enfant, l’environnement, la santé reproductive, l’éducation, la protection de l’enfant et le VIH/SIDA. Pour des besoins plus spécifiques, les données de cette enquête pourront faire l’objet d’analyse plus approfondie. La réalisation de cette opération a nécessité la mobilisation d’importantes ressources humaines, financières et matérielles. L’assistance technique été fournie par l’équipe d’appui technique de MICS basée à New York et le financement octroyé par l’UNICEF, l’UNFPA et le Secrétariat National Exécutif de Lutte contre le Sida (financement sur crédit IDA) en plus de la contribution du Gouvernement. C’est ici l’occasion pour nous de remercier ces différents partenaires pour l’apport généreux qui vient en complément aux autres appuis au développement de la statistique. Il nous est agréable d’adresser nos remerciements à toute l’équipe de MICS basée à New York en particulier Monsieur Ngagne Diakhaté pour les efforts soutenus notamment lors du traitement informatique et la présentation des premiers résultats. Nous remercions également monsieur Julien Amegandjen, expert en sondage, pour les efforts déployés dans l’élaboration du plan de sondage, le tirage de l’échantillon ainsi que le transfert d’expertise qu’il a bien voulu apporter lors de son séjour en Mauritanie. Enfin, nos remerciements sont adressés à tous les membres du comité de pilotage et du comité technique, à l’équipe du projet de l’ONS ainsi qu’à l’ensemble du personnel de terrain et de saisie des données pour les efforts et la conscience professionnelle sans lesquels cette importante opération n’aurait pu être menée dans les délais fixés. BABA OULD BOUMEISS DIRECTEUR GENERAL DE L’ONS 1 MICS signifie en anglais « Multiple Indicators Cluster Survey ». vi Resumé analytique L’enquête par grappes à indicateurs multiples (MICS31-2007) de la Mauritanie est une enquête nationale sur les ménages, les hommes, les femmes et les enfants. Les données collectées sont représentatives au niveau national, au niveau du milieu de résidence (urbain et rural) et au niveau des treize wilayas du pays. Les principaux objectifs consistent à recueillir des informations récentes pour le suivi de la progression des Objectifs du millénaire pour le développement adopté en septembre 2000 et du Plan d'action d'un Monde digne des enfants, adopté en mai 2002. · MORTALITE DES ENFANTS DE MOINS DE CINQ ANS Dans le cadre de l’enquête MICS3, les taux de mortalité infantile et infanto-juvénile sont calculés sur la base d’une technique d’estimation indirecte dénommée Méthode de Brass. Le taux de mortalité infantile (avant 1 an) s’élève à 77 pour mille, alors que la probabilité de mourir avant cinq ans est de 122 pour mille (taux de mortalité infanto-juvénile). Les taux de mortalité infantile et infanto-juvénile sont plus élevés chez les enfants de sexe masculin (respectivement 86 pour mille et 135 pour mille) que chez les enfants de sexe féminin (respectivement 67 pour mille et 108 pour mille). Les probabilités de décès des nourrissons et des enfants de moins de cinq ans sont plus élevées dans le milieu rural (respectivement 80 pour mille et 127 pour mille) que dans le milieu urbain (respectivement 72 pour mille et 114 pour mille). · ETAT NUTRITIONNEL DES ENFANTS DE MOINS DE CINQ ANS - Statut nutritionnel L’insuffisance pondérale qui se traduit par un poids insuffisant par rapport à l’âge, concerne environ 30% des enfants de moins de cinq ans ; parmi ces derniers, 7% environ sont atteints de la forme sévère. Le retard de croissance qui se manifeste par une taille un peu plus petite par rapport à l’âge touche un peu plus du quart des enfants 27% alors qu’un enfant sur dix souffre de la forme sévère. L’émaciation ou la déperdition aiguë qui se traduit par un poids de l’enfant trop faible par rapport à sa taille concerne 12% des enfants dont 2%) présentent une forme sévère. Par ailleurs, 1 % des enfants de moins de cinq ans sont obèses, ce qui se manifeste par une surcharge pondérale. L’insuffisance pondérale et le retard de croissance sont plus répandus chez les garçons avec des proportions respectives de 31% et 27% que chez les filles (respectivement 29% et 26%). De même, les garçons sont légèrement plus émaciés (13 %) que les filles (11%). - Allaitement au sein L’allaitement initial qui consiste à commencer à allaiter le bébé moins d’une heure après la naissance est pratiqué par 44% des femmes alors que plus des deux tiers des femmes 1 Cette enquête a été mise en œuvre dans le cadre de la 3ème édition des enquêtes MICS (MICS3), exécutée dans plus de 50 pays, aux alentours de 2005, faisant suite aux 1ère et 2ème éditions des enquêtes MICS qui ont été réalisées repectivement aux alentours de 1995 et 2000. vii (79%) ont allaité leurs enfants moins d’une journée après la naissance. L’allaitement maternel exclusif n’est pas encore systématique car seulement 16% des enfants âgés de moins de 4 mois sont exclusivement nourris au lait maternel contre 11% chez les enfants âgés de moins de six mois. L’introduction des aliments complémentaires solides et semi solides ou pâteux en plus de l’allaitement est assez répandue car les pourcentages des enfants qui reçoivent ces aliments passent de 40% entre 6-9 mois à 85% entre 12-15 mois. Toutefois le sevrage reste assez tardif car un tiers des enfants du groupe d’âges 20-23 mois sont toujours allaités au sein avec des aliments solides ou semi solides; cette pratique est nettement plus répandue dans les zones rurales (37%) que dans les centres urbains (29%). - Faible poids à la naissance Environ quatre enfants sur dix (41%) nés au cours des deux dernières années ont été pesés et un tiers (34%) de ces enfants ont un poids inférieur à 2 500 grammes. · SANTE DE L’ENFANT - Couverture vaccinale Environ 86 % des enfants âgés de 12 à 23 mois ont reçu un vaccin du BCG avant le 1er anniversaire alors que la première dose de la DTC a été administrée à 83%. Le pourcentage baisse pour les doses suivantes de la DTC : à 76% environ pour la deuxième dose et à presque 57% pour la troisième dose. De même, 80% des enfants de 12-23 mois ont reçu le vaccin contre la Polio1 et ce pourcentage baisse à 66% pour la deuxième dose et à 46% environ pour la troisième. La couverture pour le vaccin contre la rougeole avant l'âge de 12 mois est de 76%. Au total 23% des enfants ont reçu toutes les huit doses des vaccins du Programme Elargi de Vaccination (PEV), et parmi eux, 36% ont été complètement vaccinés avant leur premier anniversaire. Dans le même temps, 12% des enfants n’ont reçu aucune dose de vaccin avant l’âge d’un an. La protection contre le tétanos néonatal touche environ cinq mères sur dix (53%) et de grandes disparités existent selon les wilayas car les pourcentages varient de 74% dans la wilaya de l’Inchiri à 37 % dans la wilaya du Brakna. - Traitement par solution de réhydratation orale La prévalence de la diarrhée au cours des deux semaines précédant l'enquête est de 22% chez les enfants de moins de cinq ans. Un peu plus d’un enfant sur dix (13 %) qui a eu la diarrhée a reçu des liquides préparés à partir des paquets de solution de réhydratation par voie orale (SRO) alors que 9 %) ont reçu des liquides de SRO pré emballée et 14 % des liquides recommandés faits à la maison. La grande majorité des enfants (70 %) ayant eu la diarrhée n’a reçu aucun traitement. - Traitement antibiotique des enfants suspectés de pneumonie Des symptômes de pneumonie sont signalés chez 7% des enfants de moins de cinq ans au cours des deux semaines qui ont précédé l'enquête. Parmi ces enfants, mojns de la moitié (45%) ont été emmenés chez un prestataire de soins de santé approprié dont 34% dans une formation sanitaire publique et 11% dans des structures privées ; un peu moins d’un quart des enfants malades (24 %) a reçu un traitement antibiotique. La respiration rapide et la respiration difficile sont identifiées respectivement par 67% et 31% des mères comme étant des symptômes qui nécessitent que l'enfant soit emmené immédiatement chez un prestataire de soins de santé. Dans l'ensemble, 25% seulement des viii femmes/gardiennes ont identifié correctement à la fois ces deux signes d'alerte de la pneumonie. Par contre, la fièvre est le symptôme le plus cité par la mère 61% pour emmener l’enfant dans un établissement sanitaire. - Utilisation des combustibles solides Dans l'ensemble, la majeure partie des ménages (62 %) utilise encore les combustibles solides pour faire la cuisine. Le charbon de bois et le bois sont les deux combustibles solides les plus utilisés respectivement par 23% et 39% des ménages. - Paludisme Plus d’un ménage sur deux 57% possède au moins une moustiquaire et 12% une moustiquaire imprégnée. Un peu moins d’un enfant sur cinq (18%) a eu de la fièvre au cours des deux semaines qui ont précédé l’enquête. En tout, 21% des enfants fébriles ont été traités avec un antipaludéen "approprié" et 10% ont reçu des antipaludéens dans les 24 heures qui ont suivi l'apparition des symptômes. Les médicaments les plus utilisés sont la quinine (9%), la chloroquine (6%) et le Fansidar (3%). Les sources publiques (22%) ont été les principaux moyens d'approvisionnement en moustiquaire traitée. Par ailleurs, 61% des ménages ont reçu gratuitement les moustiquaires imprégnées au cours des campagnes nationales dans les structures publiques tandis que 39% des ménages les ont obtenues auprès des sources privées. Le coût moyen d'acquisition des moustiquaires traitées par les ménages est de 1000 ouguiya pour les sources publiques et de 1861 ouguiya pour les sources privées. · ENVIRONNEMENT - Eau et assainissement Au total, 51% de la population utilise une source d’approvisionnement améliorée en eau de boisson ; cette proportion est un peu plus élevée dans le milieu rural (52%) que dans le milieu urbain (49%). La grande majorité des ménages (69%) n’utilise aucune méthode pour traiter l’eau de boisson; en revanche 22% des ménages traitent l’eau de boisson surtout en y ajoutant de l’eau de javel ou du chlore et parfois en utilisant un filtre à eau ou en faisant bouillir l’eau avant de la boire. Seulement 49% des ménages disposent d’une source d’approvisionnement en eau de boisson à domicile. Pour les ménages n’ayant pas sur place leur source d’approvisionnement, le temps moyen pour aller chercher et ramener l’eau à boire est de 67 minutes. Ce temps est plus élevé dans le milieu rural (71 minutes) que dans le milieu urbain (47 minutes). Dans la majorité des ménages (71%), c’est une femme adulte qui est chargée de la corvée d’eau. Les hommes adultes ne vont chercher de l’eau que dans 18% des ménages, tandis que les proportions des filles et des garçons de moins de 15 ans qui vont chercher de l’eau représentent respectivement 5% et 4%. Plus du tiers des ménages (38%) dispose d’installations sanitaires améliorées ; toutefois ce pourcentage est presque cinq fois plus élevé en milieu urbain (68%) qu’en milieu rural (13%). Dans les centres urbains, les installations d’assainissement améliorées les plus répandues sont les fosses septiques (17%), les latrines couvertes (14%) et les latrines améliorées aérées (6%). Par contre, dans les zones rurales où les installations sanitaires non améliorées sont prédominantes, ce sont les "autres types de toilettes" (62%) qui sont les plus utilisés. ix Dans l’ensemble, l’évacuation des excréments de (20% des enfants âgés de 0 à 2 ans est faite de façon saine. Cette proportion est nettement plus élevée en milieu urbain (37%) qu’en milieu rural (7%). · SANTE DE LA REPRODUCTION Le taux global de prévalence contraceptive est de 9% dont 8% concernent les méthodes modernes. La contraception moderne est plus pratiquée par les femmes mariées des centres urbains 14% que celles qui résident dans les zones rurales 3%. Une femme mariée sur quatre a des besoins non satisfaits en matière de planification familiale, dont 16% pour l’espacement des naissances et 9% pour la limitation des naissances. Sur 100 naissances, environ 75 ont fait l’objet, au moins une fois, de consultations prénatales dispensées par un personnel qualifié de santé. Le taux de couverture des soins prénatals est plus élevé dans le milieu urbain (88%) que dans la zone rurale (66%). Pour près de huit grossesses sur dix (81%), les femmes enceintes qui ont accouché ont reçu des soins prénatals au moins une fois pendant la grossesse. Au cours des consultations prénatales, plus de cinq femmes enceintes sur dix (53%) ont effectué des prises de poids et environ une femme sur deux (49%) s’est fait mesurer la tension artérielle; l’analyse des urines est effectuée pour près de sept femmes enceintes sur dix (68 %). D’autre part, environ cinq accouchements sur dix (48%) au cours des deux dernières années se sont déroulés dans une formation sanitaire, alors que 61%) des mères ont bénéficié de l’assistance d’un personnel qualifié. Les accouchements assistés par un personnel qualifié de la santé sont plus fréquents à Nouakchott (94 %) que dans les autres wilayas; ils restent faibles particulièrement dans la wilaya du Hodh Elgharbi (30%). · EDUCATION La fréquentation d’une école maternelle ou d’un jardin pour les enfants de 36 à 59 mois reste encore faible (5 %). Les disparités entre les milieux urbain (8%) et rural (3%) sont importantes ; par contre il n’y a pas de disparité selon le sexe de l’enfant. Parmi les enfants en âge d’entrer à l’école primaire (6 ans), 30% sont inscrits en première année du primaire et on enregistre une très faible différence selon le sexe de l’enfant (31% de filles et 29% de garçons). La majorité des enfants (57%) en âge d’être dans l’enseignement primaire (6-11ans) est scolarisée et de même ici, il n’existe qu’un très léger écart entre le taux net de scolarisation des garçons de 6-11 ans (56%) et celui des filles de même groupe d’âges (59%). Par contre, cette disparité est plus importante selon le milieu de résidence puisque en milieu urbain, 72% des enfants de 6-11 ans sont scolarisés contre 49% en milieu rural. Dans l’enseignement secondaire, seulement 19% des enfants de 12-17 ans suivent les cours dans un établissement secondaire. Sur tous les enfants qui entrent en première année, la majorité (85%) va en définitive atteindre la cinquième année du cycle primaire. Toutefois seuls 11% des enfants en âge d’achever le cycle primaire (11 ans) étaient en dernière année du cycle. Ce pourcentage est près de 3 fois plus important en milieu urbain (17%) qu’en milieu rural (6%). Par ailleurs, plus d’un élève sur deux (58%) qui a achevé avec succès la dernière année de l’école primaire se trouvait en première année du secondaire l’année suivante. Ce taux de transition est un peu plus élevé chez les garçons (61 %) que chez les filles (56%) et plus élevé en milieu urbain (62%) qu’en milieu rural (51%). L’indice de parité des sexes (IPS) est proche de 1 au cycle primaire dans presque toutes les régions, ce qui indique qu’il n’existe presque pas d’écart entre filles et garçons âgés de 5 à 11 ans en termes de fréquentation de x l’école primaire. Par contre, pour le cycle secondaire, l’IPS est de 0,8 pour l’ensemble du pays. L’analphabétisme est encore répandu chez 42% environ de la tranche d’âge des 15-24 ans. La proportion des jeunes analphabètes est plus importante en milieu rural (48%) qu’en milieu urbain (35%). · PROTECTION DE L’ENFANT - Enregistrement de la naissance Au niveau national, plus de la moitié (56%) des enfants de moins de cinq ans ont été enregistrés à l’état civil ; l’enregistrement des naissances ne se fait pas nécessairement dans les délais légaux, car à l’âge de 11 mois, 51% seulement des enfants sont enregistrés ; ce pourcentage augmente graduellement avec l’âge jusqu’à 59 mois pour atteindre 57%. Parmi les différentes raisons du non enregistrement des naissances à l’état civil, l’éloignement (19%), la peur de payer une amende (19%), l’ignorance (17%), l’oubli (16%) et la méconnaissance du lieu d’enregistrement (15%) sont plus évoquées. - Travail des enfants Au total, 16% des enfants âgés de 5-14 ans ont effectué des travaux rémunérés ou domestiques, au cours de la semaine qui a précédé l’enquête, dont 12% au sein de leur ménage. Moins de 1% des enfants effectuent des travaux rémunérés en dehors du ménage. - Mariage précoce et polygamie Pour l’ensemble du pays, 19% des femmes mariées ont contracté leur premier mariage avant l’âge de 15 ans. Cette proportion est plus élevée dans le milieu rural (23%) que dans le milieu urbain (15%). La polygamie pour sa part reste répandue, car plus d’un dixième des femmes âgées de 15 - 49 ans mariées (11%) vivent dans un mariage polygamique. Cette pratique est plus développée dans le milieu urbain (12%) que dans le milieu rural (10%). Un peu moins de la moitié des adolescentes âgées de 15 à 19 ans mariées (45 %) et des jeunes femmes âgées de 20-24 ans mariées (47%) ont un mari plus âgé d’au moins dix ans. Le phénomène est plus répandu dans le milieu urbain pour les jeunes mariées de 15-19 ans où il atteint 52% contre 41% dans le milieu rural. - Excision ou mutilation génitale féminine La prévalence de la mutilation génitale chez les femmes de 15-49 ans est de 72%. Le pourcentage des femmes qui ont subi une excision est plus élevé en milieu rural (84%) qu’en milieu urbain (60%). Parmi les femmes excisées, près des trois quart (72%) ont subi une excision sous forme de chair enlevée, alors que 3% ont été victimes de la forme extrême de la mutilation génitale. Sur 100 femmes, environ 38 pensent que la pratique de l’excision doit s’arrêter, deux estiment que cela dépend de la situation alors que près de 53 croient que la pratique peut continuer. L’excision des jeunes filles est une pratique qui tend à continuer car la prévalence est de 66% pour l’ensemble du pays. Parmi les filles qui ont été excisées, 7% ont subi la forme extrême de mutilation et 82%, une ablation partielle des organes génitaux. xi · VIH / SIDA La très grande majorité des femmes et des hommes (respectivement 93% et 95%) a entendu parler de la pandémie du SIDA. Cependant, le pourcentage des femmes qui connaissent l’un des trois principaux moyens de prévenir la transmission du VIH/SIDA est de 62% contre 80% des hommes alors que 5% des femmes contre 14% des hommes ont une connaissance exhaustive du VIH/SIDA. Par ailleurs, 36% des femmes contre 39% des hommes connaissent tous les trois modes de transmission du VIH de la mère à l’enfant tandis que 29% des femmes contre 23% des hommes ne connaissent aucun de ces trois modes. Au total, 85% des femmes contre 82% des hommes approuvent au moins une attitude discriminatoire vis-à-vis des personnes atteintes du VIH/SIDA alors que 15% des femmes interviewées sont opposées à toutes les formes discriminatoires et de stigmatisation des personnes vivant avec le VIH/SIDA, contre 18% des hommes. Ces pourcentages sont plus élevés dans le milieu urbain 17%) parmi les femmes contre 23% des hommes que dans le milieu rural respectivement 13% et 14%. Dans l’ensemble, environ deux femmes âgées de 15-49 ans sur dix (18%) connaissent un endroit où l’on peut faire le test de dépistage du sida contre 28%) des hommes, tandis que 5% des femmes ont déjà effectué ce test contre 9% des hommes. Parmi les femmes qui ont effectivement subi le test, environ huit sur dix (84%) ont eu les résultats contre 66% parmi les hommes. En outre, presque une femme sur dix (12%) qui a donné naissance au cours des deux dernières années a bénéficié des informations ou conseils sur la prévention du VIH/SIDA lors des consultations prénatales mais seulement 6% ont effectué le test de dépistage pour connaître leur situation sérologique. 1 I. INTRODUCTION Contexte Ce rapport final est basé sur les résultats de l’Enquête Nationale à Indicateurs Multiples (MICS) de la République Islamique de Mauritanie, réalisée en 2007 par l'Office National de la Statistique. Cette enquête fournit des informations précieuses sur la situation des enfants et des femmes en Mauritanie, et se base en grande partie sur la nécessité de suivre les progrès vers les objectifs et cibles émanant d'accords internationaux récents: la « Déclaration du Millénaire », adoptée par les 191 Etats membres des Nations Unies en septembre 2000 et le Plan d'Action d'un « Monde Digne des Enfants », adopté par 189 Etats membres lors d'une session spéciale des Nations Unies sur les enfants en mai 2002. Ces deux engagements se basent sur les promesses faites par la communauté internationale lors du Sommet mondial pour les enfants de 1990. En signant ces accords internationaux, les gouvernements se sont engagés à améliorer les conditions de vie de leurs enfants et à suivre les progrès réalisés dans ce sens. L'UNICEF s'est vu attribué un rôle de soutien dans le cadre de cette mission (voir encadré ci-dessous). Un engagement à l'action: Responsabilités nationales et internationales de compte-rendu Les gouvernements qui ont signé la Déclaration du Millénaire ainsi que la Déclaration et le Plan d'Action pour un Monde digne des enfants se sont également engagés à suivre les progrès réalisés pour atteindre les buts et les objectifs qu'ils contiennent: "Nous allons surveiller régulièrement au niveau national et régional si c’est nécessaire et évaluer les progrès dans le cadre de la réalisation des objectifs du présent Plan d'Action au niveau national, régional et international. De même, nous allons renforcer notre capacité statistique nationale à recueillir, analyser et désagréger les données, selon le sexe, l'âge et d'autres facteurs pertinents qui pourraient engendrer des disparités et soutenir un large éventail de travaux de recherche sur les enfants. Nous allons renforcer la coopération internationale afin de soutenir les efforts de renforcement des capacités statistiques et de renforcer les capacités communautaires de surveillance, d'évaluation et de planification". (Un Monde Digne des enfants, paragraphe 60) “…Nous allons effectuer des révisions périodiques des progrès au niveau national et sous national afin de lever les obstacles de manière plus efficace et d'accélérer les actions…." (Un Monde digne des enfants, paragraphe 61) Le Plan d’Action (paragraphe 61) préconise également l'implication spécifique de l'UNICEF dans la rédaction de rapports d'étape périodiques: “… Alors qu'il est demandé à l'agence mondiale pour les enfants, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance de continuer à recueillir et à diffuser, en étroite collaboration avec les Gouvernements, les organismes de financement appropriés, les programmes et agences spécialisées du système des Nations Unies et tous les autres acteurs concernés, les informations sur le s progrès réalisés dans la mise en œuvre de la Déclaration et du Plan d'Action". De la même façon, la Déclaration du Millénaire (paragraphe 31) suggère la rédaction périodique de rapports sur ces progrès: “…Nous demandons à l'Assemblée Générale de réviser régulièrement les progrès réalisés dans l'application des dispositions de cette Déclaration, et demandons au Secrétaire Général de publier des rapports périodiques à soumettre à l'Assemblée Générale et qui serviront de base à d'autres actions". 2 En plus du Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP) qui constitue le cadre référence de Politique Générale, le Gouvernement mauritanien a souscris aux objectifs du Millenaires du Développement (OMD), à ceux d’un Monde Digne des Enfants (MDE) et du Fonds Mondial de Lutte contre le SIDA. Parmi les politiques sectorielles, on peut citer (i) la Politique Nationale de Santé dont l’objectif général est d’améliorer l’état de santé et la protection sociale de qualité ; (ii) la Politique Nationale de Dévelopement de la Nutrition visant à améliorer l’accessibilité des ménages aux produits alimentaires et de réduire la mortalité et la morbidité liées aux problèmes de nutrition ; (iii) la Stratégie Nationale de Survie de l’Enfant. Aussi, une Stratégie Nationale de Développement de la Statistique (SNDS) a été conçue de façon participative pour permettre de produire , en temps opportun, des informations de bonne qualité nécessaires à l’élaboration, le suivi et l’évaluation des politiques et stratégie s adoptées pour la période 2007-2012. L’exécution de cette SNDS permet de disposer des principaux indicateurs, y compris ceux du suivi de l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). L’enquête MICS 2007 y figure, compte tenu des nombreux indicateurs qui sont produits à l’issue de l’opération, principalement les indicateurs du Plan d’Action d'un « Monde Digne des Enfants » de 2002 et des OMD. Enfin, la plupart des programmes de coopération du Gouvernement avec les partenaires au développement en général, et surtout ceux des Agences du Système des Nations Unies arrivent à leur terme en 2008. La réflexion sur la mise en place des nouveaux programmes sera amorcée en 2008. Dans ce contexte, les résultats de MICS 2007 seront appréciables dans l’analyse de la situation en vue d’une meilleure planification des actions en faveur des populations en général, et des enfants et des femmes en particulier. Ce rapport final présente les résultats des indicateurs1 et des sujets couverts dans le cadre de l’enquête. OBJECTIFS DE L’ENQUETE L’objectif principal de l’enquête MICS est de fournir un ensemble intégré de données statistiques pour la formulation, le suivi et l’évaluation du CSLP, des OMDs et des politiques et programmes de développement notamment ceux liés aux femmes et aux enfants. Cette enquête contribuera à l’enrichissement de la banque de données nationale. En outre, ce projet a été non seulement d’un apport significatif au renforcement des capacités nationales de l’0ffice National de la Statis tique (ONS), en matière de conception et de mise en œuvre des enquêtes, mais aussi aux autres organismes et institutions nationales dans la planification et l’exécution des programmes intégrés de population en particulier sur la santé familiale et reproductive. 1 Pour plus d’informations sur les définitions, les numérateurs, les dénominateurs et les algorithmes des indicateurs des Enquêtes nationales à indicateurs multiples (MICS) et des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) utilisés dans la présente enquête, voir les annexes 1 et 7 du Manuel de l’Enquête nationale à indicateurs multiples 2005 : Suivi de la situation des enfants et des femmes , également disponible sur le site Web: www.childinfo.org 3 L’exécution de l’enquête MICS aura permis l’atteinte des objectifs immédiats suivants : · La base de donnée sociale (MauritInfo) et les bases de données régionales sont mises à jour avec des indicateurs fiables et pertinents; · Les capacités techniques en collecte et analyse des données en matière de santé infantile et reproductive renforcées; · Un ensemble d’indicateurs répondant au suivi des OMDs, aux objectifs du sommet mondial pour les enfants (SME) et à ceux de la Conférence Internationale sur la Population et le développement (CIPD) sont mis à jour; · Les membres de la société civile sont mieux sensibilisés avec des données récentes sur la tendance des indicateurs sociaux, notamment dans le domaine de la santé infantile et reproductive; · Une méthodologie scientifique permettant de suivre et évaluer les programmes nationaux en santé maternelle et infantile est développée. 4 II. Méthodologie d’échantillonnage et d’enquête Conception de l’échantillon Le plan de sondage de l’enquête par grappes à indicateurs multiples (MICS) de la Mauritanie a été conçu pour fournir des estimations sur un grand nombre d’indicateurs sur la situation des enfants et des femmes au niveau national, en milieu urbain et rural et pour 13 wilayas (ou régions) à savoir: Hodh Charghi, Hodh Gharbi, Assaba, Gorgol, Brakna, Trarza, Adrar, Dakhlet Nouadhibou, Tagant, Guidimagha, Tiris Zemmour, Inchiri et Nouakchott. Les wilayas ont été identifiées comme les principaux domaines d’échantillonnage et l’échantillon a été sélectionné en deux étapes. Dans chaque wilaya des zones de recensement ont été sélectionnées avec une probabilité proportionnelle à la taille. Après l’établissement d’une liste des ménages dans les zones de recensement sélectionnées, un échantillon systématique de 11 000 ménages a été tiré au sort. L’ensemble des districts de recensement sélectionnés a pu être visité durant la période de travail sur le terrain. L’échantillon a été stratifié par wilaya et n’est pas auto-pondéré. Pour donner des résultats au niveau national, des échantillons pondérés sont utilisés. On peut trouver une description plus détaillée du plan d’échantillonnage dans l’Appendice A. Questionnaires Les enquêtes MICS proposent généralement des questionnaires 1avec des modules optionnels et des modules additionnels. La méthodologie permet leur adaptation en fonction du contexte et des besoins du Pays. La majorité des modules des questionnaires a été appliquée, ce qui a permis de rendre compte sur des dizaines d’indicateurs y compris ceux du suivi du CSLP et des OMD. Dans quelques cas, les questions ont été légèrement modifiées par rapport au standard international pour être conforme aux normes du pays. Tel est le cas par exemple, des indicateurs relatifs au paludisme où les questions ont été harmonisées avec les autres enquêtes spécifiques. Afin d’atteindre les objectifs fixés, 4 type de questionnaires ont été élaborés et comportent, pour la plupart, des modules de base, des modules additionnels et des modules optionnels. 1. Le questionnaire ménage : Conçu pour recueillir des informations sur tous les membres de fait du ménage, sur le ménage et le local d’habitation, ce questionnaire est constitué des trois types de modules suivants :. Modules de base: · Information générale sur le ménage (identification, localisation etc.) · Liste des membres du ménage · Education · Eau et assainissement 1 Trois séries de questionnaires sont utilisées dans le cadre des enquêtes MICS : 1) un questionnaire ménage pour recueillir des informations sur tous les members de fait du ménage, sur le ménage et le local d’habitation ; 2) un questionnaire pour les femmes administré dans chaque ménage à toutes les femmes âgées de 15 à 49 ans, et 3) un questionnaire administré aux mères ou personnes en charge de tous les enfants de moins de cinq ans vivant dans le ménage. 5 · Caractéristiques du ménage · Le travail des enfants · et l’utilisation du sel iodé Module additionnel: · Utilisation des insecticides et moustiquaires imprégnées avec les coûts d’approvisionnement Modules optionnels: · Handicap · Mortalité maternelle 2. Le questionnaire femme : Administré dans chaque ménage à toutes les femmes âgées de 15 à 49 ans, ce questionnaire est composé de deux types de modules: Modules de base: · Information générale sur les femmes éligibles · Mortalité des enfants · Tetanus toxoid · Santé maternelle et des nouveaux nés · Mariage et nuptialité · Contraception · VIH/SIDA Modules additionnels · Polygamie · Mutilations génitales féminines 3. Le questionnaire Enfant. : Administré aux mères ou personnes en charge de tous les enfants de moins de cinq ans vivant dans le ménage, ce questionnaire comprend trois types de modules: Modules de base: · Information sur les enfants de moins de cinq ans · Enregistrement des naissances · Vitamine A · Allaitement maternel · Prise en charge des maladies · Immunisation, · Anthropométrie 6 Module additionnel: · Paludisme Module optionnel: · Utilisation des SRO et antibiotiques 4. Le questionnaire Homme : Il représente une forme allégée du questionnaire femme et permet de comparer certaines données notamment celles liées au VIH/SIDA. Ces questionnaires sont basés sur le modèle de questionnaire MICS31. A partir de la version française du modèle de questionnaire MICS3, les questionnaires ont été traduits en Arabe (Ils sont utilisés aussi bien en Français qu’en Arabe) et ont fait l’objet d’un test préliminaire à Nouakchott pendant le mois d’avril 2007. Sur la base des résultats du test préliminaire, des modifications ont été apportées à la formulation et à la traduction des questionnaires. Une copie des questionnaires MICS de Mauritanie est fournie dans l’Appendice F. En plus de l’administration des questionnaires, les équipes en charge du travail sur le terrain ont testé la teneur en iode du sel de cuisine utilisé par les ménages et mesuré le poids et la taille des enfants de moins de 5 ans. Les détails et conclusions de ces mesures sont fournis dans les chapitres correspondants du rapport. Formation et travail sur le terrain La formation du personnel pour le travail sur le terrain a été réalisée pendant 21 jours en avril 2007. Cette formation comprenait des cours sur les techniques de sondage et les contenus des questionnaires ainsi que des interviews simulées entre les stagiaires pour leur permettre de s’habituer à poser des questions. Vers la fin de la période de formation, les stagiaires ont passé 7 jours à s’exercer à mener des interviews à Nouakchott et dans la wilaya du Trarza (communes de Mederdra et de Ouad Naga). La collecte des données Au terme de la formation 19 équipes ont été formées, comprenant chacune trois enquêteurs, un chauffeur, et un chef d’équipe. La collecte des données sur le terrain a duré cinq mois ; elle a débuté en mai 2007 et s’est achevée en septembre 2007. Une supervision permanente a été mise en place tout le long de la période de collecte. Traitement des données Les données ont été saisies en utilisant le logiciel CSPro sur 8 micro-ordinateurs et saisies par 16 opérateurs de sais ie et 2 superviseurs de saisie des données. Afin de garantir un contrôle de la qualité, tous les questionnaires ont été saisis en double et il a été procédé à des 1 On peut trouver le modèle de questionnaire MICS3 sur www.childinfo.org, ou dans UNICEF, 2006. 7 contrôles de la consistance interne. Des procédures et programmes standard élaborés dans le cadre du projet global MICS3 et adaptés au questionnaire de la Mauritanie ont été utilisés tout au long du processus. Le traitement des données a été fait de façon parallèle à la collecte des données mais avec un décalage d’un mois (en juin 2007) et s’est achevé en octobre 2007. Les données ont été analysées en utilisant le logiciel Statistical Package for Social Sciences (SPSS), Version 14, et le modèle de syntaxe et les plans d’exploitation des données élaborés par l’UNICEF dans ce but. 8 III. Représentativité de l’échantillon et caractéristiques des ménages et des personnes interviewées L’échantillon de l’enquête MICS est un échantillon aréolaire, stratifié et tiré à deux degrés. L’unité primaire de sondage est le District de Recensement (DR) tel que défini au Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 2000. Au premier degré, les grappes sont tirées avec une probabilité proportionnelle à leur taille; la taille étant le nombre de ménages dans le DR en 2000. Les grands DR sont divisés en segments dont un seul est retenu dans l’échantillon. L’enquête MICS a mis un accent particulier sur le choix et le nombre d’unités primaires de sondage (DR), car de leur nombre dépend la précision de l’enquête. Au deuxième degré, les ménages sont tirés dans chaque strate pour constituer une liste finale des ménages à enquêter. Avant cette dernière étape, une mise à jour des DR-échantillon a été réalisée grâce à un dénombrement des ménages des DR sélectionnés. En règle générale, la taille des grappes (nombre de ménages à interviewer dans chaque segment) doit se situer entre 10 et 40 ménages et la taille de l’échantillon doit être comprise entre 2500 et 14000 ménages. Pour permettre de répondre aux besoins de programmation régionale, l’enquête MICS garantira une représentativité par wilaya. Pour des besoins spécifiques de programmation, certaines strates ont été surdimensionnées pour permettre une représentativité au niveau wilaya. Ce chapitre analyse l’échantillon et comprend trois points : la représentativité de l’échantillon, les caractéristiques des ménages et les caractéristiques des personnes interviewées Représentativité de l’échantillon Sur les 10937 ménages sélectionnés pour former l’échantillon, 10616 étaient occupés et 10361 questionnaires ménages ont été entièrement remplis soit un taux de réponse de 97%. Dans les ménages sondés, 13416 femmes âgées de 15 à 49 ans ont été identifiées dont 12549 ont pu être interviewées avec succès, soit un taux de réponse de 94%. En outre, pour 8981 enfants de moins de cinq ans identifiés, les questionnaires ont été remplis pour 8672, ce qui correspond à un taux de réponse de 97%. Enfin, dans un sous-échantillon de 52% des ménages, on a identifié 6246 hommes âgés de 15 à 59 ans dont 5129 ont été interviewés avec succès, soit un taux de réponse de (82%) et un taux global de (80,2 %). Il existe un écart entre le milieu urbain (86,5 %) et le milieu rural (77,2 %) dont les raisons majeures seraient que les ruraux sont pour la plupart des agriculteurs et éleveurs, souvent très mobiles et ne sont pas toujours disponibles pour les interviews (Tableau HH.1). . Il ressort du tableau HH.1, qu’il n’y a pas d’écart remarquable entre les taux de réponse des ménages, tant au niveau des wilayas qu’au niveau des milieux de résidences (urbain et rural). Il est à noter cependant que ces taux tournent autour de la moyenne nationale qui est de 98%. 9 Tableau HH.1: Résultats des enquêtes ménages et individuelles Nombre de ménages, femmes, hommes et enfants de moins de 5 ans, et les taux de réponse, Mauritanie, 2007 Milieu Wilaya Urbain Rural Hodh ElCharg hi Hodh ElGharbi Assab a Gorg ol Brakna Trarz a Adrar ND B Tagan t Guidimag ha Tiris, Zemmou r Inchir i Nouakcho tt Total Ménages Sélectionnés 4556 6381 898 800 1000 899 999 875 601 897 600 800 496 272 1800 10937 Occupés 4448 6168 874 785 978 883 953 831 547 862 573 788 483 267 1792 10616 Enquêtés 4334 6027 852 778 956 866 926 805 534 830 554 773 473 265 1749 10361 Taux de réponse 97,4 97,7 97,5 99,1 97,8 98,1 97,2 96,9 97,6 96,3 96,7 98,1 97,9 99,3 97,6 97,6 Femmes Eligibles 6127 7289 983 993 1262 1098 1147 1047 687 955 675 974 576 262 2757 13416 Enquêtées 5769 6780 921 937 1178 1015 1077 974 628 907 625 883 544 241 2619 12549 Taux de réponse 94,2 93,0 93,7 94,4 93,3 92,4 93,9 93,0 91,4 95,0 92,6 90,7 94,4 92,0 95,0 93,5 Taux de réponse global 91,7 90,9 91,3 93,5 91,2 90,7 91,2 90,1 89,2 91,4 89,5 88,9 92,5 91,3 92,7 91,3 Hommes Eligibles 3317 2929 375 435 489 551 349 383 303 633 262 462 332 113 1559 6246 Enquêtés 2868 2261 255 336 371 410 295 303 218 575 220 378 286 106 1376 5129 Taux de réponse 86,5 77,2 68,0 77,2 75,9 74,4 84,5 79,1 71,9 90,8 84,0 81,8 86,1 93,8 88,3 82,1 Taux de réponse global 84,4 75,4 65,7 76,1 74,2 72,8 82,1 75,3 70,7 87,8 81,9 80,8 84,1 92,4 87,1 80,2 Enfants Eligibles 3469 5512 784 736 940 936 884 626 335 600 311 884 308 130 1507 8981 Mères/Gardiennes enquêtées 3358 5314 736 717 915 903 870 605 323 588 302 837 302 127 1447 8672 Taux de réponse 96,8 96,4 93,9 97,4 97,3 96,5 98,4 96,6 96,4 98,0 97,1 94,7 98,1 97,7 96,0 96,6 Taux de réponse global 94,3 94,2 91,5 96,5 95,2 94,6 95,6 93,6 94,1 94,4 93,9 92,9 96,0 97,0 93,7 94,2 10 Caractéristiques des ménages La distribution par âge et par sexe de la population touchée par l’enquête est fournie dans le tableau HH.2. Cette distribution est également utilisée pour produire la pyramide des âges dans le graphique HH.1. Dans les 10361 ménages enquêtés, 59572 membres de ménage ont été répertoriés dont 28706 hommes et 30866 femmes, ce qui représente 48% d’hommes et 52% de femmes. Tableau HH2. Répartition en pourcentage de la population des ménages par groupes d'âges quinquennaux, par groupes d’âges spécifiques, et nombre total d'enfants de 0-17 ans, par sexe, Mauritanie, 2007 Sexe Total Groupes d’âge Masculin Féminin Nombre % Nombre % Nombre % 0-4 4726 16,5 4506 14,6 9231 15,5 5-9 5036 17,5 4938 16,0 9973 16,7 10-14 4060 14,1 4005 13,0 8065 13,5 15-19 2716 9,5 3035 9,8 5751 9,7 20-24 2114 7,4 2868 9,3 4982 8,4 25-29 1566 5,5 2079 6,7 3645 6,1 30-34 1437 5,0 1904 6,2 3340 5,6 35-39 1328 4,6 1651 5,3 2979 5,0 40-44 1141 4,0 1261 4,1 2403 4,0 45-49 1105 3,8 1004 3,3 2108 3,5 50-54 873 3,0 1258 4,1 2131 3,6 55-59 597 2,1 691 2,2 1289 2,2 60-64 695 2,4 587 1,9 1282 2,2 65-69 457 1,6 408 1,3 865 1,5 70+ 806 2,8 646 2,1 1452 2,4 Groupe d'âge de dépendance <15 13822 48,2 13448 43,6 27270 45,8 15-64 13572 47,3 16339 52,9 29911 50,2 65+ 1263 4,4 1054 3,4 2317 3,9 Enfants âgés de 0-17 ans 15552 54,2 15369 49,8 30920 51,9 Adultes 18 ans et + 13154 45,8 15497 50,2 28651 48,1 Total 28706 100,0 30866 100,0 59572 100,0 Les résultats de l’enquête indiquent également que la taille moyenne des ménages est de 5,7 individus. Les données de ce tableau HH.2 montrent que les effectifs de population de moins de 15 ans représentent près de 50 % de la population mauritanienne, une des caractéristiques des pays à forte fécondité. La structure par âge déterminée lors de la MICS3 est très similaire à celle observée par l’EDSM 2000-2001 (cf. tableau HH.2a). Par ailleurs dans les 2 cas, la population féminine en âge d’activité (15-64 ans) demeure plus importante que celle des hommes du même groupe d’âge. La structure par âge et par sexe est également illustrée par la pyramide des âges de la population dans le graphique HH.1. Cette pyramide des âges présente une allure régulière caractérisée par une base large avec une forte population de moins de 20 ans représentant plus de la moitié de la population et un sommet rétréci à cause de la mortalité élevée des adultes. Cependant on constate un très grand rétrécissement de la base. 11 Tableau HH.2a : Répartition (en %) de la population par groupes d’âges spécifiques selon différentes sources Groupe d’âges EDSM 2000-01 MICS 2007 Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total <15 47,6 43,8 45,6 48,2 43,6 45,8 15-64 47,6 52,1 50,0 47,3 52,9 50,2 65+ 4,8 4,1 4,4 4,4 3,4 3,9 A l’exception des enfants de moins de cinq ans, les âges des hommes en général sont mieux déclarés que ceux des femmes. Toutefois, pour les personnes qui n’ont pas une idée précise de leur âge, on a constaté qu’il existe une tendance à déclarer les âges ronds (terminés par zéro ou multiples de cinq). De plus, on a noté un pic chez les femmes du groupe d’âge 50-54 ans et chez les enfants de 5-9 ans et un creux pour les femmes de 15-19 ans (tableau DQ.1 en annexe D). Cela est dû aux manipulations suivantes effectuées par les agents enquêteurs pour diminuer leur charge de travail : - le vieillissement simple des femmes de 45-49 ans en les classant dans la tranche d’âges 50-54 ans ; - le vieillissement des enfants de 0-4 ans en les renvoyant dans la tranche d’âges 5-9 ans ; - le rajeunissement des femmes de 15-19 ans en les faisant passer dans la tranche d’âges 10-14 ans. Graphique HH.1 : Structure de la population par âge selon le sexe, Mauritanie, MICS 2007 6 4 2 0 2 4 6 0-4 5-9 10-14 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 50-54 55-60 64-65 65-69 70+ Milliers Homme Femme 12 Le tableau HH.3 fournit des informations sur la composition des ménages selon leurs caractéristiques sociodémographiques et contextuelles ; il s’agit du sexe du chef de ménage, de la wilaya, du milieu de résidence et de la taille du ménage. Les nombres pondérés et non pondérés des ménages sont égaux, puisque les pondérations de l’échantillonnage ont été normalisées (voir Annexe A). Les données de ce tableau font ressortir que 73% des ménages sont dirigés par des hommes contre 27% dirigés par des femmes. Les ménages enquêtés sont relativement plus nombreux en milieu rural (environ 56 %) qu’en milieu urbain (44 % environ). Par ailleurs, il est à mentionner que les ménages composés de 4-5 personnes (28 %) et ceux de 6-7 personnes (24% environ) sont les plus nombreux. Les ménages de petite taille (une personne) sont en faible proportion (moins de 5%). Tableau HH.3: Composition du ménage Répartition en pourcentage des ménages selon certaines caractéristiques, Mauritanie, 2007 Pourcentage pondéré Nombre de ménages pondéré Nombre de ménages non pondéré Sexe du chef du ménage Masculin 73,0 7568 7635 Féminin 27,0 2793 2726 Wilaya Hodh Echarghi 11,8 1218 852 Hodh ELGharbi 8,8 913 778 Assaba 10,2 1056 956 Gorgol 8,3 857 866 Brakna 8,6 887 926 Trarza 11,1 1154 805 Adrar 2,5 261 534 Nouadhibou 3,9 407 830 Tagant 3,2 326 554 Guidimagha 4,7 491 773 Tiris Zemmour 1,9 192 473 Inchiri 0,4 38 265 Nouakchott 24,7 2560 1749 Milieu de résidence Urbain 44,4 4598 4334 Rural 55,6 5763 6027 Nombre des membres du ménage 1 4,7 486 576 2-3 19,1 1983 2026 4-5 28,0 2900 2860 6-7 23,6 2449 2424 8-9 14,2 1473 1464 10+ 10,3 1070 1011 Total 100,0 10361 10361 Le tableau HH.3a permet de connaître la proportion des ménages ayant au moins un enfant de moins de 18 ans (environ 84 %), la proportion des ménages ayant au moins un enfant de moins de cinq ans (56 % environ) et la proportion des ménages ayant au moins une femme éligible de 15 à 49 ans (environ 84 %). 13 Tableau HH.3a: Composition du ménage (suite) Répartition en pourcentage des ménages selon certaines caractéristiques, Mauritanie, 2007 Caractéristiques Pourcentage pondéré Nombre de ménages pondéré Nombre de ménages non pondéré Au moins un enfant age de < 18 ans 84,4 10361 10361 Au moins un enfant age < 5 ans 56,1 10361 10361 Au moins une femme âgée de 15-49 ans 84,1 10361 10361 Caractéristiques des personnes interviewées Les tableaux HH.4 et HH.5 fournissent des informations sur les caractéristiques sociodémographiques et contextuelles (selon la wilaya, le milieu de résidence (urbain/rural), l’âge, la situation matrimoniale, le statut de mère, l’éducation6 et l’indice de richesse7) des femmes âgées de 15 à 49 ans, des hommes âgés de 15 à 59 ans et des enfants de moins de cinq ans. Dans ces deux tableaux, le nombre total d’observations pondérées et le nombre total d’observations non pondérées sont égaux, puisque la pondération des échantillons a été normalisée (standardisée). Les résultats figurés au Tableau HH.4 indiquent que plus de la moitié (57%) des femmes ont un âge compris entre 15-29 ans et qu’un peu plus de leur moitié (environ 51 %) résident dans le milieu rural. Par ailleurs, du point de vue wilaya, la proportion des femmes interviewées est plus élevée à Nouakchott (29 %), suivie par le Trarza (11%), le Hodh El Charghi et l’Assaba (environ10 % pour chacune des deux wilayas). La plus faible proportion est observée dans la wilaya d’Inchiri (0,3%). Par ailleurs, les femmes de 15-49 ans interviewées présentent les caractéristiques suivantes : 1) près de trois cinquième des femmes (59 % environ) sont actuellement mariées ; 2) environ deux tiers des femmes (près de 64 %) ont déjà donné naissance à un enfant ; 3) près d’un quart des femmes (environ 24 %) n’ont aucun niveau d’instruction ; 4) plus d’un tiers des femmes (environ 35 %) sont pauvres. Pour les hommes (âgés de 15 à 59 ans) interviewés, on constate que plus des trois cinquièmes résident dans le milieu rural (60%) contre environ deux cinquièmes (40%) dans le milieu urbain .Au niveau des wilayas, la proportion des hommes interviewés est plus élevée à Nouakchott (25% environ), suivie par le Trarza et le Gorgol (environ 11% pour chacune), le Hodh El Gharbi et l’Assaba (environ 10 % pour chacune), alors que la plus faible proportion est observée dans la wilaya d’Inchiri (0,2%). Quant au niveau d’instruction, on note qu’environ 20% des hommes n’ont aucun niveau d’instruction contre 25% qui ont un niveau primaire et 27% environ qui ont niveau 6 Dans tout le rapport, le terme “éducation” fait référence au niveau d’instruction des personnes enquêtées. 7 Une analyse des composantes de base a été effectuée en utilisant les informations sur la propriété des biens et des équipements des ménages (terre et bétail non compris) afin d’assigner des coefficients de pondération aux biens de chaque ménage et d’obtenir des scores de richesse pour chaque ménage de l’échantillon. Les biens utilisés dans le calcul de l’indice de richesse sont les suivants : sources d’approvisionnement en eau, type d’installations sanitaires, mode d’évacuation des eaux usées, nombre de pièces utilisées pour dormir, nature du sol-mur-toit du logement, type de source d’énergie utilisée pour l’éclairage et la cuisson des aliments, quelques biens possédés (voir le questionnaire en annexe F). L’indice de richesse a pour but de produire un classement des ménages selon leur richesse, des plus pauvres au plus riches. 14 d’instruction secondaire ou plus. L’indice de richesse n’affiche pas d’écarts importants : (22%) pour les hommes les plus pauvres contre (22%) pour les plus riches. Tableau HH.4: Caractéristiques individuelle des femmes et des hommes Répartition en pourcentage des femmes de 15-49 ans selon les caractéristiques individuelles, Mauritanie, 2007 Répartition en pourcentage des hommes de 15-59 ans selon les caractéristiques individuelles, Mauritanie, 2007 Caractéristiques Pourcentage pondéré Nombre pondéré de femmes Nombre non pondéré de femmes Pourcentage pondéré Nombre pondéré des hommes Nombre non pondéré des hommes Wilaya Hodh ECharghi 10,2 1276 921 10,3 516 243 Hodh ELGharbi 8,4 1059 937 9,6 477 332 Assaba 10,1 1273 1178 10,1 505 357 Gorgol 7,9 990 1015 10,5 522 401 Brakna 7,9 996 1077 6,2 308 289 Trarza 10,8 1361 974 10,8 536 294 Adrar 2,5 311 628 2,5 123 211 Nouadhibou 3,5 434 907 3,7 183 564 Tagant 2,9 363 625 3,2 161 212 Guidimagha 4,5 565 883 6,2 308 369 Tiris Zemmour 1,7 216 544 1,7 85 280 Inchiri 0,3 36 241 0,2 12 106 Nouakchott 29,2 3670 2619 25,1 1252 1331 Milieu de résidence Urbain 48,9 6140 5769 39,6 1977 2795 Rural 51,1 6409 6780 60,4 3012 2194 Age 15-19 21,7 2727 2696 21,1 1054 988 20-24 20,8 2606 2564 15,4 769 797 25-29 15,1 1898 1897 11,5 573 603 30-34 13,9 1743 1774 11,1 555 583 35-39 12,0 1507 1521 11,2 561 565 40-44 9,1 1147 1148 9,2 458 456 45-49 7,3 920 949 9,4 468 448 50-54 - - - 6,2 309 318 55-59 - - - 4,8 242 231 Statut matrimonial Actuellement mariée 58,6 7351 7424 - - - Veuve 1,9 244 238 - - - Divorcée 11,1 1394 1385 - - - Célibataire 28,4 3560 3502 - - - Statut de mère A déjà donné naissance 63,5 7967 8033 - - - N'a jamais donné naissance 36,5 4582 4516 - - - Niveau d’Instruction - - - Sans instruction 23,5 2944 3066 20,3 1010 912 Primaire 32,6 4096 4173 25,0 1248 1296 Secondaire & + 20,3 2548 2506 27,3 1362 1633 Coranique/Mahadra 23,3 2923 2766 26,9 1340 1120 Indice de richesse Plus pauvre 17,8 2234 2253 22,4 1115 787 Pauvre 17,5 2190 2276 18,5 925 704 Moyen 18,8 2364 2480 18,2 906 829 Riche 22,0 2765 2627 19,3 962 1089 Plus riche 23,9 2997 2913 21,7 1081 1580 Total 100,0 12549 12549 100,0 4989 4989 15 Le tableau ci-dessous présente la situation des enfants de moins de 5 ans. Il ressort que les proportions de filles (51%) sont légèrement plus élevées que celles des garçons (49%) et que la majorité des enfants de moins de cinq ans réside dans le milieu rural (59 %). Au niveau des wilayas, on constate que les enfants de moins de 5 ans touchés par l’enquête résident en grande partie dans la wilaya de Nouakchott (environ 24 %), suivie par le Hodh El Charghi (environ 12 %) et l’Assaba (environ 11 %). La proportion la plus faible (moins de 1%) est enregistrée dans la wilaya d’Inchiri qui est la moins peuplée de Mauritanie. Près d’un tiers (31 %) des enfants de moins de cinq ans ont une mère n’ayant aucun niveau d’instruction et 27% ont une mère qui a le un niveau Coranique/Mahadra. Parmi les mères ayant reçu une instruction, celles qui ont le niveau primaire sont les plus nombreuses (29% environ). Par ailleurs, les données montrent que près de la moitié des enfants vivent dans des ménages considérés comme pauvre ou très pauvre. Tableau HH.5 : Caractéristiques individuelles des enfants de moins de 5 ans Répartition en pourcentage enfants de moins de 5 ans d'âge selon les caractéristiques individuelles, Mauritanie, 2007 Caractéristiques Pourcentage pondéré Nombre pondéré des enfants de moins de 5 ans Nombre non pondéré des enfants de moins de 5 ans Sexe Masculin 51,1 4429 4431 Féminin 48,9 4241 4240 Wilaya Hodh Echarghi 12,1 1052 736 Hodh ELGharbi 9,4 812 717 Assaba 11,1 963 915 Gorgol 10,0 869 903 Brakna 9,2 796 870 Trarza 9,7 841 605 Adrar 1,8 154 323 Nouadhibou 3,3 282 588 Tagant 2,0 170 302 Guidimagha 6,0 524 837 Tiris Zemmour 1,4 118 302 Inchiri 0,2 18 127 Nouakchott 23,9 2072 1447 Milieu de residence Urbain 41,4 3594 3358 Rural 58,6 5078 5314 Age < 6 mois 10,4 902 915 6-11 mois 11,7 1014 1016 12-23 mois 19,4 1681 1677 24-35 mois 21,0 1822 1831 36-47 mois 21,0 1823 1806 48-59 mois 16,3 1415 1417 Niveau d'instruction de la mère Sans instruction 31,0 2689 2822 Primaire 29,1 2520 2550 Secondaire & + 12,2 1061 1040 Coranique/Mahadra 27,4 2379 2238 Indice de richesse Plus pauvre 24,9 2159 2168 Pauvre 19,9 1729 1801 Moyen 18,7 1620 1661 Riche 18,8 1629 1541 Plus riche 17,7 1534 1501 Total 100,0 8672 8672 16 IV. Mortalité infantile L’un des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et d’un Monde digne des enfants, est de réduire la mortalité infantile et infanto-juvénile. En particulier, les OMD prônent la réduction de la mortalité infanto-juvénile de deux tiers entre 1990 et 2015. Le suivi des progrès ve rs cet objectif est une tâche importante mais difficile. L’évaluation de la mortalité infantile semble aisée, mais les tentatives d’utiliser des questions directes telles que, « un membre de ce ménage est- il décédé l’année dernière ? » donnent des résultats inexacts. L’utilisation d’évaluations directes de la mortalité infantile à partir des naissances est très onéreuse en ressources financières, matérielles et humaines. Au contraire, les méthodes indirectes mises au point pour calculer les taux de mortalité infantile donnent des estimations fiables comparables à celles obtenues à partir d’autres sources. Les méthodes indirectes permettent de minimiser les biais liés aux trous de mémoire, des définitions inexactes ou mal interprétées et des mauvaises techniques de sondage. Méthodologie Le taux de mortalité infantile est la probabilité qu’un enfant meure avant son premier anniversaire. Le taux de mortalité infanto-juvénile est la probabilité qu’un enfant meure avant son cinquième anniversaire. Dans le cadre des enquêtes de type MICS, les taux de mortalité infantile et infanto-juvénile sont calculés sur la base d’une technique d’estimation indirecte dénommée Méthode de Brass (Nations Unies, 1983 ; 1990a ; 1990b). Les données utilisées pour les estimations sont les suivantes : le nombre moyen d’enfants nés vivants pour les groupes d’âge quinquennaux de femmes âgées de 15 à 49 ans, et la proportion de ces enfants qui sont décédés, également pour les groupes d’âge quinquennaux de ces femmes. Cette technique convertit ces données en probabilités de mourir en tenant compte aussi bien des risques de mortalité auxquels les enfants sont exposés que de la durée de leur exposition au risque de mourir, en supposant un type de mortalité particulière selon le groupe d’âge. Sur la base des informations recueillies précédemment sur la mortalité en Mauritanie, le modèle Nord des tables-types de Coale et Demeny a été sélectionné comme le plus approprié. Niveau de la mortalité selon les caractéristiques sociodémographiques La tranche d’âge inférieure à 5 ans constitue un groupe vulnérable, victime d’une forte morbidité et d’une mortalité importante dont les déterminants culturels, sociaux et économiques font l’objet de programmes de contrôle pour améliorer la survie de ces enfants. Les indicateurs de mortalité de ce groupe constituent de très bonnes mesures du niveau de développement d’un pays. Le Tableau CM.1 présente des estimations de la mortalité infantile selon des caractéristiques diverses telles que le sexe de l’enfant, la wilaya ou le milieu de résidence, l’éducation de la mère, le niveau de pauvreté, alors que le Tableau CM.2 présente les données de base utilisées dans le calcul des taux de mortalité pour le total national. Les estimations ont été calculées en faisant la moyenne des estimations de mortalité obtenues de femmes entre 25-29 ans et 30-34 ans et se rapportent à la mi-2002. Le taux de mortalité infantile est estimé à 77 pour mille, alors que celui de la mortalité infanto juvénile tourne autour de 122 pour mille. Ces taux sont presque les mêmes (Tableau CM.2) que ceux de l’EMIP 2003-04 (respectivement de 78 pour mille et de 123 pour mille). 17 Tableau CM.1: Mortalité des enfants Taux de mortalité infantile et infanto-juvénile, Mauritanie, 2007 Caractéristiques Taux de mortalité infantile* Taux de mortalité infanto- juvénile** Sexe Masculin 86,4 134,8 Féminin 67,2 108,4 Wilaya Hodh Echarghi 90,7 146,9 Hodh ELGharbi 66,9 103,9 Assaba 67,6 105,3 Gorgol 87,7 141,2 Brakna 77,4 122,7 Trarza 72,4 113,7 Adrar 80,6 128,5 Nouadhibou 56,6 85,8 Tagant 71,4 112,1 Guidimagha 103,2 170,1 Tiris Zemmour 67,9 105,9 Inchiri 92,3 150,1 Nouakchott 68,5 106,9 Milieu de résidence Urbain 72,3 113,6 Rural 79,9 127,2 Niveau d'instruction de la mère Sans instruction 74,6 117,7 Primaire 73,5 115,7 Secondaire & + 58,1 88,5 Coranique / Mahadra 86,0 138,0 Indice de richesse Plus pauvre 89,2 144,0 Pauvre 82,7 132,2 Moyen 69,9 109,4 Riche 74,9 118,2 Plus riche 57,4 87,4 Total 77,0 122,0 * MICS indicator 2; MDG indicator 14 ** MICS indicateur 1; OMD indicateur 13 Sexe de l’enfant Du point de vue du sexe, comme dans la plupart des populations, la mortalité infantile est plus élevée chez les garçons (86 pour mille) que chez les filles (67 pour mille) soit une différence de 22%. Le même comportement est encore observé chez les enfants de moins de 5 ans : 135 pour mille chez les garçons contre environ 108 pour mille chez les filles. 18 Milieu de résidence et zones Du point de vue du milieu de résidence, la mortalité infantile dans le milieu urbain (environ 72 pour mille) est moins forte que celle dans le milieu rural (environ 80 pour mille). Le taux de mortalité infanto-juvénile varie de 114 pour mille en milieu urbain à 127 pour mille en milieu rural, soit une différence de 10%. La mortalité infantile et infanto-juvénile a été estimée séparément selon les wilayas du pays (régions). Pour certaines wilayas, les résultats obtenus ne semblaient pas significatifs, il a donc été décidé de faire des regroupements des wilayas. Pour faciliter la comparabilité avec les enquêtes EDSM et EMIP, le découpage fait au niveau de ces deux enquêtes a été retenu : zone Sud-Est (Hodh Charghi et Hodh Gharbi) ; zone Centre (Tagant et Assaba) ; zone Fleuve (Trarza, Gorgol, Guidimagha, Brakna) ; zone Nord (Dakhlet Nouadhibou, Tiris Zemmour, Adrar, Inchiri) et Nouakchott. On note que les probabilités de décès de nourrissons et d’enfants de moins de cinq ans varient sensiblement entre les zones. Les taux de mortalité infantile et infanto-juvénile les plus élevés sont enregistrés dans la zone du fleuve (respectivement 85 pour mille et 136 pour mille), alors que les taux les plus faibles (respectivement 67 pour mille et 105 pour mille) se trouvent dans la zone Nord. Instruction de la mère Le niveau d’instruction de la mère a une très grande influence sur la probabilité de décès des enfants. Un enfant dont la mère est sans instruction est beaucoup plus exposé au risque de mourir avant le premier anniversaire et avant cinq ans (respectivement 75 pour mille et 118 pour mille, niveaux similaires à ceux enregistrés pour les mères ayant seulement le niveau primaire) qu’un enfant dont la mère a atteint le niveau secondaire ou plus (58 pour mille pour la mortalité infantile et 89 pour mille pour la mortalité infanto-juvénile). Par ailleurs, on constate que pour les enfants de moins de cinq ans, la probabilité de mourir est plus élevée chez ceux dont la mère a le niveau d’instruction coranique ou mahadra comparativement à ceux dont la mère n’a pas de niveau d’instruction, surtout en ce qui concerne la mortalité juvénile qui monte jusqu’à 138 pour mille. Indice de richesse Pour l’indice de richesse, les probabilités de mourir des enfants de moins de cinq ans vivant dans les ménages les plus riches sont considérablement plus faibles que la moyenne nationale. La mortalité infantile varie considérablement d’environ 57 pour mille chez les ménages les plus riches à près de 89 pour mille chez les plus pauvres enregistrant une différence de 32%. Egalement, la probabilité de mourir des moins de cinq ans varie de 87 pour mille chez les plus riches à 144 pour mille chez les plus pauvres. Les différentiels de la mortalité dans l’enfance selon les caractéristiques du milieu sont également présentés dans le Graphique CM.1. 19 En conclusion, les meilleures conditions de vie, le niveau d’instruction de la mère, le milieu de résidence et l’indice de richesse expliquent l’essentiel de ces différences de mortalité infantile et infanto-juvénile. Tendance et évolution de la mortalité des enfants de moins de cinq ans Le tableau CM.1a donne les niveaux de la mortalité infantile et infanto-juvénile estimés à partir de l’enquête MICS 2007, de l’Enquête sur la Mortalité et le Paludisme (EMIP 2003-04), et de l’Enquête Nationale Mauritanienne sur la Fécondité en 1981. Il est à noter que les deux enquêtes démographiques ont calculé les taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans à partir d’informations sur l’historique des naissances recueillies auprès des mères des enfants tandis que l’enquête MICS3- 2007 a utilisé la méthode de Brass décrite ci-dessus. Tableau CM. 1a. Evolution du quotient de mortalité infantile, du quotient de mortalité juvénile entre 1981 et 2004. Quotient de Mortalité ENMF 1981 EMIP 2004 MICS 2007 Réduction(en %) entre 1981- 2007 Infantile (1Q0) 91 78 77 15 Infanto-juvénile (5Q0) 185 123 122 34 Les niveaux de mortalité infantile et infanto-juvénile pour MICS 2007 ont été calculés en faisant la moyenne des estimations de mortalité obtenues de femmes entre 25-29 ans et 30-34 ans et 20 se rapportent au milieu de l’année 2002 alors que les niveaux estimés dans les deux enquêtes démographiques concernent les périodes de 0 à 5 ans avant les enquêtes réalisées en 2000 et 2003 ce qui correspond aux périodes de 1976-1980 pour l’ENMF de 1998-2002 pour l’EMIP. D’après le tableau CM.1a, on constate que la mortalité infantile a enregistré une légère baisse de 15% au cours des vingt six dernières années. Le niveau de mortalité des enfants de moins de cinq ans par contre a connu une baisse régulière et sensible pendant ce temps passant de 185 pour mille au cours de la période 1978-1980, à 123 pour mille pendant la période 1996-1999 et à 122 pour mille en 2002. Le graphique CM.2 présente encore les tendances de la mortalité des enfants de moins de cinq ans au cours des vingt dernières années selon les résultats de différentes enquêtes : MICS 2007, EDSM 2000-01(Enquête Démographique et de Santé) et l’enquête sur la mortalité et le paludisme (EMIP 2003-04). On constate ici que l’essentiel de la baisse de la mortalité des enfants de moins de cinq ans serait produite avant les années 2000, la mortalité se stabilise presque par la suite. On constate également au graphique CM.2 la sous-estimation très importante des niveaux de mortalité observés au cours de l’EDSM, ces niveaux se situant entre 15% et 20% en dessous de ceux estimés à l’EMIP 2003 et MICS 2007. Une analyse approfondie et séparée devrait être entreprise pour expliquer les déterminants et les causes de ces baisses. 21 V. Nutrition Etat nutritionnel L’état nutritionnel des enfants reflète leur santé générale. Lorsque les enfants ont accès à suffisamment de nourriture, qu’ils ne sont pas exposés à des maladies répétées et que l’on s’occupe bien d’eux, ils mettent à profit toutes leurs potentialités de croissance et sont considérés comme bien nourris. La malnutrition est associée au tiers des décès d’enfants de moins de cinq ans dans le monde, soit environ 3,5 millions (The Lancet, janvier 2008). Les enfants en état de malnutrition ont plus de chances de mourir des maladies communes de l’enfance et ceux qui survivent souffrent de maladies répétées et de retard de croissance et des millions d’entre eux sont handicapés à vie en raison des effets physiques et mentaux d’un faible apport nutritionnel durant les premiers mois de la vie. Trois quarts des enfants qui sont morts de causes liées à la malnutrition n’étaient que légèrement ou modérément malnutris – c'est-à-dire qu’ils ne présentaient pas de signes extérieurs de leur vulnérabilité. Un des Objectifs du Millénaire pour le développement est de réduire de moitié la proportion des personnes souffrant de la faim entre 1990 et 2015. L’objectif d’un Monde digne des enfants est de réduire la prévalence de la malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans d’au moins d’un tiers (entre 2000 et 2010), en accordant une attention particulière aux enfants de moins de deux ans. Une réduction de la prévalence de la malnutrition contribuera à atteindre l’objectif de la réduction de la mortalité dans l’enfance. Au sein d’une population bien nourrie, il existe une distribution standard de la taille et du poids pour les enfants de moins de cinq ans. La malnutrition au sein d’une population peut être évaluée en comparant les enfants avec une population standard. La population de référence utilisée dans ce rapport est la norme OMS/CDC/NCHS, qui a été recommandée pour l’UNICEF et l’Organisation mondiale de la santé. La nouvelle norme de croissance de l’OMS 2005 est présentée au niveau de l’annexe G juste pour la comparaison éventuelle mais ne fait pas l’objet de commentaire. C’est donc l’ancienne méthode (très utilisée jusque-là) qui est traitée ici. Le poids pour âge est une mesure de la malnutrition pondérale. Les enfants dont le poids pour âge est supérieur à deux écarts types en dessous de la médiane de la population de référence sont considérés comme souffrant d’insuffisance pondérale modérée alors que ceux dont le poids pour âge est supérieur à trois écarts types en dessous de la médiane sont considérés comme souffrant d’insuffisance pondérale sévère. La taille pour âge est une mesure de la croissance linéaire. Les enfants dont la taille pour âge est supérieure à deux écarts types en dessous de la médiane de la population de référence sont considérés comme courts pour leur âge et comme souffrant de malnutrition chronique ou d’un retard de croissance modéré. Ceux dont la taille pour âge est supérieure à trois écarts types en dessous de la médiane sont considérés comme souffrants de malnutrition chronique ou d’un retard de croissance sévère. Le retard de croissance reflète une malnutrition chronique due à l’insuffisance d’une nutrition adéquate sur une longue période et aux maladies chroniques ou récurrentes. Enfin, les enfants dont le poids pour la taille est supérieur à deux écarts types en dessous de la médiane de la population de référence sont considérés comme atteints de malnutrition aiguë ou émaciés de façon modérée, tandis que ceux qui ont plus de trois écarts types en dessous de la médiane sont considérés comme souffrants de malnutrition aiguë sévère ou émaciée de façon sévère. L’émaciation est en général la conséquence d’une insuffisance nutritionnelle récente. Cet indicateur peut présenter des variations saisonnières importantes associées à l’évolution de la disponibilité de la nourriture ou la prévalence des maladies ou des évènements exceptionnels comme les inondations par exemple. 22 Dans le cadre de l’enquête MICS, les poids et les tailles des enfants sont mesurés en utilisant l’équipement anthropométrique recommandé par l’UNICEF (UNICEF, 2006). Les conclusions de ce chapitre sont basées sur les résultats de ces mesures. Dans le Tableau NU.1w, les enfants qui n’ont pas été pesés et mesurés (approximativement 7%) et ceux dont les mesures se situent en dehors de la fourchette plausible sont exclus. En outre, un petit nombre d’enfants dont les dates de naissance ne sont pas connues (2%) ne sont pas pris en compte. Approximativement 13% des cas ont été exclus de l’analyse. Tableau NU.1w : Mesures anthropométriques Pourcentage d'enfants de moins de 5 ans avec poids ou taille manquants, Mauritanie, 2007 Caractéristiques Enfants pas mesurés Mois ou année naissance manquant Autres cas exclus Nombre de cas exclus de l'analyse Nombre d'enfants Sexe Masculin 7,3 1,8 3,6 12,7 4429 Féminin 7,4 1,9 3,2 12,5 4241 Wilaya Hodh ECharghi 7,5 0,1 3,7 11,4 1052 Hodh ELGharbi 6,6 0,7 2,8 10,0 812 Assaba 7,2 0,1 3,6 10,9 963 Gorgol 7,9 0,1 3,4 11,4 869 Brakna 8,5 6,9 2,9 18,3 796 Trarza 4,0 1,0 2,6 7,6 841 Adrar 9,9 0,5 1,5 12,0 154 Nouadhibou 3,1 0,4 3,4 6,9 282 Tagant 5,9 0,3 4,5 10,8 170 Guidimagha 4,4 2,0 4,8 11,2 524 Tiris Zemour+Inchiri 4,7 ,4 3,2 8,2 136 Nouakchott 9,8 3,7 3,6 17,1 2072 Milieu de résidence Urbain 7,9 2,6 3,5 14,1 3594 Rural 7,0 1,3 3,3 11,6 5078 Age < 6 mois 6,4 0,4 8,4 15,3 902 6-11 mois 4,9 0,6 3,8 9,3 1014 12-23 mois 6,2 1,2 3,4 10,8 1681 24-35 mois 9,7 1,4 2,0 13,1 1822 36-47 mois 7,5 2,7 2,3 12,4 1823 48-59 mois 7,9 3,7 3,2 14,8 1415 Niveau d'instruction de la mère Sans instruction 7,6 3,1 3,5 14,3 2689 Primaire 7,4 1,7 4,1 13,2 2520 Secondaire & + 7,2 1,1 3,6 11,9 1061 Coranique/Mahadra 7,1 1,0 2,4 10,4 2379 Indice de richesse Plus pauvre 7,8 0,7 3,0 11,5 2159 Pauvre 6,2 1,8 3,4 11,4 1729 Moyen 8,4 2,6 4,4 15,4 1620 Riche 6,9 2,5 3,1 12,5 1629 Plus riche 7,4 2,1 3,2 12,7 1534 Total 7,4 1,9 3,4 12,6 8672 Le Tableau NU.1 présente les pourcentages d’enfants classés selon le statut nutritionnel, sur la base des mesures anthropométriques prises durant le travail sur le terrain. En Mauritanie, près d’un enfant de moins de cinq ans sur trois souffre d’insuffisance pondérale modérée (30%) et 7% sont considérés comme souffrant d’insuffisance pondérale sévère (Tableau NU.1). Plus d’un quart des enfants (27%) souffrent d’un retard de croissance modéré ou 23 sont trop courts pour leur âge et environ 11% sont atteints d’un retard de croissance sévère. Près de 12% des enfants sont atteints de malnutrition aiguë globale modérée (ils sont émaciés ou trop maigres pour leur taille) et 2% sont atteints de malnutrition aiguë sévère. Il s’agit d’une situation nationale attendue pour la saison de recueil de données correspondant à celle dite de soudure ou de faible disponibilité alimentaire particulièrement dans les zones rurales. Tableau NU.1: Malnutrition de l'enfant Pourcentage d'enfants âgés de 0-59 mois qui sont sévèrement ou modérément mal nourris, Mauritanie, 2007 Caractéristiques Poids pour âge: % dessous -2 SD Poids pour âge: % dessous -3 SD* Taille pour âge: % dessous -2 SD Taille pour âge: % dessous -3 SD** Poids pour taille: % dessous -2 SD Poids pour taille: % dessous -3 SD*** Poids pour taille: % dessus +2 SD Nombre d'enfants Sexe Masculin 30,8 6,7 27,2 10,6 12,6 1,8 1,2 3903 Féminin 28,8 7,6 26,2 10,5 11,2 1,4 1,5 3759 Wilaya Hodh ECharghi 37,3 7,8 32,3 12,8 11,3 1,9 0,7 939 Hodh ELGharbi 32,1 8,7 30,6 11,7 9,7 0,9 1,2 744 Assaba 36,9 10,1 30,7 11,8 15,7 2,1 1,1 866 Gorgol 40,7 12,3 30,8 13,0 20,4 2,6 1,0 777 Brakna 33,5 8,9 25,5 10,8 17,9 3,1 1,5 654 Trarza 24,0 4,4 22,9 7,3 10,9 1,2 1,1 788 Adrar 34,8 9,1 33,3 10,6 12,0 1,4 1,2 136 Nouadhibou 14,0 1,7 18,2 7,1 4,4 0,8 2,7 264 Tagant 40,2 11,4 36,1 15,5 13,3 2,1 3,1 154 Guidimagha 41,8 12,0 34,5 19,3 16,0 2,4 0,7 466 Tiris Zemour+Inchiri 27,4 5,4 32,2 12,3 5,7 1,4 1,4 128 Nouakchott 15,8 2,1 18,0 6,2 6,1 0,7 1,8 1744 Milieu de résidence Urbain 20,1 3,8 20,7 7,3 8,5 1,1 1,9 3130 Rural 36,5 9,5 30,9 12,8 14,3 2,0 0,9 4531 Age < 6 mois 6,3 0,7 6,8 1,4 5,9 0,5 3,2 781 6-11 mois 21,8 3,3 12,0 2,7 13,5 2,3 1,6 928 12-23 mois 38,7 9,9 30,6 10,7 21,0 3,4 1,4 1512 24-35 mois 34,8 8,5 28,6 11,0 11,6 1,4 0,9 1605 36-47 mois 31,2 8,1 33,3 15,5 8,5 0,7 1,0 1605 48-59 mois 31,6 7,7 34,9 15,2 8,2 1,1 0,7 1224 Niveau d'instruction de la mère Sans instruction 35,8 10,1 30,1 13,0 14,3 2,1 0,9 2326 Primaire 27,3 6,2 24,7 9,9 11,4 1,8 1,6 2214 Secondaire & + 14,6 2,4 16,6 5,3 6,7 0,4 1,8 947 Coranique/Mahadra 32,8 7,1 29,8 10,9 12,1 1,5 1,3 2155 Indice de richesse Plus pauvre 39,6 10,9 32,9 14,2 15,0 2,1 0,8 1932 Pauvre 39,4 10,5 32,4 14,0 16,5 2,3 1,0 1546 Moyen 31,3 7,7 27,9 10,6 13,1 1,8 1,3 1389 Riche 20,5 3,0 20,2 6,7 7,6 0,9 1,6 1440 Plus riche 13,4 1,8 17,1 5,6 5,6 0,7 2,2 1354 Total 29,8 7,1 26,7 10,6 11,9 1,6 1,3 7661 * MICS indicateur 6; OMD indicateur 4 ** MICS indicateur 7 *** MICS indicateur 8 Le pourcentage d’enfants avec insuffisance pondérale est le plus élevé (supérieur à 30%) dans les régions du centre (Assaba, Tagant), du Sud (Gorgol, Brakna et Guidimagha), du Sud-Est (Hod EL Charghi Hod EL Gharbi) et de l’Adrar. Seules les régions de Nouakchott et Nouadhibou 24 ont des prévalences inférieures à 20%. Les enfants vivant en milieu urbain sont moins exposés à l’insuffisance pondérale que ceux du milieu rural (respectivement 20% et 37%). Les enfants de mère sans instruction (36%) et ceux dont la mère n’a fréquenté que les medersa (33%) ont deux fois plus de risque d’être en insuffisance pondérale que ceux dont la mère a le niveau secondaire ou plus (15%). Cette différence entre les deux groupes de femmes est de 5 fois quand on regarde la forme sévère de cette malnutrition. Il en est de même selon l’indice de richesse, ou 40% d’enfants de ménages les plus pauvres souffrent d’insuffisance pondérale contre seulement 13% de ceux des ménages les plus riches. En ce qui concerne l’âge, les enfants les plus exposés sont ceux de 12-23 mois. Les garçons semblent légèrement plus exposés au risque de l’insuffisance pondérale que les filles. Concernant la malnutrition chronique, on note que 8 wilayas sur les 13 sont dramatiquement affectées par cette forme de malnutrition dont les conséquences sont énormes avec des niveaux dépassant 30%. Seules les régions de Nouakchott et Nouadhibou ont des prévalences inférieures à 20%. Les enfants vivant en milieu urbain (21%) sont moins exposés à la malnutrition chronique ou retard de croissance que ceux du milieu rural (31%). Selon l’âge, les enfants les plus exposés sont ceux de 12-59 mois. Ceux dont les mères ont une éducation secondaire ou supérieure et ceux issus des ménages riches ont le moins de risque de malnutrition chronique. Les garçons semblent légèrement plus exposés au risque de malnutrition chronique que les filles. Les enfants dans les régions du centre (Assaba, Tagant), du Sud (Gorgol, Brakna et Guidimagha) et Sud-Est (Hod EL Charghi) ont des prévalences de la malnutrition aigue globale ou émaciation supérieures à 15%. De nouveau, les enfants vivant en milieu urbain (9%) sont moins exposés à la malnutrition aigue que ceux du milieu rural (14%). Selon l’âge, les enfants les plus exposés sont ceux de 12-23 mois. Ceux des enfants dont les mères ont une éducation secondaire ou supérieure et ceux issus des ménages riches ont le moins de risque de malnutrition aigue. Les garçons semblent un peu plus exposés au risque de malnutrition aiguë que les filles. Quelle que soit la forme de malnutrition considérée, les régions du Centre, du Sud et du Sud-Est sont les plus exposées et celles de Nouakchott et de Nouadhibou sont les moins touchées. Les régions du Nord qui semblent moins exposées à la malnutrition aiguë sont aussi touchées par la malnutrition chronique que celles du Sud, du Centre et du Sud-Est. Le fait de vivre en milieu urbain, le niveau élevé d’instruction de la mère et la richesse du ménage semblent être des facteurs protecteurs contre les formes de malnutrition de la petite enfance. En outre, ce tableau comprend le pourcentage d’enfants en surcharge pondérale, qui prend en compte les enfants dont le poids pour la taille est supérieur à deux écarts types au dessus de la médiane de la population de référence. La surcharge pondérale chez les enfants de moins de cinq ans est un phénomène encore marginal (1%) en Mauritanie. Ce qui n’est pas le cas chez les femmes en âge de procréer. Une femme en âge de procréer sur trois présente une surcharge pondérale (EDS 2000/2001). Allaitement au sein L’allaitement au sein au cours des premières années de la vie protège les enfants contre l’infection, constitue une source idéale d’éléments nutritifs, est économique et sûr. Cependant, de nombreuses mères cessent d’allaiter trop tôt et il existe souvent des pressions pour le passage aux préparations pour bébés avant six mois, ce qui peut contribuer au retard de croissance et à la malnutrition en termes d’oligoéléments et n’est pas une méthode sûre si l’accès à l’eau potable n’est pas facile. Le but d’un Monde digne des enfants est que les enfants soient allaités exclusivement pendant les six mois et que l’allaitement doit se poursuivre avec des aliments complémentaires sûrs, appropriés et adéquats jusqu’à l’âge de deux ans et au-delà. 25 La stratégie nationale de l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant (ANJE) adoptée en 2007 donne (comme l’OMS/UNICEF) les recommandations d’alimentation suivantes: • Allaitement exclusif au cours des six premiers mois • Poursuite de l’allaitement jusqu’à deux ans • Alimentation complémentaire sûre, appropriée et adéquate à partir du sixième mois • Fréquence de l’alimentation complémentaire: 2 fois par jour pour les enfants de 6 à 8 mois ; 3 fois par jour pour les enfants de 9 à 11 mois. Il est également recommandé que l’allaitement au sein commence dans l’heure qui suit la naissance. Les indicateurs des pratiques d’alimentation des enfants recommandés sont les suivants: • Taux d’allaitement exclusif (< 6 mois) • Taux d’alimentation complémentaire opportun (6-9 mois) • Taux de poursuite de l’allaitement (12-15 & 20-23 mois) • Début opportun de l’allaitement (dans l’heure qui suit la naissance) • Fréquence de l’alimentation complémentaire (6-11 mois) • Bébés adéquatement nourris (0-11 mois) Tableau NU.2 : Allaitement initial Proportion de femmes âgées de 15-49 ans ayant eu une naissance vivante au cours des 2 années précédant l'enquête et qui ont allaité leur bébé moins d'une heure ou moins d'une journée après la naissance, Mauritanie, 2007 Caractéristiques Pourcentage de femmes ayant commencé à allaiter moins d'une heure après la naissance* Pourcentage de femmes ayant commencé à allaiter moins d'un jour après la naissance Nombre de femmes ayant eu une naissance vivante au cours des deux années précédant l'enquête Wilaya Hodh ECharghi 41,1 82,7 422 Hodh ELGharbi 47,7 72,3 340 Assaba 42,8 78,0 371 Gorgol 34,5 73,8 340 Brakna 46,3 75,0 330 Trarza 43,9 76,8 332 Adrar 52,6 82,5 61 Nouadhibou 56,6 88,2 119 Tagant 15,1 65,2 76 Guidimagha 47,9 87,6 177 Tiris Zemour +Inchiri 69,0 84,1 71 Nouakchott 45,9 81,0 894 Milieu de résidence Urbain 47,5 81,2 1506 Rural 42,0 76,9 2027 Nombre de mois depuis la < 6 mois 44,7 80,1 818 6-11 mois 42,4 78,6 1051 12-23 mois 45,7 78,6 1621 Niveau d’Instruction de la mère Sans Instruction 45,1 78,2 1000 Primaire 45,2 79,5 1145 Secondaire & + 46,7 83,9 497 Coranique/Mahadra 41,0 75,5 876 Indice de richesse Plus pauvre 40,4 76,4 856 Pauvre 42,4 76,0 693 Moyen 43,5 76,9 656 Riche 44,0 80,1 680 Plus riche 52,7 85,1 648 Total 44,3 78,7 3533 * MICS indicateur 45 26 Le Tableau NU.2 présente la proportion de femmes qui ont commencé à allaiter leurs nouveau-nés dans l’heure qui a suivi la naissance et des femmes qui ont commencé à allaiter dans la journée qui a suivi la naissance (qui comprend celles qui ont commencé à allaiter au bout d’une heure). La proportion de femmes qui ont commencé à allaiter leurs nouveau-nés dans l’heure qui a suivi la naissance est d’environ 44% et celles ayant commencé à allaiter moins d’un jour après la naissance est de 79%. La proportion de femmes qui ont commencé à allaiter leurs nouveau-nés dans l’heure qui a suivi la naissance est la plus élevée (supérieure à 50%) dans les régions du Nord (Adrar, Nouadhibou et Tiris Zemmour + Inchiri). Par contre, elle est dramatiquement basse dans la région du Tagant (15%). Le niveau d’instruction de la mère ne semble pas être un facteur discriminant. En revanche, les plus pauvres ont moins de chances que les plus riches d’initier à l’allaitement dans l’heure qui suit la naissance. Au Tableau NU.3, le statut d’allaitement est basé sur les dires des mères/personnes en charge concernant la consommation par les enfants d’aliments et de fluides au cours des 24 heures précédant l’enquête. Par allaitement exclusif, on entend les enfants qui ne reçoivent que du lait maternel (et des vitamines, des suppléments minéraux ou des médicaments). Ce tableau présente la prévalence de l’allaitement exclusif des enfants au cours des six premiers mois de la vie, ainsi que l’allaitement complémentaire des enfants de 6 à 9 mois et la poursuite de l’allaitement des enfants de 12 à 23 mois. 27 Tableau NU,3: Allaitement maternel Pourcentage d'enfants vivants selon le statut d'allaitement à différents groupes, Mauritanie, 2007 Enfants de 0-3 mois Enfants de 0-5 mois Enfants de 6-9 mois Enfants de 12-15 mois Enfants de 20-23 mois Caractéristiques % allaitement maternel exclusif Nombre enfants % allaitement exclusif* Nombre enfants % enfants recevant le lait maternel et des aliments solides et semi-solides (purée) ** Nombre enfants % allaitement maternel *** Nombre enfants % allaitement maternel*** Nombre enfants Sexe Masculin 12,1 298 8,7 448 39,8 336 83,6 363 37,6 234 Féminin 18,9 309 14,1 454 39,6 392 86,7 349 28,0 209 Milieu Urbain 13,1 240 9,7 354 38,5 341 80,0 226 29,2 224 Rural 17,1 367 12,5 548 40,7 386 87,5 485 37,0 220 Niveau d'instruction de la mère Sans instruction 11,6 159 8,4 231 38,8 208 85,7 240 37,3 132 Primaire 16,2 203 12,0 306 35,8 240 86,0 203 25,7 130 Secondaire & + 18,5 92 14,3 130 37,3 88 80,4 76 23,8 68 Coranique/Madrasa 17,3 150 12,4 232 46,5 189 85,0 190 42,4 113 Indice de richesse Plus pauvre 22,3 157 15,2 235 42,6 170 86,2 231 44,7 89 Pauvre 8,1 124 7,9 190 44,1 129 92,6 171 35,9 74 Moyen 17,1 130 13,5 172 45,3 133 84,1 112 33,1 85 Riche 13,9 102 9,6 147 39,7 158 79,4 86 29,9 104 Plus riche 13,6 94 9,5 158 26,5 138 76,8 111 23,3 92 Total 15,5 606 11,4 902 39,7 728 85,1 711 33,1 444 *MICS Indicateur 15 ** MICS Indicateur 17 *** MICS Indicateur 16 28 Environ 11% pour cent des enfants âgés de moins de six mois sont allaités exclusivement, ce qui est un niveau considérablement plus bas que celui recommandé et même attendu ! La prévalence de l’allaitement maternel exclusif est la plus faible (moins de 5%) dans les wilayas de Guidimagha et de Tiris Zemmour. Les nourrissons vivant en milieu urbain profitent moins de l’allaitement maternel exclusif que ceux du milieu rural. Les nourrissons dont les mères ont une éducation secondaire ou supérieure ou ceux issus des ménages riches ont plus de chance de profiter de l’allaitement exclusif entre 0 et 5 mois. Les filles sont généralement plus allaitées exclusivement que les garçons. A 6-9 mois, près de 40% des nourrissons sont allaités et reçoivent en même temps des aliments solides ou semi-solides. La wilaya avec le plus faible taux d’introduction d’aliments complémentaires à temps opportun est celle du Guidimakha. Les wilaya de Nouadhibou, Tagant et Tiris Zemmour ont des taux inférieur de moitié à la moyenne nationale. Les nourrissons vivant en milieu urbain ont moins de chance de recevoir l’alimentation complémentaire à temps opportun que ceux du milieu rural. A 12-15 mois, environ 85% des enfants continuent à être allaités et à 20-23 mois, 33% le sont encore. Le Graphique NU.3 présente la situation détaillée du statut d’allaitement par âge de l’enfant en mois. Même aux âges les plus précoces, la majorité des enfants reçoivent des fluides ou des aliments autres que le lait maternel. A la fin du sixième mois, le pourcentage des enfants allaités exclusivement est 11 pour cent. Seulement environ 20 pour cent des enfants sont encore allaités après 2 ans. 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 A ge 0- 1 2- 3 4- 5 6- 7 8- 9 10 -1 1 12 -1 3 14 -1 5 16 -1 7 18 -1 9 20 -2 1 22 -2 3 24 -2 5 26 -2 7 28 -2 9 30 -3 1 32 -3 3 P ou rc en ta ge Age (en mois) Graphique NU.3 Différentes formes d'alimentation des enfants selon leur âge: Répartition en pourcentage des enfants âgés de moins de 3 ans selon la forme d'alimentation et l'âge, Mauritanie, 2007 Allaitement maternel exclusif Allaitement maternel et eau naturel uniquement Allaitement maternel et liquides autre que le lait Allaitement maternel et autre forme de lait Allaitement maternel et autres compléments alimentaires Sevré (non allaité) La manière adéquate de nourrir les enfants de moins de 12 mois est présentée dans le Tableau NU.4. Différents critères d’alimentation adéquate sont utilisés selon l’âge de l’enfant. 29 Pour les enfants de 0 à 5 mois, l’allaitement exclusif est considéré comme adéquat. Les enfants de 6 à 8 mois sont adéquatement nourris s’ils reçoivent du lait maternel et des aliments complémentaires au moins deux fois par jour, tandis que les enfants de 9 à 11 mois sont considérés comme adéquatement nourris s’ils reçoivent du lait maternel et consomment des aliments complémentaires au moins trois fois par jour. D’après les modes d’alimentation présentés dans ce tableau, on constate qu’environ 16% seulement des nourrissons de 6-8 mois sont nourris adéquatement. La wilaya du Guidimagha a un pourcentage relatif dramatiquement bas. Les nourrissons issus des ménages à revenus moyens semblent les plus adéquatement nourris en termes de fréquence de leur repas sans aucun préjugé de la qualité hygiénique et nutritionnelle de ces repas. Les nourrissons dont les mères ont une éducation secondaire ou supérieure et ceux issus des ménages à revenus moyens ont plus de chance d’avoir, en plus de l’allaitement, une alimentation adéquate en termes de fréquence des repas, sans aucun préjugé de la qualité hygiénique et nutritionnelle de ces repas. Au total, seulement 8% de nourrissons de 9-11 mois sont nourris de façon adéquate, alors que le double le sont entre 6-8 mois. Finalement un peu plus d’un enfant sur 10 seulement est correctement alimenté durant sa première année de vie. Même si l’allaitement maternel est une pratique courante, ces résultats démontrent que l’alimentation des jeunes enfants mauritaniens n’est pas du tout conforme à ce qui est préconisé pour leur assurer un bon développement ; de gros efforts doivent être entrepris à l’échelle nationale en matière de comportement alimentaire des enfants. 30 Tableau NU.4: Enfants adéquatement nourris Pourcentage d'enfants de moins de 6 mois nourris exclusivement de lait maternel, pourcentage d'enfants de 6-11 mois allaités au sein et nourris avec des aliments solides/semi-solides (selon le nombre de fois minimum recommandé) le jour précédant l'interview et pourcentage d'enfants adéquatement nourris, Mauritanie, 2007 0-5 mois exclusiv ement allaités au sein 6-8 mois qui ont reçu le lait maternel et des aliments complémentai res au moins 2 fois au cours des 24 dernières heures 9-11 mois qui ont été allaités au sein et reçu des compléments alimentaires au moins 3 fois au cours des 24 dernières heures 6-11 mois qui ont été allaités au sein et reçu des compléments alimentaires un nombre minimum de fois recommandé par jour* 0-11 mois qui ont été nourri de façon appropriée ** Nombre d'enfants âgés de 0- 11 mois Sexe Masculin 8,7 15,9 9,5 12,6 10,7 933 Féminin 14,1 16,9 6,7 12,1 13,0 983 Wilaya Hodh ECharghi 17,7 25,6 5,4 16,0 16,9 238 Hodh ELGharbi 14,8 27,0 16,6 20,9 18,0 195 Assaba 10,3 17,5 14,4 16,0 13,5 201 Gorgol 5,7 16,0 11,5 13,8 9,7 169 Brakna 21,2 16,2 11,3 14,4 17,9 180 Trarza 8,3 15,4 2,5 7,5 7,8 177 Adrar 11,3 10,2 11,0 10,6 11,0 (34) Nouadhibou 12,9 5,3 14,1 9,5 11,0 66 Tagant 20,5 11,8 0,0 6,3 13,7 (43) Guidimagha 2,3 0,0 3,0 1,2 1,8 102 Tiris Zemour+Inchiri 3,2 18,9 1,9 10,2 6,9 (44) Nouakchott 7,9 14,7 4,3 9,6 8,9 468 Milieu de résidence Urbain 9,7 16,4 7,1 11,9 11,0 815 Rural 12,5 16,4 9,0 12,7 12,6 1101 Niveau d'instruction de la mère Sans instruction 8,4 12,5 9,7 11,2 9,9 519 Primaire 12,0 16,7 8,0 12,4 12,2 638 Secondaire & + 14,3 24,2 6,2 15,2 14,7 257 Coranique/Maha dra 12,4 17,1 7,6 12,2 12,3 496 Indice de richesse Plus pauvre 15,2 17,0 11,4 14,3 14,8 468 Pauvre 7,9 16,5 9,4 13,1 10,5 371 Moyen 13,5 20,3 5,5 12,5 12,9 358 Riche 9,6 16,3 7,8 11,9 11,0 374 Plus riche 9,5 12,4 6,0 9,4 9,4 345 Total 11,4 16,4 8,1 12,3 11,9 1916 * MICS indicateur 18 ** MICS indicateur 19 Iodation du sel Les troubles liés à la carence en iode (TCI) sont la principale cause au monde de l’arriération mentale susceptible d’être évitée et du retard du développement psychomoteur du jeune enfant. Sous sa forme la plus extrême, la carence en iode est responsable du crétinisme. Elle augmente également le risque de mort à la naissance et de fausse couche chez la femme 31 enceinte. La carence en iode est plus généralement et visiblement associée au goitre. Les TCI sont surtout responsables de l’arriération mentale et contribuent ainsi aux mauvais résultats scolaires, à la réduction du quotient intellectuel et à un moindre rendement au travail. L’objectif international était de parvenir à une élimination durable de la carence en iode d’ici 2015 grâce au maintien d’une consommation du sel adéquatement iodé d’au moins 90 pour cent des ménages. L’indicateur utilisé est le pourcentage de ménages consommant un sel iodé de façon adéquate (>15 parts par mille). En Mauritanie, la principale stratégie de lutte contre la carence en iode est l’iodation universelle du sel. Il existe des textes législatifs (décret et arrêté d’application) permettant de rendre effectif la production de l’ensemble des besoins en sel iodé de la population mauritanienne estimé à environ 12 000 tonnes. Les industries nationales ont la capacité de couvrir tous les besoins en sel iodé. En revanche la production annuelle actuelle de sel iodé ne dépasse guère 2000 à 3000 tonnes. La co-existence entre le sel marin (poudre/cristaux) et le sel gemme (barre/morceaux) et les préférences des populations portées vers le sel gemme représente la principale contrainte au succès de ce programme qui bénéficie de l’appui de l’UNICEF depuis plus de 10 ans. Tableau NU.5: Consommation du sel iodé Pourcentage de ménages consommant adéquatement du sel iodé, Mauritanie, 2007 Pourcentage de ménages avec résultat du test du sel Caractéristiques % de ménages dont le sel a été testé Nombre de ménages interviewés sans sel < 15 PPM 15+ PPM* Total Nombre de ménages dont le sel a été testé ou n'ayant pas de sel Wilaya Hodh ECharghi 86,4 1218 10,8 89,1 0,1 100 1180 Hodh ELGharbi 89,1 913 8,9 89,4 1,7 100 893 Assaba 87,5 1056 10,2 86,7 3,1 100 1029 Gorgol 98,6 857 0,1 99,8 0,1 100 846 Brakna 94,8 887 4,1 95,2 0,8 100 877 Trarza 93,0 1154 5,3 93,6 1,0 100 1134 Adrar 96,4 261 1,5 98,5 0,0 100 255 Nouadhibou 94,1 407 3,4 94,7 1,9 100 396 Tagant 98,7 326 0,4 99,3 0,4 100 323 Guidimagha 86,5 491 11,1 86,6 2,3 100 478 Tiris Zemmour 83,3 192 1,6 98,4 0,0 100 163 Inchiri 86,6 38 0,4 99,4 0,2 100 (33) Nouakchott 92,1 2560 6,3 90,7 3,0 100 2516 Milieu de résidence Urbain 91,9 4598 5,8 92,1 2,1 100 4486 Rural 91,2 5763 6,8 92,0 1,2 100 5636 Indice de richesse Plus pauvre 92,1 2095 6,3 92,5 1,3 100 2058 Pauvre 89,8 2038 8,2 90,6 1,2 100 1993 Moyen 90,7 1957 7,1 92,3 0,7 100 1909 Riche 90,8 2166 6,4 92,0 1,6 100 2102 Plus riche 94,0 2105 3,9 92,8 3,3 100 2060 Total 91,5 10361 6,3 92,0 1,6 100 10122 *MICS indicateur 41 32 Dans environ 92% des ménages, le sel de cuisine a été testé pour déterminer de façon qualitative sa teneur en iode en utilisant des kits de test du sel afin d’évaluer la présence de l’iodure de potassium et de l’iodate de potassium. Le Tableau NU.5 montre que seulement 2% des ménages utilisent du sel iodé à 15 parts par mille (ppm) ou plus d’iode , ce qui est très faible. 33 Supplémentations en vitamine A La vitamine A est essentielle pour la santé des yeux et le bon fonctionnement du système immunitaire. On la trouve dans des aliments comme le lait, le foie, les œufs, les fruits et légumes à chair orange, l’huile de palme rouge et les légumes à feuilles vertes, bien que la quantité de vitamine A que le corps tire de ces sources varie largement. Dans les pays en développement, où la vitamine A est largement consommée sous forme de fruits et de légumes, la consommation quotidienne par habitant est souvent insuffisante pour couvrir les besoins alimentaires. Cette consommation insuffisante est encore aggravée par l’augmentation des besoins en vitamine A durant la croissance de l’enfant ou durant les périodes de maladie ainsi que par les pertes accrues durant les infections générales de l’enfance. En conséquence, la carence en vitamine A est assez répandue dans les pays en développement et particulièrement dans les pays où le taux de mortalité dans l’enfance est le plus élevé. Le Sommet mondial pour les enfants de 1990 s’était fixé comme objectif l’élimination presque totale de la carence en vitamine A et de ses conséquences, comme la cécité, d’ici l’an 2000. Cet objectif a également été approuvé par la Conférence politique sur Ending Hidden Hunger de 1991, la Conférence internationale sur la nutrition de 1992 et la Session spéciale de l’Assemblée Générale de l’ONU sur les enfants de 2002. Le rôle essentiel de la vitamine A pour la santé de l’enfant et le renforcement du système immunitaire fait du contrôle de sa carence une composante essentielle des efforts pour la survie de l’enfant et la réalisation du quatrième Objectif du millénaire pour le développement : à savoir une réduction de deux tiers de la mortalité des moins de cinq ans d’ici 2015. Pour les pays qui ont des problèmes de carence en vitamine A, les recommandations internationales actuelles préconisent l’administration d’une dose élevée de vitamine A tous les quatre à six mois, pour tous les enfants entre six et 59 mois vivant dans les régions affectées. Donner aux jeunes enfants deux capsules de vitamine A par an à intervalle de six mois est une stratégie sûre, peu coûteuse et efficace pour éliminer la carence en vitamine A et améliorer la survie des enfants. Donner de la vitamine A aux nouvelles mères allaitantes aide à protéger leurs enfants durant les premiers moments de la vie et aide à la reconstitution des réserves de la mère en vitamine A, qui s’épuisent pendant la grossesse et l’allaitement. Pour les pays qui ont des programmes de supplémentation en vitamine A, la définition de l’indicateur est le pourcentage des enfants de 6 à 59 mois qui ont reçu au moins une dose de supplément en vitamine A au cours des six derniers mois. Sur la base des directives de l’UNICEF/OMS, le ministère de la Santé de Mauritanie recommande que les enfants de 6-59 mois reçoivent une capsule de vitamine A tous les six mois. Dans certaines wilayas du pays, les capsules de vitamine A sont associées aux services de vaccination et sont donnés quand l’enfant entre en contact avec ces services après ses six mois. Il est également recommandé que les mères prennent un supplément en vitamine A huit semaines après l’accouchement en raison des besoins accrus en vitamine A pendant la grossesse et l’allaitement. Au cours des six mois qui ont précédé l’enquête MICS, 78% des enfants de 6-59 mois ont reçu au moins une dose de vitamine A (tableau NU.6) Environ 56% des enfants de 6-59 l’ont reçu au cours des 6 derniers mois, 13% avant les 6 derniers mois et enfin 10% en ont reçu sans que la mère/personne en charge n’ait pu préciser le moment. Un enfant sur 5 (20%) n’a cependant jamais reçu de capsule de Vitamine A. Ce pourcentage concerne 15 % des enfants de la région de Brakna et 30 % de ceux de Nouakchott. De même, 24% des enfants du 34 milieu urbain n’en ont jamais reçu contre 18% des enfants du milieu rural, ce qui à penser que les villes sont peut-être moins bien desservies par les campagnes de supplémentation en vitamine A que le milieu rural. La distribution par âge de la supplémentation en vitamine A montre qu’au cours des six derniers mois, les enfants de 12-59 mois ont été mieux couverts que ceux de 6-11 mois, ainsi que ceux résidant en milieu rural (66%) qu’en milieu urbain (41%). Finalement, un peu plus de la moitié des enfants de 6-11 mois ont reçu au moins une dose à n’importe quel moment; ils sont 76% entre 12-23 mois et 85% de ceux âgés de 48-59 ont reçu une supplémentation en vitamine A. La probabilité d’une supplémentation en vitamine A est inversement liée au niveau d’éducation de la mère. Le pourcentage d’enfants ayant reçu un supplément au cours des six derniers mois passe d’environ 57% des enfants dont les mères n’ont pas d’instruction à près de 54% de ceux dont les mères ont un niveau d’éducation primaire et à environ 43% des enfants dont les mères ont un niveau d’éducation secondaire ou supérieur. A nouveau, ceci s’explique probablement par la gratuité de la supplémentation en vitamine A qui est assurée à travers les campagnes de masse qui sont mieux réussies en milieu rural où se concentrent les femmes non instruites. Nous observons une tendance similaire pour le niveau de richesse du ménage. 35 Tableau NU.6: Supplémentation des enfants en vitamine A Répartition en pourcentage enfants âgés de 6-59 mois selon qu'ils ont reçu une dose élevée de supplément en vitamine A au cours des 6 derniers mois, Mauritanie, 2007 Pourcentage d'enfants qui ont reçu la vitamine A : Au cours des 6 derniers mois* Avant les 6 derniers mois Ne sait pas quand Pas sur que l'enfant ait reçu de la vitamine A Jamais reçu la vitamine A Total Nombre d'enfants agés de 6-59 mois Sexe Masculin 55,2 12,8 10,8 1,5 19,8 100 3981 Feminin 55,8 12,8 9,1 1,8 20,5 100 3787 Wilaya Hodh ECharghi 65,0 8,0 5,5 0,5 21,0 100 930 Hodh ELGharbi 73,3 9,1 4,9 0,8 12,0 100 720 Assaba 71,8 13,1 5,7 0,6 8,9 100 875 Gorgol 60,4 12,6 6,0 0,5 20,5 100 784 Brakna 56,1 8,5 9,5 1,6 24,5 100 705 Trarza 65,4 8,0 8,9 0,9 16,8 100 758 Adrar 65,8 8,2 11,9 1,3 12,7 100 138 Nouadhibou 61,9 15,1 2,8 2,3 18,0 100 253 Tagant 59,5 14,8 11,7 1,3 12,7 100 148 Guidimagha 69,3 5,6 5,9 0,7 18,5 100 472 Tiris Zemour+Inchiri 65,4 3,5 15,0 1,1 15,0 100 116 Nouakchott 24,0 22,4 19,8 3,9 29,8 100 1872 Milieu de résidence Urbain 41,0 17,4 14,9 2,8 23,8 100 3239 Rural 65,9 9,5 6,4 0,7 17,5 100 4531 Age 6-11 mois 52,9 3,1 3,3 1,4 39,4 100 1014 12-23 mois 56,0 11,0 8,5 1,8 22,7 100 1681 24-35 mois 56,9 14,3 10,4 1,6 16,8 100 1822 36-47 mois 55,1 15,0 13,3 1,4 15,3 100 1823 48-59 mois 55,7 16,9 11,8 1,9 13,7 100 1415 Niveau d'instruction de la mère Sans instruction 56,8 10,2 9,1 1,6 22,4 100 2458 Primaire 53,9 14,2 10,2 1,2 20,5 100 2214 Secondaire & + 42,6 17,3 15,6 2,6 21,9 100 931 Coranique/Mahadra 61,2 12,5 8,3 1,5 16,5 100 2147 Indice de richesse Plus pauvre 63,5 10,6 6,6 0,8 18,4 100 1924 Pauvre 66,6 8,6 5,7 0,8 18,3 100 1540 Moyen 61,5 10,2 8,9 1,0 18,4 100 1448 Riche 47,2 14,3 13,4 2,8 22,4 100 1482 Plus riche 34,6 21,6 16,8 2,9 24,0 100 1376 Total 55,5 12,8 10,0 1,6 20,1 100 7770 * MICS indicateur 42 Environ 30 pour cent des mères avec une naissance au cours des deux années avant la MICS ont reçu un supplément en vitamine A dans les huit semaines suivant la naissance (Tableau NU.7). Ce pourcentage est le plus élevé dans les wilayas du Brakna (environ 60 pour cent) et du Tiris Zmour + Inchiri (environ 54%) et le plus faible dans le Hod EL Charghi (environ 10%). Il est surprenant d’observer que la supplémentation en vitamine A des femmes en post partum est assurée dans toutes les wilayas alors qu’il n’existe pas de soutien national à cette activité (approvisionnement en capsules et directives) ! S’agit-il d’une confusion avec un autre produit ou plutôt l’utilisation des réliquats de capsules de vitamine A utilisé à cet effet après les campagnes de supplémentation en vitamine A chez les enfants de 6-59 mois ou plutôt à travers le 36 recouvrement des coûts ? Ces derniers facteurs sont peut être plus plausibles car les wilayas reçoivent un approvisionnement en capsules de 100% des besoins pour couvrir deux doses annuelles chez les enfants de 6-59 mois et aussi l’approvisionnement en médicaments dans le cadre du recouvrement de coûts. Tableau NU.7: Supplémentation en vitamine A pour la mère après l'accouchement Pourcentage de femmes âgées de 15-49 ans ayant accouché d'un enfant vivant au cours des deux années qui ont précédé l'enquête selon qu'elles ont reçu un supplément de vitamine A avant la huitième semaine de l'enfant, Mauritanie, 2007 A reçu un supplément en vitamine A* Pas sûr d'avoir reçu de la vitamine A Nombre de femmes âgées de 15-49 ans Wilaya Hodh ECharghi 10,1 1,9 422 Hodh ELGharbi 20,6 0,3 340 Assaba 30,8 0,3 371 Gorgol 21,4 2,3 340 Brakna 59,5 0,9 330 Trarza 32,0 2,1 332 Adrar 28,9 1,4 61 Nouadhibou 28,5 8,0 119 Tagant 20,8 3,7 76 Guidimagha 32,5 0,7 177 Tiris Zemour +Inchiri 53,6 2,5 71 Nouakchott 33,2 6,0 894 Milieu Urbain 33,3 4,9 1506 Rural 27,7 1,2 2027 Instruction Sans instruction 26,1 2,6 1000 Primaire 34,3 2,7 1145 Secondaire & + 35,6 4,1 497 Coranique/Mahadra 25,9 2,3 876 Indice de richesse Plus pauvre 20,6 1,0 56 Pauvre 27,0 1,5 693 Moyen 37,1 2,2 656 Riche 31,4 3,6 680 Plus riche 37,3 6,0 648 Total 30,1 2,7 3533 * MICS indicateur 43 Faible poids à la naissance Le poids à la naissance est un bon indicateur non seulement de la santé et du statut nutritionnel de la mère mais également des chances de survie, de croissance, de santé à long terme et de développement psychosocial du nouveau-né. Un faible poids à la naissance (moins de 2500 grammes) comporte une série de risques graves pour la santé des enfants. Les bébés sous-alimentés dans le ventre de leurs mères risquent davantage de mourir au cours de leurs premiers mois ou année. Ceux qui survivent ont un système immunitaire affaibli et ont plus de chances de tomber malades; ils vont probablement rester malnutris ce qui va entraîner une réduction de leur force musculaire tout au long de leur vie. Ils seront en outre davantage exposés au diabète et aux maladies cardiovasculaires à l'âge adulte. Les enfants présentant un faible poids 37 à la naissance ont tendance à avoir un quotient intellectuel plus bas et des troubles cognitifs, qui ont une incidence sur leur réussite scolaire et leurs opportunités d'emploi en tant qu'adultes. Dans les pays en développement, un faible poids à la naissance découle principalement d'une mauvaise santé et d'un mauvais état nutritionnel de la mère. Trois facteurs ont le plus d'impact: le mauvais état nutritionnel de la mère avant la conception, sa petite taille (due principalement à la malnutrition et aux infections contractées durant son enfance) et une mauvaise nutrition durant la grossesse. La prise de poids insuffisante durant la grossesse joue un rôle particulièrement important puisque responsable en grande partie du retard de la croissance du fœtus. En plus, des maladies comme la diarrhée et le paludisme, qui sont courantes dans de nombreux pays en développement, peuvent sensiblement retarder la croissance du fœtus si la mère en est atteinte durant sa grossesse. Dans les pays industrialisés, le tabagisme durant la grossesse est la principale cause du faible poids à la naissance. Dans les pays tant développés qu'en développement, les adolescentes qui donnent naissance à des enfants alors qu'elles n'ont pas terminé leur propre croissance courent le risque de mettre au monde des enfants souffrant d'insuffisance pondérale. Un des principaux obstacles à l'évaluation de l'incidence du faible poids à la naissance est le fait que plus de la moitié des nourrissons ne sont pas pesés à la naissance dans les pays en développement. Par le passé, la plupart des estimations de la faiblesse du poids à la naissance dans les pays en développement étaient basées sur les données collectées auprès des structures sanitaires. Cependant, ces estimations sont biaisées pour la plupart des pays en développement parce que la majorité des nouveaux-nés ne naissent pas dans ces structures, et ceux qui y voient le jour ne représentent qu'un échantillon sélectionné de toutes les naissances. Etant donné que de nombreux nourrissons ne sont pas pesés à la naissance et que ceux qui le sont peuvent constituer un échantillon biaisé de toutes les naissances, les poids à la naissance notifiés ne peuvent généralement pas être utilisés pour évaluer la prévalence du faible poids à la naissance pour tous les enfants. Par conséquent, le pourcentage des naissances dont le poids est inférieur à 2500 grammes est calculé à partir de deux éléments du questionnaire: l'évaluation faite par la mère de la taille de l'enfant à la naissance (c'est à dire très petit, plus petit que la moyenne, moyen, plus gros que la moyenne, très gros) et le rappel de la mère du poids ou le poids tel qu'enregistré sur une fiche de santé si l'enfant a été pesé à la naissance8 . 8Pour une description détaillée de cette méthodologie, voir Boerma, Weinstein, Rutstein and Sommerfelt, 1996. Tableau NU. 8a. Estimation du faible poids à la naissance Nombre d'enfants pesés à la naissance Nombre d'enfants à la naissance pesant moins de 2500 grammes Nombre d'enfants à la naissance pesant exactement 2500 grammes Proportion d'enfants à la naissance dont le poids < 2500 grammes Nombre total de naissances viv antes Nombre estimé de naissances vivantes avec un poids < 2500 grammes Taille de votre dernier enfant Très large 16 0 0 0 62 0 Plus large que le moyen moyenn moyenne 45 4 5 0 108 13 Moyen 367 48 45 0 1595 259 Plus petit que le moyen moyenn moyenne 70 24 14 0 430 172 Très petit 114 57 20 1 1140 625 Total 614 135 86 2 3533 1192 38 Dans l’ensemble 41% des bébés ont été pesés à la naissance et environ 34% des nourrissons sont estimés peser moins de 2500 grammes à la naissance (Tableau NU.8)9. Il y a des variations selon les wilayas, de 39% à Assaba à 29% à Nouhadibou. Le pourcentage de faible poids à la naissance varie légerement avec le milieu de résidence (urbain 31% et rural, 36%). Les naissances issues de mères de niveau secondaire ou plus ont moins de risques d’être de faible poids que celles issues de mères ayant été seulement en école coranique (respectivement 30% et 39%). TableauNU.8 : Enfant à faible poids à la naissance Pourcentage de naissances vivantes au cours des deux années précédant l'enquête dont le poids est inférieure à 2500 grammes à la naissance, Mauritanie, 2007 Pourcentage de naissances vivantes avec un poids < 2500 grammes * Pourcentage d'enfants pesés à la naissance ** Nombre de naissances vivantes Wilaya Hodh ECharghi 37,7 16,6 422 Hodh ELGharbi 38,1 18,8 340 Assaba 38,8 16,0 371 Gorgol 30,7 27,7 340 Brakna 34,9 26,4 330 Trarza 32,4 50,4 332 Adrar 34,7 18,1 61 Nouadhibou 29,3 78,8 119 Tagant 36,4 19,2 76 Guidimagha 32,3 18,4 177 Tiris Zemour +Inchiri 27,3 59,2 71 Nouakchott 30,5 77,6 894 Milieu Urbain 30,6 67,6 1506 Rural 36,1 20,3 2027 Instruction Sans instruction 31,6 27,7 1000 Primaire 33,3 49,7 1145 Secondaire & + 29,5 70,2 497 Coranique/Mahadra 39,4 25,7 876 Indice de richesse Plus pauvre 39,2 9,5 856 Pauvre 35,4 17,5 693 Moyen 33,2 39,0 656 Riche 31,1 66,4 680 Plus riche 28,1 80,1 648 Total 33,7 40,5 3533 * MICS Indicateur 9 ** MICS Indicateur 10 9 Cette prévalence est très élévée. Elle est environ quatre fois plus élevée que celle obtenue à Nouakchott (9,4%) en dépouillant des dossiers de maternité de 2005 et 2006. Mohamed Yeslem Ould Mohameden. Etude rétrospective de la prévalence du FPN dans les Centres de santé de Nouakchott (2005-2006). Mémoire de fin d’étude, Univerté de Marrackech, 2008. 39 VI. Santé de l'enfant Couverture vaccinale L'un des Objectif du Millénaire pour le développement (OMD) est de réduire la mortalité infantile de deux tiers entre 1990 et 2015. La couverture vaccinale joue un rôle essentiel dans cet objectif. La vaccination a sauvé les vies de millions d'enfants en trois décennies depuis le lancement du Programme Elargi de Vaccinations (PEV) en 1974. Dans le monde il y a encore 27 millions d'enfants qui ne bénéficient pas d'une vaccination systématique, en conséquence les maladies évitables par la vaccination causent plus de deux millions de décès par an. L’un des objectifs d'un Monde digne des enfants est de garantir la couverture vaccinale totale de 90% des enfants de moins d'un an au niveau national, avec une couverture d'au moins 80% dans chaque district ou unité administrative équivalente. Le gouvernement Mauritanien a lancé un programme élargi de vaccination comprenant cinq vaccins contre les maladies de l’enfant qui sont : BCG, POLIO, DTC, Rougeole et Hépatite B. Conformément aux directives de l'UNICEF et de l' OMS, un enfant devrait recevoir, avant l'âge de 12 mois, la vaccination du BCG pour le protéger contre la tuberculose, trois doses de DTC pour le protéger contre la diphtérie, la coqueluche et le tétanos, trois doses de vaccin contre la polio et une vaccination contre la rougeole. Il a été demandé aux mères de fournir les carnets de vaccination pour les enfants de moins de cinq ans. Les enquêteurs ont recopié les informations relatives à la vaccination dans le questionnaire de l’enquête. Dans l’ensemble, un tiers des enfants (33%) avaient des carnets de vaccination (Tableau CH.2). Quand l'enfant n'avait pas de carnet, l'enquêteur demandait à la mère de dire si l'enfant avait reçu ou non chacun des vaccins cités ci-dessus et de préciser pour la DTC et la polio, combien de fois l’enfant l’avait reçue. Par ailleurs, pour les enfants n'ayant pas de carnets de vaccination mais pour lesquels la mère affirmait que la vaccination avait été donnée, la proportion des vaccinations reçues avant le premier anniversaire est supposé être la même que celle pour les enfants disposant de carnets de vaccination. Tableau CH.1: Vaccination durant la première année de vie Pourcentage d'enfants âgés de 12-23 mois vaccinés contre les maladies de l'enfance à un moment quelconque avant l'enquête et avant le premier anniversaire, Mauritanie, 2007 BC G * D TC o q 1 D TC o q 2 D TC o q 3 ** Po lio 0 Po lio 1 Po lio 2 Po lio 3 * ** Ro ug e o le * ** * To us ** ** * A uc un Nombr e d'enfa nts de 12-23 mois Carnet de vaccination 32,1 30,8 29,7 29,1 30,4 29,5 28,6 27,7 28,2 26,8 0,0 1681 Déclaration de la mère 53,4 52,0 45,8 27,8 29,9 50,5 37,4 18,5 48,0 9,0 11,5 1681 Carnet /Déclaration de la mère 85,6 82,7 75,5 56,9 60,4 80,0 66,0 46,2 76,2 35,8 11,5 1681 Vacciné avant l'âge de 12 mois 83,5 79,1 68,9 52,6 59,2 76,5 62,1 42,1 74,3 23,0 11,7 1681 * MICS Indicateur 25 *** MICS Indicateur 26 ** MICS Indicateur 27 **** MICS Indicateur 28 ; OMD Indicateur 15 ***** MICS Indicateur 31 40 Le pourcentage des enfants âgés de 12-23 mois qui ont reçu chacune des vaccinations est présenté dans le Tableau CH.1. Dans ce tableau, les enfants âgés de 12-23 mois constituent le dénominateur afin que seuls les enfants qui sont suffisamment âgés pour être complètement vaccinés soient pris en compte. On note ainsi que moins d’un quart (23%) des enfants de 12-23 mois ont reçu tous les vaccins recommandés avant leur premier anniversaire et que 12% n’en ont reçu aucun Selon les informations recueillies à partir des carnets de vaccination des enfants ou à partir des déclarations des mères, environ 86% des enfants âgés de 12 à 23 mois ont reçu le vaccin du BCG et la première dose de DTC a été administrée à 83% d’entre eux. Le pourcentage baisse pour les doses suivantes de DTC: environ 76% pour la deuxième dose et 57% pour la troisième dose (Graphique CH.1). De même, 80%des enfants ont reçu le vaccin contre la Polio1 et ce pourcentage baisse à 66% pour la deuxième dose et à 46% environ pour la troisième. La couverture pour le vaccin contre la rougeole est de 76%. Le pourcentage d'enfants âgés de 12-23 mois complètement vaccinés quel que soit l’âge à la vaccination est de 36%. Graphique CH.1 Pourcentage d'enfants de 12-23 mois vaccinés contre les maladies de l'enfance, Mauritanie, 2007 86 83 75 57 60 80 66 46 76 36 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 BC G DT C1 DT C2 DT C3 PO LIO 0 PO LIO 1 PO LIO 2 PO LIO 3 RO UG EO LE LE S 2 SO UR CE S En ce qui concerne le milieu de résidence, on constate (Tableau CH.2) que le pourcentage des enfants immunisés contre la rougeole est plus élevé dans le milieu rural que dans le milieu urbain (79% contre 72%), le même constat s’applique pour la polio (52.9% contre 36.8%) et la DTC (59.7% contre 52.9%), par contre l’immunisation contre le BCG est plus élevée dans le milieu urbain que dans le milieu rural (87.0% contre 84.5%). Du point de vue des wilayas, on constate que le taux le plus faible de couverture vaccinale contre la polio se trouve à Nouakchott (28.4 %) suivi par les wilayas du Guidimagha et du Tiris Zemmour + Inchiri (respectivement 40% et 30%). Le taux le plus élevé est enregistré dans la wilaya du Tagant suivie par la wilaya de Dakhlet Nouadhibou (80% et 70% respectivement). En ce qui concerne l’immunisation contre la DTC3, on constate que le taux le plus faible reste toujours à Nouakchott suivie par le Guidimagha et le Hodh Charghi (respectivement 42%, 48% et 50%). Pour le BCG, on constate que le taux le plus élevé se trouve au Tagant (98%) suivi 41 par la wilaya de Dakhlet Nouadhibou (98%) alors que le taux le plus faible se trouve au Hodh Charghi (71%) suivi par le Hodh Gharbi (79%). Tableau CH.2: Vaccination selon les caractéristiques contextuelles Pourcentage d'enfants de 12-23 mois vaccinés contre les maladies de l'enfance, Mauritanie, 2007 BC G D TC o q 1 D TC o q 2 D TC o q 3 Po lio 0 Po lio 1 Po lio 2 Po lio 3 Ro ug e o le Les deux source s A uc un e va c c in a ti o n % ayan t une carte Nombre enfants de 12- 23 mois Sexe Masculin 86,5 84,0 77,0 56, 6 61, 7 79, 8 66, 2 45, 0 78, 6 34,7 11,3 30,9 866 Féminin 84,6 81,3 73,9 57, 2 58, 9 80, 3 65, 8 47, 5 73, 6 37,0 11,7 33,7 815 Wilaya Hodh Echarghi 71,2 71,2 62,0 50, 1 53, 7 74, 1 59, 6 51, 3 68, 4 45,7 21,0 37,7 193 Hodh ELGharbi 78,7 79,3 76,4 53, 6 49, 0 78, 0 68, 1 51, 1 78, 2 42,2 18,4 34,8 160 Assaba 91,4 88,2 84,9 63, 6 63, 7 89, 3 74, 0 53, 2 79, 0 37,9 5,2 29,7 186 Gorgol 80,8 79,1 75,4 64, 0 51, 8 76, 7 64,5 52, 0 72, 0 42,1 15,0 34,1 174 Brakna 90,0 89,8 84,5 63, 2 62, 4 88, 2 78, 9 52, 8 86, 5 44,8 8,2 29,1 158 Trarza 96,7 95,9 89,7 64, 4 66, 5 94, 0 80, 1 46, 8 95, 7 37,9 2,5 29,0 165 Adrar 81,7 80,1 73,0 59, 9 69, 2 80, 1 72, 4 45, 5 74, 6 40,7 15,1 37,5 (26) Nouadhibou 98,1 98,0 97,2 92, 1 70, 0 96, 4 84, 3 70, 3 89, 4 61,7 1,9 38,5 65 Tagant 98,3 98,3 94,9 88, 1 76, 2 88, 1 86, 4 79, 6 96, 5 77,5 1,7 51,2 (32) Guidimagha 83,8 79,0 61,2 47, 8 49, 0 73, 6 57, 2 40, 0 72, 6 34,3 15,3 22,5 82 Tiris Zemour+Inchiri 82,9 80,0 74,2 69, 8 71, 1 75, 6 66, 4 30, 1 66, 6 22,1 15,4 34,4 (25) Nouakchott 85,7 77,7 65,7 42, 1 64, 6 69, 9 50, 7 28, 4 64, 6 13,3 11,5 30,8 414 Milieu de Residence Urbain 87,0 81,8 72,8 52, 9 66, 5 76, 7 60, 0 36, 8 72, 2 25,4 10,3 31,3 704 Rural 84,5 83,4 77,4 59, 7 56, 0 82, 4 70, 3 52, 9 79, 1 43,3 12,3 33,0 977 Niveau d'instruction de la mère Sans instruction 79,7 76,2 68,5 51, 7 56, 3 72, 4 58, 9 44, 4 70, 0 35,4 17,4 32,1 517 Primaire 89,4 86,9 79,4 58, 3 63, 2 83, 5 65, 6 46, 4 78, 7 36,5 8,3 33,0 496 Secondaire & + 88,4 87,8 80,2 63, 6 70, 6 79, 2 64, 3 36, 7 80, 1 25,4 7,8 30,6 226 Coranique/Mah adra 86,4 82,9 76,6 57, 5 56, 5 85, 5 75, 4 53, 2 78, 5 41,1 10,1 32,6 439 Indice de richesse Plus pauvre 75,8 73,6 67,8 53, 9 47, 3 76, 5 63, 2 49, 1 67, 3 38,6 18,8 30,9 406 Pauvre 86,8 85,1 80,0 59, 2 60, 9 82, 4 71, 0 54, 6 81, 8 46,5 10,4 37,5 345 Moyen 90,1 86,6 77,1 58, 8 62, 4 81, 0 69, 8 50, 5 79, 8 40,7 8,7 33,7 310 Riche 90,9 84,8 77,5 52, 6 66, 7 83, 8 66, 4 37, 6 75, 0 26,6 7,4 28,6 303 Plus riche 87,0 85,8 76,9 60, 0 68, 6 77, 5 60, 3 37, 1 79, 1 24,7 9,9 30,6 317 Total 85,6 82, 7 75,5 56, 9 60, 4 80, 0 66, 0 46, 2 76, 2 35,8 11,5 32,3 1681 D’autre part, le taux de vaccination des enfants dont la mère a fréquenté l’école coranique, l’école primaire ou est sans niveau d’instruction (respectivement 41%, 37% et 35%) est plus élevé que celui des enfants dont la mère a un niveau d’instruction secondaire ou plus (25%). Par ailleurs, on constate que les enfants issus de ménages pauvres et moyens (plus pauvres 39%, pauvres 47% et moyens 41%) sont mieux protégés contre les maladies infantiles que les enfants issus de ménages riches (riches 27%, plus riches 25%). Le tableau CH.2c ci-dessous indique que le taux de couverture vaccinale pour l’hépatite B est faible (27% pour HepB1, 26% pour HepB2 et 25% pour HepB3). 42 Tableau CH.2c: Vaccination selon les caractéristiques contextuelles (suite) Pourcentage d'enfants de 12-23 mois actuellement vaccinés contre les maladies de l'enfance, Mauritanie, 2007 HepB1 HepB2 HepB3 Pourcentage ayant un carnet Nombre enfants de 12- 23 mois Sexe Masculin 25,6 24,8 24,1 30,9 866 Féminin 28,1 26,7 26,5 33,7 815 Wilaya Hodh Echarghi 37,7 37,7 37,7 37,7 193 Hodh ELGharbi 34,8 34,8 34,8 34,8 160 Assaba 29,7 29,7 29,2 29,7 186 Gorgol 34,1 32,4 31,9 34,1 174 Brakna 29,1 25,6 23,8 29,1 158 Trarza 29,0 29,0 29,0 29,0 165 Adrar 37,5 37,5 37,5 37,5 (26) Nouadhibou 37,7 37,0 37,0 38,5 65 Tagant 51,2 49,5 49,5 51,2 (32) Guidimagha 22,5 22,5 22,5 22,5 82 Tiris Zemour+Inchiri 6,6 4,9 4,9 34,4 (25) Nouakchott 8,7 6,6 5,9 30,8 414 Milieu Urbain 18,3 16,8 16,4 31,3 704 Rural 33,0 32,1 31,7 33,0 977 Niveau d'instruction de la mère Sans instruction 28,2 27,1 26,6 32,1 517 Primaire 27,2 25,3 25,0 33,0 496 Secondaire & + 18,6 17,1 16,1 30,6 226 Coranique/Mahadra 29,0 29,0 28,8 32,6 439 Indice de richesse Plus pauvre 30,9 30,7 30,2 30,9 406 Pauvre 37,1 36,3 35,7 37,5 345 Moyen 30,4 28,9 28,6 33,7 310 Riche 17,6 15,4 14,9 28,6 303 Plus riche 15,7 14,7 14,2 30,6 317 Total 26,8 25,7 25,3 32,3 1681 Toxoïde tétanique L’un des OMD consiste à réduire de trois quarts le taux de mortalité maternelle, avec une stratégie visant à éliminer le tétanos maternel. En outre, un autre objectif est la réduction de l'incidence du tétanos néonatal à moins d'un cas pour 1000 naissances vivantes dans chaque Wilaya. L’un des objectifs d'Un Monde Digne des Enfants est d'éliminer le tétanos maternel et néonatal d'ici 2015. La prévention du tétanos maternel et néonatal consiste à s'assurer que toutes les femmes enceintes reçoivent au moins deux doses de toxoïde tétanique comme indiqué ci-dessous : · Elles ont reçu au moins deux doses de toxoïde tétanique, la dernière au cours des trois années précédentes; · Elles ont reçu au moins trois doses de toxoïde tétanique, la dernière au cours des cinq dernières années; · Elles ont reçu au moins 4 doses, la dernière au cours des 10 dernières années; · Elles ont reçu au moins cinq doses qui leur assurent une protection pour toute la vie. 43 Le tableau CH.3 présente le statut de protection contre le tétanos des femmes qui ont eu une naissance vivante au cours des 12 derniers mois. On constate, au niveau national, que plus d’une femme sur deux (53%) est protégée contre le Tétanos néonatal. Par ailleurs, on observe que la protection des mères contre le Tétanos est plus élevée dans le milieu urbain (57%) que dans le milieu rural (50%). Sur le plan régional, le pourcentage des femmes les mieux protégées se trouve dans la wilaya de Dakhlet Nouadhibou (74%) suivi de Tiris Zemmour + Inchiri (64%), par contre le pourcentage le plus faible se trouve au Brakna (37%) et au Tagant (37%). En ce qui concerne le groupe d’âges de la mère, on constate que les femmes les plus jeunes sont bien mieux protégées que leurs ainées ce qui est le signe d’une amélioration des services de santé et de l’accès au soin ; ainsi plus de la moitié des femmes de 20-24 ans (57%) ont été protégées contre 38% des femmes de 45-49 ans. Tableau CH.3 : Protection contre le tétanos néonatal Pourcentage des mères avec naissance vivante au cours des 24 derniers mois, protégées contre le tétanos néonatal, Mauritanie, 2007 A reçu au moins 2 doses durant la grossess e A reçu au moins 2 doses, dans les trois précédentes années A reçu au moins 3 doses, au cours des 5 précédentes années A reçu au moins quatre doses, au cours des 10 précédentes années A reçu au moins 5 doses dans sa vie Protég ée contre le tétanos * Nombr e de mères Wilaya Hodh ECharghi 42,8 3,9 1,3 0,0 0,0 48,0 422 Hodh ELGharbi 38,2 4,7 2,0 1,3 0,0 46,2 340 Assaba 47,0 8,1 1,9 1,2 0,6 58,7 371 Gorgol 48,2 4,4 0,6 0,0 0,6 53,8 340 Brakna 31,6 4,2 0,8 0,0 0,3 36,9 330 Trarza 47,0 7,9 2,1 0,4 2,2 59,5 332 Adrar 34,6 3,5 2,8 1,7 2,7 45,2 61 Nouadhibou 58,6 9,7 0,4 2,5 3,0 74,2 119 Tagant 34,1 1,7 0,7 0,0 0,7 37,3 76 Guidimagha 51,8 5,4 0,0 0,0 0,0 57,2 177 Tiris Zemour +Inchiri 58,6 4,8 ,5 ,3 ,0 64,2 71 Nouakchott 48,9 5,2 1,1 0,3 0,5 56,0 894 Milieu Urbain 48,8 6,2 1,0 0,6 0,7 57,3 1506 Rural 42,5 4,9 1,4 0,4 0,6 49,7 2027 Age 15-19 40,9 6,4 0,9 0,0 0,3 48,5 357 20-24 49,3 6,0 1,0 0,8 0,2 57,2 808 25-29 45,9 5,4 1,5 0,3 0,7 53,8 821 30-34 47,9 4,4 1,0 0,4 0,8 54,6 760 35-39 42,3 5,8 2,3 0,9 0,8 52,1 527 40-44 34,2 4,2 0,7 0,2 1,6 41,0 208 45-49 31,4 6,3 0,0 0,0 0,0 37,6 53 Niveau d'instruction Sans instruction 43,5 4,2 0,6 0,0 0,1 48,4 1000 Primaire 48,2 5,8 0,9 1,1 0,7 56,8 1145 Secondaire & + 48,8 6,9 2,7 0,5 1,6 60,6 497 Coranique/Mah adra 40,6 5,5 1,6 0,2 0,6 48,5 876 Indice de richesse Plus pauvre 39,5 5,6 1,6 0,1 0,1 47,0 856 Pauvre 43,5 3,9 1,6 0,5 0,1 49,6 693 Moyen 43,5 5,7 0,9 0,9 0,5 51,5 656 Riche 50,2 6,1 0,6 0,6 1,3 58,8 680 Plus riche 50,8 5,9 1,4 0,5 1,2 59,8 648 Total 45,2 5,4 1,2 0,5 0,6 53,0 3533 * MICS Indicateur 32 Du point de vue de l’éducation de la mère, les femmes ayant le niveau secondaire et plus sont les plus protégées contre le Tétanos (61%) suivies par celles du niveau primaire (57%), alors que 49% des femmes de niveau d’instruction coranique ou sans instruction sont protégées. 44 En ce qui concerne le niveau de richesse, on constate que dans les ménages les plus riches, 60% des femmes sont totalement protégées, alors que ce taux est de 52% dans les ménages moyens et de 47% dans les ménages les plus pauvres. 45 Traitement par la réhydratation orale La diarrhée est la deuxième cause principale de mortalité des enfants de moins de cinq ans dans le monde. La plupart des décès liés à la diarrhée dans l'enfance sont dus à la déshydratation du fait de la perte de grandes quantités d'eau et d'électrolytes du corps sous forme de selles liquides. La prise en charge de la diarrhée - soit par les sels de réhydratation orale (SRO) soit par les fluides faits à domicile recommandés - permet d'éviter bon nombre de ces décès. Prévenir la déshydratation et la malnutrition par l'augmentation de l'absorption de fluides et la poursuite de l'alimentation de l'enfant constitue également une stratégie importante pour prendre en charge la diarrhée. D'une manière générale, (22%) des enfants de moins de cinq ans ont eu la diarrhée au cours des deux semaines précédant l'enquête (Tableau CH.4). La prévalence de la diarrhée dans le milieu rural est un peu plus élevée que dans le milieu urbain (23% contre 21%). Du point de vue régional le taux le plus élevé se trouve dans la wilaya du Gorgol (31%) suivi par la wilaya de l’Assaba (26%) alors que le taux le plus faible se trouve dans la wilaya du Hodh El Gharbi (16%). Le niveau d’instruction de la mère et le niveau de richesse du ménage ne montrent pas une disparité importante sur la diarrhée chez les enfants. La pointe de la prévalence de la diarrhée se situe au cours de la période de sevrage, chez les enfants âgés de 12 à 23 mois. Le tableau CH.4 présente également le pourcentage des enfants qui reçoivent les différents types de fluides recommandés pendant l'épisode de diarrhée. Etant donné que les mères ont pu citer plus d'un type de fluide, le total des pourcentages n'est pas nécessairement égal à 100. Environ 12% des enfants ont reçu des fluides préparés à partir de paquets de SRO; 9% ont reçu des fluides de SRO pré-conditionnés et 14% ont reçu des fluides recommandés faits à la maison. Les enfants des mères n’ayant aucune éducation ont moins de chances de recevoir un traitement par réhydratation orale que les autres enfants. Environ 31% des enfants ayant la diarrhée ont reçu un ou plusieurs des traitements recommandés à domicile (c'est à dire qu'ils ont été traités avec la SRO ou les fluides recommandés faits à domicile), tandis que 70% cent n'ont reçu aucun traitement. Dans les wilayas du Tagant, de HodhEcharghi et de Hodh El Gharbi, le pourcentage d’enfants qui n’ont pas reçu de traitement durant les épisodes de diarrhée est meme au desus de 80%. 46 Tableau CH.4: Réhydratation par voie orale Pourcentage d'enfants de 0-59 mois ayant eu la diarrhée au cours des 2 dernières semaines et reçu une Solution de Réhydratation Orale (SRO) ou d'autres formes de réhydratation par voie orale, Mauritanie, 2007 A eu la diarrhée dans les 2 dernières semaines Nombre d'enfants de 0-59 mois Liquide d'un paquet SRO Liquide recommandé préparé à la maison Liquide SRO pré emballée Pas de traitement Taux d'utilisation de SRO * Nombre d'enfants de 0-59 mois avec diarrhée Sexe Masculin 21,6 4429 12,4 14,2 10,1 68,9 31,1 955 Féminin 22,2 4241 13,2 13,5 8,6 70,1 29,9 941 Wilaya Hodh ECharghi 19,3 1052 12,1 25,0 5,4 64,4 35,6 203 Hodh ELGharbi 16,3 812 6,0 8,5 4,3 81,2 18,8 133 Assaba 26,3 963 9,2 7,0 3,1 81,5 18,5 254 Gorgol 30,8 869 11,3 13,3 7,4 73,6 26,4 267 Brakna 23,0 796 15,8 8,3 17,2 64,9 35,1 183 Trarza 17,4 841 13,6 17,9 9,6 68,6 31,4 147 Adrar 21,7 154 11,3 10,5 8,0 79,4 20,6 (33) Nouadhibou 19,0 282 26,7 33,3 34,3 28,2 71,8 54 Tagant 28,3 170 6,9 5,0 3,8 88,2 11,8 (48) Guidimagha 21,3 524 13,5 33,3 2,7 54,1 45,9 111 Tiris Zemour+Inchiri 6,5 136 13,2 8,1 20,9 58,6 41,4 (9) Nouakchott 21,9 2072 15,5 9,8 13,2 67,5 32,5 454 Milieu de résidence Urbain 20,6 3594 16,1 13,3 15,0 64,5 35,5 742 Rural 22,7 5078 10,7 14,2 5,7 72,7 27,3 1154 Age < 6 mois 17,1 902 9,7 10,8 8,9 78,1 21,9 154 6-11 mois 28,4 1014 15,1 8,4 9,4 69,9 30,1 288 12-23 mois 30,9 1681 11,3 14,0 10,4 71,7 28,3 519 24-35 mois 22,9 1822 18,4 16,9 10,9 61,3 38,7 417 36-47 mois 17,4 1823 9,6 15,6 7,9 69,8 30,2 317 48-59 mois 14,1 1415 9,3 14,8 6,3 73,2 26,8 200 Niveau d'instruction de la mère Sans instruction 21,1 2689 9,7 13,4 7,0 73,0 27,0 567 Primaire 22,2 2520 14,0 13,4 9,7 69,4 30,6 560 Secondaire & + 19,7 1061 20,9 16,6 17,4 57,1 42,9 209 Coranique/Mahadra 23,3 2379 11,9 13,8 8,0 71,0 29,0 553 Indice de richesse Plus pauvre 25,0 2159 7,8 14,8 3,4 76,3 23,7 539 Pauvre 22,6 1729 12,6 13,4 4,3 72,5 27,5 390 Moyen 21,5 1620 13,1 10,8 11,4 68,9 31,1 348 Riche 20,2 1629 14,5 15,6 14,2 65,2 34,8 329 Plus riche 18,8 1534 20,1 14,5 19,3 58,3 41,7 289 Total 21,9 8672 12,8 13,9 9,4 69,5 30,5 1896 * MICS Indicateur 33 Prise en charge de la diarrhée Les objectifs sont de: 1) à compter de 2000, réduire de moitié les décès dus à la diarrhée chez les enfants de moins de cinq ans d'ici 2010 (Un Monde Digne des Enfants); et 2) à compter de 1990, réduire de deux tiers le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans d'ici 2015 (Objectifs du Millénaire pour le Développement). En outre, parmi les objectifs d'Un Monde Digne des Enfants figure la réduction de 25% de la prévalence de la diarrhée. Les indicateurs sont: · La prévalence de la diarrhée · La thérapie de réhydratation par voie orale (TRO) · La prise en charge à domicile de la diarrhée · (TRO augmentation de l'absorption de fluides) et poursuite de l'alimentation 47 Dans le questionnaire de l’enquête MICS, les mères (ou les personnes en charge) ont été invitées à indiquer si leur enfant avait eu la diarrhée au cours des deux semaines précédant l'enquête. Le cas échéant, une série de questions ont été posées à la mère sur ce que l'enfant a bu et mangé durant l'épisode de diarrhée et si c'était plus ou moins ce que l'enfant avait l'habitude de manger et de boire. Plus d'un tiers (38%) des enfants de moins de cinq ans ayant la diarrhée ont bu plus que d'habitude, tandis que 50% ont bu autant ou moins que d’habitude (Tableau CH.5). Quarante huit pour cent ont mangé autant ou plus que d'habitude (poursuite de l'alimentation), mais 47% ont beaucoup moins mangé que d'habitude ou presque pas. En associant les informations du Tableau CH.5 à celles du Tableau CH.4, on peut se rendre compte que seulement un tiers des enfants (32%) ont été traités de façon adéquate durant leur maladie, c’est-à-dire qu’ils ont reçu soit une TRO, soit davantage de fluides et qu'en même temps ils avaient continué à manger comme il a été recommandé. Il existe des différences importantes dans la prise en charge à domicile de la diarrhée selon les caractéristiques du contexte. Par rapport à la région, le taux le plus bas est enregistré dans la wilaya de Hodh El Gharbi (9) tandis que les enfants du Trarza (43%) et de l’Adrar (42.3%) ont été traités de façon adéquate. En ce qui concerne le niveau d’instruction des mères, on constate que les enfants de celles qui ont le niveau secondaire et plus ont plus de chance de recevoir une prise en charge de la diarrhée à domicile (31%) que les enfants de celles qui ont le niveau coranique (19%) et les sans niveau d’instruction (25%). Concernant le niveau de richesse, il ressort que les enfants des ménages riches sont plus pris en charge (32%) que ceux des ménages les plus pauvres (19%). 48 Tableau CH.5: Prise en charge de la diarrhée à domicile Pourcentage d'enfants de 0-59 mois ayant eu la diarrhée dans les 2 dernières semaines et qui ont reçu plus de liquide et ont poursuivi l'alimentation durant l'épisode, Mauritanie, 2007 Enfants avec diarrhée qui : A eu la diarrh ée dans les 2 derniè res semai nes Nombr e d'enfan ts âgés de 0-59 mois A bu plu s A bu la mêm e quan tité ou moins A mang é moins , la mêm e quant ité ou dava ntage A mangé beauc oup moins ou rien Prise en charg e de la diarrh ée à domic ile * A reçu autre solution de réhydratat ion ou a augmenté la prise de liquides et poursuivi l'alimentati on ** Nombr e d'enfa nts de 0-59 mois avec diarrhé e Sexe Masculin 21,6 4429 37, 5 50,5 48,8 46,4 24,7 32,2 955 Féminin 22,2 4241 38, 9 49,4 47,6 47,8 25,1 31,8 941 Wilaya Hodh ECharghi 19,3 1052 21, 0 72,8 45,2 53,4 16,1 26,8 203 Hodh ELGharbi 16,3 812 19, 6 76,1 29,1 70,1 9,4 11,1 133 Assaba 26,3 963 37, 8 41,9 34,1 55,1 18,7 21,1 254 Gorgol 30,8 869 36, 2 49,4 55,9 39,4 26,3 31,8 267 Brakna 23,0 796 36, 6 52,2 38,5 54,1 24,1 30,5 183 Trarza 17,4 841 59, 6 32,7 58,7 38,5 42,5 49,1 147 Adrar 21,7 154 51, 6 44,1 56,8 39,4 42,3 43,6 (33) Nouadhibou 19,0 282 36, 1 62,0 43,7 56,3 14,1 32,9 54 Tagant 28,3 170 36, 6 58,5 48,2 49,5 20,6 21,7 (48) Guidimagha 21,3 524 27, 9 63,0 58,0 36,6 17,8 31,4 111 Tiris Zemour+Inchiri 6,5 136 13, 5 81,7 31,4 68,6 2,6 18,3 (9) Nouakchott 21,9 2072 48, 9 36,0 56,8 39,1 33,4 42,3 454 Milieu de résidence Urbain 20,6 3594 44, 6 41,6 53,6 42,0 29,7 38,7 742 Rural 22,7 5078 34, 1 55,4 44,7 50,4 21,9 27,7 1154 Age 0-11 mois 23,1 1916 38, 2 50,4 41,4 52,0 21,8 26,8 443 12-23 mois 30,9 1681 40, 4 49,7 50,6 44,7 27,6 34,6 519 24-35 mois 22,9 1822 39, 5 47,6 47,1 49,1 24,8 34,1 417 36-47 mois 17,4 1823 35, 6 53,7 54,9 42,1 25,3 34,4 317 48-59 mois 14,1 1415 33, 8 49,0 48,7 46,5 24,8 28,6 200 Niveau d'instruction de la mère Sans instruction 21,1 2689 37, 5 49,7 50,5 43,8 24,9 31,5 567 Primaire 22,2 2520 43, 1 44,7 51,3 44,9 28,2 36,5 560 Secondaire & + 19,7 1061 47, 6 44,2 47,9 45,4 31,1 38,0 209 Coranique/Mah adra 23,3 2379 30, 1 58,1 42,3 53,8 18,9 25,3 553 Indice de richesse Plus pauvre 25,0 2159 32, 2 56,4 41,5 53,0 18,9 25,0 539 Pauvre 22,6 1729 29, 9 58,6 43,8 51,4 19,7 25,0 390 Moyen 21,5 1620 41, 9 46,2 51,9 42,5 30,5 37,2 348 Riche 20,2 1629 48, 7 40,4 57,9 39,4 32,4 41,7 329 Plus riche 18,8 1534 44, 3 42,0 51,0 44,8 28,1 37,1 289 Total 21,9 8672 38, 2 50,0 48,2 47,1 24,9 32,0 1896 * MICS indicateur 34 ** MICS indicateur 35 49 Recherche de soins et traitement de la pneumonie aux antibiotiques La pneumonie est la principale cause de mortalité chez les enfants et l'utilisation des antibiotiques chez les enfants de moins de cinq ans souffrant de pneumonie présumée est une intervention essentielle. L’un des objectifs d'Un Monde Digne des Enfants est de réduire d'un tiers les décès liés aux infections respiratoires aiguës. Les enfants souffrant de pneumonie présumée sont ceux qui ont eu une maladie avec une toux accompagnée d'une respiration rapide ou difficile et dont les symptômes n'étaient pas dus à un problème au niveau de la poitrine ou à une obstruction nasale. Les indicateurs sont: · La prévalence de la pneumonie présumée · La recherche de soins pour une pneumonie présumée · Le traitement aux antibiotiques de la pneumonie présumée · La connaissance des indicateurs d'alerte de la pneumonie Le Tableau CH.6 présente la prévalence de la pneumonie présumée, il montre si des soins ont été cherchés en dehors du domicile et précise le site d'administration de ces soins. Dans l’ensemble (7%) des enfants âgés de 0 à 59 mois ont été signalés comme présentant des symptômes de pneumonie au cours des deux semaines qui ont précédé l'enquête. Sur ces enfants, (45%) ont été traités auprès d’un prestataire de soins de santé approprié. On note que (12 %) des enfants qui ont eu des infections respiratoires aigues (IRA) ont été traités dans un centre de santé public, (12%) dans un hôpital public et 4% dans un poste de santé public ou dans une clinique privée. On constate que les pourcentages de soin de pneumonie sont plus élevés dans le milieu urbain (53%) que dans le milieu rural (36%). En ce qui concerne l’éducation de la mère on observe que près des trois quarts (74%) des enfants dont les mères sont du niveau secondaire ou plus ont plus bénéficié de soins auprès de prestataire qualifié contre seulement 43% des dont les mères sont sans instruction. On observe également les mêmes tendances chez les enfants des ménages riches par rapport aux enfants des ménages les plus pauvres (respectivement 64% contre 33%). 50 Tableau CH.6: Recherche de soins pour cas de pneumonie suspectés Pourcentage d'enfants de 0-59 mois chez qui une pneumonie est suspectée dans les 2 dernières semaines et qui ont été amenés à un service de santé, Mauritanie, 2007 Enfants présentant des symptômes de pneumonie et qui ont été examinés par : Sources publiques Sources privées Caracteristiques A une infectio n respirat oire aigue Nombr e d'enfa nts de 0-59 mois H ô p ita l C e n tr e d e s a n té Po st e d e s a n té A ux ilia ire d e s a nt é a u vi lla g e A u tr e s tr u c tu re p ub liq ue H ô p ita l / C lin iq ue Pr iv é (é ) M é d e c in p riv é Ph a rm a c ie Tout fournisseur approprié* Nombre d'enfants de 0-59 mois avec un cas suspecté de pneumonie Sexe Masculin 7,2 4429 13,1 12,5 3, 0 4, 8 0, 4 2,8 1, 8 5,6 42,7 317 Féminin 5,8 4241 10,9 11,8 5, 8 6, 2 0, 0 5,4 1, 6 5,1 46,8 244 Milieu de résidence Urbain 7,5 3594 15,7 13,8 6, 2 2, 6 0, 0 7,4 1, 5 9,1 53,4 268 Rural 5,8 5078 8,9 10,8 2, 5 8, 0 0, 4 0,7 2, 0 2,0 36,3 293 Age 0-11 mois 7,5 1916 11,4 13,0 5, 8 9, 7 0, 0 2,3 3, 0 5,0 49,1 144 12-23 mois 7,6 1681 20,6 10,4 3, 4 3, 2 0, 0 6,4 2, 3 6,4 51,4 128 24-35 mois 6,7 1822 8,7 13,5 1, 0 4, 1 0, 9 2,9 2, 1 7,0 41,5 122 36-47 mois 4,8 1823 9,9 15,9 6, 7 5, 1 0, 0 3,5 0, 0 1,6 39,7 88 48-59 mois 5,6 1415 7,6 7,7 5, 0 3, 9 0, 0 4,9 0, 0 6,2 34,6 79 Niveau d'instruction de la mère Sans instruction 5,1 2689 10,4 13,8 5,6 5,4 0,8 3,8 0,0 4,2 43,3 137 Primaire 6,3 2520 12,3 10,8 3,6 5,9 0,0 0,6 1,2 6,5 41,2 160 Secondaire & + 6,3 1061 23,6 15,6 4,6 5,1 0,0 13,7 3,0 10,1 74,1 67 Coranique/Mah adra 8,3 2379 9,4 11,2 3,7 5,2 0,0 3,4 3,0 3,7 38,1 196 Indice de richesse Plus pauvre 7,1 2159 7,1 7,5 1,6 9,9 0,7 0,0 1,9 1,0 32,7 154 Pauvre 4,3 1729 9,2 13,1 6,6 4,1 0,0 0,0 1,9 1,9 33,1 74 Moyen 5,7 1620 10,7 15,4 1,1 4,5 0,0 2,6 0,0 0,0 35,9 93 Riche 7,9 1629 10,7 15,9 7,8 5,0 0,0 2,7 2,2 11,1 54,8 129 Plus riche 7,3 1534 23,9 11,2 4,8 1,3 0,0 14,5 2,3 11,6 63,5 112 Total 6,5 8672 12,1 12,2 4,2 5,4 0,2 3,9 1,7 5,4 44,5 562 * MICS indicateur 23 Le tableau CH.7 présente l'utilisation des antibiotiques pour le traitement de la pneumonie présumée chez les enfants âgés de moins de cinq ans par sexe, âge, wilaya, milieu de résidence et facteurs socio-économiques. En Mauritanie, seulement un quart (24%) des enfants âgés de moins de cinq ans souffrant d'une pneumonie présumée ont reçu un antibiotique au cours des deux semaines qui ont précédé l'enquête. Ce tableau montre également que le traitement aux antibiotiques de la pneumonie présumée est encore plus faible dans les ménages les plus pauvres et chez les enfants dont les mères/personnes en charge ont un niveau d'éducation primaire (17%). 51 Tableau CH.7: Traitement à l'antibiotique de la pneumonie Pourcentage d'enfants de 0-59 mois chez qui un cas de pneumonie est suspecté et qui a reçu un traitement à l'antibiotique, Mauritanie, 2007 Caractéristiques Pourcentage d'enfants de 0-59 mois chez qui un cas de pneumonie a été suspecté et qui a reçu un traitement à l'antibiotique durant les 2 dernières semaines * Nombre d'enfants de 0-59 mois chez qui un cas de pneumonie a été suspecté dans les 2 dernières semaines précédant l'enquête Sexe Masculin 23,9 317 Féminin 24,2 244 Milieu de résidence Urbain 29,5 268 Rural 19,0 293 Age 0-11 mois 21,8 144 12-23 mois 28,4 128 24-35 mois 28,8 122 36-47 mois 25,6 88 48-59 mois 11,8 79 Niveau d'instruction de la mère Sans instruction 21,9 137 Primaire 16,7 160 Secondaire & + 52,1 67 Coranique/Mahadra 22,0 196 Indice de richesse Plus pauvre 16,5 154 Pauvre 18,2 74 Moyen 19,4 93 Riche 21,5 129 Plus riche 45,1 112 Total 24,0 562 * MICS indicateur 22 Les indications de la connaissance des signes d'alerte de la pneumonie sont présentées dans le Tableau CH.7A. De toute évidence, le fait que la mère connaît les signes d'alerte est un déterminant important de la recherche de soins. Dans l'ensemble, un quart (25%) des femmes connaissent les deux signes d'alerte de la pneumonie - à savoir une respiration difficile et rapide. On note que les deux tiers d’entre elles (67%) ont identifié la respiration rapide et moins d’un tiers (31%) des mères ont identifié la difficulté respiratoire comme des symptômes nécessitant que l'enfant soit emmené immédiatement chez un prestataire de soins de santé. En ce qui concerne les wilayas, le Trarza occupe la première place avec un taux de 68%) des femmes qui connaissent les deux symptômes, suivi de loin par l’Adrar 41% et le Hodh El Charghi (31%) ; par contre, ce pourcentage est seulement de 3% au Tagant et de 7% au Gorgol ! Par rapport à l’éducation de la mère, on peut noter que le pourcentage le plus élevé de femmes ayant cité les deux signes est enregistré chez les mères qui ont le niveau coranique (33%). Du point de vue de la richesse, on constate qu’il n’y a pas de différences majeures entre ces catégories de femmes. 52 Tableau CH.7A: Connaissance des deux signes de risque de pneumonie pourcentage connaissant les symptômes pour amener immédiatement un enfant à l'hôpital; et reconnaissant la IRA comme un signe pour soins immédiats, Mauritanie, 2007 Pourcentage de mères/gardiennes d'enfants de 0-59 mois qui pensent qu'un enfant doit être amené immédiatement dans un service de santé s'il : N 'a rri ve p a s à b o ire o u D e vi e nt p lu s m a la d e D é ve lo p p e la fiè vr e A u ne re sp ira tio n A d e s d iff ic ul té s à A d u s a n g d a n s le s se lle s Bo it d iff ic ile m e nt A d 'a ut re s sy m p tô m e s Mères/gardienn es qui reconnaissent deux signes de risque de la pneumonie Nombre de mères/personn es en charge d'enfants de 0- 59 mois Wilaya Hodh Echarghi 18, 5 24, 2 71, 1 81, 5 33, 2 31, 4 18, 0 31, 9 30,6 1052 Hodh ELGharbi 5,4 11, 3 65, 4 74, 7 29, 6 31, 5 15, 8 47, 2 26,4 812 Assaba 3,7 3,5 52, 7 79, 4 26, 5 32, 1 25, 6 54, 7 22,0 963 Gorgol 8,1 21, 0 42, 5 53, 8 7,7 9,3 35, 1 32, 5 6,5 869 Brakna 6,3 14, 7 64, 4 56, 7 14, 1 16, 3 13, 8 23, 3 9,1 796 Trarza 29, 6 29, 4 77, 8 88, 0 72, 3 75, 4 69, 2 52, 2 68,1 841 Adrar 10, 6 23, 1 79, 3 70, 7 43, 7 43, 0 39, 9 45, 5 40,9 154 Nouadhibou 2,8 10, 2 63, 4 38, 2 10, 3 22, 0 14, 8 39, 1 7,8 282 Tagant 2,3 1,6 65, 2 36, 5 4,6 6,2 9,6 34, 1 3,4 170 Guidimagha 17, 4 24, 2 50, 9 59, 1 47, 5 40, 0 29, 2 35, 6 32,2 524 Tiris Zemour+Inchiri 3,8 10, 4 86, 6 39, 0 12, 3 11, 6 8,6 10, 0 9,0 136 Nouakchott 13, 3 11, 0 57, 4 61, 7 31, 6 39, 8 34, 3 33, 5 22,9 2072 Milieu de résidence Urbain 12, 6 15, 4 63, 8 62, 4 32, 0 38, 2 32, 3 35, 6 25,3 3594 Rural 11, 7 15, 9 59, 4 70, 2 29, 7 30, 7 27, 5 39, 5 25,3 5078 Niveau d'instruction de la mère Sans instruction 10, 0 15, 7 56, 7 61, 1 23, 1 25, 1 24, 0 34, 0 18,2 2689 Primaire 11, 6 14, 9 61, 0 66, 4 30, 1 34, 8 29, 7 38, 0 23,7 2520 Secondaire & + 13, 7 13, 7 63, 8 66, 1 36, 6 39, 3 33, 0 36, 4 29,6 1061 Coranique/Maha dra 14, 2 17, 7 65, 2 74, 6 37, 1 40, 2 33, 8 42, 8 33,2 2379 Indice de richesse Plus pauvre 10, 4 13, 6 55, 0 74, 9 26, 4 28, 0 28, 3 39, 7 23,1 2159 Pauvre 12, 1 18, 4 59, 9 63, 9 28, 0 26, 3 23, 6 36, 8 21,8 1729 Moyen 12, 4 18, 4 65, 2 65, 9 30, 0 34, 7 26, 0 40, 0 25,5 1620 Riche 14, 6 14, 9 66, 6 66, 3 39, 0 44, 6 38, 1 37, 0 32,9 1629 Plus riche 11, 3 13, 7 61, 4 61, 3 31, 3 37, 9 32, 2 35, 2 24,3 1534 Total 12, 1 15, 7 61, 2 67, 0 30, 6 33, 8 29, 5 37, 9 25,3 8672 Utilisation de combustible solide Plus de 3 millions de personnes dans le monde dépendent des combustibles solides (bois et charbon) pour leurs besoins en énergie de base comme la cuisine et le chauffage. Faire la cuisine et se chauffer avec des combustibles solides entraîne des niveaux élevés de pollution de l'air intérieur, par la production d'un mélange complexe de polluants nuisibles à la santé. Les émanations d'une combustion incomplète, comme le monoxyde de carbone (CO), les hydrocarbures aromatiques polycycliques, le dioxyde d'azote (SO2) et autres éléments toxiques, constituent le principal problème lié à l'utilisation de combustibles solides. L'utilisation de combustibles solides augmente les risques de maladies respiratoires aiguës, de pneumonie, d'obstruction pulmonaire chronique, de cancer et peut-être de tuberculose, de faiblesse de poids à la naissance, de cataracte et d'asthme. Le principal indicateur est la proportion de la population utilisant des combustibles solides comme source principale d'énergie domestique pour la cuisine. La lecture du tableau CH.8 montre qu’environ 6 ménages sur 10 (62%) en Mauritanie utilisent des combustibles solides pour faire la cuisine (en grande majorité, du bois). 53 L'utilisation des combustibles solides est faible en zone urbaine (37%), mais très forte en zone rurale, où plus de quatre ménages sur cinq (82%) utilisent ces combustibles. Il existe des différences importantes selon le niveau de richesse des ménages (100% des ménages les plus pauvres et seulement 10% des ménages les plus riches). Du point vue régional, les résultats montrent que l'utilisation des combustibles solides est très faible dans les wilayas de Dakhlet Nouadhibou et Tiris Zemmour (2% et 11%) ; par contre elle est très élevée dans les wilayas du Gorgol (97%) et de Hodh El charghi (95%). Tableau CH.8: Utilisation de combustibles solides Distribution en pourcentage des ménages selon le type de combustible pour la cuisine, et pourcentage des ménages utilisant un combustible solide pour la cuisine, Mauritanie, 2007 Type de combustible utilise pour la cuisine El e c tr ic ité G a z n a tu re l C h a rb o n d e b o is Bo is A u tr e s M a nq ua nt Combustible solide pour la cuisine * Nombre de ménages Wilaya Hodh ECharghi 0,6 3,6 36,5 58,6 0,4 0,5 95,0 1218 Hodh ELGharbi 0,3 10,0 34,3 54,9 0,4 0,3 89,1 913 Assaba 0,1 14,8 19,6 65,0 0,5 0,0 84,6 1056 Gorgol 0,3 1,2 12,8 84,6 1,0 0,0 97,4 857 Brakna 0,4 19,7 20,1 58,8 0,9 0,0 78,9 887 Trarza 0,9 57,4 18,6 22,8 0,2 0,1 41,4 1154 Adrar 0,5 61,4 12,9 25,0 0,2 0,0 38,0 261 Nouadhibou 2,5 94,5 2,1 0,1 0,6 0,3 2,2 407 Tagant 0,5 36,8 17,0 45,1 0,5 0,0 62,2 326 Guidimagha 0,2 1,8 20,1 77,3 0,2 0,2 97,5 491 Tiris Zemmour 18,4 70,3 9,5 1,2 0,7 0,0 10,7 192 Inchiri 1,9 83,6 4,9 8,5 0,6 0,6 13,3 (38) Nouakchott 2,1 68,3 28,0 0,7 0,6 0,3 28,7 2560 Milieu de résidence Urbain 2,2 60,0 30,0 7,0 0,7 0,2 37,0 4598 Rural 0,5 16,8 17,7 64,3 0,5 0,1 82,0 5763 Niveau d'instruction du chef du ménage Sans instruction 0,8 28,0 23,4 47,0 0,6 0,1 70,4 7339 Primaire 1,5 39,6 27,5 30,5 0,6 0,2 58,0 1361 Secondaire & + 3,1 70,5 16,3 9,2 0,5 0,4 25,6 1516 Coranique/Mahadra 2,7 41,5 41,1 14,3 0,3 0,0 55,4 145 Indice de richesse Plus pauvre 0,0 0,0 3,5 96,3 0,1 0,1 99,9 2095 Pauvre 0,4 2,6 31,1 65,0 0,8 0,2 96,0 2038 Moyen 0,8 26,7 41,3 30,1 0,7 0,3 71,4 1957 Riche 1,4 62,1 31,6 4,0 0,7 0,2 35,6 2166 Plus riche 3,7 85,9 9,5 0,4 0,5 0,1 9,9 2105 Total 1,3 36,0 23,2 38,9 0,6 0,2 62,0 10361 * MICS indicateur 24; OMD indicateur 29 Paludisme Le paludisme est une des principales causes de décès chez les enfants âgés de moins de cinq ans en Mauritanie. Il contribue également à l'anémie chez les enfants tout en étant responsable d'un fort absentéisme scolaire. Des mesures de prévention, particulièrement l'utilisation de moustiquaires imprégnées, peuvent réduire de manière appréciable les taux de mortalité dus au paludisme chez les enfants. Dans les régions où le paludisme est endémique, les recommandations internationales suggèrent de traiter toute fièvre chez l'enfant comme s'il s'agissait d’un paludisme et de donner immédiatement à l'enfant un traitement complet antipaludéen. Les enfants présentant des symptômes de paludisme sévère, tels que la fièvre ou les convulsions, doivent être 54 emmenés dans un établissement de santé. De même, les enfants convalescents du paludisme doivent recevoir des fluides et des aliments supplémentaires et pour les plus jeunes d'entre eux, continuer d'être allaités. Le questionnaire comprend des questions sur la disponibilité et l'utilisation des moustiquaires dans les ménages, sur les enfants de moins de cinq ans, ainsi que sur le traitement antipaludéen et la prophylaxie intermittente pour le paludisme. En Mauritanie les résultats de l'enquête indiquent que 57% des ménages possèdent au moins une moustiquaire non imprégnée et que seulement 12% des ménages possèdant au moins une moustiqua ire imprégnée (Tableau CH.10). L’utilisation des moustiquaires (imprégnées ou non) est rare dans les wilayas du nord : Dakhlet Nouadhibou, Tiris Zemmour, Inchiri et dans une moindre mesure dans la wilaya de l’Adrar. Les résultats ne montrent pas de disparités entre les ménages selon le niveau de richesse par contre les ménages dont le chef a un niveau d’instruction secondaire ou plus ont le niveau d’utilisation le plus élevé des moustiquaires imprégnées. Tableau CH.10 : Disponibilité de moustiquaires imprégnées Pourcentage de ménages avec au moins une moustiquaire traité à l'insecticide (MII), Mauritanie, 2007 Pourcentage de ménages avec au moins une moustiquaire Pourcentage de ménages ayant au moins une moustiquaire imprégnée insecticide (ITN)* Nombre de ménages Wilaya Hodh ECharghi 71,9 10,8 1218 Hodh ELGharbi 72,3 11,6 913 Assaba 77,6 24,0 1056 Gorgol 76,7 20,0 857 Brakna 57,7 8,3 887 Trarza 63,9 14,4 1154 Adrar 20,9 5,0 261 Nouadhibou 1,0 0,3 407 Tagant 73,7 17,7 326 Guidimagha 67,8 11,7 491 Tiris Zemmour 8,1 2,3 192 Inchiri 11,9 1,4 (38) Nouakchott 37,2 7,5 2560 Milieu de résidence Urbain 41,1 10,2 4598 Rural 69,0 13,2 5763 Niveau d'instruction du chef du ménage Sans instruction 58,6 11,0 7339 Primaire 53,3 11,8 1361 Secondaire & + 51,5 16,0 1516 Coranique/Mahadra 43,8 13,2 145 Indice de richesse Plus pauvre 68,1 12,3 2095 Pauvre 71,1 13,3 2038 Moyen 59,8 12,5 1957 Riche 42,9 10,1 2166 Plus riche 42,4 11,2 2105 Total 56,6 11,9 10361 * MICS Indicateur 36 55 Traitement des enfants avec des médicaments anti-paludéens Des questions sur la prévalence et le traitement de la fièvre ont été posées pour tous les enfants âgés de moins de cinq ans. Dix-huit pour cent des enfants ont eu la fièvre au cours des deux semaines qui ont précédé l'enquête (Tableau CH.12). Les résultats indiquent que la prévalence de la fièvre baisse avec l'âge. Elle est également moins importante chez les enfants dont les mères ont un niveau d'instruction secondaire ou supérieur que chez ceux dont les mères ont un niveau plus bas. Des différences ont été observées entre les régions ; les taux varient de 3% au Tiris Zemmour + Inchiri à 23% au Hodh El Charghi. Il a été demandé aux mères de mentionner tous les médicaments administrés à l'enfant pour traiter la fièvre, aussi bien les médicaments donnés à domicile que ceux donnés ou prescrits dans un établissement de santé. Seulement 21% des enfants fébriles au cours des deux dernières semaines précédant l’enquête, ont été traités avec un antipaludéen "approprié" et 10% ont reçu des antipaludéens dans les 24 heures qui ont suivi l'apparition des symptômes. Les antipaludéens "appropriés" sont entre autres la chloroquine, le SP/Fansidar, la quinine, l'association de médicaments à base d'artémisine, etc. Les résultats montrent que 6% des enfants fébriles ont reçu de la chloroquine et 9% de la quinine. Seulement 1% ont reçu la thérapie associée à base d'artémisine. Un pourcentage important des enfants (27%) ont reçu des médicaments autres que les antipaludéens, y compris des antipyrétiques comme le paracétamol, l'aspirine ou l'ibuprofèn. Dans l'ensemble, les enfants en milieu urbain ont plus de chance d'être traités de manière appropriée que les enfants en milieu rural, tout comme le sont les enfants dont les mères ont un niveau d'instruction secondaire ou supérieur par rapport à ceux dont les mères sont sans niveau d’instruction. Il y a peu de différence entre les filles et les garçons en ce qui concerne l'administration d'antipaludéens appropriés. 56 Tableau CH.12: Traitement des enfants avec des médicaments anti-paludéens Pourcentage d'enfants de 0-59 mois qui ont été malades avec une fièvre dans les 2 dernières semaines et qui ont reçu un traitement antipaludéen, Mauritanie, 2007 Enfant ayant eu la fièvre au cours des 2 dernières semaines et qui ont été traitées avec Des antipaludéens Autre médicaments A eu la fièvre au cours des 2 dernières semaines Nombre d'enfants de 0-59 mois SP / Fa ns id a r C hl o ro q ui ne A m o d ia q ui n e Q ui ni ne A rt e su n a te A u tr e a nt ip a lu d é e n To ut a nt ip a lu d é e n a p p ro p rié Pa ra c é ta m o l/ A c e ta m in o p h e n A sp iri ne Ib u p ro fe n A u tr e N e s a it p a s Tout traitement antipaludéen approprié dans les 24 heures sur la base des symptômes * Nombre d'enfants avec la fièvre pendant les 2 deux dernières Sexe Masculin 17,3 4429 2,8 6,5 1,4 8,8 1,4 5,3 20,2 17,1 10,5 1,0 13,0 7,0 9,7 764 Feminin 17,7 4241 4,0 6,4 2,0 9,5 0,8 4,6 21,2 15,8 8,0 0,9 12,3 6,5 9,3 750 Wilaya Hodh ECharghi 23,3 1052 7,0 16,4 7,6 18,8 2,8 3,5 35,0 20,9 6,5 0,5 6,7 1,8 12,2 245 Hodh ELGharbi 17,2 812 0,0 9,7 0,8 4,1 0,0 3,2 13,0 4,9 4,1 0,0 9,7 0,8 7,3 139 Assaba 20,9 963 1,1 3,9 0,0 3,2 0,6 5,2 12,9 11,6 7,1 0,0 9,5 12,6 5,9 201 Gorgol 22,6 869 0,5 2,5 0,5 12,8 1,0 1,9 17,3 13,9 6,3 0,0 3,9 12,3 8,8 196 Brakna 15,2 796 4,4 4,4 0,0 6,7 0,8 1,5 12,7 9,9 6,7 1,5 18,7 8,8 7,4 121 Trarza 9,9 841 7,0 11,6 0,0 10,5 0,0 3,1 25,1 34,2 13,5 0,0 16,6 5,0 12,0 83 Adrar 9,8 154 2,8 6,7 5,6 5,6 2,8 6,7 18,9 14,4 12,2 0,0 9,4 3,9 12,2 (15) Nouadhibou 15,5 282 2,3 2,3 1,1 1,1 1,1 3,4 9,2 43,7 12,1 0,0 17,2 8,0 4,6 (44) Tagant 20,8 170 4,7 1,6 0,0 0,0 0,0 0,0 6,2 8,9 3,1 0,0 21,0 13,0 3,1 (35) Guidimagha 11,3 524 1,0 8,2 0,0 24,1 1,0 3,1 34,3 27,2 8,2 2,0 3,1 4,1 12,8 59 Tiris Zemour+Inchiri 2,8 136 5,9 3,3 1,6 6,6 ,0 6,6 15,7 17,3 16,6 ,0 38,5 ,0 ,0 (4) Nouakchott 18,0 2072 4,2 2,3 0,8 6,2 1,2 10,4 22,3 15,8 15,8 2,7 21,2 5,8 11,5 372 Milieu de résidence Urbain 16,7 3594 4,3 5,2 1,4 7,2 1,6 8,0 23,0 18,8 12,9 2,0 19,3 7,1 11,1 601 Rural 18,0 5078 2,8 7,3 1,8 10,4 0,7 3,0 19,1 14,9 6,8 0,2 8,3 6,5 8,4 915 Age 0-11 mois 19,4 1916 1,5 4,1 0,8 6,2 0,3 4,8 14,3 11,9 7,4 0,2 16,3 5,7 7,8 373 12-23 mois 18,8 1681 3,2 6,5 0,9 6,0 1,2 6,2 21,1 15,4 11,4 1,6 15,7 9,9 8,0 316 24-35 mois 17,9 1822 5,5 6,2 3,8 10,9 1,6 5,4 23,3 18,2 11,8 0,8 10,5 5,1 12,1 326 36-47 mois 15,5 1823 4,5 8,7 1,7 13,7 1,5 2,6 24,2 20,9 5,6 1,9 8,5 5,4 9,8 282 48-59 mois 15,3 1415 2,4 7,9 1,0 10,3 1,3 5,7 22,7 17,5 9,5 0,3 9,8 7,8 10,3 216 Niveau d'instruction de la mère Sans instruction 16,2 2689 3,0 4,0 0,2 8,9 1,3 3,2 16,5 13,9 8,0 1,3 8,4 8,8 6,3 436 Primaire 17,2 2520 2,4 3,9 0,7 6,2 0,3 6,3 18,0 12,9 12,4 0,7 15,3 7,5 8,7 433 Secondaire & + 13,7 1061 2,8 10,1 1,0 7,1 2,4 11,4 31,2 28,5 10,5 2,0 27,2 3,2 18,9 145 Coranique/Mahadra 20,9 2379 4,8 9,8 4,0 12,6 1,3 3,5 23,8 18,4 7,3 0,6 9,7 5,4 10,3 497 Indice de richesse Plus pauvre 22,6 2159 0,8 5,8 1,8 11,5 0,3 2,4 16,8 14,5 4,7 0,1 5,8 7,3 5,8 489 Pauvre 17,8 1729 4,8 10,3 2,9 7,1 1,7 2,3 20,8 12,4 6,6 0,0 7,6 6,6 8,7 307 Moyen 16,3 1620 3,9 6,5 1,5 12,7 2,0 6,4 25,0 18,4 9,9 1,2 15,9 5,3 12,6 265 Riche 14,6 1629 5,3 2,7 0,6 6,6 0,6 8,7 20,2 19,6 17,2 2,0 19,4 5,3 9,8 238 Plus riche 14,1 1534 4,4 6,6 0,9 5,3 1,5 8,6 24,2 20,6 13,8 2,6 23,7 9,2 14,5 217 Total 17,5 8672 3,4 6,4 1,7 9,2 1,1 4,9 20,7 16,4 9,2 0,9 12,6 6,8 9,5 1516 MICS indicateur 39; MDG indicateur 22 57 Sources et coût de l'approvisionnement en moustiquaires Dans l’enquête MICS de Mauritanie, des questions ont été incluses pour recueillir des informations sur les sources et les coûts de trois types d'approvisionnement en moustiquaires imprégnées, antipaludéens, antibiotiques et sels de réhydratation orale. Ces informations sont très importantes en ce sens qu'elles permettent une évaluation de la portée des programmes et de savoir jusqu’à quel point des groupes-cibles particuliers sont couverts par ces programmes. Ces informations sont également utiles pour contrôler la fourniture de matériel gratuit ou subventionné et pour évaluer son coût, étant donné que les prix peuvent constituer un obstacle à son utilisation. Pour les responsables de programme souhaitant déterminer la part des secteurs public (comme prévu) dans la fourniture de ces approvisionnements et l'importance relative de chacune des sources, les informations sur les sources d’approvisionnements et sur les coûts peuvent être essentielles. Les sources d'approvisionnement en moustiquaires imprégnées (MI) et les informations sur les coûts sont fournies dans le Tableau CH.14. Ce tableau donne également des informations sur l'obtention des MI auprès de sources publiques ou privées, le pourcentage des ménages qui ont obtenu gratuitement des MI et leur coût moyen pour les ménages qui les ont payées. Les résultats montrent que 22% des ménages ont obtenu des moustiquaires traitées auprès des sources publiques alors que 77% l’ont eu par d’autres sources et 2% par des sources privées. Par ailleurs le pourcentage des ménages qui ont obtenu gratuitement les moustiquaires imprégnées avec le secteur public est plus élevé (61%) que celui des ménages qui l’ont obtenu avec le secteur privé (39%). En ce qui concerne le coût payé pour l’obtention des moustiquaires, on observe que le coût d’une moustiquaire provenant d’une source public (1000 Ouguiya) est moins élevé qu’une moustiquaire dont la source est privée (1861 Ouguiya). Du point de vue des wilayas, les résultats indiquent que le coût le plus élevé est enregistré dans la wilaya du Gorgol (2513 Ouguiya) suivie par l’Adrar (2500 Ouguiya), le coût le plus bas est enregistré à l’Assaba (1000 Ouguiya). N.B : Il est important de souligner que dans les wilayas du Nord il n’y a pratiquement pas de moustiques. C’est ce qui explique les faibles proportions obtenues concernant la possession des moustiquaires. 58 Tableau CH.14: Source et coût d'approvisionnement en moustiquaires traitées Distribution en pourcentage des ménages par la source d'approvisionnement de la moustiquaire, Mauritanie, 2007 Source de la moustiquaire traitée Pourcentage gratuit Cout médian pour ceux qui ne l'obtiennent pas gratuitement Public* Privé Autre Total Nombre de ménages avec au moins une moustiquaire Public Privé Public ** Privé** Wilaya Hodh ECharghi 16,2 0,0 83,8 100 131 81,5 . 1000 . Hodh ELGharbi 21,0 2,2 76,7 100 105 47,7 0,0 1451 2250 Assaba 39,4 1,7 58,9 100 253 75,5 50,0 1000 1000 Gorgol 17,2 3,4 79,4 100 172 73,3 50,0 1000 2514 Brakna 24,8 1,2 74,0 100 73 62,9 0,0 1282 . Trarza 16,0 3,4 80,6 100 166 26,5 26,4 1000 1500 Adrar . . . . 13 . . . 2500 Nouadhibou . . . . 1 . . . . Tagant 24,3 1,0 74,7 100 58 43,4 100,0 1000 . Guidimagha 13,4 2,1 84,5 100 57 63,4 100,0 1754 . Tiris Zemmour . . . . 4 . . . . Inchiri . . . . 0 . . . . Nouakchott 13,6 0,0 86,4 100 193 27,8 . 1000 . Milieu de résidence Urbain 20,8 0,9 78,4 100 467 45,8 0,0 1000 1800 Rural 22,1 2,3 75,6 100 762 69,5 48,4 1000 1717 Niveau d'instruction du chef du ménage Sans instruction 20,5 1,9 77,6 100 805 60,0 46,4 1000 1798 Primaire 25,9 1,2 72,9 100 161 73,2 31,6 1000 1000 Secondaire & + 22,1 1,6 76,2 100 243 57,3 14,4 1000 2261 Indice de richesse Plus pauvre 20,0 3,1 76,9 100 257 66,9 33,0 1002 1974 Pauvre 29,8 2,2 68,0 100 271 68,5 66,6 1000 1500 Moyen 23,3 0,4 76,2 100 245 68,7 100,0 1000 . Riche 15,7 2,1 82,2 100 219 57,3 12,3 1000 1500 Plus riche 17,8 0,6 81,6 100 236 31,1 0,0 1000 2500 Total 21,6 1,7 76,6 100 1229 60,8 39,0 1000 1861 * MICS indicateur 96 ** MICS indicateur 97 59 VII. Environnement Eau et assainissement L’eau potable est une nécessité de base pour une bonne santé. Une eau non potable peut être un vecteur important de maladies telles que le trachome, le choléra, la fièvre typhoïde et la schistosomiase. L’eau de boisson peut également être contaminée par des produits chimiques, des matières physiques qui ont des effets néfastes sur la santé humaine. En plus, l’accès à l’eau potable est particulièrement important pour les femmes et les enfants, surtout dans les zones rurales, où le transport de l’eau, souvent sur de longues distances leur incombe principalement. L’un des objectifs des OMD est de réduire de moitié, entre 1990 et 2015, la proportion des personnes qui n’ont pas un accès durable à une eau de boisson potable et à une hygiène de base. L’objectif d’Un Monde Digne des Enfants est la réduction d’au moins un tiers de la proportion des ménages qui n’ont pas accès à des installations sanitaires hygiéniques et à une eau potable salubre à un coût abordable. La liste des indicateurs utilisés dans la MICS est la suivante : Eau • Utilisation de sources d’approvisionnement en eau potable améliorées • Utilisation d’une méthode adéquate du traitement de l’eau • Temps d’approvisionnement en eau potable • Personne recueillant l’eau potable Assainissement • Utilisation d’installations sanitaires améliorées • Elimination hygiénique des excréments des enfants La répartition de la population par source d’approvisionnement en eau potable est présentée dans le Tableau EN.1 et le Graphique EN.1. La population utilisant des sources d’approvisionnement en eau potable améliorées est celle utilisant l’un des types d’approvisionnement en eau suivants: l’eau courante (dans les habitations, les cours ou les parcelles), les fontaines publiques/bornes fontaines, puits tubes/forages, les puits protégés, l’eau de source protégée, l’eau de pluie recueillie. L’eau embouteillée est considérée comme une source d’approvisionnement en eau améliorée seulement si le ménage utilise une source d’approvisionnement en eau améliorée pour d’autres besoins, comme la lessive et la cuisine. 60 Tableau EN.1:Utilisation de source d'eau améliorée Répartition en pourcentage de la population des ménages selon la source d'approvisionnement en eau de boisson et pourcentage de la population des ménages utilisant une source d'approvisionnement améliorée en eau de boisson, Mauritanie, 2007 Source principale de l'eau à boire Source améliorée Source non améliorée Ea u d e ro b in e t d a ns le lo g e m e nt D a ns la c o ur /p a rc e ll e Ro b in e t p ub lic /b o rn e fo nt a in e Pu its a p o m p e /f o ra g e Pu its p ro tè g e So u rc e p ro té g é e Ea u d e p lu ie Ea u e n b o ut e ille Pu its n o n p ro té g é So ur c e n o n p ro tè g e C a m io n c ite rn e C h a rr e tt e a ve c p e tit e c ite rn e /t o nn e a u Ea u d e su rf a c e Ea u e n b o u te ille A u tr e M a nq ua nt To ta l Source d'approvisionnement en eau de boisson améliorée * Nombre des membres du ménage Wilaya Hodh Echarghi 1,2 3,1 13,3 2,5 4,2 0,0 7,8 0,0 50,5 0,5 0,1 15,7 0,9 0,0 0,2 0,1 100 32,1 6478 Hodh ELGharbi 0,4 15,1 2,2 3,8 7,6 0,0 3,6 0,0 59,6 0,1 0,1 1,1 1,1 0,0 5,4 0,0 100 32,6 5201 Assaba 1,2 18,5 5,0 8,4 4,5 0,1 22,3 0,0 30,6 1,5 0,1 3,4 0,0 0,0 4,3 0,0 100 60,0 6073 Gorgol 5,5 8,9 13,3 14,6 6,6 1,6 6,2 0,0 29,6 4,0 0,1 0,1 9,3 0,0 0,1 0,0 100 56,7 5601 Brakna 12,1 22,4 4,5 8,9 26,6 0,4 3,2 0,1 18,8 0,5 0,1 1,0 0,6 0,0 0,6 0,0 100 78,4 4876 Trarza 5,5 25,4 5,1 31,1 18,7 0,0 0,2 0,0 3,4 1,2 1,2 4,9 2,3 0,0 1,1 0,1 100 86,0 6131 Adrar 8,7 26,0 7,7 2,8 3,8 0,0 1,0 0,0 20,4 0,9 16,7 10,9 0,0 0,0 1,2 0,0 100 50,0 1388 Nouadhibou 33,3 12,2 43,6 0,4 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 6,6 0,4 0,0 0,0 3,3 0,1 100 89,5 2147 Tagant 20,9 20,6 6,1 2,9 1,7 0,0 10,6 0,0 32,2 1,4 0,3 0,5 1,2 0,2 1,4 0,0 100 62,6 1663 Guidimagha 4,3 3,4 8,3 2,7 28,9 0,5 4,5 0,0 32,1 0,9 0,0 0,9 11,5 0,3 1,7 0,0 100 52,6 3084 Tiris Zemmour 9,4 3,8 2,2 0,7 0,1 0,0 0,2 0,0 1,6 0,1 76,6 5,0 0,0 0,0 0,4 0,0 100 16,3 1006 Inchiri 15,2 33,0 23,2 4,9 0,8 0,3 0,0 0,0 4,9 0,0 9,0 0,3 0,0 0,0 8,6 0,0 100 77,3 165 Nouakchott 12,6 5,6 12,1 0,0 0,0 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 7,6 60,0 0,0 0,0 1,9 0,1 100 30,5 15760 Milieu Urbain 14,7 17,2 14,6 0,4 1,5 0,1 0,1 0,0 3,0 0,1 7,9 38,6 0,0 0,0 1,7 0,1 100 48,6 27088 Rural 2,7 8,1 6,0 12,7 13,3 0,4 8,8 0,0 37,1 1,5 0,9 2,7 3,6 0,0 2,1 0,0 100 52,0 32485 Instruction du chef du ménage Sans instruction 5,1 9,5 10,3 7,8 10,4 0,4 6,3 0,0 25,5 1,2 3,3 15,4 3,0 0,0 1,8 0,1 100 49,8 19660 Primaire 10,5 11,6 12,1 5,2 7,0 0,3 3,7 0,0 13,8 0,3 5,8 26,3 1,4 0,0 2,0 0,0 100 50,3 7166 Secondaire & + 21,3 17,7 7,8 4,7 3,2 0,0 1,6 0,0 4,4 0,2 7,3 30,4 0,6 0,0 0,5 0,1 100 56,4 8446 Coranique/Mahadr a 5,2 12,8 9,5 8,1 7,9 0,2 5,4 0,0 27,4 1,1 3,0 15,1 1,8 0,0 2,5 0,0 100 49,1 23412 Indice de richesse Plus pauvre 0,0 0,2 1,9 8,1 8,3 0,2 16,9 0,0 54,7 2,3 0,0 0,5 5,4 0,0 1,3 0,0 100 35,7 12455 Pauvre 1,3 4,8 12,8 9,3 14,8 0,5 6,2 0,0 35,1 1,2 0,2 5,5 4,0 0,1 4,0 0,1 100 49,7 11094 Moyen 6,5 18,3 13,8 8,9 15,3 0,3 0,8 0,1 16,8 0,7 3,1 12,1 0,5 0,0 2,9 0,0 100 63,8 11059 Riche 6,2 22,3 11,9 8,8 2,9 0,2 0,1 0,0 2,2 0,1 6,9 37,1 0,0 0,0 1,3 0,0 100 52,4 12209 Plus riche 25,3 15,6 10,1 1,1 0,1 0,0 0,0 0,0 0,1 0,0 9,8 37,5 0,0 0,0 0,4 0,1 100 52,1 12757 Total 8,1 12,3 9,9 7,1 7,9 0,2 4,9 0,0 21,6 0,9 4,1 19,0 2,0 0,0 1,9 0,1 100 50,5 59573 * MICS indicateur 11; OMD indicateur 30 61 Accès à l’eau potable Dans l’ensemble (Tableau EN.1), 51% des ménages utilisent une source améliorée d’approvisionnement en eau de boisson – 49% pour cent dans le milieu urbain et 52% pour cent dans le milieu rural. La situation par wilaya présente des disparités importantes : les pourcentages les plus élevés se trouvent à Dakhlet Nouadhibou et au Trarza avec respectivement 90% et 86% de la population qui obtient de l’eau de boisson d’une source d’approvisionnement améliorée. Pour Nouadhibou, il s’agit essentiellement de l’eau de robinet. Pour le Trarza, le pourcentage est élevé du fait des forages qui représentent près d’un tiers (31%) des sources d’approvisionnement en eau de boisson. En revanche, le Tiris zemmour connaît le plus faible taux (16%). Il s’agit essentiellement d’un approvisionnement à travers les citernes. Pour Nouakchott, la capitale, ce taux relativement faible (31%) s’explique par l’utilisation très importante d’eau de source arrivant dans des petites citernes sur des charrettes utilisée par 60% des ménages mais qui ne constitue pas une source améliorée en eau de boisson. Il convient de noter les cas spécifiques de l’Assaba et du Tagant où environ 22% et 11% respectivement des ménages s’approvisionnent en eau de pluie. Il s’agirait là d’une confusion de la part des enquêtés et sûrement de la part des enquêteurs entre l’eau provenant de la pluie et récupérée directement dans des vases10 avec l’eau des barrages, des mares ou des marigots qui est récupérée après pour servir de boisson. De ce fait, les pourcentages des ménages utilisant des sources améliorées seraient nettement inférieurs à ceux observés dans ces deux wilayas. Il faut donc en déduire les parts liées à l’utilisation de l’eau de pluie qui n’existe vraisemblablement pas. Par ailleurs, le tableau EN.1 indique un accès à une source améliorée plus important chez les ménages dont le chef est instruit (plus de 56% pour ceux du niveau secondaire et plus) comparativement à ceux du niveau primaire ou secondaire. Bien que les ménages les plus pauvres aient le moins accès aux sources améliorées, la différenciation selon les niveaux de richesse ne semble pas pertinente. Traitement de l’eau Le traitement de l’eau à domicile est présenté dans le Tableau EN.2. Il a été demandé aux ménages la manière dont ils peuvent traiter l’eau à domicile pour la rendre plus sûre à boire : la faire bouillir, y ajouter de l’eau de Javel ou du chlore, utiliser un filtre à eau et utiliser la désinfection solaire ont été considérés comme des moyens de traitement adéquats de l’eau de boisson. Ce tableau présente les pourcentages des membres des ménages qui utilisent des méthodes appropriées de traitement de l’eau, séparément pour tous les ménages, pour les ménages utilisant des sources d’approvisionnement en eau de boisson améliorées et non améliorées. On constate d’abord que plus de deux tiers (69%) des ménages ne font recours à aucune méthode de traitement. La méthode la plus répandue (21% des ménages) est l’utilisation de l’eau de Javel. Elle est très répandue au Tiris Zemmour ou plus de quatre ménages sur cinq l’utilisent. Elle est aussi largement utilisée à Nouakchott (51%) et à Nouadhibou (45%). Cette méthode est plus utilisée en milieu urbain (40%) qu’en milieu rural (6%). Ce pourcentage croît avec le niveau d’instruction du chef de ménage et avec le degré de richesse. 10 Du fait de la rareté des pluies, cette méthode est très peu utilisée en Mauritanie. 62 La méthode de filtrage de l’eau qui vient en deuxième position parmi les méthodes de traitement de l’eau dans le ménage est utilisée par seulement 10% des ménages et prévaut essentiellement au Guidimagha (31% des ménages). Le traitement de l’eau de boisson est plus important dans les wilayas du Tiris zemmour et dans une moindre proportion à Nouakchott ou à Dakhlet Nouadhibou. Le pourcentage des ménages utilisant des méthodes appropriées pour le traitement de l’eau est nettement plus élevé en milieu urbain (40%) qu’en milieu rural (7%). Il évolue positivement avec le niveau d’instruction du chef de ménage et avec le niveau de richesse du ménage. Pour l’ensemble des sources d’eau à boire, on observe que 22% environ des ménages utilisent une méthode appropriée de traitement de l’eau. Ce taux varie de 15% pour les sources améliorées à 29% environ pour celles non améliorées. 63 Tableau EN.2: Traitement domestique de l'eau Répartition (en %) de la population des ménages selon la méthode de traitement de l'eau potable utilisée dans le ménage et pourcentage des ménages qui utilisent une méthode appropriée de traitement d'eau, Mauritanie, 2007 Méthode de traitement de l'eau utilisée dans le ménage A uc un e La fa ire b o ui llir Y a jo ut e r l 'e a u d e ja ve l/ c hl o re La fi ltr e r a ve c u n lin g e /c o to n/ é p o ng e U til ise r u n fi ltr e (c é ra m iq ue , s a b le , c o m p o sit e ,. .) D é sin fe c tio n so la ire La is se r re p o se r/ d é c a n te r A u tr e N e s a it p a s Toutes sources d'eau à boire : méthode appropriée de traitement de l'eau * Nombre des membres des ménages Source améliorée d'eau à boire : Méthode appropriée de traitement de l'eau Nombre des membres des ménages Source non améliorée d'eau à boire : Méthode approprié de traitement de l'eau Nombre des membres des ménages Wilaya Hodh ECharghi 93,1 0,0 2,8 4,0 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 2,8 6478 2,5 2081 3,0 4397 Hodh ELGharbi 86,5 0,0 2,0 11,3 0,0 0,1 0,0 0,6 0,0 2,1 5201 2,6 1695 1,8 3506 Assaba 75,0 0,0 3,6 18,6 2,9 0,1 0,0 0,0 0,0 6,4 6073 7,0 3645 5,6 2427 Gorgol 60,6 0,0 5,1 34,3 1,3 0,0 0,2 0,1 0,0 6,3 5601 2,5 3177 11,3 2424 Brakna 82,4 0,0 8,3 11,4 0,0 0,1 0,0 0,3 0,2 8,4 4876 5,6 3816 18,3 1060 Trarza 77,3 0,2 19,1 7,2 0,3 0,0 0,4 1,5 0,0 19,2 6131 14,6 5272 47,0 859 Adrar 77,2 0,0 20,0 4,3 0,0 0,0 0,1 0,0 0,3 20,0 1388 14,5 694 25,5 694 Nouadhibou 53,9 0,4 45,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 45,6 2147 43,2 1922 66,1 225 Tagant 94,5 0,1 3,8 0,0 0,0 0,1 0,0 0,0 0,0 4,0 1663 4,7 1041 2,8 621 Guidimagha 61,9 0,0 5,0 30,8 0,2 1,2 5,0 0,1 0,0 6,4 3084 6,3 1621 6,5 1462 Tiris Zemmour 18,4 0,2 81,2 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 81,4 1006 45,3 164 88,4 842 Inchiri 85,3 0,0 13,8 1,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 13,8 165 8,5 128 31,8 (38) Nouakchott 48,6 0,6 50,5 1,3 0,2 0,3 0,4 0,2 0,0 50,9 15760 40,4 4800 55,5 10960 Milieu de résidence Urbain 58,5 0,4 39,5 2,2 0,2 0,2 0,3 0,1 0,0 39,9 27088 26,5 13157 52,6 13931 Rural 77,2 0,0 5,9 16,9 0,8 0,2 0,6 0,5 0,0 6,7 32485 6,1 16901 7,4 15585 Instruction du chef du ménage Sans instruction 69,5 0,1 16,8 14,3 0,5 0,2 0,5 0,3 0,0 17,5 19660 11,4 9775 23,4 9885 Primaire 62,9 0,3 28,8 8,6 0,4 0,5 0,2 0,6 0,0 29,4 7166 20,0 3605 38,9 3560 Secondaire & + 56,8 0,6 39,4 3,9 0,4 0,2 0,3 0,1 0,0 40,0 8446 25,4 4765 59,0 3681 Coranique/Mahadra 74,9 0,1 15,0 9,8 0,7 0,1 0,6 0,2 0,1 15,7 23412 11,8 11495 19,4 11916 Indice de

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